. Indispensable pour refroidir une pièce : la vidéo n° 1 de François Bayrou


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#webtube : François Bayrou évoque la dette. Son ton est grave, la menace terrible. Le mercure du thermomètre descend à vue d’œil. François Bayrou s’est lancé dans la publication d’une vidéo quotidienne sur YouTube. La première, appelant les Français à se mobiliser pour éviter le naufrage, dresse un bilan apocalyptique de la situation économique de la France.

En plein mois d’août, François Bayrou lance une bouée dans l’océan de la dette. Si les Français s’y cramponnent, ils comprendront les efforts qui leur seront demandés à la rentrée. Sinon… Il n’ose envisager ce qu’il adviendra.

Le Premier ministre occupe ses vacances à tourner des vidéos refroidissantes à destination de YouTube. Une par jour au cours de laquelle il va s’employer à préparer les aoûtiens à retrouver les juillettistes. Ensemble, ils devront écoper le montant de la dette avec les seaux et les pelles qu’ils ont achetés en bord de mer : « Quand on a atteint la somme de dettes, écoutez bien, de 3.400 milliards d’euros, c’est une somme qu’on ne peut pas se représenter… », affirme-t-il solennellement. 3.400 milliards de grains de sable. Sur la plage, les bronzés renoncent à compter.

Les milliards se bousculent…

Un indice, toutefois : « Il y a un chiffre qu’on peut garder en tête, c’est que chaque seconde de chaque jour et de chaque nuit, la dette de la France augmente de 5.000 euros. » S’ensuit une perspective cataclysmique à l’horizon 2029. Les milliards se bousculent, la profondeur du gouffre est devenue insondable.

La vidéo est émaillée de coupures. François Bayrou semble avoir eu toutes les peines du monde à délivrer son message d’une seule traite. Son ton est grave, la menace terrible. Le mercure du thermomètre descend à vue d’œil. L’exemple de la Grèce et ses retraites diminuées de 30 % font grelotter les rares Français qui suivent le monologue. Le vidéaste en chemise-cravate évoque l’origine de ce danger qui plane au-dessus de la tête des Français. « Ce danger [de la dette] existe parce nous l’avons laissée se développer au travers de cinquante ans de déséquilibre. Nous sommes devant une accumulation de dérives… » Promis juré, « ils » ne recommenceront plus.

Il est reproché à François Bayrou d’avoir réitéré l’exercice des « causeries au coin du feu » de Pierre Mendès France en 1954. 70 ans plus tard, pendant que le Premier ministre s’exprime, un incendie record ravage un immense territoire de l’Aude. Le parallèle est explicite.

. Macron totalement ignoré par Trump sur le dossier ukrainien


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#webtube : Faut-il s’en étonner ? Il indispose tout le monde. Rappelons que notre Mozart national s’est d’abord mis à dos Poutine, avec son incessant double jeu sur l’Ukraine, parlant de paix avec le Tsar tout en livrant nos canons Caesar à Zelensky. Ce sont des armes françaises qui sèment la mort chez un peuple ami, alors que nous ne sommes pas en guerre avec la Russie. Et cela, sans l’aval du parlement ni l’accord du peuple. Une ignominie absolue.

La France avait un rôle historique à jouer dans cette guerre, en oeuvrant à la paix sans relâche et sans se lancer dans une escalade insensée contre ce grand pays qui nous a sauvés du nazisme. Mais Macron a tout saccagé, comme toujours.

Ensuite, notre lumière élyséenne, persuadée de maitriser toutes les situations, a voulu jouer au plus fin en reconnaissant un Etat palestinien, alors qu’il avait proposé une coalition anti-Hamas au début du conflit !

Tsahal est en pleine guerre, les derniers otages ne sont pas libérés, mais Macron ne trouve rien de mieux que de donner raison aux terroristes qui ont programmé la barbarie du 7 octobre. Difficile de faire plus irresponsable sur le timing, dans le seul but d’accaparer la lumière.

Il n’en fallait pas plus pour mettre Trump dans une colère noire, à juste titre.

La diplomatie des volte-face à tout propos est un désastre monumental pour la France, que plus personne n’écoute. Notre déclassement général est effrayant.

La France gaullienne était admirée et enviée, celle de Macron, ruinée, fait pitié.

Hier, après  l’entretien entre Vladimir Poutine et Steve Witkoff, Donald Trump a parlé au téléphone avec Volodymyr Zelensky. Le Premier ministre britannique Keir Starmer, le chancelier allemand Friedrich Merz, le président finlandais Alexander Stubb, et le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte ont participé à cette conversation.

https://www.courrierinternational.com/reveil/2025-08-07#article-1

Avec un absent de taille, le promoteur de la « coalition des volontaires », Macron.

Cet épisode montre une fois de plus que les habits de la magistrature suprême sont bien trop grands pour le chouchou des mondialistes, catapulté à l’Elysée alors qu’il n’a aucunement l’étoffe d’un homme d’Etat. Il va nous laisser une France avec vingt ans de retard, ruinée et au bord de la guerre civile.

Ce qui semble se préciser, c’est une rencontre entre Trump et Poutine dans des délais très proches. Où ? On parle des Emirats arabes unis. Quid de l’ultimatum qui expire demain ? Aux oubliettes à priori.

« Poutine et Trump ne se sont pas rencontrés depuis la réélection du président américain, au grand regret de ce dernier. Les deux hommes ont tenu un sommet russo-américain en juillet 2018 à Helsinki, lors du premier mandat de Trump. De l’avis général, le président américain avait été dominé par son homologue russe. Le dernier sommet russo-américain s’est tenu en juin 2021 à Genève, entre Poutine et Biden. Les deux dirigeants avaient fait le constat de leurs désaccords sur l’élargissement de l’OTAN aux frontières de la Russie. En décembre, les Russes avaient adressé aux Américains, aux Européens et à l’OTAN, des propositions de traité et d’accords sur une nouvelle architecture de sécurité en Europe. Ces propositions, qui reposaient sur la neutralité de l’Ukraine, avaient été balayées par les Américains et leurs supplétifs européens. Deux mois plus tard, en février 2022, Poutine lançait sa guerre contre l’Ukraine… » (blog de Marc Legrand, historien)

Voilà maintenant plus de quarante mois que je pense que les Occidentaux ont bien de la chance d’avoir Poutine en face d’eux. Je ne crois pas que Medvedev ou Patrushev auraient supporté les provocations incessantes des va-t-en-guerre, ni l’escalade sans fin dans les armements livrés à Kiev, ainsi que la participation de « conseillers » de l’Otan sur le terrain. Nous sommes passés de la livraison de gilets pare-balles en 2022, à la fourniture d’avions de combat et de missiles longue portée, avec le soutien du renseignement satellitaire américain, le tout sans la moindre réaction de Poutine, autre que verbale.

