. « L’occidentalisme » est-il la meilleure réponse à « l’islamo-gauchisme » ?


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#webtube : Le conflit israélo-palestinien a au moins le mérite de révéler cette ambiguïté : d’un côté, les islamo-gauchistes, pour lesquels le peuple gazaoui est devenu incarnation indépassable de tous les colonisés de la Terre ; de l’autre, des occidentalistes estimant que le salut de la civilisation repose sur l’axe israélo-américain.

Pour commencer, un peu de sémantique, tant ces vocables sont à l’évidence biaisés. L’islamisme est une chose ; le gauchisme en est une autre, et accoler ces deux termes tient plus de l’oxymore que d’un projet politique cohérent, tant il est impossible d’être les deux à la fois ; la preuve par ces militants LGBTQ+ affichant leur soutien au Hamas palestinien. On imagine vite la longévité de ces gugusses dans la Bande de Gaza.

Mais cet occidentalisme, de plus en plus répandu à droite, et guère plus cohérent, participe lui aussi d’une autre fiction, « l’Occident » en question étant une notion tout aussi fantasmatique. Jadis, le terme recouvrait une réalité tangible. On pouvait parler d’église d’Occident, celle de Rome, ou d’église d’Orient, sise à Byzance, tout comme on pouvait encore évoquer l’Occident chrétien et l’Orient musulman. Mais cet Occident recoupait alors les frontières de l’Europe, ce qui n’était déjà plus le cas durant la Guerre froide, sachant que ce que l’on nommait alors « Occident » se limitait à un conglomérat antisoviétique, alliance militaro-économique allant de Washington à Séoul, tout en passant par Ankara, Tokyo et Paris. Bref, un assemblage hétéroclite et de circonstance, face à un ennemi commun : l’URSS, lequel était d’ailleurs plus conjoncturel que structurel, la bolchevisation de la Russie n’ayant été qu’une parenthèse de 70 ans. Ce qui est bien court, à l’échelle civilisationnelle, au même titre que cet Occident de circonstance.

L’illusion de l’Occident…

Ce qui fait écrire à Alain de Benoist, dans son éditorial du dernier numéro d’Éléments : « Depuis quelques mois, nous assistons en direct à la dislocation de “l’Occident collectif”, à la fin de la mondialisation libérale, au découplage entre l’Europe et les États-Unis. Et aussi au début de la fin de l’ère libérale : les quatre principales puissances mondiales (USA, Chine, Russie, Inde) peuvent maintenant être considérées, à des titres divers, comme des puissances “illibérales”. »

Bref, nos occidentalistes de droite révèrent une chimère ; tout comme leurs homologues islamo-gauchistes, avec leur convergence des luttes toute aussi imaginaire. Le tout sur fond de choc civilisationnel. À droite, celui entre un Occident chrétien fantasmé ; à gauche, celui, tout aussi eschatologique, entre exploiteurs et exploités, colonisateurs et colonisés, alors que si les Israéliens sont à l’évidence colonisateurs, les Arabes l’ont aussi été bien avant eux.

Israël, rempart de la chrétienté ?

Malin comme pas deux, Benyamin Netanyahou, profite du Noël 2024 pour déclarer aux chrétiens du monde entier : « Israël mène le monde dans le combat contre les forces du mal et de la tyrannie. Mais notre bataille n’est pas encore terminée. Avec votre soutien et avec l’aide de Dieu, je vous assure que nous prévaudrons. » Pour un peu, on se croirait dans La Guerre des étoiles, le Premier ministre israélien étant en l’occurrence rhabillé aux couleurs des chevaliers Jedi, pour mieux prêcher la croisade contre les hordes de Dark Vador. Ce 30 juillet, c’est un drôle de paroissien, Michel Onfray, qui semble acquiescer, dans les colonnes du JDNews : « Israël est le navire amiral de cet Occident. » À croire que ce philosophe soit l’un des derniers penseurs à croire dur comme fer à la réalité de l’Occident, alors qu’il donnait naguère de sérieux gages de scepticisme, affirmant que le Christ n’était qu’une affabulation historique.

