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Nous avons recensé ce samedi la sortie d’un ouvrage intitulé Des guerriers et des bardes – La guerre des Gaules 58-56 av JC, signé Paul-Henri Jaulin et édité aux éditions de l’Harmattan.
Pour aller plus loin, nous avons interrogé l’auteur sur ce livre particulièrement intéressant sur la période.
Breizh-info.com : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Paul-Henri Jaulin : J’ai trente et un ans, je suis enseignant en lettres modernes au lycée dans le Pays nantais dont je suis natif. Je suis également écrivain à mes heures perdues.
Breizh-info.com : Pouvez-vous nous restituer le contexte dans lequel éclate la guerre des Gaules ?
Paul-Henri Jaulin : Le déclenchement de la guerre des Gaules a cela de particulier qu’aucun des protagonistes, en Gaule ou à Rome, ne savait qu’il était en conflit ouvert. Un seul était conscient qu’il menait une conquête : César, nommé proconsul des Gaules sous juridiction romaine (Cisalpine et Narbonnaise) en 58 av. J-C. Rome peine encore à cette date à se remettre de la dernière guerre civile entre Marius et Sylla et la montée en puissance de certains personnages augure déjà la fin de la République qui vit se dernières années. La situation n’est guère plus stable en Gaule, où l’hégémonie de la tribu éduenne, qui contrôle le commerce de la Saône, subit une révolte orchestrée par une ligue adverse, alors même que les Germains d’Arioviste s’invitent dans ce conflit interne et menacent d’envahir le pays. Les puissants du moment décident alors de réorganiser le pouvoir, ce qui implique la migration des Helvètes vers le pays des Santons, sur la côte atlantique. Certainement impliqué par le druide éduen Diviciacos, César saisit cette opportunité pour s’immiscer dans les affaires gauloises et transforme un mouvement de population pacifique et parfaitement orchestré en traque sanglante.
En réalité, César cherche la richesse, le prestige et la puissance qui lui seront nécessaires pour s’imposer face à ses adversaire politiques à Rome, mais pour ce qui est du Sénat romain ou du « Conseil de toute la Gaule », comme le nomme César, aucune déclaration de guerre n’a été brandie.
Breizh-info.com : Peut-on dire que votre livre essaie, sans avoir la prétention de faire de vous le rival de César, de répondre à son De Bello Gallico, pour offrir un point de vue gaulois à la guerre des Gaules ?
Paul-Henri Jaulin : Disons plutôt qu’il s’agit d’une relecture attentive du De Bello Gallico. Les connaissances dont l’archéologie nous a gratifiés ces dernières années offre un nouvel aperçu de la civilisation gauloise et la version de César ne peut plus_ si tant est qu’elle pût l’avoir été_ être considérée comme exempte de soupçons. Il s’agit avant tout d’une somme de rapports adressés au Sénat et destinés à justifier le soutien que le proconsul réclame pour ses campagnes. Il a donc fallu relire le texte de César, y déceler les incohérences, les facilités, les événements précautionneusement effleurés, galvaudés voire passés sous silence, pour établir entre ses lignes des récits alternatifs.
Ce roman cherche avant tout à restituer aux protagonistes gaulois, tous historiques, mais réduits à de simples matériaux dans la narration de leur ennemi, une voix et un point de vue que le poids de l’écriture césarienne avait étouffés des siècles durant. Bien entendu, le roman tâche de mettre en place une illusion d’oralité, puisqu’elle représentait le vecteur de transmission privilégiée pour les Gaulois, principale raison pour laquelle aucune source autochtone n’a pu disputer le bien-fondé du récit latin. C’est donc le croisement de ces voix qui tresse la trame du roman, des voix qui cherchent un timbre authentique pour rédimer l’oubli où elles sont tombées.
Breizh-info.com : Comment avez-vous mené vos recherches historiques ? Sur quels auteurs, historiens, vous êtes-vous appuyé pour se faire ?
