++ WEBTUBE : Les propos venimeux de Bourdin sur Zemmour ne semblent pas impressionner Marion ; on peut même déceler dans son regard, tout son mépris amusé, envers le pédant et désagréable journaleux. La suite ci-dessous…
Le pire du pire dans l’époque d’horreurs que nous subissons depuis déjà si longtemps, et qui s’éternise douloureusement pour les citoyens-patriotes assistant, médusés et « à l’insu de leur plein gré », à la ruine programmée de leur si beau pays, par un panel de mondialistes forcenés, complices anti-France, regroupant bon nombre de politicards carriéristes, associations pseudo-humanistes, magistrats et enseignants indignes soutenus par des syndicats félons, tous politisés jusqu’à la moelle… c’est que précisément depuis des décennies, ces crapules se soutiennent tous et se couvrent mutuellement (sans jeu de mot graveleux… quoique…) pour durer.
Le pire c’est donc effectivement que, se soutenant mutuellement (bien plus par chantage plutôt que par véritable bonté d’âme…) ils perdurent, perpétuant leurs sales méthodes de mensonges et manipulations des masses pour se maintenir indéfiniment aux postes de décision.
Penchons nous un instant sur le sort d’un de ces salopards, pourri de chez pourri : Jean-Jacques Bourdin !
L’animateur emblématique de BFM TV et RMC avait été écarté de l’antenne depuis janvier 2022, après l’ouverture d’une enquête pour agressions sexuelles (qu’il contestait fermement), classée depuis pour prescription avant d’être définitivement « remercié » par sa direction désirant mettre fin à son contrat de travail et cesser toute collaboration.
Frimant comme à son habitude, le gus « qui obtient tout ce qu’il veut » (détails sur le lien ci-après), avait crânement twitté :
Nous verrons plus loin, à quel point la conception du « journalisme libre et indépendant » de Bourdin est carrément à l’opposé de celle des honnêtes gens qui officient désormais avec lui !
Nombreux sont ceux (présente !) qui boycottaient l’antenne de BFM/RMC précisément à cause de l’outrecuidance du vaniteux journaleux, incapable comme tant de ses collègues de mettre ses idées personnelles au vestiaire quand il prenait l’antenne… et qui donc se sont fortement réjouis de son départ.
Malheureusement notre bonheur fut de courte durée puisque, très vite, le gus fut « repêché » par Sud Radio où, totalement inconscient que le boulet qui est passé si près aurait pu être mortel pour lui… il semble n’avoir rien perdu de sa superbe… ni de son insupportable sectarisme politique, qui désormais indisposent fortement les auditeurs, habitués sur cette chaîne à entendre des vérités toujours déplaisantes pour monsieur Bourdin et ses potes gauchistes invétérés.
Et ce serait « à mourir de rire » si les conséquences n’étaient pas si graves, de rappeler que le cuistre ose officier dans une émission s’intitulant « Parlons vrai » ; lui qui, comme tous les intolérants gauchistes sectaires, ne fait que mentir, travestir ou inverser la vérité… afin qu’elle colle à son insupportable idéologie gauchiste… totalement détournée de son dessein initial !
Remarquez que le succès de Zemmour ne peut effectivement que gravement chagriner une planche pourrie comme Bourdin, ne sachant que mentir aux auditeurs, quand le président de Reconquête ne dit et répète que les vérités vécues sur le terrain par les « Français moyens », salement trahis par ceux dont le rôle est précisément de les défendre !
Plus d’un million cent vingt mille téléspectateurs, pour une chaîne d’informations, c’est une première historique.
Le jour où Bourdin en aura autant en une seule séance… les poules auront des dents !
En attendant, il frôle l’hystérie dès qu’il est question d’Éric Zemmour affirmant “Deux civilisations ne peuvent coexister sur un même territoire”, se faisant donc prestement moucher par Marion Maréchal, qui le recadre immédiatement en lui répliquant, amusée mais assurée, qu’il « crie trop fort pour une matinale »…
Jean-Jacques Bourdin hurle face à Marion Maréchal, elle le recadre sur Sud Radio – Extrait 2’33 :
Régalez-vous en visionnant l’émission où il a fort à faire, face à une Marion très au-dessus (n’en déplaise à ses détracteurs !) de tous les paltoquets du pouvoir et ses annexes, l’œil rivé sur leur nombril et leur carrière, en se moquant royalement de l’intérêt des citoyens une fois qu’ils sont en place… semblant considérer que le plus gros est fait et qu’il suffit de se maintenir entre deux scrutins en maquillant les vérités qui les dérangent.
Marion Maréchal invitée de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio
Ce qui est aveuglant c’est que le rustre a bien du mal à ne pas couper son interlocutrice tous les trois mots, selon l’insupportable habitude des animateurs de médias islamo-collabos (ce qu’il arrive à faire tout de même quelquefois)… mais on voit bien qu’il lui sera toujours impossible d’évoluer en quittant les ornières du politiquement correct… tant on le voit bien plus occupé à chercher une faille pour balancer un argument contradictoire… qu’à écouter sérieusement les arguments de l’adversaire et les assimiler !
À ce train-là, nul doute que, quelle que soit la chaîne ou l’antenne sur laquelle il « sévira » … Bourdin fera toujours du Bourdin, incapable d’évoluer… du moins tant que le politiquement correct n’aura pas été définitivement éradiqué !
++ WEBTUBE : Le texte de Foreign Affairs qui va suivre, c’est la parfaite illustration de l’arrogance de l’Occident, incapable d’accepter la défaite de l’Ukraine et donc celle de l’Otan.Les moins obtus ayant enfin compris que cette guerre est ingagnable pour Kiev, tout le problème des Occidentaux va être de maquiller ce nouveau désastre otanien, bien pire que celui subi en Afghanistan, en semi-défaite qui n’a rien de définitif, en match nul donc. Les faucons de Washington osent tout.Le texte que nous retransmet Bruno Bertez dans le lien ci-dessous est un monument d’hypocrisie, un chapelet d’âneries tellement grotesque qu’on comprend pourquoi l’Amérique a perdu toutes ses guerres.
L’article complet :
Le texte de Foreign Affairs qui va suivre, c’est la parfaite illustration de l’arrogance de l’Occident, incapable d’accepter la défaite de l’Ukraine et donc celle de l’Otan.
Les moins obtus ayant enfin compris que cette guerre est ingagnable pour Kiev, tout le problème des Occidentaux va être de maquiller ce nouveau désastre otanien, bien pire que celui subi en Afghanistan, en semi-défaite qui n’a rien de définitif, en match nul donc. Les faucons de Washington osent tout.
Le texte que nous retransmet Bruno Bertez dans le lien ci-dessous est un monument d’hypocrisie, un chapelet d’âneries tellement grotesque qu’on comprend pourquoi l’Amérique a perdu toutes ses guerres.
On ne le dira jamais assez mais c’est l’Armée Rouge qui a détruit 80 % de l’armée allemande et a gagné la Seconde Guerre mondiale. Ce sont 3,2 millions de soldats allemands qui sont tombés en Russie. Sans le sacrifice titanesque du peuple russe, aucun soldat Allié n’aurait pu débarquer en Normandie.
Ensuite, les Américains ont bien gagné la guerre du Pacifique, mais en rasant deux villes japonaises, vitrifiant hommes, femmes, enfants, bébés et vieillards sans aucun état d’âme. Sans l’arme atomique, une invasion du Japon aurait été autrement plus coûteuse en vies humaines pour les États-Unis. Cette “victoire” est donc un crime contre l’humanité inégalé.
Ailleurs, Corée, Vietnam, Irak, Afghanistan, ce ne sont que débâcles et débandades. En Corée, le feu couve toujours après 70 ans de tensions permanentes.
Voici le texte qui refuse de reconnaître la débâcle occidentale, avec commentaires en rouge.
Redéfinir le succès en Ukraine
par Richard Haass et Charles Kupchan
Le titre à lui seul montre combien la cuisante défaite de l’Otan est dure à avaler
La contre-offensive de l’Ukraine semble être au point mort, au moment même où le temps pluvieux et froid met fin à la deuxième saison de combats dans les efforts de Kiev pour inverser l’agression russe. L’agresseur, c’est Kiev, qui persécute le peuple russe du Donbass depuis 2014, en refusant d’appliquer les accords de Minsk. Moscou n’est intervenue qu’à l’appel au secours des autorités du Donbass.
Dans le même temps, la volonté politique de continuer à fournir un soutien militaire et économique à l’Ukraine a commencé à s’éroder aux États-Unis comme en Europe.
Ces circonstances nécessitent une réévaluation globale de la stratégie actuelle que poursuivent l’Ukraine et ses partenaires.
Une telle réévaluation révèle une vérité inconfortable : à savoir que l’Ukraine et l’Occident sont sur une trajectoire non durable, caractérisée par une inadéquation flagrante entre les fins et les moyens disponibles. En clair, les stocks d’armements de l’Otan sont à sec.
Les objectifs de guerre de Kiev – l’expulsion des forces russes du territoire ukrainien et la restauration complète de son intégrité territoriale, y compris la Crimée – restent juridiquement et politiquement inattaquables. Mais stratégiquement, ils sont hors de portée, certainement dans un avenir proche et probablement au-delà. Il fallait être bien naïf pour croire que l’Ukraine pourrait récupérer la Crimée. L’ours russe est invincible. C’était écrit depuis le 24 février 2022. Mais l’arrogance de Washington rend les Américains aveugles et idiots.
Le moment est venu pour Washington de diriger les efforts visant à forger une nouvelle politique qui fixe des objectifs réalisables et aligne les moyens et les fins.