À propos de chrétiens palestiniens, la réalité, autrement moins irénique, semble contredire le sermon du révérend père Netanyahou et d’Onfray, son sacristain du moment, à en croire les déclarations fracassantes de l’évêque palestinien Sani Ibrahim Azar, prononcées quelques jours après les massacres du 7 octobre 2023 : « Depuis que l’extrême droite est au pouvoir, les agressions à l’endroit des chrétiens sont en forte augmentation. Les attaques contre les églises et les cimetières chrétiens se multiplient. Nous ressentons que nous ne sommes plus les bienvenus en Israël. »

À droite, certains se rebiffent…

Comme quoi la réalité est toujours plus complexe que les fantasmes des islamo-gauchistes et des occidentalistes. Ce que rappelle fort bien Alexandre de Galzain, journaliste à Radio Courtoisie, sur le site de Causeur, périodique autrement plus plausible que tant de ses confrères occidentalistes, en matière « d’israélo-droitisme » : « Dans sa bouche, devant l’Occident, le voilà qui affirme qu’Israël serait le rempart de la civilisation face à la barbarie, que “l’armée la plus morale du monde” serait aussi notre bouclier, qu’Israël se battrait en fait pour nous. (…) Quand donc Israël s’est-il battu pour autre chose que lui-même ? » Plus audacieux encore : « L’Israël de M. Netanyahou, bouclier de la civilisation occidentale, de la chrétienté ? La belle affaire ! Il a été établi que M. Netanyahou finançait l’État islamique à Gaza contre le Hamas [Hamas qu’il avait par ailleurs promu face à l’OLP nationaliste et laïque, ndlr], qu’il finançait l’Azerbaïdjan contre l’Arménie ! Ah, et quel beau gardien de la morale que celui qui massacre femmes et enfants par milliers ! »

Et le meilleur pour la fin : « L’aveuglement volontaire de la droite sur la situation israélienne est particulièrement préjudiciable en cela qu’elle refuse de comprendre que l’intérêt de M. Netanyahou réside en sa propre personne. Ce politicien corrompu, que toute la France abhorrerait si elle devait subir son règne, n’a pour but que d’échapper à la prison qu’il mérite tant. »

Il est à mettre au crédit de notre consœur Élisabeth Lévy, matrone en chef de Causeur, d’avoir publié ce texte avec lequel elle n’est évidemment pas d’accord. Mais, indique-t-elle en avant-propos, il ne s’agit rien de moins que de « la douleur de la liberté ». Chapeau bas.

Et les intérêts de la France et de l’Europe ?

En fait, le problème de la perception française du conflit israélo-palestinien, comme de celui opposant l’Ukraine à la Russie, c’est que le monde politico-médiatique, au lieu de camper sur une ligne médiane, celle d’un pays tiers qui pourrait, en qualité de possible arbitre, tenter de mettre terme à ces conflits fratricides, prenne parti pour l’un ou l’autre des protagonistes en présence ; ce au nom d’arguments moraux : l’agresseur et l’agressé. Comme s’il suffisait d’avoir été agressé pour incarner le « bien », alors que l’agresseur serait fatalement le « mal » incarné. Ce fut longtemps la politique étrangère du général de Gaulle, qui tenta toujours de jouer les médiateurs, même au plus fort de la Guerre froide. C’est aussi François Mitterrand, qui réserva l’un de ses premiers voyages officiels en Israël pour y plaider… la cause palestinienne. Et même de Jacques Chirac, imparable dès lors qu’il s’agissait de ménager la chèvre et le chou. Le tout sans trop de passion, mais avec un semblant de raison ; au contraire d’un Emmanuel Macron qui, un jour, entend mettre sur pied une coalition internationale contre le Hamas pour ensuite affirmer vouloir reconnaître un État palestinien qui, de fait, se trouverait sous la houlette du même Hamas.

Et les intérêts de la France et de l’Europe, dans tout cela ? Ils semblent être aux abonnés absents, quand ce n’est pas pris en otages pour de bas calculs électoraux. Jean-Luc Mélenchon cible un électorat musulman pour tenter de parvenir au second tour de la prochaine élection présidentielle. Marine Le Pen semble miser sur la martingale inverse : avoir normalisé les relations de son mouvement avec les institutions juives de France n’était pas une mauvaise chose en soi. Mais pourquoi systématiquement soutenir un État tiers, au lieu de promouvoir les intérêts français et européens ? Pour s’assurer le soutien d’un hypothétique “vote juif” ? Lequel est d’ailleurs plus que divisé quant à la politique israélienne, tel qu’en témoigne cet appel signé par plus de 1 200 rabbins venus du monde entier, enjoignant Benyamin Netanyahou de radicalement changer sa politique.