Paul-Henri Jaulin : J’ai lu beaucoup d’historiens spécialistes de la protohistoire, de la Gaule et de l’âge du fer : Christian Goudineau, Dominique Garcia, Danielle Porte, Patrice Brun et quelques autres, mais c’est Jean-Louis Brunaux qui a surtout emporté mon adhésion grâce à des conjectures aussi ambitieuses qu’étayées. Et puis j’ai également eu le plaisir d’approfondir des travaux tels que ceux de Christian Guyonvac’h ou de Xavier Delamarre pour m’imprégner des spécificités de la civilisation antique des Celtes.
Breizh-info.com : Qu’est-ce qui vous a surpris, ou que vous ne connaissiez pas, à l’occasion de vos recherches, au sujet de cette guerre de Gaules ?
Paul-Henri Jaulin : J’ai été surpris par la place décisive qui revient à la politique dans ce long processus de soumission que fut la guerre des Gaules. J’ai découvert une complexité et surtout un aboutissement politique que je ne soupçonnais pas dans le monde gaulois. Cet équilibre au sein des familles, des clans, des tribus, des ligues, des alliances, des confédérations, le tout savamment ajusté par des institutions unificatrices (pensez aux assises des druides chez les Carnutes pour ce qui concerne la justice, ou aux assemblées du « Conseil de toute la Gaule » pour désigner chaque année une tribu patronne), forme un édifice duquel César n’aurait pas pu venir à bout s’il n’avait pas su le retourner contre les Gaulois. En fait, César joue un jeu politique osé et dangereux. Dès 58 av. J-C, il bénéficie par l’entremise de Diviciacos d’un accord avec le Conseil de toute la Gaule qui lui offre un statut de protecteur, prestige qu’il détourne pour asservir les tribus à son profit, alors même qu’il refuse de placer la Gaule sous juridiction du Sénat romain. La partie était périlleuse et la bonne fortune du proconsul fut souvent insolente. Bien souvent les Gaulois ont tenté de reprendre en main leurs institutions des mains de leur ennemi, ce qui, chaque fois, aurait dû lui être fatal.
Breizh-info.com : Pourquoi n’avoir pas traité la période allant jusque 50 avant Jésus Christ ?
Paul-Henri Jaulin : Cela viendra : il ne s’agit là que du premier volet d’une trilogie qui narrera les événements jusqu’en 51 av. J-C.
Breizh-info.com : Quelles ont été les conséquences de la Guerre des Gaules ?
Paul-Henri Jaulin : La Gaule intégrera presque aussitôt le nouvel Empire Romain. Une nouvelle langue, issue d’un latin populaire maltraité par la phonétique gauloise, se forgera peu à peu, même si la langue gauloise se maintiendra assez tardivement. La culture gauloise sera reléguée à une transmission orale populaire dont nombre de nos œuvres littéraires se souviendront au fil des siècles. Les Gaulois antiques tomberont très vite en disgrâce dans les milieu intellectuels et nombre de leurs legs seront attribués à leurs prestigieux vainqueurs. Mais rien n’est inéluctable et il n’est pas trop tard pour rendre aux ennemis de César ce qui leur est dû.
Propos recueillis par YV
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Le tatouage, une marque de vulgarité à perpétuité
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On ne discute pas des goûts et des couleurs, mais c’est pourtant ce qui nous rapproche, bien plus que les opinions. Lorsque je demande aux personnes tatouées pourquoi elles se sont fait tatouer, elles répondent le plus souvent que c’est pour affirmer leur personnalité. Autrement dit, elles se singularisent en suivant une mode qui sévit depuis déjà plusieurs années. Mais quoi de plus commun et d’impersonnel que de faire allégeance à la mode ? Jadis, le tatouage était la marque de quelques galfâtres marginaux et de marins qui affichaient pour toujours les stigmates de leurs exploits. Aujourd’hui, nous sommes bien loin du bagnard Henri Charrière, surnommé « Papillon » parce que des Indiens lui avaient tatoué un spécimen de lépidoptère sur le buste. Tout le monde ou presque, hélas, veut son tatouage, à tel point qu’une émission de télévision lui est consacrée.
