. Mobilisation pro-Palestine à Sciences Po Strasbourg : le directeur pourchassé


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°° WEBTUBE : « Israël génocide, Sciences Po complice ». Ce 10 avril, la direction de l’Institut d’études politiques de Strasbourg a de nouveau dû appeler les forces de l’ordre en renfort afin d’évacuer les étudiants qui organisaient un blocus devant l’établissement. Sans violence, la police est parvenue à disperser la trentaine de militants et enseignants pro-palestiniens présents devant les portes de Sciences Po Strasbourg et à rouvrir le bâtiment. Ce quatrième épisode de blocage depuis la rentrée scolaire fait suite à la décision du conseil d’administration de l’école, réuni ce 8 avril, de maintenir son partenariat avec la Lauder School of Government de l’université Reichman, en Israël. Après des « débats de qualité », les élus ont en effet voté par bulletin secret (16 voix pour, 14 contre et 3 abstentions), contre l’avis du comité ad hoc, majoritairement pro-Palestine, mis en place en mars pour apaiser les tensions. Une « décision politique », selon les activistes d’extrême gauche qui accusent l’université de Strasbourg d’être « complice du génocide » en Israël.

Le directeur poursuivi

À la sortie du conseil d’administration, les militants pro-Palestine ont copieusement hué les élèves et professeurs élus. Une partie d’entre eux a même décidé de pourchasser Jean-Philippe Heurtin, directeur de Sciences Po Strasbourg, dans les rues de la ville aux cris de « Israël génocide, Heurtin complice ». Un autre enseignant, connu pour ses positions contre le boycott de l’université israélienne, s’est également fait cracher dessus et a été accusé d’être « complice du génocide à Gaza ». Dans un communiqué, la direction de l’IEP de Strasbourg « déplore la violence verbale, les cris, les intimidations et même les crachats avec lesquels le comité Palestine a accueilli les administrateurs à leur sortie du Cardo [bâtiment qui accueille l’IEP, NDLR] à l’issue de la séance ». « La direction appelle à respecter la décision du conseil d’administration et à retrouver le plus rapidement possible un fonctionnement pédagogique normal et la sérénité nécessaire au travail de l’ensemble de la communauté de Sciences Po Strasbourg », poursuit le communiqué. La présidente de l’université de Strasbourg abonde : « le conseil d’administration a statué de manière claire, les cours peuvent et doivent reprendre. » Avant le vote, Philippe Baptiste, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, avait fait savoir que le gouvernement s’opposait à la suspension du partenariat « pour des raisons militantes ». Contacté à propos des menaces et intimidations lancées contre le personnel de l’IEP, le ministre n’a pas donné suite à nos sollicitations.

Si le blocus a été levé par les forces de l’ordre, le Comité Palestine de Sciences Po Strasbourg n’entend pas s’arrêter là. Ce 10 avril, à la veille des vacances universitaires, ses membres se réunissaient en assemblée générale pour réfléchir à la suite de la mobilisation.

Un climat de terreur

« Ce qui se passe à Sciences Po Strasbourg n’est malheureusement pas étonnant, commente François Blumenroeder, ancien président de l’UNI Strasbourg, contacté par BVC’est un IEP très politisé à l’extrême gauche, et ce, depuis de nombreuses années. » « Ces dernières années, on a pu voir des confrontations entre des collectifs d’étudiants et la direction, pourtant plutôt à gauche, notamment sur le conflit israélo-palestinien. Une minorité très politisée fait vivre un enfer à la majorité des étudiants et à l’administration », poursuit cet ancien administrateur de l’université de Strasbourg. « Des personnes de l’administration sont à bout de nerfs. Il y a une ambiance de délation, […] plusieurs étudiants sont harcelés, l’extrême gauche la plus radicale a pris le contrôle », se désole François Blumenroeder. Une étudiante en master 2 témoignait ainsi, il y a quelques jours, sur LinkedIn, de l’ambiance délétère qui règne au sein de l’IEP. « Le 7 octobre, lors des hommages aux victimes, je me suis sentie très seule. […] Depuis le 7 octobre, sans être juive, j’ai ressenti l’antisémitisme. Depuis le 7 octobre, ma scolarité à Sciences Po Strasbourg a été difficilement respirable », ose écrire l’étudiante, qui a décidé d’effectuer sa troisième année d’étude à l’université Reichman.

