Cyril Hemardinquer : « Je suis scandalisé par l’éventualité qu’Omar Sy participe au Beauvau de la sécurité. Il attise la haine entre les communautés par racialisme »

Articles  : Jan. 2021Dec. 2020Nov. 2020Oct. 2020

Selon Le Point, des syndicats policiers sont furieux après avoir appris que l’acteur Omar Sy aurait été invité pour participer au « Beauvau de la sécurité » annoncé par Emmanuel Macron pour « améliorer les conditions d’exercice » des forces de l’ordre et « consolider » leurs liens avec les Français.

Réaction de Cyril Hemadinquer au micro de Boulevard Voltaire.

L’année 2021 sera celle du Beauvau de la sécurité. Attendez-vous quelque chose de cet évènement ?

Non absolument pas. Ce Beauvau de la sécurité est une supercherie et une vaste blague. Cette idée a été initiée par Yves Lefevre, le secrétaire général du syndicat de police Unité-SGP. Elle a été négociée par ce dernier directement auprès d’Emmanuel Macron par échange de SMS, tout cela dans le dos de notre ministre de tutelle qui n’a été mis au courant que plus tard. On part sur une idée qui vient du secrétaire général de syndicat. Il avait été très prompt à dénoncer les violences sur Michel Zecler sans avoir mis les tenants et les aboutissants et à se prononcer pour un renvoi de nos collègues qui étaient impliqués dans cette affaire, et ce au détriment de la présomption d’innocence la plus basique.

Qui va participer au Beauvau de la sécurité ? Uniquement les syndicats représentatifs. Alliance a dit dans un premier temps qu’il ne souhaitait pas en faire partie, mais il y a de très grandes chances pour qu’il finisse par accepter. Alliance Police nationale est un syndicat qui avait ouvertement appelé à voter pour Emmanuel Macron lors du dernier second tour de la présidentielle française. Il montre qu’il n’a aucun caractère d’opposition au gouvernement en place, ni réellement à la politique menée. Tant que le Beauvau de la sécurité écartera tous les syndicats minoritaires qui ne sont pas à la botte du gouvernement, je n’y porterai pas un grand intérêt et je n’en attendrai rien de particulier.

Omar Sy serait convié à ce Beauvau de la sécurité. Cela a fait hurler la plupart des syndicats. Quelle est votre opinion sur la venue de l’acteur français ?

Je suis véritablement scandalisé par cette éventualité. Le Beauvau de la sécurité tel qu’il avait été présenté sur le site du ministère de l’Intérieur parlait de faire intervenir des experts sur le sujet. Je ne vois pas en quoi Omar Sy pourrait avoir quelque chose à apporter au débat sur la sécurité en France. De plus, Omar Sy incarne à l’état pur l’idée même du séparatisme que l’on dénonce depuis quelque temps. Il attise la haine entre les communautés en usant du critère abject de racialisme. En France, nous n’avons pas une politique racisée des choses comme aux États-Unis. Pour moi, inviter Omar Sy, pourquoi pas à ce moment-là inviter Ladj Ly ou Assa Traoré tant qu’on y est !

Inviter des personnes ouvertement pro délinquant et pro voyou pour la simple et bonne raison que ces derniers sont d’origine ethnique d’Afrique subsaharienne, je trouve cela vraiment lamentable

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On a l’impression que si l’épidémie s’arrête, les grandes manifestations vont recommencer. On s’oriente vers une année assez tendue…

Malgré l’épidémie de Covid-19, des manifestations très violentes ont eu lieu au mois de décembre. Cela montre bien que le climat social est encore très très instable en France. La grogne des policiers s’est fait réentendre l’année dernière notamment avec les effectifs des « nuiteux », qui avaient donné la création de nouveaux syndicats, très vite absorbés par le syndicat Alliance. En se joignant à ce syndicat majoritaire, ils œuvrent pour le gouvernement et non pas pour les policiers. Je pense qu’avec ce Beauvau de la sécurité, on peut aisément deviner que le malaise dans la police va s’accroître et va créer encore plus de problèmes avec une société de plus en plus violente et divisée. Je suis très inquiet pour cette année 2021. Je pense que la France court vraiment à sa perte si rien n’est fait pour prendre en compte les vraies problématiques.

Boulevard Voltaire

Le politiquement correct, c’est le cimetière de l’intelligence

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A quand le bûcher pour tous ?