C’est incompréhensible, mais c’est ainsi. Jamais cette guerre n’aurait dû s’éterniser autant si Poutine avait lancé un ultimatum à l’Occident dès la première ligne rouge franchie.

A mon avis, aucun responsable occidental n’aurait pris le risque d’un embrasement pour sauver l’Ukraine qui n’intéresse personne. Nous en serions restés à la livraison de gilets pare-balles et de l’aide humanitaire, écourtant la guerre et évitant un carnage qui a fait plus de deux millions de morts et blessés, sans oublier les innombrables veuves et orphelins.

Poutine va gagner cette guerre, c’est évident, mais a-t-il eu tort de laisser franchir toutes les lignes rouges sans réagir ? L’histoire jugera. Sans doute avait-il ses raisons.

Quand cette guerre s’achèvera, il appartiendra aux historiens de nous livrer la vérité sur cette tragédie, d’autant plus insupportable qu’elle était évitable en écoutant tout simplement Poutine, qui réclamait des garanties de sécurité pour toute l’Europe.

Mais l’Otan a choisi de le pousser à l’offensive, pour justifier sa guerre contre la Russie. Mauvaise pioche.

Jacques Guillemain, Riposte Laïque

. « Grotesque » : indignation face à une affiche contre les vendeurs à la sauvette


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#webtube : Quels sont les objectifs de ces campagnes qui refusent de cibler le bon public ? Le graphiste de la préfecture de police de Paris s’est-il déjà promené aux abords de la tour Eiffel ? Ce 6 août, l’institution a publié sur ses réseaux sociaux une affiche afin d’appeler à la vigilance vis-à-vis des vendeurs à la sauvette. « Ne vous laissez pas tenter  ! N’achetez aucun objet à des vendeurs à la sauvette. Vous alimentez des réseaux clandestins et illégaux » précise la préfecture. Ce message a priori anodin, notamment en période estivale dans la capitale, a suscité un véritable tollé. En cause, le visuel de l’affiche, bien éloignée de la réalité. On y voit un homme, le regard tentateur, proposer à un autre individu une miniature de la Dame de fer. Seulement, la représentation du vendeur apparait bien éloigné du profil typique de vendeurs à la sauvette, qui dans les rues de la capitale, proposent toute sorte de gadgets aux touristes. En effet, selon une enquête réalisée par Le Parisien en 2019, ces vendeurs sont souvent originaires d’Afrique : « Mali, Guinée, Cameroun… ». « Il s’agit d’hommes plutôt jeunes ayant quitté leur pays en crise pour tenter leur chance en Europe, sans papiers. »

Une conclusion similaire à celle établie par France Info quatre ans plus tard. « Ce sont souvent de jeunes hommes, originaires du centre de l’Afrique : Sénégal, Gabon, Mali, Tchad, Cameroun. » détaille alors le journaliste. Un profil bien éloigné donc du visage a priori européen assigné au vendeur à la sauvette sur l’affiche de la préfecture.

À noter que ce visuel est tiré d’une vidéo, mise en ligne en septembre 2024 par la préfecture, dans laquelle les autorités tentent d’inciter les touristes à acheter leurs souvenirs dans les boutiques officielles.

Inévitablement, l’affiche de la préfecture de Paris n’a pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux. « Tout à fait le portrait-robot du vendeur à la sauvette, il suffit d’aller se promener du côté de la Tour Eiffel pour le vérifier » ironise ainsi le chroniqueur Eric Naulleau. « Jean-Édouard le vendeur à la sauvette alors que 100 % sont des Africains. De qui vous moquez vous ? » s’agace le militant Damien Rieu. « Vraie question : vous avez déjà vu un vendeur à la sauvette européen ? » ajoute une militante du collectif Nemesis. Résultat, la préfecture de police a fini par retirer la publication de ses réseaux sociaux.

Cadre sup en col roulé et Séverine, des délinquants ?

Ce n’est pas la première fois qu’une campagne officielle contre l’insécurité ou les incivilités semble bien éloignée de la réalité. Ainsi, en mai 2024, le ministère de l’Intérieur publiait une campagne de lutte contre les rodéos urbains, véritables fléaux qui mettent en danger les riverains et nuisent à leur tranquillité. Là encore, sur le visuel censé illustrer la campagne, Beauvau avait jugé pertinent de représenter un homme blanc, vêtu d’un col roulé sur un scooter. Un portrait-robot des délinquants une nouvelle fois quelque peu éloigné de la réalité…

Un an plus tôt, Ile-de-France Mobilités accusait « Séverine » de déranger les usagers des transports en commun par ses appels bruyants. « Ben voyons ! Comme chacun sait, c’est Séverine qui nous emmerde avec ses lasagnes dans les transports ! » raillait alors Stanislas Rigault, ancien président de Génération Zemmour.

La régie des transports de l’agglomération de Montpellier avait placardé une campagne similaire dans ces transports dont le slogan était : « « Irrésistible pour les uns, insupportable pour le autres ». L’une des affiches montrait ainsi un cadre de type européen écouter de la musique à tue-tête et déranger les usagers du bus.

À ce sujet — L’État a retrouvé les auteurs de rodéos : des cadres sup en scooter et col roulé

La ville de Bordeaux, de son côté, entendait lutter contre le harcèlement de rue contre les femmes avec une série d’affiches. Là encore, les agresseurs étaient tous de types caucasiens.

Quels sont les objectifs de ces campagnes qui refusent de cibler le bon public ? Susciter une vague d’indignation et de moqueries sur Twitter ou lutter contre les vrais problèmes ?

Clémence de Longraye, dans BV

. Houellebecq et l’économie comme destin


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#webtube : Jean Montalte nous invite à nous plonger dans « Houellebecq économiste », l’ouvrage dans lequel Bernard Maris décrypte l’œuvre de Michel Houellebecq à travers le prisme de l’économie, cette « science lugubre » qui régit notre époque. De l’aliénation marchande à la critique des pseudo-sciences, l’essai explore la façon dont l’écrivain dénonce l’économisme forcené, révélant un monde où l’homme, écrasé par la tyrannie du marché, aspire à retrouver du sens et des valeurs éthiques.

