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#webtube : Notre site Webtube s’inspire de temps en temps d’articles de la revue Eléments. Nous leur rendons hommage en diffusant cet article paru le 4 aout dernier. Merci à eux. Voici donc une série d’entrevues afin de vous faire mieux connaître les différents membres – anciens et nouveaux – de la rédaction de notre revue. Entre parcours intellectuel, inclinations artistiques, goûts culinaires et petites marottes, vous saurez tout sur ceux qui composent la famille d’« Éléments ». Premier à passer sur le gril : Daoud Boughezala
ÉLÉMENTS : Vous faites partie des « piliers » de la revue depuis maintenant plusieurs années. Pouvez-vous nous raconter comment vous avez découvert Éléments et comment s’est réalisé le « rapprochement » avec sa rédaction ?
DAOUD BOUGHEZALA. Qu’il est étrange de me voir qualifié de « pilier » d’une revue dans laquelle je n’aurai jamais cru écrire. Lorsque je l’ai découverte en 2008-2009, dans le cadre d’un mémoire de sciences politiques sur la Nouvelle Droite, Éléments me paraissait inaccessible. Certes, Alain de Benoist m’avait alors reçu fort courtoisement, m’ouvrant sa caverne d’Ali Baba pour que j’y puise les ouvrages qui m’intéressaient. Par la suite, au détour d’une soirée littéraire, j’ai fait la connaissance d’Olivier François, qui m’a introduit dans ce petit milieu. Entre-temps, j’avais intégré la direction de la rédaction de Causeur. En 2012, j’y ai publié les bonnes feuilles de Mémoire vive, les souvenirs d’AdB publiés sous forme d’entretiens avec François Bousquet. Quelques années plus tard, j’ai écrit trois articles dans Éléments sous le pseudonyme de Jean de Lavaur (hommage à mon grand-père maternel auquel je dois tant…) afin de rester fidèle à Causeur, au moins en apparence. À mon départ du magazine, Pascal Eysseric et François Bousquet m’ont fait l’amitié de m’ouvrir leurs pages. Depuis, j’y jouis d’une grande liberté, ce qui me rend fier comme Artaban !
ÉLÉMENTS : Vous avez collaboré à divers magazines et revues, comme Causeur, L’Express ou Marianne, quel regard portez-vous sur l’état de la presse en France et la « crise » qu’elle connaît depuis maintenant un temps certain. Selon vous, la presse a-t-elle encore de l’avenir ?
DAOUD BOUGHEZALA. Vous préférez que je sois sincère ou optimiste ? La « crise » que vous évoquez m’a l’air d’un déclin inéluctable. Les temps de lecture décroissent et de moins en moins de gens sont prêts à dépenser leur écot pour lire la presse. Je ne les blâme pas. Ainsi va le monde aux temps des écrans et d’Internet. C’est une mutation anthropologique majeure par rapport aux Trente Glorieuses.
Cette crise de la demande n’exonère pas les journaux de leurs responsabilités. Sont-ils trop moutonniers ? Sans doute. Les titres plus audacieux sont-ils récompensés de leurs efforts ? Rarement. À mesure que la rentabilité de la presse chute, les derniers investisseurs prêts à s’y risquer sont de grands groupes en quête d’influence. Cela ne risque pas d’arranger nos bidons.
Ceci dit, si la presse papier peut mourir, la presse survivra certainement sous une forme ou sous une autre…
ÉLÉMENTS : Le journalisme est-il pour vous une vocation ? Qu’est-ce qui vous a conduit dans cette voie ?
DAOUD BOUGHEZALA. Pas vraiment. Je n’ai jamais mis les pieds dans une école de journalisme. Je suis entré dans la carrière un peu par effraction, en publiant d’abord occasionnellement sur le site causeur.fr avant que ses dirigeants Gil Mihaely et Élisabeth Lévy me mettent le pied à l’étrier en me recrutant. C’est un métier que j’ai appris sur le tas, ce qui n’est pas plus mal.
ÉLÉMENTS : Quelles sont, selon vous, les spécificités de la revue Éléments, ses forces, mais aussi ses éventuelles faiblesses ?
DAOUD BOUGHEZALA. Éléments a un demi-siècle. Une communauté de lecteurs et de sympathisants porte cette revue unique en son genre. À mes yeux, le paganisme qui en constitue la colonne vertébrale renvoie au « polythéisme des valeurs » (Max Weber) qu’Alain de Benoist aime opposer au monothéisme. Indépendamment des querelles théologiques, j’y vois une formidable aventure intellectuelle, un combat de gens sérieux qui ne se prennent pas au sérieux. La plume de François Bousquet, parfois trempée dans la ciguë, m’enchante toujours, m’amuse souvent et m’éblouit souvent. À moins de posséder une culture encyclopédique, chacun élargit la sienne et aiguise sa pensée en lisant Éléments. Sa force est aussi de surprendre, comme j’ai tâché de le faire en donnant la parole à Jean-Claude Milner. Et de nouvelles surprises surviendront à la rentrée…
Quant aux faiblesses, la revue en a certainement. D’abord, les défauts de ses qualités : trop riche, trop longue, trop dense. Je ne connais personne qui la lise du début à la fin, mais est-ce bien grave ? Un point me semble également perfectible : mieux faire apparaître la structure des rubriques. Pour le reste, discutons-en entre camarades !