Les États-Unis devraient entamer des consultations avec l’Ukraine et ses partenaires européens sur une stratégie centrée sur la volonté de l’Ukraine de négocier un cessez-le-feu avec la Russie et de faire passer simultanément son accent militaire de l’offensive à la défense. De toutes façons, les négociations se feront aux conditions du Tsar et certainement pas selon la volonté du vaincu.
Kiev ne renoncerait pas à restaurer l’intégrité territoriale ni à tenir la Russie économiquement et juridiquement responsable de son agression, mais elle reconnaîtrait que ses priorités à court terme doivent passer de la tentative de libérer davantage de territoire à la défense et à la réparation de plus de 80% du territoire du pays qui est toujours sous son contrôle. Il n’y aura aucune restitution de territoire. L’Ukraine sera dépecée à l’Est par les Russes, à l’Ouest par les Polonais, les Roumains et les Hongrois. La seule inconnue à ce jour est de savoir si Poutine veut avaler un territoire de Kharkov à la Transnistrie pour assurer la sécurité en mer Noire.
La Russie pourrait bien rejeter l’offre de cessez-le-feu de l’Ukraine. Mais même si le Kremlin se montre intransigeant, le passage de l’Ukraine de l’offensive à la défense limiterait la perte continue de ses soldats, lui permettrait de consacrer davantage de ressources à la défense et à la reconstruction à long terme et de renforcer le soutien occidental en démontrant que Kiev dispose d’une stratégie viable visant des objectifs réalisables. Alors que les pertes sont huit fois supérieures côté ukrainien que côté russe, ce ne sont pas les débris de l’armée ukrainienne qui renverseront la situation, quelle que soit la stratégie.
À plus long terme, ce pivot stratégique montrerait clairement à la Russie qu’elle ne peut pas simplement espérer survivre à l’Ukraine et à la volonté de l’Occident de la soutenir. Cette prise de conscience pourrait éventuellement convaincre Moscou de passer du champ de bataille à la table des négociations – une décision qui serait à l’avantage ultime de l’Ukraine, puisque la diplomatie offre la voie la plus réaliste pour mettre fin non seulement à la guerre mais aussi, à long terme, à l’occupation russe de l’Ukraine. On croit rêver. Ce n’est pas la Russie qui montre des signes d’essoufflement mais l’Otan. La Russie a encaissé les 12 trains de sanctions sans broncher et son industrie de l’armement tourne à plein, produisant davantage que la coalition de 50 nations qui soutient l’Ukraine. Enfin, croire que Moscou va lâcher la “Petite Russie” relève de la naïveté la plus grossière.
La situation actuelle sur le champ de bataille donne une image du verre à moitié plein et du verre à moitié vide. ???? Il me semble que c’est bien Poutine qui occupe 20 % du territoire ukrainien et non l’inverse !
D’un côté, l’Ukraine a fait preuve d’une détermination et d’une habileté stupéfiantes, non seulement niant la tentative de la Russie de la soumettre, mais reprenant également une partie considérable du territoire saisi par la Russie l’année dernière. Rappelons que le repli tactique de Moscou depuis Kiev vers le Donbass était la sagesse même, dès lors que Poutine a compris que l’Otan entrait dans la danse et refusait que Kiev capitule. L’armée ukrainienne n’a repris que des territoires abandonnés sciemment par Moscou. Assez de fanfaronnades.
De l’autre côté du tableau se trouvent les énormes coûts humains et économiques de la guerre et le fait que la Russie a réussi, du moins pour l’instant, à recourir à la force pour s’emparer d’une partie importante du territoire ukrainien.
Malgré la contre-offensive tant annoncée de l’Ukraine, la Russie a en réalité gagné plus de territoire au cours de l’année 2023 que l’Ukraine. Dans l’ensemble, aucune des deux parties n’a réalisé de progrès significatifs. Les forces ukrainiennes et russes se sont battues jusqu’à l’impasse : une impasse s’est installée. Il n’y a pas d’impasse. Les Russes ont l’initiative sur les 1000 km de front et possèdent des réserves en hommes et matériels quasi illimitées. Côté ukrainien, c’est le néant.
Que faut-il donc faire ?
Une option pour l’Occident serait de faire davantage de même, en continuant à fournir une quantité énorme d’armes à l’Ukraine dans l’espoir que cela permettra à ses forces de vaincre celles de la Russie. Comme dit Poutine, “Ils peuvent toujours essayer”.
Le problème est que l’armée ukrainienne ne montre aucun signe de capacité à percer les formidables défenses russes, quelles que soient la durée et l’intensité des combats. La défense a tendance à avoir l’avantage sur l’offensive, et les forces russes sont retranchées derrière des kilomètres de champs de mines, de tranchées, de pièges et de fortifications. Enfin une analyse lucide !
L’Occident peut envoyer davantage de chars, de missiles à longue portée et, à terme, d’avions de combat F-16. Mais il n’existe pas de solution miracle capable de renverser la tendance sur le champ de bataille. Vrai, les chars de l’Otan sont des cercueils roulants et les F-16 ne peuvent rivaliser avec les Sukhoï et les Mig russes de 5e génération.
Comme l’a récemment admis Valéri Zaloujny, le plus haut général ukrainien, «il n’y aura probablement pas de percée profonde et belle». Nous en sommes là sur le champ de bataille en Ukraine, et là où nous en sommes, cela ressemble au mieux à une impasse coûteuse.
Le temps ne jouera pas en faveur de l’Ukraine si une guerre de haute intensité se prolonge indéfiniment. L’économie russe et sa base industrielle de défense sont sur le pied de guerre. Moscou importe également des armes de Corée du Nord et d’Iran et a accès à des biens de consommation contenant des technologies qu’elle peut réutiliser à des fins militaires. Si la Russie devait renforcer sa présence militaire en Ukraine, elle disposerait d’un important réservoir de main-d’œuvre sur lequel s’appuyer. La Russie a également trouvé de nouveaux marchés pour son énergie, alors que les sanctions n’ont eu qu’un effet modeste sur l’économie russe. Poutine semble politiquement sûr et contrôle les leviers du pouvoir, depuis l’armée et les services de sécurité jusqu’aux médias et au discours public. Voilà qui est bien dit. Le problème est qu’il fallait y penser avant, sans envoyer des centaines de milliers d’Ukrainiens à l’abattoir. Car tout cela était écrit dès février 2022 : la Russie est invincible compte tenu de sa supériorité technologique écrasante.
La Russie a en fait gagné plus de territoire en 2023 que l’Ukraine. Oui
Pendant ce temps, en Ukraine, des soldats et des civils continuent de perdre la vie en grand nombre, l’armée brûle ses stocks d’armes et l’économie a diminué d’environ un tiers (même si elle commence à montrer des signes de croissance). L’Ukraine perd 20 000 soldats tués par mois. Nous en sommes sans doute au delà de 400 000 morts depuis le début de la guerre et plus de 100 000 tués dans la contre offensive depuis le 4 juin 2023.
Parmi les partisans occidentaux de l’Ukraine, la lassitude envers l’Ukraine commence à peser sur leur volonté de maintenir le flux de soutien à Kiev. Les États-Unis restent au cœur de la fourniture de l’aide occidentale à l’Ukraine, mais l’opposition à l’octroi d’une aide supplémentaire importante se fait croissante au sein du Parti républicain, déjouant jusqu’à présent les demandes de nouveaux financements de l’administration Biden. Compte tenu qu’une partie de l’aide enrichit Zelensky et ses oligarques et alimente leurs comptes off-shore, on comprend la lassitude des Occidentaux à alimenter un puits sans fond, et sans le moindre gain territorial. 400 000 morts et 200 milliards partis en fumée en pure perte.
Le principal candidat à l’investiture républicaine à la présidentielle, l’ancien président Donald Trump, a toujours pris le parti de la Russie et pris ses distances avec les partenaires des États-Unis, notamment l’Ukraine. Le fait que Trump devance Biden dans les sondages dans les États clés ne fait qu’ajouter à l’incertitude quant à la trajectoire de la politique américaine. Et l’hésitation du soutien américain à l’Ukraine va accroître l’hésitation en Europe, où un membre de l’UE, la Slovaquie, a déjà décidé de cesser de fournir une aide militaire à Kiev. Je ne sais pas ce que fera Trump s’il est élu, mais je sais qu’il préfère le business à la guerre.
L’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre et le conflit qui a suivi à Gaza ont également attiré l’attention du monde entier, reléguant la guerre en Ukraine au second plan. Le problème n’est pas seulement que Washington est distrait ; l’armée américaine ne dispose que de ressources limitées et la base industrielle de défense américaine a une capacité de production bien trop limitée. Exact. Alors que l’industrie de l’armement russe dans l’Oural tourne à plein.
Les États-Unis sont à bout de forces car ils soutiennent deux partenaires engagés dans des guerres chaudes. Les analystes de la défense déclarent déjà que la stratégie de défense du pays est «insolvable», comme le dit une récente étude de RAND ; d’autres soutiennent que les États-Unis devraient consacrer leur attention et leurs ressources aux défis stratégiques dans l’Indo-Pacifique. Sous-estimer l’ours russe et surestimer l’Otan a été un très mauvais calcul.
Il ne sera pas politiquement facile, ni pour l’Ukraine ni pour l’Occident, de faire face à ces sombres réalités stratégiques. Mais il est de loin préférable que Kiev et ses partisans adoptent une nouvelle stratégie qui rééquilibre les fins et les moyens plutôt que de continuer à suivre une voie qui a conduit à une impasse – et qui pourrait, d’ici peu, entraîner un déclin brutal dans le soutien occidental à l’Ukraine. Autrement dit, on continue la guerre et l’escalade, à condition que Kiev adopte une stratégie défensive ? Voilà qui est totalement incohérent après le constat de la supériorité de la Russie qui vient d’être développé. Mais nier la défaite actuelle en faisant traîner le conflit ne changera rien à l’issue de la guerre. 400 000 tués n’est-ce pas suffisant ?