Il y a deux décennies, Jean Sévillia publiait “Le terrorisme intellectuel” de 1945 à nos jours, dénonçant les élites de cette gauche arrogante, détentrice de la vérité et ne tolérant aucune contradiction.

Après avoir exalté le paradis soviétique et “chanté les louanges de Staline”, elles ont vanté les mérites de la décolonisation pour le bien du tiers-monde, se sont enflammées pour Fidel Castro, Hô Chi Minh, Mao et même pour Pol Pot, le fossoyeur de son peuple.

Pendant les guerres d’Indochine et d’Algérie, ces “élites” à l’écoute de Moscou, étaient bien entendu du côté Vietminh ou FLN, donc contre nos soldats.

En 1981, après des années à piaffer d’impatience pour accéder au pouvoir, les mêmes nous ont promis “la lumière après les ténèbres” (Lang dixit).

Et après la défaite du communisme et l’éclatement de l’URSS, cette gauche anti-nations s’est trouvé une nouvelle et noble cause : l’immigration et le multiculturalisme, en faisant l’éternel procès de l’homme blanc, coupable de tous les maux.

Pour mener son combat destructeur de l’ordre moral d’un ancien monde qu’elle vomit, cette gauche féroce s’est montrée impitoyable avec ses contradicteurs, les clouant au pilori de la pensée unique.

Tout détracteur de cette dictature de la pensée, tout patriote défenseur de son identité, ne peut être qu’un salaud, un facho, un raciste, un suprémaciste blanc, un xénophobe et un islamophobe qui doit être excommunié !

La sentence étant lourde, on compte sur les doigts d’une seule main ceux qui se sont opposés à ce terrorisme intellectuel digne de l’Inquisition.

On mesure aujourd’hui les ravages de cette entreprise de démolition de l’Occident, avec l’incroyable feuilleton des élections américaines, au cours desquelles la Constitution et la démocratie ont été violées comme jamais, par des élus, des juges et des médias, qui ont orchestré la plus colossale fraude électorale de tous les temps.

C’est ainsi que, dans l’Amérique de 2020, un président éminemment patriote, est traité comme un traitre à son pays, banni des réseaux sociaux comme un malpropre et humilié par ses adversaires démocrates qui s’acharnent à vouloir le destituer à cinq jours de la fin de son mandat !

La plus grande démocratie du monde, qui a vaincu le nazisme, l’impérialisme nippon et le communisme, a capitulé devant la dictature bien-pensante, au mépris de la loi et de la justice. C’est tout simplement sidérant…

Le mensonge est devenu loi, la haine est devenue la norme. Plus question de respect mutuel et de dialogue serein, place à la chasse aux sorcières généralisée, contre ceux qui menacent l’idéologie mondialiste et indigéniste.

Pour ces détenteurs du Bien, il faut faire table rase du passé et promouvoir la diversité, en faisant payer au mâle blanc des siècles de frustration et de complexe d’infériorité. C’est cela le combat des BLM.

Dans quelques années, comme en Afrique du Sud, le Blanc qui ne possèdera pas des qualifications très recherchées finira SDF.

Comme le dit Bertrand de Saint Vincent dans son éditorial du Figaro, pour obtenir un Oscar à Hollywood, il devient impératif de promouvoir des acteurs issus de la diversité dans les rôles principaux. Phénomène qu’on attend chez nous pour les César. “Hors diversité, point de salut” !

A l’université de Cambridge, tenez-vous bien, on vient de décréter que Beethoven était “trop blanc, trop mâle, trop vieux”. Aux orties, la Cinquième Symphonie !

Peut-on encore parler de liberté quand un Zemmour est trainé en justice dès qu’il exprime une vérité sur l’immigration ou l’islam ?

Peut-on parler de liberté quand des philosophes sont  écartés sans ménagement des plateaux ou des chaînes TV ?

La dictature est telle que plus de la moitié des enseignants reconnaissent qu’ils s’autocensurent, en évitant les sujets qui fâchent nos minorités.

Les seuls qui gardent leur liberté de parole sont ceux qui n’ont pas encore d’élèves issus de la diversité dans leur classe.

Abandonnés par leur hiérarchie et risquant leur peau pour un mot de trop, on voit mal nos enseignants aborder les religions avec un esprit critique et objectif. C’est pourtant prévu dans les programmes…

Mais, à force de renoncements et de soumission, le pouvoir et l’Education Nationale sont devenus les otages de l’immigration…

Les minorités, aidées dans leur tâche de destruction par des élites et des médias totalement soumis, entendent purifier notre patrimoine culturel nauséabond !