ÉLÉMENTS : Vos sujets d’articles sont très éclectiques mais vous vous intéressez néanmoins grandement à la situation au Proche-Orient. D’où vient cette inclination ?
DAOUD BOUGHEZALA. J’ai grandi dans le pays arabe d’où est originaire et réside ma famille paternelle : la Tunisie. De 1987 à 2005, j’y ai observé les retombées de la situation au Proche-Orient, des jouets-répliques de missiles Scud (que je réclamais en vain à mes parents !) de la Première guerre du Golfe aux manifestations pour la Palestine pendant l’Intifada. Sous un régime autoritaire séculier tel que celui de Ben Ali, j’ai vu de plus en plus de femmes se voiler, les cafés et restaurants fermer pendant le Ramadan, et la bigoterie exercer un contrôle social pesant.
Une fois étudiant, pendant l’année universitaire 2007-2008, un stage à l’ambassade de France en Syrie m’a immergé dans une société bien plus conservatrice. Sous Assad comme sous Ben Ali, le régime avait conclu un accord tacite avec sa société : réislamisez-vous, pourvu que nous conservions le monopole du pouvoir politique… et de la corruption. À Damas, tous les dimanches matin, je me rendais à la Haute Cour de sûreté de l’État pour entendre un juge sosie miniature de Saddam Hussein condamner de pauvres hères, supposément Frères musulmans ou salafistes, en les traitant de sales sionistes, sous les dorures d’un salon en faux Louis XV…
Toutes ces expériences ont nourri mon intérêt pour la région, que j’ai approfondi lors d’un voyage ferroviaire de trois semaines à travers l’Iran. Malgré les pesanteurs de la République islamique, le pays avait alors trente ans d’avance sur la Syrie.
Quand les printemps arabes ont déferlé sur la Tunisie, l’Égypte, la Syrie et bien d’autres, sans être grand clerc, je ne me suis guère bercé d’illusions. Ceux qui confondaient la « révolution du jasmin » avec le Printemps de Prague n’ont jamais discuté avec une campagnarde tunisienne croyant que les islamistes allaient lui assurer bonheur et prospérité en réservant l’emploi aux hommes. Sic transit…
ÉLÉMENTS : De l’immersion dans la communauté Tamoul parisienne aux plongées dans la « France périphérique », vous êtes spécialiste des « reportages de terrain ». Y’en a-t-il un qui vous a plus particulièrement marqué ?
DAOUD BOUGHEZALA. Il y a cinq ans, j’avais couvert pour L’Express le salon « Désir d’enfant ». Le titre annonce clairement la couleur : exploiter le désespoir de couples infertiles pour leur vendre des PMA ou des GPA. L’atmosphère y était particulièrement sordide. Je me souviens notamment d’une entreprise ukrainienne de mères porteuses proposant toute une gamme de prix (jusqu’à 20 000 euros…) en fonction du lieu de naissance de l’enfant. Par pudeur, la rémunération – au lance-pierre – des mères porteuses était évidemment tue.
C’est un triste concentré de l’époque : au nom des sacro-saints droits individuels, des marchands du Temple exploitent de faibles femmes aux marges de l’Occident. J’en étais reparti avec un porte-clés en forme de spermatozoïde et un sacré mal de bide.
ÉLÉMENTS : Vous réalisez également de nombreuses entrevues avec des personnalités du monde politique, littéraire et intellectuel. Là encore, une rencontre vous-a-t-elle laissé un souvenir plus spécialement vif ?
DAOUD BOUGHEZALA. Rachel Ertel, papesse de la littérature yiddish en France, m’avait très gentiment reçu pour la revue Livr’arbitres, que vous connaissez bien. Cette nonagénaire a un itinéraire et une œuvre exceptionnels. Je pourrais vous citer d’autres interprètes aux destins moins spectaculaires mais aux propos tout aussi profonds, comme le traducteur de Kafka Jean-Pierre Lefebvre qui m’a fait relire Le Procès sous un nouvel angle.
ÉLÉMENTS : En dehors de vos activités de journaliste, quels sont vos hobbys et centres d’intérêt ?