Renverser les rôles
Washington doit prendre l’initiative de lancer des consultations avec l’Ukraine et ses alliés occidentaux visant à persuader Kiev de proposer un cessez-le-feu tout en passant d’une stratégie offensive à une stratégie défensive. L’Occident ne devrait pas faire pression sur l’Ukraine pour qu’elle renonce à restaurer ses frontières de 1991 ou à tenir la Russie pour responsable des morts et des destructions causées par son invasion. Elle doit néanmoins chercher à convaincre les Ukrainiens qu’ils doivent adopter une nouvelle stratégie pour poursuivre ces objectifs. ???? Que signifie ce charabia ? Poutine ne reculera jamais. L’Ukraine est exsangue, l’Otan se lasse, mais Kiev devrait donc conserver les mêmes objectifs tout en adoptant une stratégie défensive ? C’est grotesque. Si l’Ukraine ne peut plus se battre, faute de soutien, elle doit capituler.
Un cessez-le-feu sauverait des vies, permettrait à la reconstruction économique de démarrer et permettrait à l’Ukraine de consacrer les armes occidentales entrantes à investir dans sa sécurité à long terme plutôt que de dépenser rapidement ses armes sur un champ de bataille dans l’impasse. Les termes précis d’un cessez-le-feu – le moment, l’emplacement exact d’une ligne de contact, les procédures de retrait des armes et des forces, les dispositions relatives à l’observation et à l’application – devraient être élaborés sous une large supervision internationale, la plupart du temps probablement sous les auspices des Nations unies ou de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Encore du charabia. Est-ce qu’on demande à Poutine de figer la ligne de front comme en Corée, tandis que Kiev conserverait ses objectifs de reconquête ? Ce que veut Poutine, ce sont des garanties de sécurité pour la Russie et les territoires conquis. Pas question d’Otan pour l’Ukraine et désarmement complet du pays. Quant aux territoires annexés, ils sont russes jusqu’à la fin des temps.
Un cessez-le-feu n’entrerait en vigueur que si l’Ukraine et la Russie en acceptaient les termes. L’obéissance de Moscou n’est pas exclue. Les forces russes ont subi de lourdes pertes sur le champ de bataille, et l’acte d’agression du Kremlin s’est clairement retourné contre lui, en renforçant l’OTAN, la cohésion transatlantique et la détermination de l’Ukraine à se libérer à jamais de la sphère d’influence russe. Poutine pourrait bien saisir l’occasion pour arrêter l’effusion de sang et tenter de sortir la Russie du froid. Là c’est le pompon ! Autrement dit, c’est Poutine qui serait aux abois et c’est l’Otan qui sort renforcée de la défaite ? Apparemment, les auteurs n’ont pas vu que le Sud global joue la carte russe et que les BRICS sont passés de 5 à 11 membres, avec une longue file d’attente d’autres pays demandeurs.
Il est cependant bien plus probable que Moscou rejette une proposition de cessez-le-feu. Poutine nourrit toujours de vastes objectifs de guerre en Ukraine et semble croire que la Russie a plus de pouvoir que l’Ukraine. Il suit sans aucun doute de près les sondages d’opinion aux États-Unis indiquant que le retour de Trump à la Maison-Blanche est une possibilité réaliste, une issue qui affaiblirait sûrement, voire mettrait fin, au soutien américain à l’Ukraine. Même si le Kremlin voulait éviter de rejeter catégoriquement une proposition de cessez-le-feu afin d’éviter les conséquences sur sa réputation, il pourrait riposter avec des conditions qui seraient certainement inacceptables pour l’Ukraine et l’Occident. Ce qui est inacceptable pour Poutine, c’est une Ukraine dans l’Otan avec des fusées aux frontières de la Russie. Trump ou pas, c’est Poutine qui fixera les conditions d’une paix durable.
L’Ukraine doit adopter une stratégie défensive.
Pourtant, en fin de compte, tenter de négocier un cessez-le-feu entre Kiev et Moscou vaut moins le coup pour ce qu’il permettrait d’accomplir que pour ce qu’il révélerait. Même si la Russie devait rejeter une proposition de cessez-le-feu, il serait toujours logique que Kiev en propose un. Cela permettrait à l’Ukraine de prendre l’initiative politique, rappelant aux opinions publiques occidentales et au-delà que cette guerre reste une guerre d’agression russe. Le rejet d’un cessez-le-feu par le Kremlin aiderait les gouvernements occidentaux à maintenir et à renforcer les sanctions contre la Russie et aiderait l’Ukraine à obtenir un soutien militaire et économique à long terme. Encore une fois, la Russie peut tenir des années et n’a engagé qu’une infime partie de son potentiel de combat, ce qui n’est pas le cas de l’Ukraine. Et on voit mal l’Otan, déjà à court de munitions, prolonger la guerre inutilement puisque la victoire de Kiev est impossible, sauf à engager une troisième guerre mondiale, ce que personne ne veut.
Qu’un cessez-le-feu s’installe ou non, l’Ukraine doit s’orienter vers une stratégie défensive, s’éloignant de sa stratégie offensive actuelle. L’approche actuelle de Kiev est caractérisée par des coûts élevés et de faibles perspectives, ce qui place les Ukrainiens dans la position délicate de demander une aide occidentale illimitée au nom d’un effort dont les chances de succès sont réduites. Il faut capituler, c’est la seule issue raisonnable.
L’Ukraine devrait plutôt se concentrer sur le maintien et la reconstruction du territoire qu’elle contrôle actuellement, en inversant l’équation offensive-défense et en plaçant la Russie dans la position de devoir supporter les coûts exorbitants liés à la conduite d’opérations offensives contre les forces ukrainiennes bien retranchées et contre les forces aériennes élargies. Une guerre de position sans fin ? Poutine ne se satisfera pas d’un statu quo alors qu’il est victorieux sur le terrain. Il voudra au minimum la Novorossia et des garanties de sécurité durables. L’Ukraine n’a ni artillerie, ni aviation suffisantes pour continuer la guerre, quelle que soit la stratégie.
Même si elle passait à une stratégie défensive le long des lignes de front, l’Ukraine pourrait continuer à utiliser des armes à longue portée, des moyens navals et des opérations secrètes pour frapper les positions russes dans les zones arrière et en Crimée, augmentant ainsi le coût de la poursuite de l’occupation. Et si des preuves claires apparaissaient démontrant que la capacité ou la volonté militaire de la Russie faiblissait, l’Ukraine conserverait la possibilité de revenir à une stratégie plus offensive. Comme si Poutine allait rester les bras croisés et prendre des coups sans les rendre.
Un changement de stratégie dans ce sens renverserait la situation en Russie, obligeant ses forces à accomplir quelque chose dont elles ont jusqu’à présent montré qu’elles étaient incapables de le faire : des opérations offensives interarmes efficaces. Dans le même temps, ce changement permettrait d’économiser des vies et de l’argent aux Ukrainiens et de réduire leurs besoins de défense vis-à-vis de l’Occident, ce qui pourrait s’avérer essentiel si le soutien américain diminuait et que l’Europe devait en supporter la charge. L’Ukraine serait bien avisée de consacrer les ressources qu’elle reçoit à sa sécurité et à sa prospérité à long terme au lieu de les dépenser sur le champ de bataille pour peu de gains. C’est vraiment prendre la meilleure armée du monde pour un ramassis de bons à rien. Mais qui occupe 20 % du territoire ennemi, les Russes ou les Ukrainiens ? Qui tient tête à une coalition de 50 nations, Poutine ou le Saint-Esprit ?
Persuader le président ukrainien Volodymyr Zelensky et l’opinion publique ukrainienne de changer de cap ne serait pas une tâche facile, compte tenu de la justice de leur cause et de tout ce qui a déjà été sacrifié. Mais la réalité est que ce qui a commencé comme une guerre nécessaire pour l’Ukraine – un combat pour sa survie même – s’est transformé en une guerre de choix, un combat pour reconquérir la Crimée et une grande partie de la région du Donbass, dans l’est de l’Ukraine. Il fallait respecter les accords de Minsk au lieu de persécuter les populations russes du Donbass, il n’y aurait pas eu de guerre. Mais Biden voulait cette guerre.
Ce n’est pas seulement une guerre impossible à gagner ; c’est également un projet qui risque de perdre le soutien occidental au fil du temps. Il est bien plus logique pour l’Ukraine de veiller à ce que la majeure partie du pays sous le contrôle de Kiev devienne une démocratie prospère et sûre plutôt que de risquer l’avenir de la nation dans un effort militaire de longue haleine visant à récupérer un territoire encore sous contrôle russe. L’émergence de l’Ukraine en tant que démocratie prospère, résiliente et capable de se défendre constituerait une défaite retentissante pour l’ambition russe. J’ai du mal à suivre. Donc Kiev laisserait tomber la Crimée et le Donbass pour se consacrer à son développement, ce qui serait une cuisante défaite pour Moscou ? C’est bien ça ?