Par définition, une mode est éphémère. Celles de porter des pantalons à pattes d’éléphant, des mocassins à glands ou des queues de cheval pour les hommes étaient bien innocentes en comparaison de la vogue du tatouage. Car cette dernière aura des traces éternelles. Le motif étant définitif, il faudra le supporter à vie, même lorsque le temps aura fait son œuvre et que les ailes du bel oiseau fixé sur une peau juvénile ressembleront, quelques décennies plus tard, à celles d’un goéland après le passage de l’Amoco Cadiz. Lorsque les beaux jours arrivent et que les corps se dénudent, je suis toujours navré de voir des jeunes filles à la peau d’une blancheur liliale souillée à jamais par un tatouage indélébile. Sans compter que l’injection intradermique, plus ou moins douloureuse, n’est pas sans risque. Le Syndicat national des dermatologues-vénéréologues met en garde : selon les recherches menées par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, les composants des encres injectées sous la peau peuvent contenir des métaux toxiques. Curieusement, les pouvoirs publics, d’habitude si prompts à nous prévenir de toutes sortes de dangers au sujet des colorants, des pesticides, de l’amiante, du tabagisme, des particules fines (ce ne sont pas des aristocrates spirituels)… j’en passe et des meilleures, demeurent très discrets sur la question. À notre époque hygiéniste et frileuse, c’est étonnant. Nous verrons bien si les maladies de peau exploseront à l’avenir.
Personnellement rétif à la moindre piqûre, prétendument pour mon bien, je ne me vois pas souffrir pour me faire tatouer un dessin que je risque de ne plus voir en peinture après quelques années. D’autant que l’addition est salée et non remboursée par la Sécurité sociale. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un dessin de Modigliani dans son dos, comme Jean Gabin dans le film Le Tatoué, avec Louis de Funès, réalisé par Denys de La Patellière. Les sociologues expliquent que la mode du tatouage exprime le besoin de s’approprier son corps. J’aurais plutôt tendance à vouloir refiler le mien pour un plus beau… Mais je n’ai jamais trouvé qu’un tatouage, aussi artistique soit-il, embellissait le corps de son commanditaire. Comme la plupart du temps, le besoin de se singulariser de manière ostentatoire trahit plutôt un vide intérieur, et c’est ainsi que pour se démarquer, on finit par se faire tatouer pour ressembler à tout le monde, ce qui est la définition de la vulgarité.
Charles-Henri d’Elloy, pour Boulevard Voltaire
ADDFREESTATS.COM AUTOCODE V4.0 –> Ecoutez DJMusic.fr Publié le Catégories Non classéLaisser un commentaire sur Le tatouage, une marque de vulgarité à perpétuitéLe Tour de France au temps des facéties
Articles : Juillet 2023 – Juin 2023 – Mai 2023 – Avr. 2023 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews
« Le Tour, c’est la fête et les jambes ! » avait coutume de dire le regretté Antoine Blondin, qui en a « couvert » une trentaine pour L’Équipe, de 1954 à 1982. Monument séculaire qui se revisite chaque année dans la ferveur chaleureuse des bords de route du mois de juillet, le Tour de France demeure une grand-messe populaire dont Blondin avait écrit la légende, la saga de « cette caravane qui décoiffe les filles, soulève les soutanes et pétrifie les gendarmes ». Ce samedi 22 juillet, le Tour est en Alsace, avant-dernière étape avant l’apothéose de dimanche à Paris. L’occasion d’évoquer une légende du cyclisme alsacien.