DAOUD BOUGHEZALA. J’aime nager, lire dans les cafés, flâner avec un être cher, découvrir de nouvelles destinations comme récemment Mantoue et Crémone, m’ouvrir à des mondes inexplorés. Depuis un an, j’apprends le persan. C’est à la fois une gymnastique pour les neurones et un bain de l’esprit. À l’heure où nos compatriotes ânonnent « pas de souci » à tout bout de champ,
j’admire tout particulièrement le ta’arof, art iranien de la courtoisie aux mille et une formules rituelles.
ÉLÉMENTS : Êtes-vous gourmet et gourmand ? Quel est votre plat préféré ?
DAOUD BOUGHEZALA. Les deux, mon général ! Plutôt bec sucré, j’ai déjà fait le tour de Paris pour dégoter un Paris-Brest ou des chouquettes d’exception. Si je devais choisir un seul plat, ce serait une madeleine de Proust : l’omelette norvégienne que je dégustais chaque année à Pâques chez Fouillade à Argentat (Corrèze).
ÉLÉMENTS : Enfin, pour conclure, comme nous sommes en pleine période estivale, pouvez-vous nous donner votre destination de vacances préférée et/ou rêvée ?
DAOUD BOUGHEZALA. Le Caffè San Marco de Trieste. Des gâteaux austro-hongrois, un grand étal de libraire et une décoration restée dans son jus : que demander de plus ?
Revue Eléments
. Ion Mischevca (Historien moldave) : « Le Green Deal l’UE ressemble à la planification centrale soviétique »
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#webtube : Ion Mischevca est un historien et journaliste moldave connu pour ses critiques virulentes du néo-marxisme et de la bureaucratie européenne. Il est l’auteur de Qui sommes-nous ? Essai historique sur les 100 ans de la Grande Union et Manifeste pour l’unification : un antidote au néo-marxisme et au progressisme. S’exprimant lors d’une table ronde sur le pacte vert de l’UE lors de la conférence MEGA à Chişinǎu, Mischevca a fait valoir que le programme climatique de l’Union ressemble à la planification centrale soviétique : descendant, non démocratique et déconnecté des réalités économiques et scientifiques.
S’appuyant sur l’expérience de la Moldavie sous le communisme, il a averti que le pacte vert risque de sacrifier la prospérité, la souveraineté et la liberté de l’Europe au nom d’un idéal environnemental irréalisable.
Notre confrère Álvaro Peñas l’a interviewé pour The European Conservative, traduction par nos soins;
Vous comparez le Green Deal de l’Union européenne aux projets menés par l’Union soviétique. Qu’ont-ils en commun ?
Ion Mischevca : La Moldavie est un pays post-soviétique, et bien qu’il y ait quelques différences avec ce que nous avons vécu ici, il existe de nombreuses similitudes avec le concept du Green Deal européen. Cette idée est née de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, et de bureaucrates qui n’ont jamais été élus par personne. Pourtant, ils décident ce que les agriculteurs doivent faire, comment les usines doivent fonctionner, etc.
Il s’agit fondamentalement du même type d’économie centralisée que celle que nous avions en Union soviétique, dirigée par des bureaucrates du Parti qui n’avaient été élus par personne. Bien sûr, dans la constitution de l’Union soviétique, il était question de démocratie populaire, mais comme c’est le cas aujourd’hui à Bruxelles, c’était complètement antidémocratique. Khrouchtchev, Brejnev, Andropov et tous les autres ont gouverné par des « diktats », comme le fait aujourd’hui la Commission européenne : nous avons besoin de quotas, nous ne pouvons pas produire ceci ou cela, etc. Et, comme à l’époque, tous ces plans sont très beaux sur le papier.
Cela semble très familier, mais la réalité était très différente.
Ion Mischevca : Oui, en Moldavie, nous avions une économie centralisée et productive sur le papier, mais c’était une fausse réalité. L’économie centralisée, planifiée et régulée que préconise aujourd’hui Bruxelles est quelque chose de complètement communiste et nous n’en voulons pas ; nous l’avons déjà combattue et nous ne voulons pas revivre cela.
Il existe également un faux sentiment de culpabilité qui s’est emparé des dirigeants de l’Union européenne : nous avons été des colonisateurs et nous devons maintenant aider tous les pays du monde, intégrer les immigrants illégaux dans nos sociétés, etc.
Cette idée est absurde alors que plus de la moitié des pays européens ont eux-mêmes été colonisés à un moment donné. La Moldavie était une colonie de l’Union soviétique, tout comme la Pologne, la Roumanie, la Hongrie et la Lituanie. Nous avons été victimes et nous ne pouvons pas nous sentir coupables de ce que nous n’avons pas fait. Nous ne pouvons donc pas accepter que des bureaucrates non élus à Bruxelles utilisent le passé colonial de l’Europe comme justification pour imposer aujourd’hui des politiques drastiques de réduction des émissions de carbone. De plus, même si nous réduisions nos émissions à zéro, quel serait l’impact environnemental sur le monde ? Il serait pratiquement négligeable, car nous n’émettons que 7 à 8 % des émissions mondiales, tandis que des pays comme la Chine, l’Inde et les États-Unis continueront à polluer.