Tout doit y passer : arts, théâtre, cinéma, musique, littérature, sans oublier notre Histoire qu’il convient de réécrire à la sauce politiquement correcte…

“Tintin au Congo” est un livre raciste, “Y a bon Banania” une pub odieuse, et  plus question d’exposer  un gâteau “tête de nègre” en vitrine sans finir devant un tribunal !

Jusqu’à quand l’homme blanc devra-t-il expier ses péchés ? Eternellement, si l’Afrique ne parvient pas à décoller, comme l’a fait l’Asie depuis trente ans.

Car c’est un énorme complexe d’infériorité qui alimente la jalousie et la haine des minorités envers le monde occidental.

Il ne faut pas chercher plus loin les raisons du conflit israélo-palestinien. C’est avant tout l’éclatante réussite d’Israël que ne supportent pas les Arabes.

Les Asiatiques ne nourrissent aucun complexe d’infériorité vis-à-vis des Occidentaux, aucune jalousie, puisque leur culture promeut le travail et l’effort. Les Chinois domineront un jour le monde…

En attendant, en Amérique comme en Europe, on assiste à la mort de nos libertés.

Comment un tel naufrage est-il possible, alors que les Occidentaux ont tout inventé du monde moderne ?

Tout simplement par la faute des médias qui sont dorénavant le premier pouvoir en Occident.

Les médias ont détruit Fillon, ils ont démoli Trump. Ce sont eux qui font l’opinion, manipulent les masses et  peuvent lever ou baisser le pouce, pour épargner ou condamner qui bon leur semble.

Comme le dit la philosophe Julia de Funès, “le politiquement correct, c’est le cimetière de l’intelligence”.

Jacques Guillemain, Riposte Laïque.

Tous les pédo-bobo-socialauds se pavanaient aux obsèques de M.-F. Pisier

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Un secret de famille, c’est intolérable à supporter : parfois, ça peut même tuer !

Comme l’explique fort bien Xavier Raufer, docteur en géopolitique et criminologue, au micro de Bd Voltaire dans la vidéo qui suit, la révélation dans l’ouvrage « La Familia Grande » publié par Camille Kouchner, du viol de son frère par leur beau-père, Olivier Duhamel, a éclaté comme une bombe sur la gauche caviar.

Extraits :

« Depuis une bonne trentaine d’années, sinon plus, la gauche caviar a monopolisé tous les pouvoirs, le pouvoir médiatique, politique et littéraire. Nous sommes là typiquement au cœur de ce que Michel Maffesoli appelle à l’infosphère. C’est la conjugaison des gens comme les propriétaires, les milliardaires, les grands journaux et les grands éditeurs qui ont le pouvoir de dire et de faire. Tout cela faisant désormais une sorte de ratatouille et plus si affinité qui contrôlait par le sommet la société. Ces gens-là définissaient ce que tout le reste de la société ou presque était prié de penser. C’est la raison pour laquelle cette explosion et les dégâts énormes qu’elle est en train de faire sont une merveilleuse bonne nouvelle » […]

« Ce qui s’est déroulé dans cette affaire est la manifestation de la toute-puissance d’un système de pouvoir. Ces gens-là étaient au-dessus du lot commun. Ils se comportaient comme les marquis et les ducs que l’on voit dans les orgies du Marquis de Sade qui exploitent sexuellement des gens de petite condition. C’était exactement cela. »

https://www.bvoltaire.fr/xavier-raufer-sur-laffaire-duhamel-ce-livre-eclate-comme-une-bombe-sur-la-gauche-caviar-toucher-aux-enfants-est-une-honte-absolue/

Pendant qu’Evelyne Pisier, la mère des enfants issus de son premier mariage avec Bernard Kouchner, autre aveugle et sourd, se réfugiait dans l’alcool (officiellement à cause du suicide de sa propre mère), mais prenait la défense de son époux, en relativisant les faits : pour elle, il n’y aurait pas eu de sodomie, juste une fellation et “Victor” avait quinze ans…

… pendant ce temps, un drame allait se jouer chez sa sœur, l’inoubliable actrice Marie-France Pisier.

Avertie par sa nièce de ce que leur beau-père, Olivier Duhamel, faisait endurer à son frère depuis des années, l’actrice s’est refusée à cautionner cette omerta générale de la caste !