Un meilleur pari
Les amis occidentaux de l’Ukraine peuvent et doivent adoucir ce qui serait une pilule amère pour les Ukrainiens. Les États-Unis et certains membres de l’OTAN (une coalition d’amis volontaires de l’Ukraine) devraient s’engager non seulement à apporter une aide économique et militaire à long terme, mais également à garantir l’indépendance de l’Ukraine. Cet engagement serait calqué sur l’article 4 du Traité de l’OTAN, qui prévoit des consultations immédiates chaque fois que «l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité» d’un membre est menacée. L’Union européenne, qui a récemment annoncé son intention d’entamer des négociations d’adhésion avec Kiev, devrait accélérer le calendrier d’adhésion de l’Ukraine et lui proposer entre-temps un accord spécial «EU-lite». Les alliés occidentaux devraient également indiquer clairement que la plupart des sanctions contre la Russie resteraient en vigueur jusqu’à ce que les forces russes quittent l’Ukraine, et qu’elles aideraient l’Ukraine à restaurer son intégrité territoriale à la table des négociations. On verra ce qu’il restera de l’Ukraine après la guerre. Mais jamais Poutine n’acceptera que Kiev intègre l’Otan. Quant à l’UE, elle fait tout pour s’élargir à des pays misérables et corrompus qui vont la ruiner un peu plus, faisant d’elle le déversoir de toute la misère du monde.
Il est fort possible que les perspectives d’un cessez-le-feu mutuellement convenu et de négociations ultérieures sur le territoire s’améliorent sensiblement après l’élection présidentielle de 2024 aux États-Unis. Si le vainqueur s’engage à poursuivre la solidarité transatlantique et à poursuivre les efforts visant à garantir la sécurité et la souveraineté de l’Ukraine, Poutine n’aurait aucune raison de présumer que le temps joue en faveur de la Russie. Mais les élections américaines auront lieu dans un an et elles pourraient aboutir à un résultat qui laisserait l’Ukraine dans le pétrin. Ni Washington ni Kiev ne devraient courir ce risque. Les États-Unis doivent travailler dès maintenant avec l’Ukraine pour s’orienter vers une nouvelle stratégie qui reflète les réalités militaires et politiques. Agir autrement, c’est parier de manière imprudente sur l’avenir de l’Ukraine. Ce ne sont pas les vaincus qui dictent leurs conditions. Poutine voit très bien que l’Ukraine est anéantie et que l’Otan vacille. C’est lui qui décidera du moment et des conditions de paix.
La conclusion de tout cela est que l’Otan n’a toujours pas pris la mesure de la situation. Il serait temps de comprendre que Poutine ne renoncera jamais à sa légitime ambition de protéger la Russie d’une agression otanienne. Or, entre 1990 et 2023, l’Otan est passée de 16 à 32 membres, pour encercler l’ours russe.
Par conséquent, si des gens raisonnables arrivent au pouvoir à Washington, des garanties de sécurité seront établies pour l’Europe. Mais si les va-t-en-guerre restent au pouvoir, la Russie sera en mesure de mener cette opération spéciale pendant très longtemps. Dans tous les cas, Poutine ne restituera jamais les territoires conquis.
++ WEBTUBE :Sous le choc, avec la fatigue d’une nuit blanche, aucun ne veut s’exprimer devant un journaliste mais les commentaires vont bon train : « C’était des gars de la Monnaie », entend-on au fil des discussions. « Ils sont venus me demander à quelle heure finissait le bal », raconte une dame. « Ils attendaient à la sortie », ajoute un homme… Certains s’agacent : « Sur internet, c’est écrit une rixe ! Mais ce n’était pas une rixe, au bal, on ne voulait pas se battre ! »
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Sous le choc, avec la fatigue d’une nuit blanche, aucun ne veut s’exprimer devant un journaliste mais les commentaires vont bon train : « C’était des gars de la Monnaie », entend-on au fil des discussions. « Ils sont venus me demander à quelle heure finissait le bal », raconte une dame. « Ils attendaient à la sortie », ajoute un homme… Certains s’agacent : « Sur internet, c’est écrit une rixe ! Mais ce n’était pas une rixe, au bal, on ne voulait pas se battre ! »
« Personne n’a été interpellé »
Laurent de Caigny, procureur de la République, indique que l’enquête ne fait que commencer : « En effet, selon plusieurs témoignages recueillis pas les enquêteurs, il n’est pas impossible que les auteurs soient des habitants de Romans-sur-Isère, mais les investigations devront le déterminer, et actuellement, personne n’a été interpellé [dimanche vers 15 heures, NDLR]. »
Le procureur reste d’ailleurs très prudent quant à la qualification des faits : « Selon les premiers éléments, il pourrait s’agir d’un règlement de compte. »
Dans la nuit du 18 au 19 novembre, alors que 300 à 400 jeunes étaient réunis, des individus venus de l’extérieur ont pénétré dans la salle des fêtes du village de Crépol (600 habitants) dans la Drôme. Ils ont agressé de nombreuses personnes à l’arme blanche pour un motif encore indéterminé. Un adolescent de 16 ans est décédé et deux autres jeunes sont en urgence absolue. Au total, on compte 17 victimes.
L’incompréhension domine ce dimanche matin, et le regard sur le monde se fait plus terne. « La commune et le comité des fêtes auront du mal à se remettre d’une chose pareille, réagit la maire de Crépol Martine Lagut, surtout dans un village rural. Les gens ne pensent pas à ça… Mais on vit à une époque difficile. On a l’impression que les choses bon-enfant n’existent plus… Ce n’est pas possible d’aller tuer des gens gratuitement ! Quelqu’un de censé ne peut pas raisonner comme ça ! Je me demande ce que ces personnes ont dans la tête. On a l’impression que ce sont des animaux sauvages. »
« Une bande est venue pour tuer des gens. » Les mots de la maire de Crépol, Martine Lagut, sont forts. « Ils n’étaient pas venus pour s’amuser mais pour faire du mal. Ce drame endeuille une famille. Ce sont des enfants de 16-17 ans des villages alentours qui étaient là. Quand je pense à eux… C’est terrible. »
La paisible commune de 600 âmes dans la Drôme des Collines a connu l’horreur au terme d’« un bal tout simple avec une sono, organisé par le comité des fêtes du village », témoigne Martine Lagut. « Pourtant tout s’était bien passé. Des parents étaient déjà venus chercher leurs enfants. Mais certains se sont trouvés au mauvais endroit et au mauvais moment. Ils partaient et ces jeunes sont arrivés avec des couteaux pour les agresser gratuitement. La bagarre ne s’est pas déroulée dans la salle des fêtes. Ils ont attendus à l’extérieur. Cela n’aurait duré que deux minutes, paraît-il. Heureusement que le service de sécurité privé était là. Un agent a d’ailleurs été blessé. Son intervention en a certainement préservé plusieurs. Mais les gens ont aussi été blessés psychologiquement. » […]
++ WEBTUBE : L’article que vous vous apprêtez à lire a été réalisé à l’occasion d’un reportage de trois jours à Madrid, du Dimanche 12 Novembre au Mardi 14, où j’ai pu suivre au plus proche des manifestations et en immersion dans la société madrilène les bouleversements politiques que l’Espagne est entrain de vivre. Le ton de celui-ci se veut évidemment analytique, mais ne vous étonnez pas d’y trouver aussi des passages psychologisants. La démarche qui est la mienne est celle de vous présenter un portrait politique et humain d’une Espagne qui traverse une fracture historique, qui conditionnera les lendemains de la Péninsule Ibérique. L’article complet ci-dessous :
Contextualisation
Il y a une semaine, Breizh-Info consacrait un article au décryptage des monstrueuses manifestations de droite chez nos voisins ibériques. Nous allons quand même contextualiser ici un résumé de la situation, avec que le lecteur néophyte puisse s’y retrouver.
Depuis 2019, l’Espagne est gouverné par la gauche, après presque une décennie de règne de Mariano Rajoy (PP, droite libérale). La tête du gouvernement s’incarne en la personne de Pedro Sanchez, premier ministre et figure populaire du PSOE, le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol, équivalent local du PS français. Le système électoral espagnol fonctionne de la manière suivante : les élections générales déterminent la composition du Congrès, chambre basse du système parlementaire, où siègent les députés, qui investissent ensuite un Premier Ministre. Cette investiture est un enjeu primordial, puisque l’Espagne, sorti de son bipartidisme depuis l’apparition de Podemos (extrême-gauche) en 2012 (mouvements des Indignés) et de Vox (droite radicale d’inspiration national-libérale) ne peut investir des gouvernements qu’en passant par des coalitions et des alliances. Cette configuration s’est traduite en 2020 par un accès au pouvoir des socialistes en alliance avec l’extrême-gauche espagnole, Podemos et Izquierda Unida (héritier du Parti Communiste). Ces premiers et seconds gouvernements espagnols d’alliance ont déjà clivés la société espagnole en deux pôles, notamment avec l’application d’un agenda ultra-progressiste (Loi Trans, loi mémorielle exhumant Franco de son mausolée) ayant réanimés les fractures sociales et sociétales du pays. En 2023, le PSOE, suite à une défaite de la gauche aux municipales, convoque des élections anticipées : le 23 juillet 2023, les Espagnols retournent aux urnes. Les scores sont les suivants :
– Parti Populaire (33,6%) – droite libérale
– Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (31,68%) – gauche socialiste
– Vox (12,38%) – droite radicale
– Sumar (12,33%) – extrême-gauche, héritière de Podemos
– Gauche Républicaine de Catalogne (1,89%) – gauche indépendantiste catalane
– Junts (1,60%) – droite indépendantiste catalane
– Euskal Herria Bildu (1,36%) – indépendantistes basques
– Parti Nationaliste Basque (1,12%) – indépendantistes basques
Puis plusieurs petites formations en-dessous d’1 %, comme les indépendantistes galiciens, des Canaries, ou encore, les animalistes.
Les résultats sont une reconfiguration du paysage politique du pays. L’effondrement électoral de l’extrême-gauche, perdant 3 % entre 2019 et 2023, oblige la gauche socialiste à chercher de nouveaux alliés. Et il n’y a pas d’autres solutions que d’organiser un pacte pour l’investiture avec les différentes formations indépendantistes.