Même si nous fermions toutes nos usines, comme le souhaitent les partisans du Pacte vert, nous ne sauverions pas la planète.
Les Soviétiques ont-ils également utilisé la culpabilité pour contrôler leurs États satellites, comme vous le suggérez aujourd’hui pour l’UE ?
Ion Mischevca : C’est exact, et c’est une autre similitude avec ce que fait Bruxelles aujourd’hui. Les pays occupés devaient accepter tous les sacrifices exigés parce qu’ils avaient été du mauvais côté de l’histoire, ils avaient soutenu le fascisme. En réalité, il n’y avait pas de mauvais camp, car les deux systèmes, le fascisme et le communisme, sont des frères idéologiques.
Une autre similitude réside dans la manière dont la « science » est considérée comme une vérité incontestable, utilisée pour étouffer le débat et imposer une idéologie. Nous l’avons vu pendant la pandémie, avec de nombreuses restrictions au nom de la science, alors qu’il n’y avait pas d’unanimité au sein de la communauté scientifique. Aujourd’hui, on nous dit que la « science » a décidé que l’UE doit réduire ses émissions de carbone, sous peine de catastrophe. La même chose s’est produite en Union soviétique : l’athéisme et le marxisme étaient la science, et si vous n’obéissiez pas, vous étiez non seulement contre le régime, mais aussi contre la science.
Si les émissions de l’UE ne représentent qu’une si petite partie du tableau mondial, l’ensemble du programme climatique n’est-il qu’une distraction pour détourner l’attention de problèmes plus profonds ?
Ion Mischevca : Bien sûr, l’Union européenne tente de masquer les vrais problèmes : l’immigration massive, la crise économique et immobilière, la guerre culturelle, etc. Au lieu de s’attaquer à ces réalités, on dépense beaucoup d’argent pour lutter contre la pollution, alors que notre continent est très peu polluant. Nous avons des centaines de réglementations, ce qui nous rapproche également de l’Union soviétique.
Prenons l’exemple du recyclage. Je suis favorable au recyclage, mais le problème est que les usines qui fondent le plastique sont très polluantes, si bien qu’au final, nous obtenons le contraire de ce que nous voulions. En Moldavie, nous recevons beaucoup de déchets médicaux provenant de l’Union européenne. Que faisons-nous de ces déchets ? Nous les enfouissons sous terre ! Pour sauver la planète, nous polluons le sol.
Derrière tout cela se cache une idée marxiste : les gens ordinaires ne devraient pas posséder de biens, ni terre, ni bétail, ni voiture, rien. Si une personne n’a pas de biens, elle est vulnérable et dépendante de l’État ; on peut la rendre obéissante et lui faire partager n’importe quelle opinion. Si vous privez une personne de ses biens (« vous n’aurez rien et vous serez heureux »), vous lui retirez sa liberté. Fondamentalement, l’Union européenne est aujourd’hui une construction néo-marxiste.
Qui profite de cette révolution verte ?
Ion Mischevca : Il existe de nombreux groupes de pression et militants écologistes qui sont fondamentalement néo-marxistes, mais qui ont fait de ce programme leur mode de vie parce qu’il y a beaucoup d’argent en jeu. Mais les principaux bénéficiaires sont des pays comme la Chine, qui occupent l’espace laissé vacant par les Européens. Il semble qu’à Bruxelles, les bureaucrates et les politiciens se soucient davantage de « rendre sa grandeur à la Chine » que de défendre nos intérêts. Je me suis rendu dans cinq pays de l’UE au cours de l’année écoulée et, dans tous ces pays, j’ai constaté une invasion de produits chinois, moins chers et de moindre qualité, qui ne sont pas soumis à la réglementation excessive que nous appliquons à nos produits.
Bruxelles parle désormais de réindustrialisation, mais après des années de désindustrialisation de l’Europe, pouvons-nous prendre ce revirement au sérieux ?
Ion Mischevca : La guerre en Ukraine n’a pas commencé en 2022, mais en 2014, et elle a montré l’hypocrisie de l’establishment européen. Après l’occupation de la Crimée et la création des régions séparatistes de Donetsk et Lougansk, l’UE a poursuivi la construction du Nord Stream et a continué à acheter du gaz à la Fédération de Russie, renforçant ainsi Poutine et lui donnant tout l’argent dont il avait besoin pour mener une guerre totale en 2022. Il faut remonter à 2014 pour avoir une vue d’ensemble et comprendre que, jusqu’à très récemment, ils ont financé la guerre. Aujourd’hui, ils veulent la réindustrialisation, mais ils auraient dû y penser avant de fermer les centrales nucléaires et les centrales à charbon.