Quand elle a su, elle a voulu parler (révèle Camille)… mais c’était sans compter sur une démoniaque chaise en fer forgé, bien déterminée à lui clore le bec en la coinçant au fond d’une piscine !

« Son mari, Thierry Funck-Brentano s’est aperçu de son absence vers quatre heures du matin. Il a découvert le corps de l’actrice enchevêtré dans une lourde chaise en fer forgé au fond de la piscine familiale. »

A l’époque, le viol sur mineur par personne ayant autorité étant bien gardé secret, il a été facile de conclure au prétendu suicide de l’actrice. D’autant plus que, dévastée par le suicide de son père en 1986, puis de sa mère en 1988, la récidive de son cancer du sein, ajoutés à une sciatique tenace qui l’obligeait à marcher avec une canne… tout témoignait de la prise d’alcool et de médicaments, détectés par les légistes, suffisamment pour “altérer la réactivité et les réflexes“, même si insuffisants pour provoquer la mort

https://www.telestar.fr/people/marie-france-pisier-le-mystere-de-sa-mort-photos-186327

On en restera donc là : le mari convaincu du suicide mais les enfants penchant plutôt vers un accident.

D’autres en revanche, avaient tous les éléments pour connaitre exactement les clefs du mystère !

Il serait donc souhaitable que l’enquête ouverte à propos des agissements du pédophile Olivier Duhamel, s’oriente également vers la complicité tacite de tous les hypocrites incapables d’éprouver les mêmes états d’âme dévastateurs de l’actrice.

Car, sachant désormais qu’avec les révélations de celle-ci, la caste des intouchables aurait connu bien plut tôt la déflagration actuelle (qu’ils ne se plaignent pas, ils ont eu neuf ans de « rab » !), il est aisé de lire le déroulé des faits d’une toute autre manière… ces gens-là étant capables de bien des choses pour que ne soient jamais révélées leurs turpitudes.

Avec le recul, la vidéo suivante qui m’avait échappé à l’époque, car réalisée par Gala… que je n’achète ni regarde, se visionne entre dégoût et nausée devant le défilé de la secte où tous les « grands noms », ou se prenant pour tels, sont présents.

Car, si les badauds « insignifiants » sont là, discrètement rangés face à l’entrée de l’église, c’est sous une double haie d’effacés admirateurs de l’actrice, que ceux « qui sont célèbres » arrivent, dont aucun ne semble vraiment sincèrement affecté.

Comme pour « la Mamma » que chantait Aznavour, “ils sont venus, ils sont tous là”…, tous les maudits de la clique d’hypocrites « bobos-socialos-pédos » où l’on reconnait, « écrasés de chagrin » (???)  , certains carrément tout sourire comme s’ils se rendaient à un « pince-fesses » (!!!), les Kouchner, Ockrent, Aubry, Cohn-Bendit, Lang, Jospin, Elkabbach, Elkrief, Ney, Benguigui, et bien sûr Mitterrand Frédéric osant feindre une émotion que l’on peine à trouver sur les visages, et que beaucoup d’entre eux se penchaient sur les « souvenirs d’enfance » du nom d’un film de Marie-France Pisier !

Que du beau linge !

Sachant ce que l’on sait maintenant des souvenirs d’enfance des victimes de ces pourris, qu’ils soient auteurs ou simplement témoins discrets, nous mène automatiquement au bord de la nausée. Et il faut se retenir de ne pas lâcher d’injures à chaque image des arrivées ou sorties de ces sous-hommes et femmes !

Les obsèques de la honte,  l’armée des « bobos-socialos-pédos », venus saluer hypocritement la lumineuse actrice qui, comme eux, savait mais ne voulait pas se taire !

Je lui préfère de loin, cette vidéo hommage, simple succession d’images, faite au lendemain de son décès, et dont l’auteur semble bien plus sincère que les bouffons de la précédente :

Quelles que soient les véritables raisons de sa mort, l’actrice mérite de reposer en paix, après une vie lui ayant apporté célébrité et honneurs, avant de décider d’y ajouter chagrins multiples et horreur d’un drame familial soigneusement enfoui pendant des années.

Alors, tout à fait entre nous : Marie-France Pisier, suicidée ou assassinée par… une chaise ?