Ces rabbins qui contestent la politique israélienne…

Un retournement ainsi justifié par le rabbin américain Ron Kronish, dans une tribune publiée par le journal Times of Israel : « Si cette guerre a pu être considérée comme “juste” à ses débuts, elle est devenue profondément “injuste” au cours des derniers mois. » Pour tout arranger, Donald Trump se permet désormais de contredire l’État hébreu à propos de cette famine frappant les Gazaouis : « Israël porte une grande responsabilité ». Et le même, cité par le Financial Times, de s’alarmer : « Mon peuple commence à détester Israël… »

Si le tiers-mondisme passablement mondain de La France insoumise ne fait plus guère illusion, est-ce vraiment le moment le mieux choisi pour une certaine droite, souvent libérale et conservatrice, de prendre fait et cause pour un Occident fantomatique et un Israël de plus en plus honni par la planète entière ? Ou alors, c’est à croire que si certains ramaient autrefois pour fuir le Titanic, certains puissent aujourd’hui développer l’énergie du désespoir pour de force y grimper. Notre vieux continent mérite sûrement mieux.

Nicolas Gauthier, dans Eléments

. Jorge González-Gallarza (Centre pour les droits fondamentaux) : « L’Union Européenne a créé un écosystème d’ONG idéologiques »


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#webtube : Au cours de la dernière décennie, alors que des millions d’Européens subissaient l’inflation, la stagnation économique, la pression migratoire et des coupes dans les services essentiels, l’Union européenne a alloué près d’un milliard d’euros au financement d’organisations idéologiques en Amérique latine. Sous prétexte de promouvoir la « société civile », Bruxelles a acheminé des fonds vers des ONG qui défendent des programmes ultraféministes, indigénistes, transactivistes et racialistes, souvent en ingérence ouverte contre des gouvernements démocratiquement élus.

Il ne s’agit pas ici de coopération au développement, d’aide humanitaire ou d’accords commerciaux avantageux. Il s’agit d’un gaspillage idéologique sans retour, qui transforme le contribuable européen en sponsor involontaire de l’agenda progressiste le plus radical outre-Atlantique. Jorge González-Gallarza est coordinateur principal pour les affaires latino-américaines au Bureau de Madrid pour l’Iberosphère du Centre pour les droits fondamentaux, qui vient de publier un rapport accablant intitulé « La vague rose de l’aide européenne : comment Bruxelles finance des ONG latino-américaines éveillées se présentant comme la « société civile ». Ce document fournit des données précises montrant comment un réseau clientéliste d’ONG idéologiques s’est consolidé grâce au financement public européen afin d’étendre son influence culturelle, médiatique et politique en Amérique latine.

Notre confrère Javier Villamor l’a interviewé, traduction par nos soins.

Commençons par le commencement. Comment l’idée d’enquêter sur ce financement vous est-elle venue ?

Jorge González-Gallarza : C’est le fruit d’un travail de plus d’un an, consistant à rechercher et à vérifier des données. Tout a commencé autour des élections européennes de l’année dernière. Par coïncidence, cela a coïncidé avec le démantèlement de l’USAID sous l’administration Trump, qui a incité de nombreuses ONG à rechercher de nouvelles sources de financement… et elles les ont trouvées à Bruxelles. Cela a déclenché l’alarme : des ONG qui vivaient autrefois de Washington frappaient désormais à la porte de la Commission européenne. Et nous ne parlons pas d’entités neutres, mais de groupes militants qui promeuvent des idéologies profondément progressistes sous prétexte de renforcer la société civile.

Nous parlons de près d’un milliard d’euros en dix ans.

Jorge González-Gallarza : Exactement. Le rapport identifie près d’un milliard d’euros de subventions européennes accordées à des ONG en Amérique latine au cours des dix dernières années, dont une part importante est allée à des organisations « woke » : féminisme radical, indigénisme, transactivisme, racialisme, etc. Beaucoup de ces ONG ne survivraient pas sans l’argent européen. Ce qui a été créé, aux frais du contribuable, c’est un écosystème militant artificiel.

Quel a été l’impact concret de cette aide dans la région ?