Mais le changement est urgent et nécessaire. J’étais en Espagne en mars lorsque la grande panne d’électricité s’est produite. Je travaillais sur une base de données Microsoft, qui disposait de sa propre alimentation électrique, mais je suis sorti dans la rue et j’ai vu une ville où rien ne fonctionnait. La panne était due à un afflux massif d’énergie verte, c’est la raison officielle, et le réseau électrique du Portugal, de l’Espagne et du sud de la France a été déconnecté.
Dans leur empressement à promouvoir cette énergie verte, ils ne pensent pas aux conséquences. Comme le dit l’écrivain conservateur Douglas Murray : « Cette culture woke, cette hystérie verte, ces nouvelles idées néo-marxistes avancent trop vite et sans prendre de précautions. »
Nous devons nous arrêter et réfléchir à tout ce qui est fait si nous voulons éviter une catastrophe et mettre fin à la censure que Bruxelles veut imposer à tous ceux qui ne partagent pas la même opinion. Comme l’a dit JD Vance, « sans liberté d’expression, il n’y a pas de liberté », et il a tout à fait raison.
Vous avez souligné les conséquences concrètes, comme les décès lors de la coupure d’électricité en Espagne, mais personne n’assume la responsabilité. Pourquoi n’y a-t-il jamais de responsabilité lorsque les politiques écologiques échouent ?
Ion Mischevca : Ce manque de responsabilité est également très soviétique. Ils prennent des décisions qui façonnent notre avenir, mais lorsque ces décisions se révèlent mauvaises, personne n’est tenu responsable. Au lieu de cela, ils se cachent derrière de vagues affirmations de décisions collectives, d’autorités supérieures ou rejettent la faute sur la société dans son ensemble. Les expulsions, les meurtres et les famines perpétrés par l’Union soviétique n’étaient pas seulement l’œuvre d’un régime abstrait : ils ont été commis par des individus, des personnes avec un nom et un visage, qui ont pris et exécuté ces décisions. Les mauvaises décisions prises au sein de l’Union européenne ont également un nom et un visage.
. L’insuffisant accord contre l’immigration clandestine qui traverse la Manche
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#webtube : « Le Royaume-Uni y gagnera une immigration choisie et nous renverra les migrants qu’ils ne veulent pas », déplore le RN. Sur le terrain de l’immigration, le ministre de l’Intérieur s’évertue à communiquer sur la dynamique qu’il tente d’insuffler. En date, deux actions à prendre en compte. En ce début de mois d’août, Le Figaro révèle que depuis le mois de janvier, ce sont 64 islamistes fichés qui ont été expulsés de France. Des individus inscrits au Fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste. « L’éloignement de tels profils demeure une priorité absolue pour le ministère de l’Intérieur, sur laquelle les préfets sont personnellement responsabilisés », assure-t-on, dans l’entourage de Bruno Retailleau.
« Combattre l’islamisme sur le terrain »
Parmi les préfets les plus zélés, celui des Hauts-de-Seine se distingue. Alexandre Brugère expulsait, en juillet, quatre ressortissants étrangers « auteurs de trouble à l’ordre public », sur les neuf au plan national. Parmi ceux-ci, le Tunisien Mohamed Fahem, dont la douce particularité est d’avoir pris ses distances avec Daech qu’il trouvait trop laxiste. L’ancien directeur de cabinet de Gérald Darmanin, à l’époque où l’actuel garde des Sceaux se trouvait place Beauvau, a fait de la lutte contre l’islamisme radical une de ses priorités. En mai 2025, il publiait un témoignage politique, fruit de son expérience de terrain, intitulé « Combattre l’islamisme sur le terrain ». Face à la menace terroriste, Bruno Retailleau appelle au « maintien d’une extrême vigilance ».
Par ailleurs, le premier flic de France a annoncé l’entrée en vigueur, ce mercredi 6 août, d’un accord passé avec le Royaume-Uni prévoyant le retour en France de migrants arrivés sur la terre britannique sur des « small boat », en échange de l’envoi outre-Manche de migrants se trouvant en France. Un accord qui se veut expérimental, valable jusqu’en juin 2026. Bruno Retailleau a défendu un dispositif qui n’est qu’une « première étape » et « dont l’objectif est clair : casser les filières ». « Je réaffirme la détermination de la France à stopper les flux et à sauver des vies », a-t-il souligné.
À ce sujet — 45 % des Britanniques sont contre l’immigration et pour… la remigration !
Le traité, basé sur le principe d’« un pour un », permettra aux Britanniques de renvoyer à la France les migrants dont ils n’auront pas jugé la demande d’asile admissible. Inversement, Londres s’engage à accepter les personnes se trouvant en France et ayant fait une demande sur une plate-forme en ligne spécifique.