Une analyse partagée par Yvenn Le Coz, délégué national de l’UNI, contacté par BV. « On a reçu des témoignages d’étudiants à Sciences Po Strasbourg. Les militants d’extrême gauche tentent clairement de mettre en place une mécanique violente pour contraindre la direction. Ce climat n’est pas nouveau. Depuis le 7 octobre, ils empêchent la tenue des cours », rapporte le militant. Outre les pressions contre les étudiants, le directeur de l’établissement est régulièrement la cible de menaces. Sur les murs de l’IEP, des activistes avaient ainsi tagué : « Heurtin, Sciences Po aura ta peau ». Un enseignant, proche des militants pro-Palestine, a même jeté en pâture, sur les réseaux sociaux, le nom de deux de ses collègues en les accusant de « collusion avec l’extrême droite ».

Avec l’UNI, Yvenn Le Coz appelle donc à « des sanctions contre les étudiants qui font pression et intimident le personnel ». Et il demande au ministère de l’Enseignement supérieur d’« intervenir pour garantir la sécurité des enseignants et des étudiants en cessant de subventionner les organisations coupables de violences et d’intimidation ». Contacté sur d’éventuelles sanctions, l’IEP de Strasbourg n’a pas encore répondu à nos questions.

Clémence de Longraye, dans BV

. Violences contre Frontières à l’Assemblée : quand LFI et les communistes veulent décider qui peut être journaliste


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°° WEBTUBE : Une scène digne d’une république bananière s’est jouée mercredi au cœur de l’Assemblée nationale. Trois journalistes du média Frontières, accrédités et présents dans l’enceinte pour couvrir un rassemblement de collaborateurs de La France insoumise (LFI), ont été pris à partie, intimidés et finalement exfiltrés manu militari. Leur faute ? Avoir osé enquêter sur les liens sulfureux entre certains collaborateurs parlementaires de LFI et des sphères islamistes, pro-Hamas ou encore pro-Black Blocs. Le tout dans un dossier titré sans ambages : « LFI, le parti de l’étranger ».

La riposte ne s’est pas fait attendre : bras d’honneur politique, cris hostiles, invectives, tentatives d’obstruction physique par des députés — communistes, socialistes et insoumis confondus. La CGT, appelant à manifester, n’a pas hésité à qualifier la présence de journalistes d’“inacceptable”, comme si, dans la France de 2025, les syndicats se chargeaient désormais d’attribuer les cartes de presse.

Une présidente de l’Assemblée qui penche

Mais plus glaçant encore fut le communiqué de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, pourtant prompte à se réclamer de l’esprit de Charlie. Au lieu de défendre, comme on aurait pu l’attendre, la liberté de la presse et le droit d’enquêter, la présidente s’est inquiétée de “provocations” possibles, avertissant le média Frontières de potentielles sanctions.

Qu’aurait-elle dit si des élus du Rassemblement national avaient bousculé les reporters de Libération ou de StreetPress ? Probablement qu’un danger fasciste rôdait dans les travées du Palais Bourbon. Mais quand ce sont les troupes de Mathilde Panot et leurs alliés qui vocifèrent, s’en prennent à des journalistes et réclament leur expulsion, le perchoir fait dans la nuance tiède, renvoyant dos à dos victimes et agresseurs.