L’économie est notre destin, prophétisait Karl Marx. Bernard Maris, dans son essai intitulé Houellebecq économiste, s’interroge plutôt sur la pérennité de cette confrérie et du lustre que lui valut une science apparemment durement acquise : « Qui se souciera de l’économie, et de ses prêtres, les économistes ? Dans quelques décennies, un siècle, plus tôt peut-être, il apparaîtra invraisemblable qu’une civilisation ait pu accorder autant d’importance à une discipline non seulement vide mais terriblement ennuyeuse, ainsi qu’à ses zélateurs, experts et journalistes, graphicomanes, aboyeurs, barons et débatteurs du pour et du contre (quoique l’inverse soit bien possible). L’économiste est celui qui est toujours capable d’expliquer ex post pourquoi il s’est, une fois de plus, trompé. » Voyez notre Alain Minc national, théoricien du fameux « cercle de raison », qui a passé sa carrière à se tromper sur le terrain même de sa prétendue expertise, l’économie, sans perdre le moins du monde sa position de prestige et d’influence…

L’essayiste rappelle qu’au temps de Louis XIV, les économistes – en ce temps-là « les physiocrates » – faisaient l’objet d’un souverain mépris, réputés qu’ils étaient de former une secte – c’est ainsi qu’on surnommait « la secte » leur engeance – qui s’illustrait par des raisonnements compliqués, abscons, inintelligibles, à seule fin d’intimider le non-initié à ces mystères dont il étaient les Sphinx. Mais aujourd’hui, tout a changé, les parias sont devenus les maîtres, clercs d’une religion séculière à l’usage d’un monde livré au règne de la quantité. Bernard Maris constate : « Comme jamais, notre époque est gorgée d’économie. Et si elle fuit le silence, shootée à la musique des supermarchés et au bruit des voitures tournant sur elles-mêmes, elle ne se passe plus non plus des rengaines de la croissance, du chômage, de la compétitivité, de la mondialisation. Au chant grégorien de la Bourse, ça monte, ça baisse, répond le chœur des experts, emploi, crise, croissance, emploi. […] Lugubre science. Diabolique et sinistre, l’économie est la cendre dont notre temps couvre son triste visage. »

Bernard Maris garde bon espoir : « Qu’un prix international, baptisé « Nobel » par ceux qui en usurpent le nom – des banquiers auto-promus donateurs du prix éponyme -, eût été remis pour des bavardages émaillés d’équations à des chercheurs de chimères paraîtra un jour aussi étrange, ou du moins du même tabac, que l’inscription sur un livre traduit en deux cents langues du record du plus grand ouvreur de canettes de bières avec les dents. Et les livres d’économie ne mériteront même plus la critique rongeuse des souris. »

L’effondrement qui vient

En attendant l’effondrement annoncé et que nous peinons à voir poindre à l’horizon, il s’agit de s’interroger sur l’économisme forcené de notre temps, ce que Julius Evola résumait en une formule frappante : « la démonie de l’économie ». Louis Dumont, dans son livre Homo aequalis, sous-titré Genèse et épanouissement de l’idéologie économique a retracé l’histoire de la montée en puissance de cette caste et de la catégorie économique, affranchie progressivement des mesures politiques et religieuses qui bornaient son influence et sa portée. Et Houellebecq se situe au point d’aboutissement de cette histoire. L’écrivain français en a pleine conscience. Son œuvre porte la marque de l’aliénation subie par l’homme dans une société réduite aux impératifs marchands ou, comme disait Foutriquet alias Giscard, « une société libérale avancée ».

Dans son recueil intitulé Le Sens du combat, un texte porte le titre Dernier rempart contre le libéralisme. Il y déclare ceci : « Nous devons lutter pour la mise en tutelle de l’économie et pour sa soumission à certains critères que j’oserai appeler éthiques. » Ce en quoi il fait écho à John Maynard Keynes qui écrit dans Essays in persuasion. « Ainsi donc, l’auteur de ces essais continue d’espérer et de croire que le jour n’est pas éloigné où le Problème Économique sera refoulé à la place qui lui revient : à l’arrière-plan. »

Houellebecq est un positiviste, un disciple d’Auguste Comte. À ce titre, il a une dent contre les pseudo-sciences. Au micro de Thierry Ardisson qui lui demande : « C’est la fin du monde, s’il y avait une seule idée à sauver laquelle ce serait pour vous ? » Houellebecq lui répond : « ça va être chiant mais c’est l’idée de la preuve mathématique. » Ce qui est assez significatif. Il a montré son attachement à cette idée en s’en prenant à la psychanalyse, qui est, selon lui, une discipline dénuée de « base théorique ». Toutefois l’économie reste sa cible favorite. Bernard Maris exprime avec clarté ce scepticisme concernant cette « science » : « En quoi une discipline qui ne parvient pas à faire des pronostics vérifiables pouvait-elle être considérée comme une science ? »

Au-delà du statut épistémologique douteux des sciences économiques, l’économisme est mis en cause parce que cette croyance, doctrine, ce supplice de Tantale systématisé, que sais-je, exerce une influence délétère sur le corps social : « En France, écrit Bernard Maris, le décret d’Allarde et la loi Le Chapelier abolirent les corporations et les corps intermédiaires, de sorte que, disait le législateur, il n’est permis à personne de séparer les citoyens de la chose publique par un esprit de coopération. En haut l’État, en bas une poussière d’individus. Entre les deux : l’économie. »

Cet essai de Bernard Maris est construit comme suit : chaque chapitre est dédié à l’étude d’une thématique liée à tel ou tel économiste et à la manière dont cette thématique est traitée par le romancier. Ainsi, Alfred Marshall est associé au « règne absolu des individus », Joseph Schumpeter à « l’entreprise et la destruction créatrice », John Maynard Keynes à « l’infantilisme des consommateurs », Marx et Fournier à « l’utile et l’inutile », enfin Thomas Robert Malthus au terme du capitalisme. Lecture à compléter avec l’essai de Christian Authier : Houellebecq politique.

Jean Montalte, dans la revue Eléments

. « Qu’on nous le dise clairement » : l’élevage traditionnel en voie d’extinction ?


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#webtube : Derrière l’abattage des troupeaux, des éleveurs redoutent une fin programmée de leur métier. À les écouter, c’est une détresse que personne ne veut entendre. Partout en France, la même crainte : celle de voir son troupeau anéanti par une décision administrative, avec un sentiment d’abandon de la part des décisionnaires et, surtout, dans l’incompréhension totale de ce qui se joue. « Le monde de l’élevage est en souffrance, nous confie Agnès, éleveuse de bovins dans les Hautes-Pyrénées, et il n’est absolument plus soutenu par nos gouvernants », continue-t-elle. Comme nombre de ses confrères, elle s’alarme sur l’avenir des petits élevages touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et soumis à l’abattage systématique en vigueur. Quant aux maladies qui viendront dans le futur – car il y en aura –, elle n’ose pas imaginer.