« Un accord poudre aux yeux »
Le député RN du Pas-de-Calais, Antoine Golliot dénonce, auprès de BV, « un marché de dupe ». « Le Royaume-Uni bénéficiera d’une immigration choisie et nous renverra les migrants qu’ils ne veulent pas. » Le ministre de l’Intérieur britannique, Yvette Cooper, a précisé que « [l’accord] commencera avec un nombre réduit [de migrants] et augmentera ensuite, mais nous voulons pouvoir l’étendre ». Le chiffre de 50 personnes par jour a été évoqué. Une goutte d’eau, sur les 25.400 personnes arrivées au Royaume-Uni depuis le début de l’année, soit une hausse de 49 % par rapport à l’année dernière.
« Un accord poudre aux yeux et insignifiant comparé à la submersion migratoire dont nous sommes victimes », déplore Antoine Golliot. La mesure ne consiste qu’à « gérer les conséquences alors qu’il est urgent de s’attaquer aux causes ». L’accord interpelle, car s’il veut s’attaquer aux filières de passeurs, il ne diminuera pas le nombre de migrants qui resteront de l’un ou l’autre côté de la Manche. De plus, ceux qui partent seront inexorablement remplacés. L’élu mariniste le constate dans sa circonscription de Boulogne-sur-Mer, au cœur de la côte d’Opale, qui subit directement les effets néfastes de l’immigration clandestine qui « ravage nos territoires et nos cadres de vie » et dont les conséquences sont multiples : « squats, insécurité grandissante, saleté, etc. » Le député du Rassemblement national attend « plus de fermeté de l’État » et appelle au « retour des frontières » sans lesquelles toute cette agitation est vaine.
Yves-Marie Sévillia, dans BV
. Au Québec, une justice désormais ouvertement défavorable aux Blancs
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#webtube : Au Québec, un récent verdict ouvre la voie à l’instauration d’un système judiciaire défavorable aux Blancs. C’est un tournant, au Québec. Pour la première fois dans la Belle Province, un juge a rendu un verdict basé sur la couleur de peau du prévenu. Cela s’est passé le 28 juillet dernier. Une magistrate a ainsi décidé d’alléger la peine prononcée à l’encontre d’un trafiquant de drogue en s’appuyant sur une « évaluation de l’impact de l’origine ethnique ou culturelle » (EIOEC) de l’individu, une analyse des « barrières systémiques » auxquelles il aurait pu faire face durant son existence. En clair, le concept militant de « racisme systémique » peut désormais servir de circonstance atténuante aux délinquants et criminels « racisés ».
Dans le cas du dealer en question, le rapport indique qu’il a grandi sans son père et que la monoparentalité est plus importante chez les Noirs du Canada que chez d’autres groupes ethniques. L’EIOEC soulève également son enfance passée dans un « quartier défavorisé » de Montréal où la police aurait pratiqué le « profilage racial ». Cerise sur le gâteau victimaire, les auteurs dudit rapport invitent la cour à envisager « la possibilité de syndrome post-traumatique » associé au « traumatisme intergénérationnel de l’esclavage » dont pourrait souffrir le délinquant… Des arguments dignes des pires sociologues d’extrême gauche, mais auxquels la juge en charge du dossier a été manifestement sensible : la sentence a été réduite de 35 à 25 mois de détention, comme le voulait la défense. « Nous devons apprendre. Nous devons nous adapter », a estimé la magistrate, à deux doigts de présenter ses excuses au trafiquant de drogue.
La justice raciale québécoise.
— Alexandre Cormier-Denis (@acormierd) August 6, 2025
Si vous êtes Blanc, vous serez jugé plus sévèrement qu'un Noir.
Ce délire doit être dénoncé pour ce qu'il est : du racisme systémique anti-Blanc. pic.twitter.com/eoR2ZN2X1j
Nouvelle au Québec, cette procédure est appliquée depuis 2014 dans le reste du Canada. L’État fédéral y incite les juges à prendre en compte « l’origine ethnique et culturelle » des accusés dans leurs verdicts. Destinés à instaurer un traitement de faveur exclusif aux non-Blancs, les EIOEC s’inspirent des mesures dont bénéficient les délinquants autochtones depuis 1999. Un arrêt de la Cour suprême du Canada avait alors inscrit dans le marbre que les juges devaient considérer les « facteurs systémiques » propres aux autochtones, notamment l’impact de la colonisation, lors de la détermination de la peine.