Or, Puidgemont, l’organisateur du référendum illégal de 2017 sur l’autodétermination de la Catalogne, est en exil politique en Belgique, condamné par la justice espagnole. C’est le cas de nombre d’autres indépendantistes catalans. Logiquement, pour une alliance, la revendication principale des catalans passe par l’obtention de garantis politiques en faveur de l’agenda catalaniste. Garanties que les socialistes vont proposer en échange d’un vote des indépendantistes à l’investiture : l’amnistie des prisonniers et exilés politiques catalans, l’annulation de la dette de l’autonomie catalane, et enfin, la promesse de négociations autour de l’organisation d’un autre référendum.
Ce qui est essentiel dans cette alliance, c’est qu’elle créerait de facto une dépendance du gouvernement espagnol aux indépendantistes, pour maintenir une majorité, notamment au Congrès. C’est-à-dire : l’agenda catalaniste prévaudra. Cette situation ne peut augurer alors qu’une indépendance à moyen ou long terme du pays, ce qui est interprété par la droite unioniste espagnole comme une catastrophe à venir : la Catalogne représentant 20 % du PIB du pays.
L’annonce de cette alliance, alors que l’investiture doit se dérouler jeudi 16 novembre, a fait sortir l’Espagne de droite dans la rue. C’est le début de manifestations massives, notamment à Ferraz, siège du Parti Socialiste à Madrid, mais aussi devant toutes les permanences du PSOE en Espagne. Les responsables politiques des formations de droite soutiennent les manifestants. Pourtant, la configuration est explosive : après une violente répression policière mardi 7 novembre, ayant choqué l’Espagne (personnes âgées gazés, charges, usage excessif de la violence) ; l’Espagne de droite, plutôt habitué à soutenir sa police, change de ton. C’est à partir de là que les manifestations redoublent d’intensité et de participants. Des scènes d’émeutes nous arrivent, avec des affrontements entre le cortège et les policiers. Le mercredi, le cortège, bardé de drapeaux espagnols ou carlistes (symbole de l’Empire) fait reculer le cordon policier.
La situation est explosive. Nous avons donc tenus à nous rendre sur place.
Dans le feu de l’action
Notre avion atterri à Madrid le Dimanche 12, tôt dans la matinée. Notre logement se situe à Chamberi, un quartier du nord de la capitale, celui des ambassades internationales. Plutôt bourgeois, il est représentatif d’une partie conséquente de la sociologie madrilène, que l’on retrouve dans les rangs de la droite espagnole : catholique, conservateur, unioniste, déjà dans les rues, on peut observer que l’espace public a muté. Les traditionnels drapeaux rouge et or, frappés de l’écusson monarchiste, que les unionistes déploient sur leurs balcons depuis la crise de 2017 semblent s’être multipliés aux fenêtres, et ci et là apparaissent des affiches : « Amnistie, NON » ; « Vive l’unité de l’Espagne ! » (une référence à un drapeau signé de ce slogan brandi par les phalangistes en 1936). Au sol, on aperçoit même un graffiti : deux NN frappés d’une croix catholique, symbole du « Noviembre Nacional », un mot d’ordre particulièrement reprit par les manifestants, qui veulent mettre les manifestations sur un plan similaire à celle que la gauche a connu en 2012, pendant un mois (voir mouvement des Indignés).
L’ambiance est donnée. Après un bref passage pour poser nos affaires, nous nous rendons au centre de Madrid.
Direction Sol : le PP, droite libérale espagnole, vestige du bipartidisme qui a gouverné le pays depuis la transition démocratique de 78, a convoqué à midi un rassemblement en face de la mairie. Prise de température téléphonique auprès d’un contact chez les jeunes de Vox : « Tu vas au rassemblement de Sol ? » « Non, hors de question de me mélanger avec les peperos (une expression péjorative pour désigner un électeur du PP, un « droitard ») ».
A peine descendu du métro que nous apercevons déjà des groupes d’espagnols, plutôt âgés, drapeaux de la monarchie sur les épaules, se diriger vers la place principale de la capitale. Quelques policiers, aussi. Commence à se dessiner devant nous, au fur et à mesure que nous nous approchons de la place, une véritable marée humaine. Notre contact chez Vox avait prévenu « Le PP utilise la mobilisation contre l’amnistie comme un meeting, attention ». Et en effet, l’ambiance est au meeting : marée de drapeaux espagnols, quelques drapeaux du PP, au centre de la place, une estrade. Plus de 35.000 personnes sont réunis. Plus étonnant, au milieu des rojigualdas, des drapeaux de l’Union Européenne sont frénétiquement distribués par de jeunes militants du PP. Et pour cause : la rumeur vient d’arriver aux oreilles des organisateurs du rassemblement. Santiago Abascal, le candidat-vedette de Vox, a prévu de se rendre à la manifestation après les discours pour faire bifurquer une partie des auditeurs du meeting (les deux partis se disputant le monopole de la droite espagnole) à la concentration que son parti a prévu à 13h devant la permanence madrilène du PSOE, Ferraz.
Les discours ici sont modérés. Pas chez les manifestants, mais chez les personnalités politiques qui prennent la parole : Feijoo, le dernier candidat du PP aux élections, condamne les violences des manifestations de Ferraz et appelle au respect de la Constitution (critiqué par une partie des manifestants, car sanctifiant le statut des autonomies). Comme annoncé, Santiago Abascal apparaît avec une escorte juste après la fin des prises de paroles. Une partie conséquente de la manifestation abandonne ses drapeaux européens et commence à suivre le candidat de Vox, qui descend la Gran Via (artère principale de Madrid, comparable aux Champs-Elysées) vers le local du parti socialiste. Quasiment 20 minutes à pied de marche triomphante, où le candidat de Vox, entouré par des partisans survoltés, se dirige d’un pas ferme vers sa propre manifestation. Piratage réussi.
Nous arrivons à Ferraz. Ici, pas de musique ni de DJ, comme c’était le cas à Sol. En lieu et place, un cordon policier qui barre l’entrée de la rue menant jusqu’au local du Parti Socialiste, cantonnant les manifestants devant le parvis d’une église : Église du Cœur Immaculée de Marie. Symbolique.
Ici aussi, on est dans des beaux quartiers, même si la sociologie des manifestants est plus hétérogène : aux fenêtres, des soutiens agitent des drapeaux rouge et or. Parmi les manifestants, nous remarquons un drapeau français qui s’agite. C’est des militants identitaires d’Argos, venus de l’autre côté des Pyrénées (Toulouse et Albi, en voiture) pour soutenir les démonstrations.
Au milieu de la place, une jeune militante s’agite au haut-parleur, croix autour du cou et robe de Printemps. Elle chante : « Novembre national, révolte nationale ! », slogans repris en cœur par ses camarades. Au-dessus d’eux, le drapeau violet de Revuelta, une structure juvénile gravitant dans l’orbite de Vox, qui a connu une percée en popularité fulgurante pendant les manifestations, étant la principale à convoquer les rassemblements. Vox est habitué à fonctionner ainsi, avec des « paravents » politiques : des structures comme Solidaridad (son « syndicat ») qui ne sont pas officiellement pilotés par elles mais qui agissent comme des plateformes pour s’aventurer sur des terrains où le parti ne peut pas nécessairement s’aventurer.
Le ton est bon enfant, même si le cordon policier se dresse froidement entre les manifestants et le local de Ferraz. La manifestation se vide vers 15h/16h, horaire espagnol pour le déjeuner « le temps de reprendre des forces pour ce soir » nous souffle un jeune aux cheveux gominés avec un drapeau carliste sur les épaules. Il reste effectivement une troisième manifestation, celle qui dure depuis déjà une dizaine de jours : à 20h, les manifestants se rassemblement de nouveau devant le parvis de l’Église. C’est celle où ont lieu la quasi-totalité des débordements.
Quelques raciones plus tard, dans un restaurant assailli par des manifestants en rouge et or, nous revenons sur la place de l’Église. La nuit est tombée. Nous sommes accueillis par un groupe de fidèles, sortant de la messe (nous sommes un dimanche), et qui organisent un rosaire sur les escaliers de l’Église. La sociologie de l’après-midi est restée : jeunes bourgeois, personnes âgés, mais de nouveaux personnages viennent de faire leur apparition. En noir, dénotant avec le reste du cortège, des militants identitaires et nationalistes, de la droite « hors les murs » espagnole. Un requete (traditionalistes espagnols) a fait son apparition, un béret rouge sur la tête, porté par les troupes carlistes lors de la guerre civile contre les isabelistes (monarchie traditionnelle vs monarchie libérale, essentielle dans le processus d’entrée dans la modernité de l’Espagne). Un manifestant porte un pull « Europa Patria Nostra », frappé d’un lambda, symbole des identitaires européens. Il accompagne un petit groupe qui brandit un drapeau de l’Union Européenne barré de rouge : ce sont des militants d’Hacer Nacion, un mouvement social-patriote s’envisageant comme une alternative populiste à Vox, plutôt sur une ligne national-libérale.
Les militants en noirs froncent les sourcils. Nous les interrogeons. Ils ne sont pas contents de voir que certains groupes de « cayetanos » (expression péjorative désignant des bourgeois de droite) prennent la manifestation pour une fête. Ils font référence à quelques groupes de jeunes, les hommes en barbour, les femmes en robes, propres sur eux, qui ont achetés quelques bouteilles d’alcool et boivent entre deux slogans. Témoin d’un clivage classique au sein de la droite espagnole entre les héritiers du national-syndicalisme, doctrine ouvriériste et en faveur d’une république sociale, et la droite bourgeoise traditionnelle national-catholique. Une cohabitation que l’on voit d’ailleurs dans les drapeaux utilisés au sein de la manif’ : d’un côté, des drapeaux avec l’écusson monarchiste (constitutionnels) et d’autres sans, ou carrément avec le blason découpé, anti ou préconstitutionnels. Mais tout cet écosystème fait face au cordon policier ensemble, quoique, pas en accord sur les slogans : on alterne entre ceux plutôt amicaux « Policier, rejoins-nous ! » et franchement hostile « Si tu as un fils trisomique, fais le policier » ; « Policier, qu’est-ce que ta femme fait ce soir ? »
Mais l’avancée de la soirée va changer la donne. Toutes les composantes du cortège le savent : aux alentours de dix heures, la police a pour ordre d’évacuer la place. Et c’est en général là que les disturbios commencent. Des cayetanos commentent : « Les ultras de l’Atletico sont là ? ». Un militant d’Hacer Nacion nous renseigne : « Sans les ultras du foot, aucun d’entre nous n’aurait osé montar jaleo (= foutre le bordel) avec la police ».