Un deux poids, deux mesures insupportable

Dans une démocratie digne de ce nom, un média peut enquêter sur n’importe quel groupe politique. Frontières s’est attaqué à une nébuleuse bien réelle, dont les ramifications vont de la complaisance islamiste aux justifications implicites des massacres du 7 octobre en Israël, en passant par des appels à la violence contre les policiers et les “Français de souche”. Si ces faits sont faux, qu’on les démente. S’ils sont vrais, qu’on les assume. Mais empêcher physiquement des journalistes d’exercer leur métier, dans l’enceinte même de la représentation nationale, voilà qui relève d’une dérive inquiétante.

Une dérive d’autant plus glaçante qu’elle s’appuie sur une rhétorique inversée : ce ne sont plus les factieux qui menacent la République, mais ceux qui en révèlent les failles. Ce n’est plus la presse qui veille, mais la presse qu’on surveille.

Qui décide désormais qui est journaliste ?

Derrière cette affaire, une question plus large se pose : l’extrême gauche, aujourd’hui en position de force à l’Assemblée, peut-elle décider qui a droit de cité dans l’arène médiatique ? Veut-on une chambre basse où Mediapart est encensé et Frontières traqué ? Où une carte de presse ne protège plus, mais expose ?

En s’en prenant à des journalistes en raison du contenu de leurs enquêtes, les députés LFI et leurs alliés franchissent une ligne rouge. Et en ne condamnant pas clairement cette agression, Yaël Braun-Pivet entérine l’idée dangereuse selon laquelle certains médias sont plus légitimes que d’autres.

Il ne s’agit pas ici de partager les analyses de Frontières, mais de défendre un principe fondamental : celui de la liberté de la presse, y compris quand elle dérange, et surtout lorsqu’elle cible ceux qui prétendent incarner le bien.

En 2025, dans la République française, des députés peuvent menacer des journalistes dans l’enceinte de l’Assemblée, et recevoir en retour… un courrier de rappel au règlement. De là à penser que les Robespierre de la Nupes ne rêvent que d’un bâillon sur mesure, il n’y a qu’un pas. La présidente de l’Assemblée nationale a-t-elle encore toute sa tête ?

Breizh-info.com

. Menace permanente : un attentat déjoué par mois


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°° WEBTUBE : 6 mois après le début de sa mission au ministère de l’Intérieur, Bruno Retailleau fait le bilan. Si indéniablement il y a une volonté à Beauvau, entre attentats déjoués et insécurité endémique, plane sur la France une menace permanente. En conférence de presse ce jeudi matin, Bruno Retailleau annonçait 12 attentats déjoués en 2024 et 2025. Symptomatique d’une France en proie à une menace terroriste de grande ampleur qui se débat avec un ministre de l’Intérieur de bonne volonté, mais frôlant avec l’impuissance tant sa marge de manœuvre est réduite. Il avoue lui-même être « limité » dans son action. « Par les circonstances » puisque « sans majorité » le ministre est de son propre aveu, dans l’incapacité de proposer avec le gouvernement, à la représentation nationale, les lois nécessaires à la résolution des problèmes structurels français.

Quelques lueurs

Certains points de l’action du premier flic de France permettent d’attirer l’attention et de saluer un volontarisme. Bruno Retailleau annonce une « baisse de 20 % de régularisations » depuis l’envoi en janvier de sa circulaire aux préfets dans laquelle il les appelait à être plus stricts dans l’application des conditions de régularisation. Dans ce prolongement sur le sujet de l’immigration, le ministre annonce une autre circulaire aux préfets qui doit « renforcer les conditions d’assimilation et d’exemplarité ». Sur le front du narcotrafic, « + 202 % de cocaïne saisie » et « + 46 % de saisies d’héroïne en  Janvier-Février 2025 » par rapport à la même période en 2024, sont annoncés. Quelques points distillés – 9% de délivrances de visas de long séjour, 269 filières de passeurs démantelées en 2024, sont comme des petites lueurs dans la nuit.