Une maladie peu mortelle mais coûteuse

Depuis la première manifestation, en France, de la maladie, le 29 juin, dans un élevage savoyard, 35 exploitations bovines ont été déclarées contaminées. Transmise par piqûres d’insectes, non transmissible à l’homme, la DNC n’entraîne que rarement la mort des bêtes. Ce que nous confirme un vétérinaire spécialisé en pathologies bovines en Auvergne : « La mortalité est de l’ordre de 5 à 10 %, peut-être même moins. » En revanche, les vaches touchées produisent moins de lait et leur cuir, recouvert de nodules, devient inutilisable. Autant de pertes économiques qui motivent des mesures radicales, plus que la gravité sanitaire de la maladie elle-même. « On est dans une situation bien moins critique que la tuberculose, la rage ou la fièvre aphteuse », précise-t-il.

Ce choix de tout abattre s’explique en grande partie par les exigences du commerce international. « L’Europe veut rester indemne de certaines maladies pour conserver ses débouchés à l’exportation. C’est un argument massue. » Mais alors qu’il n’existe qu’une seule souche de la maladie, avec un vaccin déjà bien maîtrisé et utilisé en Afrique, offrant une protection de trois ans, l’interrogation reste en suspens : pourquoi les premiers vaccins n’ont-ils été distribués qu’à la mi-juillet, près de trois semaines après les premiers cas français ? Une question qui reste sans réponse. « C’est ce que je ne m’explique pas », reconnaît le vétérinaire.

Une fin silencieuse de l’élevage traditionnel ?

Sur le terrain, le sentiment d’injustice est vif. « Ils sont en train de détruire tout l’élevage laitier de Savoie et de Haute-Savoie », déplore Agnès. « Ce sont des races spécifiques, fruits d’années et d’années de sélection. Une fois les bêtes abattues, on ne les retrouvera pas comme ça. » La promesse de dédommagement n’y change rien. « On nous dit qu’on sera indemnisés, mais combien de temps faudra-t-il pour reconstruire un cheptel comme celui-là ? »

Un discours bien différent de celui du ministre de l’Agriculture Annie Génevard, qui a salué « le sacrifice des éleveurs » et leur « esprit citoyen », assurant que les compensations seraient versées « rapidement » et « à la hauteur du préjudice ». Des mots qui sonnent creux pour ceux qui vivent l’angoisse d’un abattage injustifié. « C’est une hantise pour les éleveurs », souffle Agnès. « On n’imagine pas tuer des bêtes saines. »

Derrière cette détresse, une inquiétude plus large. « Le gouvernement ne se rend pas compte de ce qu’il est en train de faire, estime l’éleveuse. Il y a déjà beaucoup de suicides, dans le monde agricole. Ce qu’il se passe en Savoie, ce qu’il se passera demain chez nous, c’est comme si on actait la fin de l’élevage traditionnel. Beaucoup d’éleveurs le perçoivent comme ça. »

Elle prévient, enfin, dans un souffle : « Des gens qui se fichent en l’air, malheureusement, il y en aura. »

Alienor de Pompignan, dans BV

. « Nous sommes des animaux comme les autres » : Yolaine de la Bigne célèbre 10 ans d’intelligences animales à Branféré


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#webtube : Depuis dix ans, Yolaine de la Bigne, journaliste passionnée et infatigable exploratrice du vivant, donne la parole aux animaux… et à ceux qui les écoutent. À travers les Rencontres des intelligences animales, elle invite le public à repenser son rapport au monde, loin du béton et de l’arrogance humaine. Pour cette 10e édition, organisée du 22 au 24 août 2025 au parc animalier de Branféré (Morbihan), c’est un programme riche, scientifique, accessible et profondément émouvant qui attend petits et grands : renards rusés, canards bavards, oiseaux chanteurs et créatures marines seront au rendez-vous. Entretien avec une femme qui milite pour que l’on cesse enfin de prendre les bêtes pour des imbéciles.

Breizh-info.com : Cette 10e édition marque une étape symbolique. Quel regard portez-vous sur le chemin parcouru depuis la première édition ?

Yolaine de la Bigne : Le chemin est immense ! Lorsque j’ai commencé à travailler sur ce sujet, les intelligences animales ne passionnaient pas encore le grand public alors qu’aujourd’hui, beaucoup d’articles, de conférences lui sont consacrés et c’est une très bonne nouvelle car accepter que les animaux soient intelligents est déjà un grand pas pour les respecter et pour changer notre vision du monde

Breizh-info.com : Pourquoi avoir choisi le Parc de Branféré cette année ? Qu’apporte ce lieu en termes d’éthique et de pédagogie pour un tel événement ?

Yolaine de la Bigne : Je suis très heureuse d’être au parc de Branféré, c’est un parc botanique magnifique avec des arbres remarquables, mais surtout les animaux y vivent liberté ce qui est un but à atteindre pour tous les établissements où l’on garde des animaux. Par ailleurs, c’est une association qui dépend de la Fondation de France et qui est très axée sur le bien-être animal, nous nous retrouverons donc sur beaucoup de valeurs communes.

Breizh-info.com : Le programme est riche et pluridisciplinaire. Comment sélectionnez-vous les intervenants et les thématiques abordées chaque année ?

Yolaine de la Bigne : C’est en effet un programme très diversifié et j’y tiens, je ne choisis jamais de thématique annuelle car il est très important de faire comprendre que les intelligences animales touchent toutes sortes d’animaux et toutes sortes de thématiques. C’est cette richesse et cette diversité que nous devons mieux connaître et admirer. Pour choisir les intervenants le plus souvent c’est grâce aux livres qu’ils viennent de publier, j’aime beaucoup les livres donc c’est une façon pour moi de les défendre et puis d’aider des auteurs qui souvent travaillent durant des années sur un thème. Ça leur permet de mettre en valeur ce thème et de faire des dédicace auprès d’un public très friand d’ouvrages sur ces sujets.

Breizh-info.com : Cette année, on parle du renard, des canards, des guépards, des oiseaux… Quels messages espérez-vous faire passer à travers ces espèces ?

Yolaine de la Bigne : Des messages d’admiration et de respect. Le guépard est un animal exceptionnel notamment par son adaptation à la vitesse; Christian Barbaud nous expliquera ses stratégies pour survivre. Le renard est magnifique et particulièrement rusé, pourtant poursuivi et martyrisé depuis des siècles comme nous l’expliquera Nichols Baron malgré les grands services qu’il nous rend d’un point de vue écologique ou sanitaire. Les oiseaux nous font du bien par leur grâce et la beauté de leur chant etc.  Le but, chaque année est de provoquer l’émerveillement afin de donner envie de protéger et de respecter ces animaux qui sont maltraités, chassés et en train de disparaître.