Au fur et à mesure que la perspective de la charge policière pour dégager la place se dessine, les slogans changent et se font homogènement anti-police. Les garçons de bonnes familles s’encanaillent même, passant devant leurs homologues féminines, barbour autour de la taille. Une manifestante brandit un chapelet face à la police. Soudain, un chant « Il est dix heures, c’est l’heure de nous gazer ! ». Les policiers enfilent leurs casques anti-émeutes et sortent l’équivalent espagnol des LBD. L’un d’entre eux prend la parole à un mégaphone : à peine un mot sorti de sa bouche pour annoncer l’évacuation, qu’il est immédiatement couvert par le cortège vociférant d’une seule voix. Puis viennent les premiers projectiles. Les bières et bouteilles bu plus tôt (peut-être pour se donner du courage) éclatent sur les boucliers et casques des anti-émeutes. Les visages se masquent. Les dissensions entre les différentes écoles de la droite espagnole cités plus haut n’ont plus vraiment d’importance : un bourgeois, un hooligan et un militant identitaire partagent la même ligne, bras sous bras. « Ni un paso atras ! » : « Pas un pas en arrière ! ». Un drapeau de Vox, encore en première ligne, fait presque tâche au milieu de ce mélange hétérogène de manifestants remontés.
La soirée se termine avec quelques affrontements, mais la police finit par avoir gain de cause et évacuer la place. Vers une heure du matin, nous rentrons à nos quartiers. La journée a été chargée.
Portraits d’une jeunesse nationale espagnole
Le lendemain matin, nous nous rendons à Moncloa, quartier universitaire. Notre prise de contact de la veille avec les identitaires de Hacer Nacion nous a permit d’obtenir un entretien avec leur porte-parole local, Fede Campanero. Doudoune pour résister à l’hiver madrilène et moustache, ce brun est coach sportif dans le civil. Il nous présente Hacer Nacion : un mouvement nationaliste, « qui défend principalement les droits sociaux et l’identité ». Une alternative illibérale à Vox, donc. Ils ont plusieurs locaux dans toutes l’Espagne, qu’ils appellent des « Casernes ». Ils participent depuis le début au « Noviembre Nacional ». Fede enchaîne, « il faut participer ! Ils sont entrain de vendre l’Espagne ! ».
Nous l’interrogeons sur la constitution de la Nation espagnole : il nous explique que la décentralisation avancée de l’Espagne est un résultat direct de la Reconquista, complexe. C’est historiquement vrai : l’Espagne porte en elle d’être une nation constituée de deux couronnes, l’Aragon et la Castille, déjà une racine des séparatismes que la péninsule porte en elle : « […] nous n’avons pas eu un processus de centralisation similaire à la Révolution Française »
Il fustige le système d’autonomies espagnol, qui lègue des pouvoirs importants aux communautés autonomes. Il y perçoit une racine de l’indépendantisme catalan. Sur ce thème, il attaque les manifestants constitutionnalistes : « […] l’article de la Constitution espagnole décrit l’Espagne comme une Nation de nationalités. La constitution n’est pas la solution, c’est la cause. »
Une franche démarcation avec le reste de la droite institutionnelle. Sur ce point, il décrit le PP comme « […] une patte de plus du système. ». Sur Vox, il est plus nuancé, mais il leur reproche de ne pas remettre en question de la constitution. Cette fracture divise la droite institutionnelle de sa périphérie : l’acceptation du statu-quo établi après le franquisme, avec la constitution de 78, séparant les militants entre préconstitutionnalistes et constitutionnalistes.
Mais Fede n’est pas hostile aux sympathisants de Vox et du PP, marqués sociologiquement, dans les manifestations : « Nous sommes pour l’unité dans les manifestations. La droite sociologique, c’est beaucoup de jeunes qui se trompent. On doit les attirer à nous. Faire nation (le nom de leur mouvement). »
Fede est donc un bon représentant de cette partie là des manifestants, sa frange la plus radicale, mais que l’on ne saurait caricaturer. Hacer Nacion possède d’ailleurs une représentation municipale, avec des conseillers municipaux dans la ville de 40.000 habitants de San Fernando de Henares, où leur mouvement est particulièrement implanté.
Après l’entretien avec Fede, direction la faculté de droit de Madrid. Un ensemble d’associations estudiantines ont convoqués un rassemblement devant le parvis de celle-ci. L’initiative est soutenu par l’équivalent local de l’UNI, mais aussi par des initiatives associatives unionistes et même des BDE. Une vingtaine de groupes en tout ont convoqués au rassemblement. En arrivant, nous tombons sur des députés et cadres de Vox venus soutenir la manifestation. Trois cent jeunes bloquent l’entrée de la fac, appelant à la « grève étudiante ». Sur place, nous rencontrons notre premier contact : Diego Fernandez, le président d’Alternativa Estudiantil (un jeune syndicat allié à la Cocarde Étudiante française).
Diego se présente d’abord comme « essentiellement espagnol » et décrit son militantisme comme une opposition à « la légende noire espagnole, culpabilisatrice » et au discours « mondialiste dans les universités ». Comme la Cocarde Étudiante en France, il rajoute à son discours un ton illibéral. Il nous explique que le système universitaire espagnol et la sociologie bourgeoise de la droite locale sont des obstacles à la mobilisation des jeunes, mais nuance en nous disant que les étudiants ont un rôle clé dans les manifestations anti-gouvernementales. « A Ferraz, c’est des jeunes de 16 à 24 ans en première ligne face à la police ! Les manifestations sont un point de rupture avec notre histoire politique. C’est la première fois qu’on fait sortir autant de jeunes […] »
Il décrit 2017, les émeutes suivant le référendum d’indépendance sur la Catalogne, comme un « choc » pour la jeunesse espagnole, qui a vu Barcelone prendre feu pendant trois jours consécutifs. « (Sanchez) pardonne tout (aux indépendantistes), et ça, on peut pas laisser passer. Nous sommes incapables de concevoir qu’un président vende l’unité d’un pays pour un mandat de plus. »
Ses propos rejoignent ceux de Fatima Gredilla, la présidente de l’association Adelante (d’apparence moins politisé que d’autres organisations), implanté à la faculté de droit de Madrid. C’est elle qui a organisée le rassemblement étudiant et prononcé la majorité des discours, ce qui lui a valu d’être assailli par la télévision espagnole à la fin de la manifestation. Assaut auquel nous nous sommes joins aussi : « L’idée de la manif’ est venue d’un ami, votant du PSOE en plus ! Il me disait : il faut ABSOLUMENT qu’on organise une manifestation. ». Elle rajoute : « […] le mouvement étudiant a toujours été le monopole d’adversaires idéologiques. » puis elle charge « […] l’indifférence qui laisse au gouvernement les mains libres », justifiant l’organisation de sa manifestation. Nous lui demandons ce qu’elle pense de l’action des partis institutionnels : « Vox et le PP travaille dans les institutions. Mais c’est la mobilisation de la société civile qui a fait bouger les lignes. »
Un propos qui revenait souvent était par rapport à l’apathie politique du peuple espagnol. Ce « complexe » politique semble brisé depuis peu, signant ce que nous disions déjà dans notre précédent article : la jeunesse nationale d’Espagne fait mentir la malédiction de la sortie de l’Histoire.
Perspectives en Espagne
La venue du journaliste vedette de la Fox soutien de Donald Trump et impliqué dans les événements de la prise du Capitole auprès de Santiago Abascal à la dernière manifestation de Ferraz a résonné comme un écho d’une Amérique lointaine mais qui s’identifie à la crise politique que traverse l’Espagne. Une nation polarisée, tiraillée entre deux jeunesses, deux capitales, deux bourgeoisies et deux visions du monde antagonistes s’apprête à livrer bataille dans les chemins de l’Histoire pour savoir quel sera son avenir. Nos considérations personnelles sur l’indépendantisme catalan ne sommes en réalité, pas vraiment le centre du débat ici. Les manifestations ont servis de plateformes à un antagonisme idéologique, sur une fracture sur la vision du futur de l’Espagne. A l’heure où nous écrivons, les députés espagnols s’apprêtent à voter l’investiture de Pedro Sanchez, alors même que l’opposition a convoqué des manifestations autour du Congrès, dont le mot d’ordre est d’aller « dormir sur les bancs » des députés.
Il faudra suivre avec assiduité la suite des événements.
Quel que soit l’issue, l’Espagne aura décidé d’emprunter un ou un autre chemin de l’Histoire.