Jorge González-Gallarza : Ces ONG légitiment les programmes politiques que les dirigeants radicaux adoptent ensuite. Elles ont influencé des campagnes électorales, renforcé des mouvements autoritaires de gauche et, dans de nombreux cas, sapé des gouvernements démocratiquement élus. Des concepts tels que « l’hétéronormativité » ou la « transphobie structurelle », totalement étrangers à la culture ibéro-américaine, ont été introduits grâce au financement de l’UE. Il existe même des liens institutionnels entre des ONG latino-américaines et des forces de gauche européennes telles que le Forum de São Paulo ou le Groupe de Puebla.

Qu’en est-il de la transparence ? Qui contrôle l’utilisation de ces fonds ?

Jorge González-Gallarza : Elle est pratiquement inexistante. Certes, la Commission européenne dispose d’un portail sur la transparence financière, mais les données sont limitées. Nous savons combien est versé, à quelle ONG et pour quel projet, mais il n’y a aucun contrôle sur la mise en œuvre ou les résultats. Il n’y a pas d’audits publics, pas de suivi rigoureux et, souvent, le logo de l’UE n’apparaît même pas sur les activités qu’elle finance.

Pouvez-vous donner quelques exemples concrets ?

Jorge González-Gallarza : Bien sûr. L’un d’eux est le projet « Horizonte de Libertades » en Uruguay, qui a coûté plus d’un million d’euros et comprenait des conférences d’activistes comme Angela Davis, qui a ouvertement appelé à « démanteler le capitalisme » pour mettre fin au racisme. Un autre cas est celui des ONG médiatiques au Paraguay ou au Pérou qui, sous couvert de lutter contre la désinformation, publient des rapports qui stigmatisent les journalistes conservateurs avec des photos et des étiquettes telles que « facho », un terme péjoratif désignant les fascistes. Il s’agit d’une exportation de la censure à l’européenne.

N’est-ce pas là une ingérence politique ?

Jorge González-Gallarza : Absolument. Dans de nombreux cas, ces ONG agissent comme des instruments de pression politique. Le Paraguay en est un exemple flagrant, où des ONG ont été financées pour faire campagne contre le gouvernement qui s’opposait à une éducation sexuelle idéologisée. Elles ont même financé une campagne contre un projet de loi visant à imposer la transparence aux ONG recevant des fonds étrangers, ce qui est totalement paradoxal.

Que peut-on faire ? Y a-t-il un espoir d’inverser cette tendance ?

Jorge González-Gallarza : Oui, il y a des signes encourageants. Après le scandale LIFE et d’autres enquêtes, certains secteurs du Parlement européen, y compris des membres du Parti populaire européen, réclament des audits, des limites et une plus grande transparence. La Cour des comptes européenne a déjà signalé le manque de contrôle. Sur le plan politique, nous constatons également des changements : la nouvelle commissaire aux partenariats internationaux a une approche beaucoup moins radicale que son prédécesseur finlandais. Le prochain cycle budgétaire pourrait être l’occasion de mettre fin à cette dérive.

Breizh-info.com

. Trump délire comme Biden : il croit naïvement pouvoir régenter le monde


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#webtube : Son ultimatum et ses menaces de taxes démentielles, le Tsar les ignore et poursuit ses buts de guerre, que Trump le veuille ou non. Inutile de trépigner tel un gamin capricieux dans le Bureau ovale. 

Lors de son célèbre discours de Fulton (Missouri), prononcé le 5 mars 1946  devant le président Truman, Winston Churchill déclarait :

« J’éprouve une profonde admiration et un grand respect pour le vaillant peuple russe et pour mon camarade de combat, le maréchal Staline. Il existe en Grande-Bretagne – de même qu’ici, je n’en doute pas – une profonde sympathie et beaucoup de bonne volonté à l’égard des peuples de toutes les Russies et une détermination à persévérer, malgré beaucoup de divergences et de rebuffades, à établir des amitiés durables. Nous comprenons le besoin de la Russie de se sentir en sécurité le long de ses frontières occidentales en éliminant toute possibilité d’une agression allemande. Nous accueillons la Russie à sa place légitime au milieu des nations dirigeantes du monde. Nous accueillons son pavillon sur les mers. Par-dessus tout, nous nous félicitons des contacts fréquents et croissants entre le peuple russe et nos propres populations de part et d’autre de l’Atlantique. »

https://mjp.univ-perp.fr/textes/churchill05031946.htm

Une posture sage qui n’empêchait pas ce grand homme d’État très lucide de dénoncer  le Rideau de fer coupant l’Europe en deux et de s’interroger sur les réelles intentions impérialistes du Kremlin.