Josiane Filio, Riposte Laïque

Pologne – Deux projets de loi défendant la liberté d’expression à l’université et sur les réseaux sociaux ont été annoncés en décembre

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15/01/2021

À la suite de la fermeture des comptes de Donald Trump sur Twitter, Facebook, Instagram, Snapchat et maintenant YouTube, le gouvernement polonais voudrait protéger les publications qui n’enfreignent pas la loi polonaise. Varsovie demande à l’Union européenne d’élargir cette mesure au droit européen.

Le gouvernement polonais a fait l’annonce d’un projet de loi rendant illégale toute éviction qui ne se justifierait pas au plan juridique. « Supprimer un contenu légal violerait directement la loi, ce qui contraindra les plateformes qui opèrent en Pologne », a déclaré le secrétaire d’État du ministère de la Justice, Sebastian Kaleta au journal Rzeczpospolita.

Concrètement, un internaute estimant avoir été censuré pour des propos conformes à la loi polonaise pourra contester auprès du réseau social, qui aura 24 heures pour répondre. En cas de désaccord, un recours en justice sera possible, et le compte pourra être restauré dans les sept jours, si le plaignant obtient gain de cause. En cas de non-respect de cette nouvelle procédure, la plateforme pourra s’exposer à des amendes pouvant aller jusqu’à 8 millions de zlotys (1,7 million d’euros).

Le PiS au pouvoir, parti ultra-conservateur qui se démarque par des positions anti-migrants et hostiles à « l’idéologie LGBT », craint aussi d’être le prochain sur la liste des désactivations de compte.

(…) La Croix

11/01/2021

Pologne – Deux projets de loi défendant la liberté d’expression à l’université et sur les réseaux sociaux ont été annoncés en décembre par le gouvernement polonais.

(…) Le projet de loi du ministre de l’Éducation et des sciences Przemyslaw Czarnek, un catholique conservateur, vise à garantir la liberté d’enseignement, de recherche et d’expression des universitaires afin de « mettre en œuvre dans la pratique le droit constitutionnel à exprimer ses convictions idéologiques, religieuses et philosophiques ». Pour le ministre Czarnek, les universités polonaises doivent être un lieu où les universitaires aux convictions aussi bien libertaires que conservatrices peuvent s’exprimer et débattre librement. Le projet de loi, qui se trouve aujourd’hui à l’étape des consultations, crée de nouveaux outils qui donneront aux universitaires de meilleures possibilités de recours interne et judiciaire en cas de procédures disciplinaires motivées par leurs opinions.

Zbigniew Ziobro, ministre de la justice dans le gouvernement de Mateusz Morawiecki, propose de son côté un projet de loi qui sanctionnerait financièrement les médias sociaux censurant les propos qui ne tombent pas sous le coup de la loi polonaise. Pour le ministre Ziobro, « un utilisateur de média social doit avoir le sentiment que ses droits sont protégés. Il ne peut y avoir de censure de l’expression. La liberté de parole et de débat est l’essence-même de la démocratie ». Les sanctions financières pourront atteindre l’équivalent de deux millions d’euros pour les médias sociaux qui refuseraient d’appliquer immédiatement les décisions de justice en faveur de leurs utilisateurs. En cas de censure, les tribunaux devront traiter les plaintes des utilisateurs en 48h et un nouveau tribunal de protection de la liberté d’expression examinera le cas échéant les dossiers en appel.

Nouvelle législation protectrice en Pologne

L’avant-projet de loi présenté le 17 décembre par le ministre Zbignew Ziobro et son secrétaire d’État Sebastian Kaleta semble répondre aux préoccupations exprimées par ces parlementaires. D’après ce qui est prévu, si un contenu est censuré sur un réseau social, l’utilisateur pourra adresser une réclamation au média social qui aura 48 heures pour y répondre. Les médias sociaux devront pour cela avoir des représentants en Pologne, capables de répondre aux plaintes des utilisateurs polonais. En cas de refus de lever la censure, l’utilisateur pourra ensuite s’adresser par voie électronique, sans sortir de chez lui, à un Tribunal de protection de la liberté d’expression spécialement créé à cet effet et celui-ci aura sept jours pour examiner l’affaire. Si la justice polonaise tranche en faveur de l’utilisateur censuré, le média social attaqué devra alors rétablir immédiatement le compte ou le contenu bloqué sous peine de se voir infliger une amende administrative par l’Office de la communication électronique (UKE). Une amende qui pourra atteindre 8 millions de zlotys, soit environ 1,8 million d’euros.

Ojim.fr