Le privilège racisé
Cette décision québécoise – qui risque fort de faire jurisprudence – est symptomatique d’un monde judiciaire anglo-saxon de plus en plus acquis aux thèses woke. On se souvient notamment de ce demandeur d’asile algérien condamné à seulement 6 ans de prison, en 2001 à Dublin, pour le viol d’une enfant, à la faveur d’une étonnante clémence. « Si vous étiez un Irlandais, vous auriez pris 10 ans de prison ! », avoua le juge, expliquant qu’un trop long séjour dans une prison irlandaise serait une épreuve insurmontable pour un étranger tel que ce malheureux Maghrébin. Plus récemment, en mars 2025, de nouvelles directives de condamnation ont été émises au Royaume-Uni, incitant les juges à prendre en compte le facteur racial dans leurs décisions de justice…
Royaume-Uni : un système judiciaire bientôt défavorable aux Blancs ? – Par @jeankastoff#RacismeantiBlancs #RoyaumeUni
— Boulevard Voltaire (@BVoltaire) March 30, 2025
Au Royaume-Uni, une nouvelle directive incite les juges à se montrer compréhensifs lorsque l'accusé est un non-Blanc.https://t.co/cp5JGW4Ipa
À ce sujet — Royaume-Uni : un système judiciaire bientôt défavorable aux Blancs ? Affaire à suivre…
Jean Kast, dans BV
. Indispensable pour refroidir une pièce : la vidéo n° 1 de François Bayrou
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#webtube : François Bayrou évoque la dette. Son ton est grave, la menace terrible. Le mercure du thermomètre descend à vue d’œil. François Bayrou s’est lancé dans la publication d’une vidéo quotidienne sur YouTube. La première, appelant les Français à se mobiliser pour éviter le naufrage, dresse un bilan apocalyptique de la situation économique de la France.
En plein mois d’août, François Bayrou lance une bouée dans l’océan de la dette. Si les Français s’y cramponnent, ils comprendront les efforts qui leur seront demandés à la rentrée. Sinon… Il n’ose envisager ce qu’il adviendra.
Le Premier ministre occupe ses vacances à tourner des vidéos refroidissantes à destination de YouTube. Une par jour au cours de laquelle il va s’employer à préparer les aoûtiens à retrouver les juillettistes. Ensemble, ils devront écoper le montant de la dette avec les seaux et les pelles qu’ils ont achetés en bord de mer : « Quand on a atteint la somme de dettes, écoutez bien, de 3.400 milliards d’euros, c’est une somme qu’on ne peut pas se représenter… », affirme-t-il solennellement. 3.400 milliards de grains de sable. Sur la plage, les bronzés renoncent à compter.
Les milliards se bousculent…
Un indice, toutefois : « Il y a un chiffre qu’on peut garder en tête, c’est que chaque seconde de chaque jour et de chaque nuit, la dette de la France augmente de 5.000 euros. » S’ensuit une perspective cataclysmique à l’horizon 2029. Les milliards se bousculent, la profondeur du gouffre est devenue insondable.
#Bayrou lance sa chaine youtube!
— Dr Qube (@ai_qube_fr) August 6, 2025
Sa première vidéo a fait 45K vues en 24h.
Les gens avaient envie de revoir le guignol en vrai. pic.twitter.com/lBL7tEAgFd
La vidéo est émaillée de coupures. François Bayrou semble avoir eu toutes les peines du monde à délivrer son message d’une seule traite. Son ton est grave, la menace terrible. Le mercure du thermomètre descend à vue d’œil. L’exemple de la Grèce et ses retraites diminuées de 30 % font grelotter les rares Français qui suivent le monologue. Le vidéaste en chemise-cravate évoque l’origine de ce danger qui plane au-dessus de la tête des Français. « Ce danger [de la dette] existe parce nous l’avons laissée se développer au travers de cinquante ans de déséquilibre. Nous sommes devant une accumulation de dérives… » Promis juré, « ils » ne recommenceront plus.
Il est reproché à François Bayrou d’avoir réitéré l’exercice des « causeries au coin du feu » de Pierre Mendès France en 1954. 70 ans plus tard, pendant que le Premier ministre s’exprime, un incendie record ravage un immense territoire de l’Aude. Le parallèle est explicite.
Voyez ça c’est incroyable ! ⤵️
— Florian Philippot (@f_philippot) August 5, 2025
La première vidéo sur la nouvelle chaîne YouTube de François #Bayrou est un fiasco absolu !
➡️ 100% de commentaires catastrophiques !
« Démission ! »
« Honte à vous ! »
« Déchéance complète ! »
Etc.
(cf vidéo ⤵️)
Le lancement le plus raté de… pic.twitter.com/2MHT6DZFa1
- Jany Leroy, dans BV
. Macron totalement ignoré par Trump sur le dossier ukrainien
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#webtube : Faut-il s’en étonner ? Il indispose tout le monde. Rappelons que notre Mozart national s’est d’abord mis à dos Poutine, avec son incessant double jeu sur l’Ukraine, parlant de paix avec le Tsar tout en livrant nos canons Caesar à Zelensky. Ce sont des armes françaises qui sèment la mort chez un peuple ami, alors que nous ne sommes pas en guerre avec la Russie. Et cela, sans l’aval du parlement ni l’accord du peuple. Une ignominie absolue.