Mais 79 ans plus tard, alors que l’URSS a disparu depuis 1991 et que la guerre froide ne devrait plus être qu’un mauvais souvenir, il se trouve en Occident des têtes brûlées qui voient encore dans la Russie un ennemi qu’il faut détruire.

Ces russophobes intégristes se conduisent avec la Russie comme ces pays musulmans fanatisés qui rêvent d’anéantir Israël. Tout est prétexte à diaboliser Poutine, à dénoncer un impérialisme russe totalement imaginaire, qui serait prêt à avaler l’Europe.

Alors que notre continent est la cible d’un islam conquérant qui ne cache pas ses ambitions dominatrices, une brochette de crétins particulièrement teigneux fait le choix suicidaire de combattre la Russie blanche et chrétienne, plutôt que la menace islamiste, de plus en plus présente.

Ce sont plus de 50 nations qui soutiennent l’Ukraine, refusant de reconnaître les causes réelles de cette guerre légitime que mène Poutine pour sauver les Russes du Donbass et pour assurer la sécurité de son pays et de son peuple.

La sécurité des États-Unis n’a jamais été menacée, pas plus que celle de l’Europe. Tout le narratif otanien n’est que mensonge au seul service des intérêts américains.

C’est ainsi que les Occidentaux font tout pour disloquer la Fédération de Russie, en déstabilisant le Caucase et l’Asie centrale, en essayant de briser les liens entre Pékin et Moscou, en préparant une attaque sur l’enclave russe de Kaliningrad, ou en menaçant les alliés de Moscou des pires représailles.

L’étau otanien ne cesse de se resserrer autour de la Russie. 32 membres de l’Otan se lancent dans un réarmement historique, qui ne vise qu’un seul ennemi : la Russie qui a liquidé le Pacte de Varsovie dès 1991. Cinq pays européens, l’Italie, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Belgique et la Turquie, abritent toujours des armes nucléaires américaines, mais c’est Poutine qu’on accuse d’agiter la menace atomique.

Cet acharnement suicidaire n’a fait que ruiner l’Europe, qui a perdu plus de 1000 milliards d’euros entre les aides à l’Ukraine, la perte du marché russe et le coût de l’énergie qui a quadruplé, pour le plus grand bonheur des États-Unis. Et ce n’est pas fini. Le prochain budget de l’UE prévoit 300 milliards d’aide à l’Ukraine.

L’Europe a oublié que la Russie l’a sauvée du nazisme

Si les Russes n’avaient pas écrasé l’Allemagne nazie, non seulement les Américains n’auraient jamais pu débarquer en Normandie, mais le Troisième Reich aurait régné sur l’Europe et sur les empires coloniaux européens pour des siècles. Quant à l’Asie, elle serait sous domination du Japon impérial. Notre liberté, nous la devons aux Russes, qui ont sacrifié 26 millions des leurs en combattant les hordes fascistes hitlériennes.

Nos va-t-en-guerre ont oublié ce à quoi nous avons échappé grâce aux Russes.

Dans Mein Kampf, Hitler promettait d’éliminer le peuple juif, d’asservir les Slaves et d’instaurer un empire mondial d’une durée de 1 000 ans dominé par la race aryenne.

https://www.lautjournal.info/20230308/ce-que-nous-devons-au-peuple-russe

Un petit extrait du livre Barbarossa 1941. La guerre absolue

« Le 28 septembre, les auxiliaires ukrainiens de la police affichent sur les murs, à 2 000 exemplaires, un texte en deux langues (russe et ukrainien). ‘‘Tous les Youpins de la ville de Kiev et des alentours doivent se présenter lundi 29 septembre 1941 à 8 h 00 au coin de la rue Melnikov et Dokterievski (près du cimetière). Ils doivent prendre avec eux leurs documents, argent et objets précieux, mais aussi des vêtements chauds et des draps. Le Youpin qui n’exécutera pas cet ordre et sera trouvé dans un autre endroit de la ville, sera fusillé.’’ Les Allemands espéraient rassembler ainsi entre 5 000 et 6 000 Juifs, que le seul commando spécial 4a devait fusiller en une journée. Mais le nombre d’arrivants étant six fois supérieur, à la demande de Blobel, Jeckeln ordonne que le 45e bataillon de réserve de la police soit aussi de la partie.