Breizh-info.com : Une conférence évoque “l’éthologie (presque) facile”. Pensez-vous que la vulgarisation scientifique est aujourd’hui essentielle pour éveiller les consciences ?

Yolaine de la Bigne : Oui l’éthologue Agatha Liévin Bazin nous parlera de l’éthologie actuelle, ses relations avec l’IA, la passion qu’elle suscite auprès du grand public. La vulgarisation scientifique est en effet indispensable car la science intéresse beaucoup de gens, et qui parfois n’ayant pas eu de formation scientifique n’osent pas aller plus loin or les intervenants qui viennent aux Rencontres des intelligences animales ont toujours un discours très facile d’accès et ouvrent la porte vers d’incroyable univers. Par ailleurs, dans notre société qui part dans tous les sens, entre méconnaissance, indifférence et fake news, la science par sa rigueur et son travail à long terme, nous donne une vision plus claire et plus juste des choses. Notamment en qui concerne la biodiversité et les animaux. Si nous dirigeants écoutaient plus et mieux les scientifiques, le monde irait mieux.

Breizh-info.com : En quoi les enfants et les familles sont-ils un public clé pour l’événement ? Des activités leur sont-elles spécifiquement dédiées ?

Yolaine de la Bigne : Grâce à l’Ecole de la nature de Branféré, les Rencontres des intelligences animales vont en effet plus s’orienter vers les enfants qui représentent l’avenir.  Si les enfants apprennent à mieux observer, mieux comprendre, mieux respecter la nature, l’avenir sera plus tolérant.  Alors que nos intervenants ont toujours été des adultes, cette année nous avons Timothée, un jeune garçon de 11 ans, passionné par les canards, nous racontera sa vie avec eux et l’espace qu’il est en train de construire pour eux.  Une démonstration que la passion et la connaissance n’ont pas d’âge.

Breizh-info.com : Vous avez souvent défendu l’idée que les animaux ont une intelligence émotionnelle. En quoi cela nous oblige-t-il, en tant qu’humains, à repenser notre rapport au vivant ?

Yolaine de la Bigne : Il ne s’agit pas de faire un concours d’intelligence, mais en effet les humains ont une intelligence abstraite  supérieure à tous les autres êtres vivants qui nous permet d’inventer l’ordinateur et d’aller sur la lune. Mais justement cette faculté à l’abstraction nous fait oublier notre intelligence émotionnelle qui pour les animaux reste une base de la survie. Comprendre les autres permet souvent de sauver sa peau. Nous les humains, nous avons tendance à renfermer nos émotions, à ne pas pouvoir les exprimer, à ne pas savoir appréhender celles des autres etc Il faut parfois voir un psy pour se comprendre soi-même. Les animaux nous donnent de grandes leçons de savoir être et de savoir vivre sur ce sujet. Ainsi Elise, Rousseau et Jacques Dubois, nous parlerons de l’impact étonnant sur notre santé mentale de la nature, quand on se promène, qu’on écoute les chants des oiseaux et qu’on redécouvre certaines émotions délaissées dans nos sociétés bétonnées.

Breizh-info.com : L’intelligence animale est parfois moquée ou ignorée dans les cercles scientifiques traditionnels. Observez-vous un changement dans les mentalités ?

Yolaine de la Bigne : C’est franchement de plus en plus rare. Il y a encore 20 ou 30 ans, les scientifiques trouvaient que l’intelligence animale n’était pas un sujet. Aujourd’hui ça a complètement changé car à travers le mot intelligence – qui est un mot grand public, les scientifiques utilisent plutôt le terme cognition -, on étudie le comportement, les relations sociales, la faculté à anticiper l’avenir, les partenariats etc. bref c’est un sujet immensément riche et très passionnant d’un point de vue scientifique. D’ailleurs il suffit de voir le nombre d’études publiées chaque mois dans le monde pour constater que le sujet passionne les scientifiques.

Breizh-info.com : Des intervenants comme Manon Berardi abordent le monde sous-marin. En quoi cette exploration des “mondes du dessous” est-elle cruciale aujourd’hui ?

Yolaine de la Bigne : Elle nous ouvre sur un univers incroyable que nous connaissons à peine à découvrir, un univers non seulement passionnant avec des modèles remarquables d’adaptations, notamment à cause du manque de lumière, mais un univers aussi qu’il va falloir protéger. Déjà des entreprises veulent aller exploiter les abysses qu’elles détruirons sans état d’âme. C’est stupide car ces univers  que nous ne connaissons pas encore pourraient nous inspirer d’un point de vue économique dans des secteurs comme la bio inspiration par exemple. L’avidité capitaliste à court terme détruit avant de réfléchir !

Breizh-info.com : Enfin, en 2025, que signifie “être humain” face à la complexité et à la richesse du monde animal ?

Yolaine de la Bigne : On peut déjà s’amuser à constater la bêtise humaine dans un monde qui pille une nature nourricière, ce qui met en grand danger l’avenir même de l’humanité. En soulignant que le mot bêtise et le mot bête ont la même racine. Ce qui a toujours rassuré les humains. Les récentes découvertes nous démontrent pourtant que chaque être vivant a sa forme d’intelligence et d’adaptation. Que nous faisons partis d’un ensemble fabuleux de dynamisme et que nous sommes tous liés, humains, animaux, végétaux. Mais l’être humain est aussi extrêmement intelligent. Il faut donc espérer qu’il saura réagir face à un avenir complexe. Ce n’est pas parce que nous sommes coupables du passé que nous devons ne pas être responsable de l’avenir, notamment vis-à-vis de nos enfants.

Dans ce profond changement de société actuelle, on peut aussi se rappeler une grande leçon d’humidité pour nous les humains, dont l’ego est sur-dimensionné : nous sommes des animaux comme les autres. Ne l’oublions pas. Nous faisons partie de cette nature et si nous la détruisons nous disparaîtrons avec elle.

Propos recueillis par YV
Breizh-info.com

. À Montmartre, mieux vaut être « bonneteur » que violoniste


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#webtube : Paul Sussen joue du violon sur la place des Abbesses. Le 22 juillet, la police a saisi son violon. Facile et sans risques… Voilà vingt ans que, de midi à 13 heures, Paul Sussen joue du violon sur la place des Abbesses. Le 22 juillet, la police a saisi son violon. Plus facile que d’arrêter les joueurs de bonneteau… Il s’appelle Paul Sussen. D’origine américaine et installé à Paris depuis trente ans, il a mené une carrière de violoniste professionnel jusqu’à ce que la maladie et l’âge ne le contraignent à la retraite. Pour arrondir ses maigres fins de mois, il joue tous les jours à midi devant le square Jehan-Rictus, place des Abbesses, à Montmartre (XVIIIe). Frêle dans son pantalon de toile et sa chemise d’un blanc impeccable, l’homme a la voix douce. C’est avec un léger accent chantant qu’il raconte sa mésaventure, aujourd’hui heureusement terminée puisque l’indignation du public a payé : il vient de récupérer son violon.