En ce samedi vers les sommets des Vosges, les anciens se souviendront peut-être du régional de l’étape, l’inénarrable Hassenforder (1930-2021), le facétieux « Hassen », capable de dépasser sur vingt mètres les autres coureurs, de s’arrêter sur le bas-côté pour embrasser ses « fiancées, monter sur un arbre pour en manger les fruits, laisser passer le peloton et repartir de plus belle pour finalement, en 1958, gagner l’étape. C’était ça, le cyclisme version Roger Hassenforder, vainqueur de huit étapes du Tour de France entre 1956 et 1959, maillot jaune dès sa première participation. Des sorties médiatiques et des « coups » imprévisibles, comme lorsqu’en pleine étape Cannes-Marseille en 1957, il réussit le tour de force d’entraîner une partie du peloton dans la Méditerranée pour un bain, en raison de la chaleur mais plus sûrement à cause d’un coup de pub dans Paris Match. « Ce jour-là, racontait-il, j’avais neuf minutes d’avance et le rédacteur en chef (Raymond Cartier) me proposa la une contre un bain de mer. » Des faits occultant presque les performances sportives « incroyables » qui ont marqué la carrière du sportif, concèdent ses plus proches compagnons. Un autre jour, en 1959, alors qu’il était « maillot jaune virtuel », avec près d’un quart d’heure d’avance sur le peloton, l’Alsacien arrivé au sommet d’un col pyrénéen se revigora d’une choucroute, à la terrasse d’un restaurant…
Le boute-en-train du peloton, « l’As Hassen », comme l’avait encore surnommé Antoine Blondin, malgré ses frasques imprévisibles, avait pourtant tout de la trempe d’un champion : Hassenforder porta le maillot jaune à plusieurs reprises, signa pas moins de huit victoires d’étapes, dont quatre sur la seule édition 1956. « La classe à l’état pur », disait de lui Felix Lévitan, l’emblématique directeur du Tour de France, à une époque où les coureurs aux noms à coucher dehors ne se blottissaient pas encore les uns contre les autres comme des moutons pour se dissoudre dans l’anonymat d’un troupeau qui court après la caravane publicitaire. Il est loin, le temps où les coureurs rentraient à l’hôtel avec leur vélo pour laver eux-mêmes leur maillot, cuissard et socquettes, en les faisant tremper dans leur baignoire.
José Meidinger, pour Boulevard Voltaire
ADDFREESTATS.COM AUTOCODE V4.0 –> Ecoutez DJMusic.fr Publié le Catégories Non classéLaisser un commentaire sur Le Tour de France au temps des facéties[Cinéma] Oppenheimer : la bombe de Christopher Nolan
Articles : Juillet 2023 – Juin 2023 – Mai 2023 – Avr. 2023 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews
Disons-le d’emblée : l’annonce initiale d’un projet de film sur l’invention de la bombe atomique, par Christopher Nolan, nous avait mis l’eau à la bouche. Bon faiseur, soucieux de la composition de ses cadres, réputé pour son sens du montage, du rythme et du suspense, le cinéaste, à qui l’on doit, entre autres, Inception, Interstellar et Dunkerque, démontre à nouveau son intérêt pour la science et les thématiques liées à la physique quantique avec son dernier long-métrage, Oppenheimer.
Basé sur la biographie American Prometheus: The Triumph and Tragedy of J. Robert Oppenheimer, écrite par Kai Bird et Martin J. Sherwin, qui fut récompensée du prix Pulitzer en 2006, le film rend hommage au génie scientifique de celui à qui l’on doit l’invention la plus importante du XXe siècle, celle qui bouleversa à jamais l’art de la guerre et les relations internationales.
« Qu’on le veuille ou non, explique Christopher Nolan en interview, J. Robert Oppenheimer est la personne la plus importante qui ait jamais vécu. Il a façonné le monde dans lequel nous vivons, pour le meilleur et pour le pire. Et il faut se plonger dans son parcours pour y croire. »
En effet, le film revient longuement sur la vie personnelle et professionnelle de ce brillant physicien qui se vit confier, pendant la guerre, les rênes du « Projet Manhattan », nom de code visant à dissimuler les travaux de recherche autour de la bombe atomique dans le laboratoire ultra-secret de Los Alamos, au Nouveau-Mexique. La crainte des Américains était, évidemment, que l’Allemagne parvînt avant eux à créer une arme de destruction massive et remportât la guerre…
Excessivement bavard et explicatif – comme souvent chez Nolan –, le récit se divise en trois temporalités bien distinctes entrelacées intelligemment de façon à ne jamais perdre le spectateur : tout d’abord la genèse de la bombe atomique avec ses enjeux politiques et la crainte permanente d’espions allemands ou russes ; puis l’audition truquée de 1954 durant laquelle Oppenheimer – ouvertement opposé, depuis Hiroshima et Nagasaki, au développement des armes thermonucléaires – dut défendre sa réputation et ses positions devant un parterre de jurés prompts à l’accuser de sympathies communistes ; enfin, dernier segment, le discrédit public de Lewis Strauss, l’homme qui organisa cette cabale contre Oppenheimer, semble-t-il par rancœur personnelle.