86 attentats déjoués depuis 2012

Ce qui frappe les esprits, c’est que ces chiffres se heurtent au mur de la menace islamiste qui gangrène le pays. Il y a ces attentats permanents. Ceux qui éclatent et ceux qui sont déjoués. À Mulhouse en Février, une attaque islamiste au couteau a encore fait un mort et sept blessés. Il y a quelques jours, à Dunkerque cette fois, trois hommes ont été interpellés avant qu’ils ne commettent vraisemblablement un attentat. Deux individus ont été mis en examen pour « association de malfaiteurs terroriste et détention de produit explosif », selon le parquet national antiterroriste. Un troisième homme a été mis en examen pour « non-dénonciation d’un crime terroriste » et placé sous contrôle judiciaire. Le principal suspect, un jeune homme de 19 ans est soupçonné de vouloir fomenter une attaque kamikaze. Dans sa chambre, une panoplie effrayante a été découverte : un gilet artisanal, une recette pour fabriquer de l’explosif et une lettre d’allégeance à l’État islamique. En France depuis 2012, ce sont donc 86 attentats qui ont été déjoués par les services de l’État. Et le rythme s’accélère puisque Bruno Retailleau annonce 6 attentats déjoués depuis son arrivée place Beauvau. La France vit donc au rythme d’un attentat terroriste déjoué par mois, et l’on sait comme ces drames peuvent être empêchés parfois in extremis. C’est cette fameuse menace « endogène » dont parle le ministre de l’Intérieur qui veut aussi attirer l’attention sur l’« l’entrisme » des Frères Musulmans. Il doit dévoiler « d’ici quelques semaines » un rapport qui met en lumière cette « menace qui s’étend de manière pernicieuse et progressive».

La situation est catastrophique et Bruno Retailleau le sait. À cette menace islamiste exponentielle, il faut ajouter l’ensauvagement global et progressif de la société qui forme selon les mots du ministre « cette chronique des faits abominables ».En pleine campagne pour la présidence des LR, Bruno Retailleau avance contraint de ne pas laisser son concurrent occuper la place médiatique. Face aux accusations d’immobilisme, d’inutilité dans la crise algérienne, il se cherche une couverture, « on efface pas en quelques mois des décennies de désordres » précise-t-il avant d’insister sur le temps long, « l’endurance et la persévérance » nécessaires pour faire bouger les lignes.

Bruno Retailleau veut se persuader lui-même, « 6 mois de travail, d’action et de combats » commente-t-il. Face à l’urgence du rouleau compresseur de l’immigration et de l’islamisme, ces mois paraissent des années interminables.

Yves-Marie Sévillia, dans BV

. Danielle et Fadi se sont dit oui. Mariage d’amour, blanc ou gris ?


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°° WEBTUBE : Danielle a 70 ans. Fadi, lui, est âgé de 30 ans. Elle est française. Lui est tunisien et sans papiers. Ils sont mariés depuis le 29 mars dernier. Cela ne s’est pas fait tout seul. Anne Trottin, maire de Montpont-en-Bresse (Saône-et-Loire), commune où les deux tourtereaux devaient s’unir, soupçonnait qu’il s’agisse d’un mariage blanc.

Comme il se doit, elle avait donc fait un signalement au procureur afin qu’une enquête soit menée. L’enquête a conduit au report de la cérémonie, à deux reprises. Néanmoins, après des mois d’attente, le procureur de la République de Chalon-sur-Saône, Patrice Guigon, a autorisé le mariage. Le parquet rapporte à France 3 que « l’enquête n’a pas permis d’établir que le projet de mariage était dénué d’intention matrimoniale, une communauté de vie entre les futurs époux étant même constatée ».