Au violon, les violons !

C’était le 22 juillet. Paul Sussen venait, comme chaque jour, de sortir le violon de sa boîte et de caler la mentonnière quand trois policiers se sont avancés vers lui pour confisquer son instrument. « J’ai joué trois notes et les policiers sont arrivés de là-bas, j’avais pas encore gagné un centime et mon violon est parti », dit-il.

Contactée par Le Parisien, la préfecture de police confirme alors : « Les services de police ont procédé à une verbalisation avec un procès-verbal pour tapage et saisie de l’instrument. » Au violon, le violon ! Paul Sussen a commis un grave délit : « Il est interdit de jouer de la musique sur la voie publique à Paris sans autorisation », aussi, « afin de limiter les nuisances sonores » – on ne rit pas ! –, dit la préfecture de police. Seules quatre autorisations ont été délivrées, cette année, et le violoniste n’était pas sur la liste. Il est vrai que, dans nos rues où résonne l’incessant tapage « vocodeurisé » des rappeurs, une heure de Bach, Vivaldi ou César Franck constitue une insupportable agression pour les oreilles.

Paul Sussen est un vrai musicien, pas un gratouilleux ni un frotteur de cordes. Pendant des décennies, il a joué à travers le monde, en tournée avec divers orchestres, et puis la maladie l’a rattrapé. Son violon est plus que son compagnon : « C’est un bel instrument de 1870. C’est pas juste moi qui l’ai joué, je crois qu’il y a cinq générations de gens qui l’ont joué avant moi »confie-t-il, heureux, aujourd’hui, de l’avoir récupéré. L’indignation des commerçants du quartier a joué en sa faveur et l’instrument, confisqué en principe pour deux mois, vient de lui être rendu. « Le commissaire a été très gentil, mais il m’a bien rappelé que je ne pouvais pas jouer sans autorisation et que cette dernière était difficile à obtenir, dit-il. Il a appelé le service dédié devant moi, qui a confirmé avoir reçu ma demande d’autorisation depuis dix jours. »

Pendant ce temps, les bonneteurs et les crackeux…

Rien ne dit que le violoniste obtiendra son permis de jouer. Il confie, d’ailleurs, ses craintes : « Il y a des milliers d’instruments qui vont être saisis. Il faut punir les musiciens d’avoir joué dans la rue. » Eh oui, cher monsieur, l’État impécunieux cherche des fonds et il est plus facile de mettre la main sur votre archet que sur les « bonneteurs » qui rançonnent les touristes au bas de la Butte !

Des bonneteurs revenus en masse, après l’accalmie des Jeux olympiques, notamment rue de Steinkerque, celle qui mène du métro Anvers jusqu’à la station du funiculaire de Montmartre. C’est dire si les touristes l’empruntent… Dans cette rue de 153 mètres de long, on a compté jusqu’à six tables de bonneteau et vu des naïfs, honteusement escroqués, être poursuivis par des gros bras jusqu’au jardin Saint-Pierre parce qu’ils protestaient.

La parenthèse des Jeux olympiques refermée, les arnaqueurs ont réinvesti les hauts lieux, mais ils sont plus difficiles à chasser que le violoniste des Abbesses. À l’inverse des gangs de Roumains, cet homme-là, personne ne le craint.

Fin mai dernier, les habitants de l’arrondissement ont manifesté aux portes de la mairie, un soir de conseil municipal. Venus de la Chapelle, de Montmartre ou de la porte de Clignancourt, ils dénonçaient, pour les quartiers les plus aisés, la transformation de Paris en parc d’attractions, et pour les autres, les problèmes de propreté, les nuisances engendrées par les vendeurs à la sauvette, les consommateurs de crack et la prostitution. « La police montée vient faire des rondes deux fois par semaine, mais les autres jours, c’est l‘enfer. Des jeunes se droguent à deux pas de l’école maternelle Dorléac. Avant, le quartier de la porte Montmartre était un village ; aujourd’hui, on ne peut plus y faire venir notre famille », se lamentait une riveraine du boulevard Ney. Sur la Butte, ce sont les boulistes qui ont été chassés pour faire place à l’aménagement d’un jardin sur l’ancien terrain de pétanque. Il est — gracieusement ? — offert à l’hôtel particulier, charmant établissement 4 étoiles, « qui exploitera en contrepartie l’espace en soirée ».

Cette histoire dit tout de l’avenir de Paris, celui dessiné par nos élites écolo-socialo-macronistes : une ville soigneusement découpée entre quartiers bobos-chics pour touristes fortunés et ghettos pouilleux, ceux où s’entasseront les derniers Parisiens qui n’auront pas eu les moyens de s’enfuir et des migrants transformés en zombies par le crack.

Marie Delarue, dans BV

. L’homme qui allumait sa clope à la flamme du Soldat inconnu arrêté : un repris de justice marocain


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#webtube : Beaucoup de choses sont donc symboliques, dans cette triste affaire : le sacrifice des héros ne signifie plus rien. Le 4 août, en début de soirée, dans la torpeur estivale qui plane sur Paris pendant les vacances, un innocent attroupement de touristes entourait la flamme du Soldat inconnu, sous l’Arc de Triomphe. Sous l’œil désormais omniprésent des smartphones, un homme s’est approché du monument, a marché sur la tombe et… a tranquillement allumé sa cigarette à la flamme permanente avant de s’éloigner, visiblement pas peu fier de son geste.

Massivement partagée sur les réseaux sociaux, cette vidéo a provoqué un tollé (ce qui est une relative bonne nouvelle), y compris dans les rangs des politiques (on peut citer l’ancien policier Matthieu Valet, pour le RN, ou le ministre délégué aux Anciens Combattants, Patricia Mirallès). Repéré, peut-être par la vidéosurveillance, l’individu a été interpellé dès le lendemain, 5 août. Ô surprise : il s’agit d’un ressortissant marocain, titulaire d’une autorisation de séjour en bonne et due forme, valable jusqu’au mois d’octobre 2025.