À ce sujet — Dunkerque : le récit sélectif de Christopher Nolan au détriment des soldats français
L’imbrication des trois segments a le mérite d’atténuer les faiblesses des deux derniers au regard du principal qui les surclasse en termes d’intérêt historique comme de spectacle – on pense, en particulier, à la séquence du premier essai nucléaire et, surtout, à celle du discours de victoire d’Oppenheimer, catastrophé par l’explosion d’Hiroshima, qui simule la joie devant un public exalté alors qu’il réalise en lui-même l’horreur à laquelle il a participé.
Vers la fin du film, son épouse l’interroge, cherche à savoir s’il s’est volontairement laissé malmener par ses jurés lors de l’audition truquée de 1954 afin de mieux se faire pardonner aux yeux de la postérité. De même, on peut se demander si le film de Christopher Nolan ne cherche pas, précisément, à réhabiliter le physicien. N’en déplaise au cinéaste, Oppenheimer savait très bien ce à quoi serviraient ses travaux ; l’argument selon lequel les scientifiques n’auraient pas à se soucier de l’usage que les politiques et leurs contemporains font de leurs inventions peine à convaincre…
Irréaliste ou prémonitoire, le plan final divisera les spectateurs à coup sûr, entre ceux qui font valoir depuis 1945 le pouvoir dissuasif de la bombe nucléaire et ceux qui, au contraire, feront toujours le pari de la folie humaine.
4 étoiles sur 5
Pierre Marcellesi, pour Boulevard Voltaire
ADDFREESTATS.COM AUTOCODE V4.0 –> Ecoutez DJMusic.fr Publié le Catégories Non classéLaisser un commentaire sur [Cinéma] Oppenheimer : la bombe de Christopher NolanSalvador : là-bas, les dealers ne sont pas à la fête…
Articles : Juillet 2023 – Juin 2023 – Mai 2023 – Avr. 2023 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews
Avez-vous entendu parler de Nayib Bukele ? Comme son nom ne l’indique pas, cet homme politique quadragénaire, connu pour porter de temps à autre une casquette à l’envers, est le président d’un petit pays d’Amérique latine. Et un récent sondage d’avril 2023, effectué dans neuf pays d’Amérique latine, prouve qu’il est plus populaire que le pape François dans sept d’entre eux. 90 % de ses compatriotes ont une bonne opinion de lui. Bref, c’est une rockstar. Mais quel peut bien être le secret de son insolent succès ?
En fait, c’est très simple : Nayib Bukele a été élu dans un des pays les plus dangereux du monde. Le Salvador est gangrené par les « maras », ces gangs ultraviolents nés dans la diaspora salvadorienne aux États-Unis. Les Américains ont expulsé les voyous dans leur pays d’origine pour se débarrasser du problème : ils ont recruté des adolescents, et ainsi de suite. Des quartiers entiers étaient soumis à la loi de ces barbares entièrement tatoués, sanguinaires et cruels. Il y a quelques années, le gouvernement avait même très officiellement conclu une trêve avec les maras. En mars 2022, 87 personnes ont été assassinées en un seul week-end. C’est là que Nayib Bukele entre en scène : jeune et décontracté, il a été élu sur un programme de fermeté sécuritaire, un vrai, qu’il entend appliquer (ce n’est pas Sarkozy). Le lundi qui suit ce week-end sanglant, il décrète un état d’urgence qui autorise la police à arrêter n’importe qui sur simple suspicion d’appartenance à un gang et permet aux citoyens de dénoncer les criminels. 71.000 personnes sont arrêtées en quelques semaines. Petite précision : le Salvador, c’est 6,5 millions d’habitants. Dix fois moins que la France…
À ce sujet — Vaucluse : Cavaillon, au paradis des trafiquants de drogue
Aujourd’hui, l’état d’urgence est toujours en cours. Dans les prisons surpeuplées, les détenus dorment par terre, mangent peu (car le président ne veut pas consacrer trop de budget à nourrir des criminels), n’ont ni intimité ni extinction des lumières. Certes, cela ne se fait pas. Une série de maxi-procès est prévue dans les deux ans qui viennent. En attendant, les Salvadoriens se promènent sans crainte dans les rues et leurs voisins regardent avec envie la manière dont le Salvador s’est libéré d’un fléau que beaucoup de pays d’Amérique du Sud subissent également.