Un mariage grisonnant

Pour le procureur, le mariage n’est pas blanc, mais est-il gris ? Pour rappel, comme défini par la préfecture de Seine-et-Marne, un mariage gris est un mariage « dans lequel le ou la conjoint(e), ressortissant(e) français(e), est dupé(e) par une personne de nationalité étrangère dans le seul but d’obtenir un droit au séjour en France ». Dans le cas présent, cela voudrait dire que Danielle, la retraitée française, pourrait avoir été dupée par son mari, Fadi. Cette ancienne candidate pour le Rassemblement national lors des élections départementales de 2021 ne peut y croire. Elle confie à France 3 : « J’aime Fadi, c’est ma vie, sa famille est ma famille. […] Fadi est un homme adorable, aimant, sensible, Fadi, c’est toute ma vie, je ne peux pas vivre sans lui. » Pour elle, c’est évident, son mari est « sincère ». Rien ne permet d’affirmer le contraire.

Kamel Ouail, président de l’association « Contre le mariage gris et bébés papiers », n’est pas de cet avis. Il confie à BV croire dur comme fer que cette union est un mariage gris : « C’est sûr et certain. Les réelles intentions ne sont pas sentimentales », avance-t-il. Leur rencontre sur les réseaux sociaux en 2019, leur différence d’âge, le fait que le marié n’ait pas de logement et qu’il soit sans travail – il serait même sous le coup d’une OQTF, selon le député UDR de Saône-et-Loire Éric Michoux – sont des éléments évocateurs, pour le président de l’association. Rien ne prouve, néanmoins, formellement que les deux protagonistes ne sont pas follement amoureux l’un de l’autre.

Un problème ultra-classique. En règle générale, même s’il y a un faisceau d’indices, du fait de la sincérité de l’une des deux parties, le mariage gris s’avère extrêmement compliqué à démontrer avant sa célébration. C’est lorsque le conjoint fraudeur a obtenu ses papiers que l’union prend parfois l’eau. Kamel Ouail explique : « Généralement, on décèle le mariage gris avant trois ans, mais ça peut durer dix ans. Il peut y avoir trois enfants au sein du couple, car les enfants rapportent 1.800 euros d’aide lorsque la femme s’en va et devient mère isolée. »

Un phénomène croissant

Le phénomène est de plus en plus courant. Pour le président de l’association, qui reçoit quatre ou cinq appels de victimes par jour, il conviendrait même désormais de parler de « fléau », tant les « escroqueries sentimentales à but migratoire » sont nombreuses. Il précise : « Comme la France distribue moins de visas, l’escroquerie devient commune. »

Les méthodes sont différentes. Selon Kamel Ouail, pour les hommes, la plus courante est de faire un enfant à une Française, car être papa d’un enfant français permet d’avoir un titre de séjour de plein droit. Pour les femmes, c’est le filon des violences conjugales qui est le plus exploité, puisqu’il donne aussi droit à une régularisation de plein droit. Sur les réseaux sociaux comme TikTok, des influenceurs expliquent la marche à suivre à ceux qui veulent se lancer dans ce type d’escroquerie. Les fraudeurs n’ont plus qu’à suivre « la feuille de route à la lettre » et « à être patient ».

Lui-même victime, le président de l’association milite ardemment « contre ces lois de régularisation de plein droit » qui encouragent la fraude. Il a envoyé un projet de loi en ce sens à Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, et à Gérald Darmanin, ministre de la Justice. Pour lui, « les choses doivent changer ». Reste à savoir s’il sera entendu.

Sarah-Louise Guille, dans BV

. Assemblée nationale : coup de pression sur les journalistes de Frontières


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°° WEBTUBE : À l’Assemblée nationale, temple de la démocratie, tous les journalistes ne sont pas les bienvenus. Ce mercredi 9 avril, ceux du média Frontières étaient présents pour couvrir une manifestation des élus et des attachés parlementaires de la gauche. Une manifestation, avec des drapeaux de la CGT, concernant, justement, les journalistes de Frontières : « Nous exigeons immédiatement le retrait de l’accréditation de Frontières sur notre lieu de travail », réclamaient les élus et les collaborateurs LFI, accusant le média d’Erik Tegnér de les mettre en danger.