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a eu des mots justes pour qualifier l’acte de cet homme. Il a déclaré, sur X : « Ce geste, indigne et misérable, porte atteinte à la mémoire de ceux qui sont morts pour la France. » C’est évidemment vrai. Il pourrait ajouter que ce geste, digne d’un adolescent stupide, ivre de transgression, porte également atteinte à ceux qui continuent de vivre pour la France : les militaires, bien sûr, mais aussi les policiers et tous ceux qui offrent leur existence pour que la France continue d’être (très relativement) vivable. On rappelle que cette flamme fut allumée après la saignée atroce de la Grande Guerre et que sous cette flamme repose le corps d’un soldat non identifié, symbole de tous les morts anonymes de ce conflit dévastateur, qui explique tout le reste du siècle. Oui, en marchant sur cette tombe, l’homme (mais son comportement est-il vraiment humain ?) savait très bien ce qu’il faisait. Et en profanant une sépulture (c’est le motif pour lequel il a été interpellé), c’est à la France tout entière qu’il voulait signifier son mépris, avec la violence d’un crachat.

Titre de séjour révoqué

Le ministre de l’Intérieur va révoquer le titre de séjour de cet individu afin de faciliter son expulsion. C’est tout à fait louable mais, une fois de plus, Bruno Retailleau est bien seul. Ce ressortissant marocain cumule, en effet, 21 mentions au Fichier de traitement des antécédents judiciaires (le fameux TAJ) et cela n’a pas facilité son expulsion. Il a fallu qu’une touriste lituanienne filme à la volée ce geste de profanation pour qu’il soit finalement inquiété. Et encore : on ne sait pas si le Maroc fera traîner son retour ni si le Conseil d’État (cette super instance juridique de gauche qui se croit tout permis) validera la décision du ministre.

Beaucoup de choses sont donc symboliques, dans cette triste affaire. Premièrement, le sacrifice des héros ne signifie plus rien pour les Français (personne ne bouge sur la vidéo) et c’est une matière à dérision pour un grand nombre d’étrangers, légaux ou illégaux. Deuxièmement, les décisions de bon sens sont rares et les personnes qui les prennent le sont plus encore. Troisièmement, pour en venir plus précisément au cas de Bruno Retailleau, la position du ministre de l’Intérieur est de plus en plus périlleuse. Si son courage et sa constance (des vertus très rares, en politique) sont objectivement admirables, sa présence dans un gouvernement où il est presque le seul à faire preuve de conviction et de bon sens demeure une forme élaborée d’équilibre instable. Président d’un parti d’opposition au sein de la Macronie mourante, homme de conviction dans un marécage de conformisme, combien de temps tiendra-t-il ?

Arnaud Florac, dans BV

. Witkoff à Moscou, ou comment s’extirper d’un ultimatum ridicule sans perdre la face


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#webtube : La façon dont Trump gère le dossier ukrainien relève d’un amateurisme assez sidérant. Avec son ultimatum de 50 jours ramené à 12, lancé à Poutine pour faire la paix sous peine de menaces grotesques, en dit long sur  la diplomatie de Washington, qui a tout du bulldozer sans jamais tenir le moindre compte des réalités. Trump n’a toujours pas compris que 99% des Russes considèrent que leur pays mène une guerre existentielle contre l’Otan, qui veut la peau de l’Ours russe depuis la fin de la guerre froide.

Ce sentiment a été exacerbé par l’attaque de cinq bases russes où stationnaient des bombardiers stratégiques. Une violation délibérée du traité Start qui prévoit que les bombardiers restent visibles des satellites de l’adversaire. Frapper les forces nucléaires russes est un véritable coup de poignard dans le dos de Poutine, qui n’a pu se faire qu’avec l’aval de Washington, malgré les démentis de Trump. C’est un acte terroriste, comme les attaques du contre les ponts et les trains civils.

Dans ces conditions, il est inutile d’espérer un gel de la ligne de front qui permettrait à l’Ukraine de réarmer et de renforcer ses effectifs. Poutine n’a plus confiance en Trump et il a raison.

De plus, vouloir imposer la paix sans traiter au préalable les « racines » de la guerre, que Poutine n’a cessé d’expliquer depuis 2022, est à la fois irréaliste et irresponsable.

Avec ses rodomontades incessantes, ses menaces de sanctions à double tranchant, ses moulinets ridicules, Trump se discrédite chaque jour davantage. L’envoi de deux sous-marins nucléaires américains, voilà qui agite beaucoup les médias mais qui ne doit aucunement impressionner l’Ours russe, lequel possède 6200 têtes nucléaires dans sa panoplie de gadgets atomiques.

Le vrai problème de Trump aujourd’hui, est donc de savoir comment sortir du bourbier dans lequel il s’est fourré de façon irréfléchie, sans perdre la face aux yeux du monde. 

C’est cela le job de Steve Witkoff, l’envoyé spécial de Trump à Moscou. Obtenir un petit geste du Tsar, qui permette à Trump de crier victoire et de ne pas trop ternir son image de faiseur de paix. 

On peut supposer que le sort des trois officiers britanniques récemment capturés par les forces spéciales russes à Ochakovo, sera également au menu. Une belle monnaie d’échange pour Poutine…

J’avoue ne pas comprendre l’obstination de Trump, qui réclame un cessez-le-feu alors que les véritables causes de la guerre  sont passées sous silence depuis 40 mois, le narratif otanien rabâché quotidiennement par les médias se contentant de traiter Poutine d’agresseur.

Mais le maitre du Kremlin n’est pas Netanyahou. Son armée ne doit rien aux Etats-Unis et si un pays ne craint ni la force militaire, ni les sanctions économiques américaines, c’est bien la Fédération de Russie. Trump peut brailler autant qu’il le veut, il perd son temps.

En cédant aux ordres de Washington de ne pas renverser le régime de Téhéran, Netanyahou n’a rien réglé et les mollahs continuent leur course à l’arme nucléaire. Une guerre pour rien.

Poutine ne fera jamais cette erreur, d’autant plus que son armée avance chaque jour, s’emparant des villages un à un sur l’ensemble du front. 

La chute de Chasov Yar,  verrou stratégique majeur, sera bientôt suivie de celle de Pokrovsk, quasiment encerclée.

Rappelons aussi que l’industrie de guerre russe produit davantage d’armements et de munitions que l’ensemble de l’Otan.

Par ailleurs, rappelons que la Russie peut vivre en autarcie complète avec son trésor géologique, qui pèse 22% des richesses minières de la planète et représente plusieurs décennies de PIB russe. Au bas mot 70 000 milliards de dollars.

C’est mieux que nos 3400 milliards de dettes, ce qui n’empêche pas Macron de dire que la Russie n’est qu’une puissance moyenne, avec un PIB inférieur à celui de la France. C’est oublier que la Russie ne connait ni dettes ni chômage et qu’elle est le leader du Sud global, tandis que la France est chassée de toute l’Afrique. Mais laissons Macron fanfaronner dans sa médiocrité.