Quel rapport avec notre pays, me direz-vous ? La France est-elle vraiment un narco-État, dont des pans entiers obéissent à des caïds jeunes et ultraviolents ? Est-elle vraiment un pays dont la classe politique a renoncé et dont les citoyens ont peur pour leur survie ? À vous de juger. Nous faut-il un Bukele français ? Chacun se fera son opinion. Les Latino-Américains commencent à se dire que la répression a du bon. En Équateur, c’est un ancien tireur d’élite de la Légion étrangère qui fait campagne en treillis. En Haïti, un procureur, qui a été filmé en train de tirer sur un voyou, fait partie des prochains présidentiables. C’est spectaculaire, un peu vulgaire et probablement outrancier. Certes. Mais peut-être, au lieu de commencer par nous boucher le nez, devrions-nous reconnaître que nous sommes, nous aussi, en train de nous « salvadoriser », et que ce n’est pas une classe politique de parasites hors-sol qui va nous sortir des ronces. En attendant, en France, pays des Bisounours, les dealers organisent la fête durant l’été dans les cités…
Arnaud Florac, pour Boulevard Voltaire
ADDFREESTATS.COM AUTOCODE V4.0 –> Ecoutez DJMusic.fr Publié le Catégories Non classéLaisser un commentaire sur Salvador : là-bas, les dealers ne sont pas à la fête…L’Algérie serait-elle inhumaine avec ses propres immigrés ?
Articles : Juillet 2023 – Juin 2023 – Mai 2023 – Avr. 2023 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews
Le site Info Migrants n’a rien d’une officine extrémiste. « Co-financé avec l’Union européenne », ce « projet multiplateforme collaboratif » est « piloté » par trois grands médias européens, trois médias publics : le Français France Médias Monde, la chaîne allemande d’information internationale Deutsche Welle et l’agence de presse italienne ANSA. Objectif : « Lutter contre la désinformation dont sont victimes les migrants où qu’ils se trouvent : dans leur pays d’origine, sur la route ou déjà dans le pays où ils espèrent bâtir une nouvelle vie. » Autant dire qu’Info Migrants, traduit en six langues (français, arabe, anglais, dari, pachto et bengali), diffuse une information quasi officielle.
Or, Info Migrants s’indigne. L’objet de cette indignation ? Le traitement de ses immigrés par un pays en particulier. Le week-end des 15 et 16 juillet, 1.300 migrants venus du Mali, de Guinée et de Gambie, parmi lesquels des femmes et des enfants, ont été expulsés manu militari, sans eau ni nourriture, hors des frontières du territoire sur lequel ils étaient arrivés. Direction : le désert du Sahara ! Ils ont été contraints de marcher dans le sable plusieurs kilomètres pour rejoindre le Niger.
24.000 expulsions vers le Niger
Quel pays jette-t-il ainsi ses immigrés dans le désert ? L’Algérie ! Une nation coutumière des expulsions musclées, nous apprend le même Info Migrants. « Les forces algériennes raflent les migrants chez eux ou dans la rue et les expulsent dans la foulée à la frontière », détaille le site, photos à l’appui. En 2022, plus de 24.000 personnes auraient ainsi été conduites sans ménagement d’Algérie vers un village du Niger proche de la frontière.
🎥Le week-end dernier, l'#Algérie a une nouvelle fois expulsé plus de 1 300 migrants vers le désert, à la frontière avec le #Niger.