La France avait un rôle historique à jouer dans cette guerre, en oeuvrant à la paix sans relâche et sans se lancer dans une escalade insensée contre ce grand pays qui nous a sauvés du nazisme. Mais Macron a tout saccagé, comme toujours.
Ensuite, notre lumière élyséenne, persuadée de maitriser toutes les situations, a voulu jouer au plus fin en reconnaissant un Etat palestinien, alors qu’il avait proposé une coalition anti-Hamas au début du conflit !
Tsahal est en pleine guerre, les derniers otages ne sont pas libérés, mais Macron ne trouve rien de mieux que de donner raison aux terroristes qui ont programmé la barbarie du 7 octobre. Difficile de faire plus irresponsable sur le timing, dans le seul but d’accaparer la lumière.
Il n’en fallait pas plus pour mettre Trump dans une colère noire, à juste titre.
La diplomatie des volte-face à tout propos est un désastre monumental pour la France, que plus personne n’écoute. Notre déclassement général est effrayant.
La France gaullienne était admirée et enviée, celle de Macron, ruinée, fait pitié.
Hier, après l’entretien entre Vladimir Poutine et Steve Witkoff, Donald Trump a parlé au téléphone avec Volodymyr Zelensky. Le Premier ministre britannique Keir Starmer, le chancelier allemand Friedrich Merz, le président finlandais Alexander Stubb, et le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte ont participé à cette conversation.
https://www.courrierinternational.com/reveil/2025-08-07#article-1
Avec un absent de taille, le promoteur de la « coalition des volontaires », Macron.
Cet épisode montre une fois de plus que les habits de la magistrature suprême sont bien trop grands pour le chouchou des mondialistes, catapulté à l’Elysée alors qu’il n’a aucunement l’étoffe d’un homme d’Etat. Il va nous laisser une France avec vingt ans de retard, ruinée et au bord de la guerre civile.
Ce qui semble se préciser, c’est une rencontre entre Trump et Poutine dans des délais très proches. Où ? On parle des Emirats arabes unis. Quid de l’ultimatum qui expire demain ? Aux oubliettes à priori.
« Poutine et Trump ne se sont pas rencontrés depuis la réélection du président américain, au grand regret de ce dernier. Les deux hommes ont tenu un sommet russo-américain en juillet 2018 à Helsinki, lors du premier mandat de Trump. De l’avis général, le président américain avait été dominé par son homologue russe. Le dernier sommet russo-américain s’est tenu en juin 2021 à Genève, entre Poutine et Biden. Les deux dirigeants avaient fait le constat de leurs désaccords sur l’élargissement de l’OTAN aux frontières de la Russie. En décembre, les Russes avaient adressé aux Américains, aux Européens et à l’OTAN, des propositions de traité et d’accords sur une nouvelle architecture de sécurité en Europe. Ces propositions, qui reposaient sur la neutralité de l’Ukraine, avaient été balayées par les Américains et leurs supplétifs européens. Deux mois plus tard, en février 2022, Poutine lançait sa guerre contre l’Ukraine… » (blog de Marc Legrand, historien)
Voilà maintenant plus de quarante mois que je pense que les Occidentaux ont bien de la chance d’avoir Poutine en face d’eux. Je ne crois pas que Medvedev ou Patrushev auraient supporté les provocations incessantes des va-t-en-guerre, ni l’escalade sans fin dans les armements livrés à Kiev, ainsi que la participation de « conseillers » de l’Otan sur le terrain. Nous sommes passés de la livraison de gilets pare-balles en 2022, à la fourniture d’avions de combat et de missiles longue portée, avec le soutien du renseignement satellitaire américain, le tout sans la moindre réaction de Poutine, autre que verbale.
C’est incompréhensible, mais c’est ainsi. Jamais cette guerre n’aurait dû s’éterniser autant si Poutine avait lancé un ultimatum à l’Occident dès la première ligne rouge franchie.
A mon avis, aucun responsable occidental n’aurait pris le risque d’un embrasement pour sauver l’Ukraine qui n’intéresse personne. Nous en serions restés à la livraison de gilets pare-balles et de l’aide humanitaire, écourtant la guerre et évitant un carnage qui a fait plus de deux millions de morts et blessés, sans oublier les innombrables veuves et orphelins.
Poutine va gagner cette guerre, c’est évident, mais a-t-il eu tort de laisser franchir toutes les lignes rouges sans réagir ? L’histoire jugera. Sans doute avait-il ses raisons.
Quand cette guerre s’achèvera, il appartiendra aux historiens de nous livrer la vérité sur cette tragédie, d’autant plus insupportable qu’elle était évitable en écoutant tout simplement Poutine, qui réclamait des garanties de sécurité pour toute l’Europe.
Mais l’Otan a choisi de le pousser à l’offensive, pour justifier sa guerre contre la Russie. Mauvaise pioche.
Jacques Guillemain, Riposte Laïque