Dans ces conditions, la première puissance nucléaire de la planète n’a aucune intention de céder aux lubies du président américain, qui croit pouvoir mener le monde d’un claquement de doigts.

La vérité est donc la suivante : ou bien l’Amérique engage ses légions pour combattre en Ukraine, et celles-ci connaitront le même sort qu’au Vietnam ou en Afghanistan en pire, ou bien elle se désintéresse du dossier et laisse Poutine gérer cette guerre jusqu’à la capitulation totale de Kiev.

Toute autre option n’est que perte de temps et massacre inutile. Car au bout du compte, tous les esprits lucides savent que la victoire sera russe, sans même besoin du nucléaire. Les armes hypersoniques suffiront si tout dégénère.

Et quand ce conflit changera de statut juridique, passant d’Opération spéciale à guerre antiterroriste, Poutine pourra alors décapiter le régime ukrainien de façon légale.

https://reseauinternational.net/poutine-promet-den-finir-avec-lukraine-lue-et-trump-ont-sabote-la-paix

Chez RL nous avons rappelé maintes fois les causes réelles de la guerre et la totale responsabilité de l’Occident dans cette boucherie qui a déjà fait plus de deux millions de morts et blessés.

Jamais les médias n’ont reconnu ces vérités ( élargissement sans fin de l’Otan, coup d’Etat de la CIA à Kiev en 2014, refus d’appliquer les accords de Minsk, guerre du Donbass qui a fait 15 000 morts, refus des Occidentaux d’établir des garanties de sécurité pour toute l’Europe, réclamées depuis des années par Poutine)

Tout cela, le Tsar l’a dénoncé tandis que les Occidentaux le mettent encore sous le tapis ou le nient.

Oui, nous sommes répétitifs, je le reconnais, mais pas plus que tous les médias aux ordres qui rabâchent le narratif mensonger de Washington depuis 2022. La vérité finit toujours par triompher et l’avenir nous donnera raison.

Pour conclure, je vous livre trois citations que certains illuminés feraient bien de méditer :

« Au lieu de craindre la Russie, il serait temps d’essayer de la comprendre, de comprendre que, tiraillée entre deux mondes, c’est tout de même à l’Europe que ce grand pays s’identifie et que c’est son destin qu’il entend continuer à partager ? À nous d’y contribuer. » (Hélène Carrère d’Encausse)

« La Russie n’a jamais perdu la guerre froide… parce que la guerre froide n’est pas finie. » (Vladimir Poutine)

« Personne ne devrait se faire d’illusion sur la possibilité d’acquérir une supériorité militaire sur la Russie. Nous ne permettrons jamais que cela se produise. » (Vladimir Poutine)

Jacques Guillemain, Riposte Laïque

. Paris, Rouen, Montpellier… recrudescence d’agressions commises en langue arabe


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#webtube : La langue arabe s’impose un peu partout sur le territoire français, notamment à l’occasion d’agressions physiques. « Zemel ! ». C’est par cette insulte arabe à caractère homophobe que l’agression de l’influenceuse trans Calysta a débuté, mardi 29 juillet dernier. Elle travaillait dans un bar de Bruxelles, lorsqu’un groupe de « garçons » l’a accostée. « J’ai commencé à discuter avec eux, ils ont commencé à m’insulter de “zemel”. Je connaissais le mot !, raconte-t-elle dans une vidéo partagée sur Instagram où elle apparait, le visage en sang. Ils ont commencé à parler en marocain, ils pensaient que je ne comprenais rien du tout. Sauf que ce n’est pas le cas… Je leur dis : “Vous savez, je comprends tout ce que vous dites !” ». Le ton est alors rapidement monté entre eux, jusqu’à ce que la make-up artist reçoive un verre en pleine tête. Malgré l’intervention rapide d’un vigile, les individus sont parvenus à prendre la fuite avant l’arrivée de la police.

<blockquote class=”twitter-tweet” data-media-max-width=”560″><p lang=”fr” dir=”ltr”>Une influenceuse transgenre agressée dans un bar à Bruxelles : « Des garçons m&#39;ont insultée de &quot;Zemel&quot; et parlé en marocain en pensant que je ne comprenais pas » <a href=”https://t.co/u2e8Llp0Iw”>https://t.co/u2e8Llp0Iw</a> <a href=”https://t.co/p9Q0Idppmu”>pic.twitter.com/p9Q0Idppmu</a></p>&mdash; Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) <a href=”https://twitter.com/F_Desouche/status/1952725216813031851?ref_src=twsrc%5Etfw”>August 5, 2025</a></blockquote> <script async src=”https://platform.twitter.com/widgets.js” charset=”utf-8″></script>

À ce sujet — [Exclu] En Gironde, un tract Nouveau Front populaire rédigé… en arabe

On ne compte plus, aussi, les attentats ou tentatives de meurtres commis aux cris rituels d’« Allah Akbar ». Pas plus tard que dimanche dernier, un individu vêtu d’une djellaba a été interpellé dans le Val-de-Marne après avoir poussé le fameux cri de guerre et tenté de poignarder un homme qui refusait de se dire musulman.

Il y a aussi l’insulte désormais bien connue « gwer », qu’on peut traduire par « sale Blanc ». Si ce terme arabe est parfois prononcé sur le ton de la mauvaise plaisanterie, il est également employé dans des circonstances nettement moins drôles. « C’est l’insulte raciste anti-blanc qui a été assénée à Crépol avant que Thomas soit poignardé mortellement », rappelle ainsi Thibaut Monnier, député de la Drôme. Sur une vidéo disponible, on entend en effet des jeunes lancer « Vas-y, putain de gwer ! », en direction des villageois qui participaient au bal.

Un bouleversement linguistique qui fait des heureux

Pourtant, l’usage désormais massif de l’arabe en France ne semble pas déplaire à tout le monde. On pense à ces linguistes, qui se félicitent d’entendre nos enfants prononcer les mots « wesh », ou « belek », à Jack Lang, qui vient de publier un nouveau livre intitulé La Langue arabe, une chance pour la France (Gallimard), ou encore au directeur du festival d’Avignon, qui a choisi de faire de l’arabe la « langue invitée » de l’édition 2025.

Du côté des politiques aussi, certains accompagnent le mouvement avec enthousiasme. On se souvient par exemple qu’en juin 2024, le Nouveau Front Populaire avait annoncé la tenue d’une réunion « contre l’extrême droite » à l’aide d’une affiche rédigée… en arabe. Histoire d’être bien compris de ses électeurs ?