— InfoMigrants Français (@InfoMigrants_fr) July 20, 2023
Les exilés ont été abandonnés dans le #Sahara, sans eau ni nourriture pic.twitter.com/dxF4gxaevp
À ce sujet — Nahel : l’Algérie administre à la France une incroyable mise en garde !
Et c’est cette même Algérie qui vient d’envoyer à la France, au moment du décès de Nahel, cette mise en garde ahurissante : « Le gouvernement algérien continue à suivre avec une très grande attention les développements de cette affaire tragique, avec le souci constant d’être aux côtés des membres de sa communauté nationale au moment de l’adversité et de l’épreuve. » BV s’en était fait l’écho.
Soufflé, le gouvernement français n’a pas répondu. C’est encore l’Algérie qui impose aux dirigeants français des génuflexions au mémorial du Martyr, ce monument surplombant Alger, érigé en 1982 pour le vingtième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie et dédié aux combattants de la guerre d’indépendance contre la France. Cette même Algérie qui refuse le retour de nos OQTF. Ce pays demeure, de loin, le premier représenté en nombre parmi les condamnés à la prison en France. Notre amie l’Algérie, toujours prête à nous tirer l’oreille, ne se comporterait donc pas exactement comme une mère avec ses propres migrants ? On n’ose y croire.
« La police algérienne confisque nos téléphones »
Le même Info Migrants a pourtant d’autres exemples. Il raconte, par exemple, l’accouchement sans ménagement d’une femme nigériane, le 7 juillet 2023, en Algérie. « Une scène chaotique : une mère accouche à même le sol, sans équipement ni personnel médical, les femmes autour d’elle crient et sanglotent. La vidéo a été filmée à l’aide d’un des rares téléphones qui ont échappé à la vigilance des policiers, dans le centre de refoulement de Dely Ibrahim, près d’Alger. » Le site retranscrit les propos d’un Camerounais qui a fréquenté le même centre de migrants : « Je suis passé par ce centre pendant une semaine, raconte ce Camerounais. Les conditions sont terribles. Je n’avais pas d’eau, pas de nourriture. On pisse et on dort à même le sol, les odeurs nous étouffent. Le camp n’est pas grand, environ six pièces. On nous enferme à 500-1.000 personnes. La police algérienne confisque nos téléphones, parce qu’ils ont peur qu’on prenne des enregistrements pour dénoncer les conditions de vie. » Apparemment, la sollicitude algérienne s’arrête à ses propres ressortissants : faites ce que je dis mais pas ce que je fais…
La Tunisie tancée par l’ONU
À dire vrai, l’Algérie n’est pas la seule à adopter la manière forte avec ses migrants, dans cette région du monde : la Tunisie voisine ne semble pas, non plus, d’une immense douceur. « Après la mort, le 3 juillet dernier, d’un Tunisien à Sfax à la suite d’affrontements avec des migrants, une vague de violences a gagné cette ville du centre de la Tunisie, rappelle Info Migrants, dans un autre article : des centaines d’exilés subsahariens ont été chassés de la commune, principal point de départ des embarcations pour l’Italie. Ils ont alors été conduits par les autorités aux frontières libyenne, à l’est, et algérienne, à l’ouest. Abandonnées sans eau ni nourriture, ces personnes, dont des femmes et des enfants, ont tenté de survivre dans des zones désertiques, sous une chaleur dépassant les 40 degrés. » Décidément, la solution désert s’impose… Ce traitement a poussé l’ONU à se saisir du dossier. Des experts des Nations unies viennent ainsi d’exhorter la Tunisie à faire respecter les droits des migrants : « Nous appelons les autorités [tunisiennes, NDLR] à cesser immédiatement toute nouvelle expulsion et à poursuivre et élargir l’accès humanitaire à une zone dangereuse à la frontière tuniso-libyenne où de nombreuses personnes, y compris des femmes enceintes et des enfants, ont déjà été expulsées », tance l’organisme international, dans un communiqué publié mardi 18 juillet.