++ WEBTUBE : Deux poids deux mesures. Un tag sur une mosquée mobilise donc davantage le ministre de l’Intérieur et des Cultes que le saccage d’une basilique. À Rouen, la basilique du Sacré-Cœur faisait l’objet, dans la nuit du 14 au 15 novembre 2023, d’une effraction suivie d’un pillage en règle et d’un saccage particulièrement sauvage. Les vandales se seraient introduits par les toits, selon un policier cité par Paris-Normandie, avant de s’en donner à cœur joie : destruction de statues, tabernacle (qui contient le ciboire et les hosties consacrées) renversé au sol, vases et objets volés. « Ils cherchaient à voler, ils ont tout fouillé, forcé toutes les portes qu’ils ont pu, ont été dans la sacristie, sont même allés jusqu’à renverser le contenu d’une boîte à chaussures recueillant les intentions de prière pour trouver de l’argent », constate le curé, qui évoque « un véritable carnage ». Qui a fait le coup ? Contactée par BV, la gendarmerie de Rouen n’a pour l’instant pas donné suite. L’article coplet ci-dessous :
Deux poids deux mesures. Un tag sur une mosquée mobilise donc davantage le ministre de l’Intérieur et des Cultes que le saccage d’une basilique.
À Rouen, la basilique du Sacré-Cœur faisait l’objet, dans la nuit du 14 au 15 novembre 2023, d’une effraction suivie d’un pillage en règle et d’un saccage particulièrement sauvage. Les vandales se seraient introduits par les toits, selon un policier cité par Paris-Normandie, avant de s’en donner à cœur joie : destruction de statues, tabernacle (qui contient le ciboire et les hosties consacrées) renversé au sol, vases et objets volés. « Ils cherchaient à voler, ils ont tout fouillé, forcé toutes les portes qu’ils ont pu, ont été dans la sacristie, sont même allés jusqu’à renverser le contenu d’une boîte à chaussures recueillant les intentions de prière pour trouver de l’argent », constate le curé, qui évoque « un véritable carnage ». Qui a fait le coup ? Contactée par BV, la gendarmerie de Rouen n’a pour l’instant pas donné suite.
60 % des atteintes aux lieux de culte sont antichrétiennes
Cette destruction n’est pas isolée. Les saccages de lieux de culte catholiques se répètent et accélèrent partout en France. Huit églises parisiennes auraient été dégradées depuis le 1er janvier. Et combien de lieux de culte catholiques, de chapelles, de calvaires, de cimetières ? Dans une réponse écrite à la question de la sénatrice Catherine Dumas (LR), le ministère de l’Intérieur a donné, le 24 août 2023, des chiffres sans ambiguïté : « S’agissant du culte chrétien, 923 faits ont été recensés en 2022, contre 857 en 2021, soit une augmentation de 7,7 %. » L’équivalent de près de trois saccages par jour de l’année, samedi, dimanche et jours de fête compris ! Ces manifestations antichrétiennes représentent 60 % des atteintes aux religions (contre 52 % en 2021). « À titre de comparaison, la part des faits antisémites a représenté 28 % des faits antireligieux et celle des faits antimusulmans 12 % », précise cette réponse officielle. On ne fait pas plus clair, n’en déplaise à Mélenchon. Qui s’en inquiète ? Qui le dit ? Ce patrimoine appartient pourtant, au-delà des seuls catholiques, à tous les Français.
Darmanin attentif aux mosquées
La répétition de ces destructions aveugles évoque les périodes noires de l’Histoire de France.
Mais le saccage de la basilique de Rouen éclaire surtout d’une lumière crue une triple lâcheté avec laquelle la France doit encore rompre. Lâcheté politique d’abord, éclatante. Le 16 novembre, soit le lendemain des faits, Gérald Darmanin s’émeut bien des dégradations de lieux de culte : « Deux mosquées, à Lyon et Pessac, ont subi des dégradations inadmissibles ces derniers jours, écrit-il sur X, plein de compassion. J’apporte tout mon soutien aux fidèles. » Les deux mosquées ont été taguées de slogans antimusulmans. Le ministre de l’Intérieur a aussitôt pris les choses en main. « Des enquêtes sont en cours pour interpeller les auteurs et les présenter devant la justice : aucune impunité pour les porteurs de haine à l’encontre de nos compatriotes musulmans », écrit-il en tapant du poing sur la table. Mais voilà, sur le compte X du ministre des Cultes, rien, pas un mot, pas un cri, pas un souffle, pas une larme sur l’ampleur des dégradations de Rouen. Pourquoi ? Parce que le pouvoir sait que les banlieues sont proches de l’embrasement, la Palestine n’ayant rien arrangé, et qu’il cherche à les ménager. Par peur des « quartiers pauvres », comme dit LFI, cette peur qui pousse Macron à ne pas se rendre à la manifestation parisienne contre l’antisémitisme. Si la cause est évidente, la décision n’est pas acceptable. Comme Macron, Darmanin est l’otage des banlieues.
Deux mosquées, à Lyon et Pessac, ont subi des dégradations inadmissibles ces derniers jours. J’apporte tout mon soutien aux fidèles. Des enquêtes sont en cours pour interpeller les auteurs et les présenter devant la justice : aucune impunité pour les porteurs de haine à…
Les auteurs des faits n’en veulent pas aux chrétiens !
Cette démission du politique ne durerait pas sans la lâcheté des médias, aidées en cela par les représentants de l’Église. Avant de relater les faits, Paris-Normandie consacre ainsi un long paragraphe à expliquer que ces dégradations sont « vraisemblablement » motivées par « l’appât du gain ». Les auteurs des faits n’en veulent pas aux chrétiens, assure le journal, confirmé par le curé. « Il n’y a eu aucun message de laissé, aucun tag, alors – et la police en convient –, c’est ce genre de chose qui est systématiquement retrouvé s’il y a une volonté christianophobe », assure le curé, le père Geoffroy de La Tousche. Une conclusion très rapide de l’enquête. Mais alors, on peine à comprendre comment des statues de plâtre ont pu être saccagées ? Des marches cassées ? Des vitraux brisés ? « Les aveugles voient », dit l’Évangile. Pour l’heure, les aveugles ne voient pas.
++ WEBTUBE : C’est un de ces films dont Télérama ou Les Inrocks disent généralement qu’il est « courageux » ou « nécessaire ». Essayons de rendre compte, à leur manière, de ce nouveau long-métrage français, sorti mercredi et librement inspiré de l’affaire Traoré. Ça pourrait donner : « Avec Avant que les flammes ne s’éteignent, Mehdi Fikri signe une œuvre juste, poignante qui met en lumière les failles d’un système policier raciste, à l’occasion inhumain, solidaire dans le silence malgré des failles évidentes. Camélia Jordana est impeccable, Antigone moderne parmi les tours de béton. Un film qui vous reste en tête longtemps après et qui nous rappelle le devoir salutaire que nous avons toutes et tous : bâtir un monde plus juste. Se révolter, toujours. » Ou quelque chose comme ça. Chez BV, on se bornera à aller dans le détail de la conception et de la réalisation de ce film. L’homme de droite est prosaïque. L’article complet ci-dessous :
C’est un de ces films dont Télérama ou Les Inrocks disent généralement qu’il est « courageux » ou « nécessaire ». Essayons de rendre compte, à leur manière, de ce nouveau long-métrage français, sorti mercredi et librement inspiré de l’affaire Traoré. Ça pourrait donner : « Avec Avant que les flammes ne s’éteignent, Mehdi Fikri signe une œuvre juste, poignante qui met en lumière les failles d’un système policier raciste, à l’occasion inhumain, solidaire dans le silence malgré des failles évidentes. Camélia Jordana est impeccable, Antigone moderne parmi les tours de béton. Un film qui vous reste en tête longtemps après et qui nous rappelle le devoir salutaire que nous avons toutes et tous : bâtir un monde plus juste. Se révolter, toujours. » Ou quelque chose comme ça. Chez BV, on se bornera à aller dans le détail de la conception et de la réalisation de ce film. L’homme de droite est prosaïque.
Mehdi Fikri, le réalisateur, est un ancien journaliste du service police-justice de L’Humanité. L’Huma est un journal aux ordres depuis 1940 : quand on a la soumission dans le sang, on n’a rien contre le fait de changer de maître. Ici, le maître est donc la culture racaille, qui désigne par le vocable de « violences policières » tout ce que les forces de l’ordre mettent en œuvre pour rendre les territoires perdus un petit peu moins invivables. Mehdi Fikri a donc eu l’idée d’adapter l’histoire d’Adama Traoré, décédé pendant un contrôle auquel il a (selon la trop célèbre formule) refusé d’obtempérer.
Le « racisé », nouveau bon sauvage
Les gendarmes ont été innocentés par la Justice mais, dans ce cas précis, les fameux conseils d’Oswald Baudot aux magistrats sont lettre morte et ne s’appliquent pas aux cinéastes : ici, on ne prend pas parti pour l’accusé contre la victime – même quand on est un journaliste rouge, de la même couleur politique que nombre de juges. Car Adama Traoré a davantage de quartiers de noblesse que les accusés : il est « racisé », délinquant, et sa famille a généreusement profité des allocs grâce à une manip administrative. C’est donc lui le gentil, et non le coupable, comme c’est le cas d’habitude.
Pour le rôle inspiré d’Assa Traoré, Mehdi Fikri a donc choisi, on l’a dit, Camélia Jordana, chanteuse de variétés assez connue, qui se plaignait naguère à la télévision que des gens se faisaient contrôler par la police « pour nulle autre raison que leur couleur de peau ». On se croirait dans un de ces poèmes antiracistes de ravi de la crèche, qui étaient à la mode à l’école il y a quarante ans : « Mon frère blanc […] tu as le toupet de m’appeler homme de couleur. » Vous vous souvenez ? Bref, choix conforme aux attentes du public supposé.
Un film anti-français financé par… nos impôts
Pour financer son projet, le réalisateur a demandé (et obtenu !) des fonds publics, qui constituent plus du tiers du budget : 900 000 euros sur 2,5 millions. France Télévisions, la région Grand Est, l’eurométropole de Strasbourg et le CNC (évidemment) ont mis la main au portefeuille, notre portefeuille, pour produire cette œuvre. Parmi les subventions du CNC, on trouve une ligne budgétaire consacrée à « l’aide à la diversité ». Plus facile à faire que l’aide au talent, vous me direz.