« On a nos cartes de presse »

Le journaliste Jordan Florentin, présent sur place et pris à partie, raconte à BV : « On est venus car on refuse d’être exclus ou chassés de l’Assemblée parce que Mathilde Panot ne veut pas qu’on y soit. […] On a nos cartes de presse, on est accrédité, donc, on a parfaitement le droit d’être présents. Et ça nous paraissait normal de venir aujourd’hui pour couvrir l’événement organisé par des collaborateurs LFI contre Frontières. »

Mais leur présence professionnelle a été perçue comme une provocation. À la fin des discours, Louise Morice, Jordan Florentin et David Alaime, les trois journalistes de Frontières, ont été intimidés, voire bousculés, par certains élus parmi lesquels Arthur Delaporte (Parti socialiste), Jean-Paul Lecoq (Parti communiste), Carlos Martens Bilongo (La France insoumise) ainsi que Raphaël Arnault (La France insoumise). Jordan Florentin raconte : « Raphaël Arnault est venu me glisser à l’oreille : “Alors, ça va, tu te sens en sécurité, ici ?” Il nous a fait signe de dégager et nous a lancé des gestes antifa face caméra ». Louise Morice, qui filmait avec son téléphone, s’est trouvée plaquée contre un mur, expliquant qu’elle ne faisait que son travail de journaliste face aux députés présents qui lui ordonnaient de quitter les lieux. « Louise a été bloquée contre un mur, elle ne pouvait plus bouger » raconte Jordan Florentin. Coincée par Claudia Rouaux (PS), Louise Morice aurait alors déclaré : « Vous me faites mal », ce à quoi l’élue socialiste d’Ille-et-Vilaine aurait rétorqué : « Eh bah, dégage ! » « Tout ça se passait devant les yeux de Mathilde Panot », s’indigne Jordan Florentin.

Après cette séquence, les journalistes de Frontières ont été escortés vers la sortie par la sécurité : « On aurait aimé rester jusqu’au bout de la manifestation, mais des agents de sécurité de l’Assemblée nous ont dit : “Pour votre sécurité, il faut sortir, ça va devenir ingérable”. Nous avons donc été exfiltrés et conduits jusqu’à notre voiture par des policiers. »

Après cette bousculade et ce coup de pression, les journalistes de Frontières disent ne pas être découragés et être déterminés à continuer leur travail. Frontières annonce son intention de porter plainte.

Soutien massif des élus de droite

Dans l’Hémicycle, les députés de droite s’offusquent et réagissent. Ils demandent à Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, des sanctions à l’égard des députés et des collaborateurs en cause. Laurent JacobelliBrigitte BarègesNicolas MeizonnetHanane Mansouri, Julien Odoul, Caroline Parmentier… Tous ont exprimé leur soutien aux équipes de Frontières au nom de la liberté de la presse et de la liberté d’expression. Ils refusent que l’Assemblée nationale devienne une « ZAD ». Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a également exprimé son soutien au média, sur X. De nombreux députés se sont également rendu dans l’Hémicycle avec, en main, le nouveau magazine hors-série du média : « LFI, le parti de l’étranger ».

Yaël Braun-Pivet a finalement régi par voie de communiqué. « L’Assemblée nationale n’est pas un lieu de mise en scène ni de provocations. La liberté de la presse y est garantie, dans le respect des règles qui assurent le bon fonctionnement démocratique de l’institution. »

Raphaelle Claisse, dans BV

. Plus personne dans l’armée française n’est capable de commander


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°° WEBTUBE : Après l’étalage de niaiseries auquel se sont livrés nos généraux de plateaux TV depuis trois ans, plus enclins à dénigrer l’armée russe qu’à analyser en toute objectivité les réalités du conflit ukrainien, il est réconfortant d’entendre un général lucide et clairvoyant tenir un langage de vérité. Après 35 ans de démolition ininterrompue de notre outil de défense, l’armée française est inapte au combat de haute intensité.