« Le massacre de Babi Var ne se singularise ni par ses victimes – les Allemands tuent femmes et enfants juifs depuis le début août – ni par le mode d’exécution, la fusillade à l’arme automatique. Babi Yar est unique dans la Shoah du fait de son échelle : environ 22 000 victimes en moins de 12 heures, presque 34 000 en 36 heures. Ni avant ni après, même à Auschwitz ou Treblinka, les nazis n’ont pu exterminer autant de Juifs en si peu de temps. (…)

« Ce massacre n’est pas isolé ; dans le temps et l’espace. (…) Le 14 septembre, au moins 3 500 Juifs, essentiellement des femmes et des enfants, sont fusillés à Nikolaev, suivis de 4 000 autres à Kherson, 2 000 à Melitopol, 8 000 à Marioupol. Le 15, 12 000 sont assassinés à Berditchev, le 18, 3 145 à Jitomir, le 19, 15 000 à Vinnitsa. Le 26, trois jours avant Babi Yar, à Kamenets-Podolds, un nouveau record est établi : 28 000 Juifs sont tués en trois jours. (…) La compagnie d’état-major de Friedrich Jeckeln, appuyée par le bataillon de police 320 et des auxiliaires ukrainiens, les exécutent à la mitrailleuse au bord de quatre cratères géants, restes de l’explosion d’un dépôt de munitions soviétique. En 1944, une commission d’enquête médicale établira que seules 35 % des victimes sont mortes sur le coup, les 65 % restant étant enterrées vivantes. » 

Les Allemands arrachaient les bébés à leurs mères et les jetaient dans le ravin comme bois de chauffage. Puis la mitrailleuse faisait son sale boulot.

Ceux qui comparent Poutine à Hitler ne sont que d’ignobles crapules.

Ce sont les Russes qui ont libéré les camps de la mort nazis.

En défendant le gouvernement ukrainien actuel, l’Occident ne fait que soutenir un régime mafieux et corrompu qui a réhabilité Stepan Bandera, le boucher nazi aux mains rouges du sang juif.

Ce criminel antisémite et antibolchevique a collaboré avec la Wehrmacht avec un zèle sans pareil. Le pogrom de Lvov, qui fit des milliers de victimes, montre combien les Allemands, Bandera et ses nationalistes ukrainiens, ainsi que la foule antisémite, furent tous complices et coresponsables lors de cette barbarie.

Si nos dirigeants occidentaux ne comprennent pas combien la réhabilitation de Bandera reste un crime impardonnable aux yeux des Russes, c’est que leur conception des droits de l’homme et des valeurs humanistes est proche de celle de Gengis Khan.

Comment l’Occident peut-il encore être crédible, alors qu’il prétend combattre l’antisémitisme et le nazisme, tout en soutenant l’Ukraine qui réhabilite un des pires bouchers antisémites de l’histoire ?

Non seulement cette guerre nous ruine, mais elle nous déshonore.

Quant à croire que l’Ours russe acculé pourrait capituler, cela relève de la psychiatrie. Quand on possède le plus puissant arsenal nucléaire de la planète, fort de 6200 têtes, mais que celui-ci n’a malheureusement pas suffi à dissuader l’ennemi, il ne reste plus qu’une solution : déclencher la première et la dernière guerre nucléaire de l’humanité. Et comme Trump retourne sa veste plusieurs fois par jour, plus personne ne sait de quoi demain sera fait.

Il est vraiment temps de cesser de harceler les Russes et de s’attabler pour établir des garanties de sécurité pour toute l’Europe, garanties que Poutine réclame depuis des années mais que l’Occident lui a toujours refusées, en croyant naïvement pouvoir mater la Russie comme un ramassis de va-nu-pieds.

Et en armant l’Ukraine, Trump ne fait que prolonger l’agonie du peuple ukrainien tout en prétendant faire la paix. Lui aussi devient sénile et patauge lamentablement, en refusant de comprendre que les causes de la guerre doivent être éliminées avant d’envisager la fin des hostilités.

Car en imposant prématurément la paix à Netanyahou face à Téhéran, Trump n’a rien réglé. La menace nucléaire iranienne est toujours là et les mollahs ruminent leur revanche. Une guerre de 12 jours totalement inutile.

Jacques Guillemain, Riposte Laïque