L’enquête sur les sept interpellés de Brest, en janvier, confirme le rôle de premier plan d’un lycéen de 16 ans dans les projets d’attentats à Brest et Paris. Autre surprise glaçante : le passé de combattant djihadiste du leader présumé de ce groupe, un réfugié syrien.
[…]Les enquêteurs en sont convaincus : l’adolescent, né à Brest mais de nationalité marocaine, a joué un rôle de premier plan dans les projets mis au jour. Son extrême détermination a surpris. Il voulait à tout prix commettre un attentat au nom de l’État islamique, auquel il avait prêté allégeance. Il aurait également participé à la désignation de certaines cibles : le port militaire de Brest, et le nouvel an chinois, à Paris, « en soutien aux frères Ouïgours persécutés en Chine ». D’autres objectifs auraient été cités, comme une patrouille de police au hasard, dans la rue à Brest, et un rassemblement de gilets jaunes.[…]
Combattant de l’État islamique en 2014
Un autre suspect présente, aux yeux des enquêteurs, un profil encore plus inquiétant : Mohamad D., 34 ans. Arrivé avant l’été 2015 en France, ce Syrien a trompé la vigilance des services de renseignement et de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), qui lui délivre le statut de réfugié en octobre de la même année. Il dit avoir fui le régime syrien. Il l’aurait en fait combattu… dans le camp des jihadistes. Selon nos informations, l’homme s’est enrôlé dans le groupe État islamique au début de l’année 2014. C’est lui, auréolé de son statut de jihadiste, qui aurait fédéré la petite communauté de radicalisés brestois interpellés le 20 janvier. […]