Et c’est avec cette armée squelettique que Macron entend s’imposer en Ukraine, théâtre des plus sanglants, où chaque jour 2 000 soldats perdent la vie ou sont grièvement blessés. La France n’a pas d’ennemi mais Macron s’acharne à lui en trouver un : Poutine.

Voici ce que dit le général Marill

« Nos budgets ont été sabrés d’une manière incroyable. Quand j’étais jeune officier, il y  avait la 1re armée française qui engerbait trois corps d’armée. Il y avait la Force d’action rapide (FAR), ça représentait 15 divisions. Aujourd’hui, on a 2 divisions, 7 brigades. Les moyens de commandement que nous avions pour engerber des unités de combat, nous ne les avons plus. 

Plus personne dans l’armée française n’est capable de commander une armée.

Actuellement, notre niveau de commandement est le corps d’armée. La problématique de l’argent est fondamentale. Mais il n’en reste pas moins vrai qu’on a détruit un système qui était cohérent et ce système cohérent il faudra des années pour le reconstruire.

Si vous avez une armée à plusieurs divisions et plusieurs corps d’armée, il faut que vous ayez un état-major qui soit capable d’engerber ces unités, de les commander par des moyens de transmission à l’échelle du niveau que vous voulez avoir. Et tout cela, on ne l’a plus. »

Un discours de vérité qui nous change des fanfaronnades de certaines têtes brûlées étoilées des plateaux TV, qui n’ont cessé de ricaner sur le niveau d’incompétence des officiers russes et sur leur pitoyable doctrine militaire héritée de l’ère soviétique et donc incapable de rivaliser avec l’incomparable doctrine de l’Otan. 

Mais trois ans plus tard, c’est toujours Moscou qui occupe 20 % du territoire ukrainien et non l’inverse, face à un régime mafieux et corrompu soutenu par cinquante nations russophobes prétendant défendre la démocratie.

Macron n’a cessé de désosser notre armée pour équiper l’armée ukrainienne. Ce sont des milliards que Paris déverse sur l’Ukraine pour une guerre qui n’est pas la nôtre. Autant de milliards qui font défaut à nos soldats.

Aucun pays occidental n’est capable de soutenir l’effort de guerre actuel de la Russie. Et aucun des cinquante pays ennemis de la Russie n’a osé envoyer ses légions en Ukraine, sachant que la réponse de l’Ours russe serait apocalyptique.

Car au delà des matériels, c’est le mental qui fait défaut aux peuples avachis de l’Occident, vautrés sur leur canapé et biberonnés à l’assistanat après des décennies de paix et de prospérité.

Endurer les souffrances de la guerre comme le font Ukrainiens et Russes, le froid, la faim, la fatigue, avec la mort qui menace à chaque seconde, peu d’Occidentaux en sont capables, ce que le général Marill explique très bien.

L’armée française au format 2024, c’est 200 000 hommes et femmes

56 % pour l’armée de Terre

19 % pour l’armée de l’Air et de l’Espace

17 % pour la Marine

8 % divers

Sur les 110 000 militaires de l’armée de Terre, 77 000 sont des forces combattantes.

Il suffit de comparer ce chiffre misérable avec les pertes estimées par l’historien militaire Marc Legrand pour mesurer la pauvreté de notre outil de défense. Il faudra 20 ans pour tout reconstruire.

Estimations des pertes militaires (24/03) – RUSSIE : 59 100 tués, 153 400 blessés (dont graves : 15 %) ; UKRAINE : 780 000 tués, 845 000 blessés (dont graves : 67 %) + 7 100 mercenaires OTAN tués. SOURCES croisées confidentielles : FR/OTAN/RUS/UKR/US.

Les pertes ukrainiennes représentent plus de 20 fois le total des forces combattantes de la France. Que dire de plus ?  De cette prestigieuse armée aux 1500 victoires, il ne reste qu’une armée du temps de paix. Pas de quoi jouer les chefs de guerre comme le fait Macron. L’armée russe, c’est aujourd’hui la première du monde.

Jacques Guillemain, Riposte Laïque