Y a-t-il une ligne dans ce scénario sur la famille d’Adama Traoré ? Les casiers judiciaires de ses frères ? De sa sœur ? Le sien, à ce petit ange : notamment menaces de mort, outrage, vols, recel, conduite sans permis et… viols multiples d’un codétenu sous la menace d’une fourchette (la prétendue virilité des cités, un sujet, ça aussi) ? Non, bien sûr, rien. Vous pensez. Il faut que ce soit une hagiographie. Il faut que la police apparaisse comme raciste. C’est inévitable.
On dit, dans les médias, que le démarrage de ce film est un monstrueux flop. Tant mieux, mais trop tard : le chèque est déjà fait. L’argent qu’on nous a pris pour que ce film insulte la France a déjà été versé.
Dans les années 60, les cinéastes se moquaient des films de « qualité française » (Denys de La Patellière, par exemple), trop académiques et trop « vieille école » pour eux. Nous avons aujourd’hui notre nouvelle qualité française, nos nouveaux films ringards et déjà vus cent fois. Avant que les flammes ne s’éteignent fait partie d’une longue liste de bides gauchistes. Et il n’est pas prévu que ça s’arrête.
++ WEBTUBE : Cette semaine, Sandrine Rousseau candidate à The Voice, Macron prend la température auprès de Yassine Belattar et Moundir réécrit l’Histoire de France ! Retrouvez, chaque vendredi, les perles politiques de la semaine !
++ WEBTUBE : Anne Hidalgo n’est pas allée à Tahiti pour rien. Pressentant que l’opposition allait lui demander de justifier ce voyage, les autochtones lui ont enseigné l’art de patauger dans très peu d’explications. À défaut de fournir des éléments concrets sur son déplacement en terre polynésienne, le maire de Paris met ainsi en balance, lors du conseil municipal de ce 14 novembre, le voyage à Auschwitz qu’elle effectue chaque d’année. Depuis ce séjour dans le Pacifique sud, elle sait aussi noyer le poisson. Dans son tableau des équivalences, un recueillement sur un lieu de souffrance vaut une tournée des atolls paradisiaques. Ici, devoir de mémoire, là-bas, vacances j’oublie tout. C’est à une remise des compteurs à zéro que s’est livrée l’édile.L’article complet ci-dessous :
Anne Hidalgo n’est pas allée à Tahiti pour rien. Pressentant que l’opposition allait lui demander de justifier ce voyage, les autochtones lui ont enseigné l’art de patauger dans très peu d’explications. À défaut de fournir des éléments concrets sur son déplacement en terre polynésienne, le maire de Paris met ainsi en balance, lors du conseil municipal de ce 14 novembre, le voyage à Auschwitz qu’elle effectue chaque d’année. Depuis ce séjour dans le Pacifique sud, elle sait aussi noyer le poisson. Dans son tableau des équivalences, un recueillement sur un lieu de souffrance vaut une tournée des atolls paradisiaques. Ici, devoir de mémoire, là-bas, vacances j’oublie tout. C’est à une remise des compteurs à zéro que s’est livrée l’édile.
Choquée par l’indécence de l’argumentation, l’opposition quitte la salle du Conseil de Paris. Rachida Dati proposait un tee-shirt portant la mention « Hidalgo Tour » en référence à l’activité touristique d’Anne Hidalgo. Celle-ci fait remarquer qu’elle a omis d’indiquer son rendez-vous annuel avec Auschwitz. Ce mot qu’elle répète à quatre reprises est censé rembourser l’escapade tahitienne. Copié cent fois, il donne droit à huit jours en pension complète aux Bahamas. L’agence de voyage fonctionne ainsi. Deux Ave, un Pater noster et le voyage à Lourdes est offert. En d’autres termes, la grisaille polonaise se devait d’être compensée par quelques accords de ukulélé. Personne ne songerait à cumuler les deux univers. Dans la salle du Conseil de Paris, la dame de Paris n’hésite pas à les mettre en parallèle. Pour les élus d’opposition, la pataugeoire est pleine.
Bagdad ? Le Quai d’Orsay n’était pas au courant
Au cours de cette absence de près d’un mois, la globe-trotteuse se rendit également à Bagdad. « À la demande du quai d’Orsay. » C’est toujours aux mêmes qu’on demande de sauver le monde ! Anne Hidalgo dut ainsi courir auprès des populations pour participer « à la paix et à la reconstruction de Bagdad ». Rien de moins. Durant cette opération, elle a soutenu « les femmes qui sont des femmes extrêmement incroyables qui sont en train de reconstruire l’Irak ». (Pendant que les hommes sont au bistrot !)
Selon une source diplomatique citée par Le Parisien, « le Quai d’Orsay n’a jamais confié de mission officielle à Anne Hidalgo », mais qu’importe… La mairie de Paris est une principauté autonome, autoproclamée et autophobique. Pas le temps de polémiquer, car durant cette grande tournée des popotes en difficulté, la mère Teresa de l’hôtel de ville accompagna aussi la livraison « d’un générateur pour aider la ville de Kiev à passer l’hiver ». Pendant que Rachida Dati passait son temps à lire les cartes postales envoyées de Bora-Bora, l’auteur distribuait chaleur et réconfort aux quatre coins du monde. Il y en a qui bossent !
Afin de ne pas trop humilier les contestataires, Anne Hidalgo passa sous silence sa dégustation de caviar iranien en signe de soutien aux femmes opprimées de ce pays et bien d’autres actions militantes, tel cet envoi d’une petite cuillère dans le Pas-de-Calais pour venir en aide aux populations sinistrées. Quelques jours à Tahiti et on est ailleurs… Anne Hidalgo l’était déjà avant de partir.
++ WEBTUBE : Lundi, c’était le triste anniversaire des assassinats de Paris. Comme prévu, je suis allé me recueillir devant le Bataclan, mais pas avec toutes les ordures qui ont le sang des victimes sur les mains. Non, seul Éric Zemmour a souhaité me rejoindre et, surprise, Marion Maréchal s’est jointe à nous. Nous nous sommes recueillis loin des photographes et des journaleux de tout poil, pendant que les autres pourris étaient partis festoyer avec, je le devine, petits fours et champagne à la mairie du 11e, sur le compte des contribuables parisiens. Les pauvres ! Mais il faut dire qu’ils sont habitués puisqu’ils viennent de payer à leur maire un voyage à Tahiti pour qu’elle puisse aller voir sa fille ! Alors, surtout, qu’on ne me parle pas de récupération politique. Nous avons voulu faire cela avec des gens vrais et loin des merdias de tout poil ! La suite de l’article ci-dessous :
Mais dans quel pays vit-on ? En quelques jours, nous avons deux jeunes filles qui ont été violées par ce que, moi, j’appelle des malchances pour la France, et dans l’indifférence nationale ! Heureusement, la jeune fille atrocement violée avec un balai par un dégénéré africain a pu rentrer chez elle. J’espère qu’elle n’aura pas trop de séquelles à la fois physiques et morales car j’imagine ce que ces jeunes filles ont dû subir. Évidemment, pour le Pinocchio de la Justice dénommé aussi le Yéti, vous savez celui qui sort d’une semaine de procès dont je suppose qu’il ressortira blanchi puisque, d’une part, il a mis sa démission dans la balance, et d’autre part, les loups ne se mangent pas entre eux ! Eh bien pour cet horrible personnage “la France n’est pas un coupe-gorge”. Je ne dois pas avoir la même vision de coupe-gorge que lui, car à partir du moment où tu ne peux pas sortir seul et te rendre où tu veux à l’heure que tu veux, pour moi c’est un coupe-gorge. Mais évidemment, entouré de gardes du corps, on n’a pas forcément la même vision des choses.
Que fait le Pinocchio de l’Intérieur ? Vous savez, celui qui se vante chaque jour sur X d’avoir renvoyé chez eux une vingtaine de migrants, tout en laissant plusieurs centaines d’autres rentrer ! Le même qui déclare “qu’aucun migrant de Lampedusa ne rentrera en France” tout en réquisitionnant des hôtels pour les accueillir, alors qu’on retrouve ces mêmes migrants 48 heures après dans Paris, poubelle du monde ! Celui qui dit à qui veut l’entendre qu’il “s’attend à un nouvel attentat de masse style Bataclan venant de l’étranger” mais qui, comme son prédécesseur Cazevide, ne fait RIEN pour nous protéger. J’en suis à souhaiter que ces actes de viols surviennent dans les familles des gens qui nous dirigent, peut-être réagiraient-ils différemment !
Comment en est-on arrivé là ? C’est simple, il suffit de voir les quanta des peines distribuées pour des actes criminels ! C’est à pleurer. C’est simple, actuellement on est dirigés par les musulmans, bien que pour l’instant ils soient encore en infériorité numérique, d’où l’utilité de réagir très vite. Certains diront encore que je suis aveuglé par un racisme de base. Mais moi je suis désolé, quand je vois que ce qui nous sert de président – sans en avoir les qualités et encore moins les compétences – est obligé d’avoir recours à une saloperie d’islamiste dénommé Belattar, vous savez le faux comique mais vrai islamiste… je me demande si, en cas de conflit mondial, NULLISSIME 1er demanderait à ce pitre islamiste s’il faut ou non appuyer sur le bouton (le fil bleu sur le bouton bleu, le fil rouge sur le bouton rouge).
Nous sommes dans une République de Tartuffes et j’espère qu’on nous débarrassera par tous les moyens, je dis bien par tous les moyens, de cette bande de pourritures !