Mais qu’on se le dise, le méchant pays, violent, raciste, inhumain, appuyé sur une police sanguinaire, c’est bien sûr… la France.
Marc Baudriller, pour Boulevard Voltaire
ADDFREESTATS.COM AUTOCODE V4.0 –> Ecoutez DJMusic.fr Publié le Catégories Non classéLaisser un commentaire sur L’Algérie serait-elle inhumaine avec ses propres immigrés ?Une femme défigurée à vie parce que sa tenue n’est pas islamiquement correcte !
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Le Frankistan, c’est déjà la réalité, la charia en application !
INFO LA DÉPÊCHE. Une femme défigurée à coups de tesson de bouteilles par quatre mineurs pour une tenue vestimentaire qui ne convenait pas
Faits divers*, Toulouse, Haute-Garonne – Publié le
L’agression survenue dans la nuit de mardi à mercredi à Toulouse a été d’une violence inouïe. Une femme âgée de 19 ans a été défigurée à coups de tessons de bouteille par quatre mineurs.
Le visage de cette jeune femme âgée de 19 ans est méconnaissable et marqué à jamais. Dans la nuit de mardi à mercredi, vers 3 heures du matin*, une passante et son petit ami se trouvent boulevard Lazare Carnot en plein centre-ville de Toulouse lorsqu’ils croisent quatre jeunes, deux filles** et deux garçons âgés de 14, 16 et 17 ans. Cette rencontre fortuite va tourner au drame. Selon plusieurs témoins, le quatuor aurait indiqué à ce couple que la tenue vestimentaire de la jeune femme n’était pas correcte. Une réflexion qui n’aurait pas plu au petit ami de cette dernière qui a tenté de prendre sa défense. Des premières insultes fusent et sont très vite remplacées par des coups, violents. À tel point que les opérateurs de vidéoprotection de la ville de Toulouse ont repéré sur les caméras cette violente altercation. Un signalement est d’ailleurs fait à l’équipage de nuit de la police municipale se trouvant à proximité afin qu’ils se rendent immédiatement sur les lieux.
* : Ça alors, des petits anges à 3 heures de la nuit !
** : Pas très halal pour des muzzettes.
Le temps de l’arrivée des secours, la femme importunée reçoit une pluie de coups notamment à l’aide d’un tesson de bouteilles. L’une des jeunes filles la frappe au visage avec cette arme entraînant d’importantes plaies au niveau de la joue et du nez. Son compagnon est lui aussi cible de coups de la part des deux autres garçons âgés de 17 ans.
Les quatre suspects connus des services de police*
* : Que je suis étonné !!!
À l’arrivée des agents de la police municipale, la victime est couverte de sang et présente des plaies béantes au visage mais aussi dans le dos et au bras. Les secours sont appelés en urgence et la victime, mal en point, est transportée en urgence vers le centre hospitalier de Purpan. Une cinquantaine de points de suture ont été réalisés afin de refermer les multiples plaies de cette femme sans nul doute défigurée à vie. “C’est de la violence gratuite. Pour un motif futile*, cette femme a été la cible d’une violence incomparable”, souffle une source proche du dossier.
* : Tout dépend pour qui !
Le quatuor, déjà très défavorablement connu des services de police*, a été interpellé et placé en garde à vue. Les investigations sont en cours notamment pour déterminer l’origine précise de l’altercation et les responsabilités de chacun dans les blessures occasionnées aux victimes. Les images de vidéoprotection sont en cours d’exploitation avec pour objectif de retracer le cours de cette soirée qui a littéralement dégénéré. En fin de journée, ces quatre suspects devraient être déférés au parquet pour mineurs en vue d’une probable mise en examen.
* : 4 petits anges en goguette !
Le twitter de Nissan, la jeune femme agressée :
https://twitter.com/_a_nissan/status/1682088210648670221
J’y suis allé de quelques commentaires face à la soumission de nombreuses réactions. Des soutiens mais guère de colère, cela se limite le plus souvent à l’appel à la sanction. Aucune mise en cause à de très rares exceptions !!!
Des photos.
Jean-Paul Saint-Marc, Riposte Laïque
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