Riposte Laïque.
Marlène Schiappa n’a pas hésité à se lancer dans l’arène pour débattre avec Éric Zemmour, déclarant avoir toute confiance en Christine Kelly et se disant assurée de la neutralité de la chaîne CNews.
« Je ne suis pas productrice ni directrice de la chaîne CNews. Ce n’est pas moi qui ai attribué un créneau à Éric Zemmour. Est-ce qu’il faut considérer qu’on n’y va pas et ça veut dire qu’on laisse le champ libre aux gens avec qui on n’est pas d’accord » ? Reconnaissons qu’elle a fait le bon choix. Quoi de plus démocratique que de débattre avec un adversaire politique ?
Le thème : les discriminations. Zemmour est pour, Schiappa est contre.
Bien entendu, il n’en faut pas plus pour que SOS Racisme s’indigne et accuse la secrétaire d’État de légitimer le champion de la sphère identitaire et patriote, condamné par le passé pour incitation à la haine raciale et à la haine religieuse.
Il est vrai que pour les associations antiracistes, débat d’idées et liberté d’expression sont à géométrie variable… La démocratie à la gueule du client.
Mais revenons à « Face à l’info ».
Après un bref échange sur le coronavirus et le risque de récession économique mondiale, suivi du Brexit et du « Singapour sur Tamise », la première partie du débat s’achève avec l’explosion de la criminalité et le Tigre Clemenceau.
Mais voici le face-à-face attendu.
Pour Marlène Schiappa, la discrimination est synonyme d’exclusion, de rejet pour motifs divers, religion, couleur de peau, orientation sexuelle, âge etc. L’article 225 A du Code pénal énumère une vingtaine de critères de discrimination.
Pour Zemmour, bien au contraire, discriminer c’est discerner, c’est donc choisir. Marlène Schiappa fait de la morale, alors qu’en réalité la discrimination est devenue une arme de guerre au service de l’égalitarisme.
La non-discrimination défendue par les mondialistes, c’est tout simplement la négation du mérite et de l’effort.
La discrimination est légitime. Elle récompense la réussite et sanctionne l’échec. En quoi serait-elle malveillante ?
Elle existe au niveau de l’État puisqu’il faut être français pour intégrer la fonction publique.
Marlène Schiappa ressert l’éternel refrain de la discrimination à l’embauche, dont sont victimes les porteurs de prénoms maghrébins. Mohamed a 20 % de chances en moins d’être embauché que Hugo.
Ce à quoi Zemmour répond en assénant trois arguments massue :
Primo, pour ne pas être discriminés, les immigrés extra-européens n’ont qu’à donner des prénoms français à leurs enfants et s’assimiler comme l’ont fait les Européens.
Secundo, d’autres enquêtes ont démontré le contraire, certains immigrés bénéficiant de la discrimination positive.
Tertio, on accable les grandes entreprises, mais on ferme les yeux sur les commerces asiatiques qui n’embauchent QUE des Asiatiques.
Désarçonnée sur l’argument des prénoms du calendrier voulus par Napoléon, Marlène Schiappa objecte les prénoms bretons ou régionaux. Ce à quoi Zemmour répond que la Bretagne est française depuis la nuit des temps. Pour lui, la loi de Napoléon visait à unifier le pays. L’islam veut le diviser et les mondialistes en sont les complices.
La France, c’est une Histoire, une culture qu’il faut adopter en s’assimilant. Port du voile ou prénoms arabes sont de l’auto-discrimination !
La discrimination positive au profit des minorités, c’est de la discrimination négative sur le dos des natifs. C’est la négation du mérite et de la compétence.
Marlène Schiappa rétorque sans conviction que l’opposé de discrimination n’est pas la discrimination positive, mais la non-discrimination !
Le ton s’anime.
Pour Zemmour, c’est le refus de s’assimiler qui entraîne une auto-discrimination. Il a raison. La culture dominante doit être respectée par les immigrés.
Et l’État n’a pas à faire pression sur les entreprises pour imposer la diversité à l’embauche, car le seul critère d’embauche doit être la COMPÉTENCE, génératrice de profits pour la société.
Et Marlène Schiappa ose nous rabâcher le couplet éculé sur l’immigration, incontestable richesse culturelle pour la France, avec « Liberté, Égalité, Fraternité » au menu.
Argument qui fait sourire Zemmour, rétorquant que la secrétaire d’État parle comme SOS Racisme et ignore ce que sont les valeurs républicaines.
« Les valeurs de la République, c’est l’assimilation » ! Donc tout le contraire du multiculturalisme. Les Européens se sont assimilés, mais pas les nouvelles vagues d’immigration.
Pour Zemmour, les mondialistes fabriquent des aigris et des victimes qui ne cessent de pleurnicher. Tout échec est mis sur le dos du racisme, sans remise en cause des intéressés.
Seuls le mérite et l’effort doivent être le moteur d’une société.
Le débat se termine par un monument d’hypocrisie de Marlène Schiappa, qui décrète que le massacre de Christchurch est la faute de Renaud Camus, qui diffuse la thèse du Grand Remplacement, lequel est un mensonge.
Ce à quoi Zemmour répond que si la thèse du Grand Remplacement est responsable du massacre de Christchurch, il faut tout de suite supprimer le Coran, qui est responsable des multiples attentats musulmans, perpétrés au cri de « Allahu akbar ».
Argument imparable.
D’ailleurs en niant le Grand Remplacement, Marlène Schiappa fait preuve de son ignorance. La population de souche diminue de 25 % à chaque génération.
Avec 719 000 naissances en 2019 et un taux de fécondité moyen de 1,87 enfant par femme, la réalité du Grand Remplacement est une évidence.
80 % de natives avec un taux de fécondité de 1,5 enfant par femme. 20 % d’immigrées avec un taux de fécondité de 3,33 enfant par femme. Pour 100 femmes on obtient :
187 naissances = 80 x 1,5 + 20 x 3,33 = 120 + 67
Conclusion, sur 187 naissances, 120 sont de souche (64 %) et 67 sont d’origine immigrée (36 %)
Le tiers des naissances sont d’origine immigrée et il faut ajouter plusieurs centaines de milliers d’immigrés qui ne repartent pas. L’Insee trompe le monde avec le solde migratoire bidon.
La conclusion de ce débat, au demeurant fort courtois, est que le gouvernement nous vend encore sa soupe mondialiste alors que le pays court à la catastrophe.
Partition et affrontements interconfessionnels sont au bout du chemin si rien ne change.
Car les cultures ne se mélangent pas.
Comme toujours, Zemmour a été impérial : démonstratif et percutant. Marlène Schiappa n’a jamais pu trouver le défaut de la cuirasse.
Jacques Guillemain