Xavier Raufer : « Cela fait des années que la Police est laissée pour compte, jetée dans la rue, sans aucun moyen efficace de contrôler les situations dans lesquelles elle va fatalement se trouver » [Interview]

Articles     : Juillet 2023Juin 2023Mai 2023Avr. 2023  – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

Alors que la République française a connu des journées d’émeutes, d’incendies, de pillages, d’agressions, avec pour prétexte la mort du jeune Nahel, 17 ans, nous avons interrogé le criminologue Xavier Raufer pour savoir comment il analysait la situation. Un entretien passionnant et sans langue de bois, à découvrir ci-dessous.

Un entretien à découvrir aussi, si vous préférez, en format audio.

Breizh-info.com : Quel regard, quelle analyse faites-vous de la situation de ces derniers jours en France?

Xavier Raufer : Ce sont des émeutes. Une insurrection est politique. Et ce que nous voyons n’a rien de politique. On a en France un historique long de gens qui ont écrit sur le concept d’insurrection, c’est-à-dire de soulèvement coordonné contre l’État. Le premier texte est du 19e siècle écrit par Auguste Blanqui et porte le nom d’Instruction pour une prise d’armes.

Après ça, on a dans les années 30 L’insurrection armée, qui est le manuel d’insurrection de l’Internationale communiste, officiellement publié par le Komintern. On a le manuel de Guérilla urbaine de Carlos Marighela, dans le cadre des luttes anticoloniales des années 60. Aujourd’hui, cela n’a rien à voir.

Il s’agit d’évènements  qui sont provoqués pour un prétexte ou un cas quelconque, ici, le fait qu’un « jeune des quartiers » ait été tué par la police pour quelque raison que ce soit (la Justice décidera de la responsabilité finale dans cette affaire). Mao disait qu’une étincelle peut mettre le feu à toute la plaine. Vous avez dans un quartier puis un autre, pendant quelques jours ou plus, des jeunes la plupart du temps provenant de l’immigration, qui cassent tout dans leurs quartiers, aux alentours, parfois dans les centres-ville, et qui manifestent leur rage. Mais aussi par en dessous leur volonté de faire que par la suite, les pouvoirs politiques instruisent à la police, à la gendarmerie, et à ceux qui pourraient y aller, le fait de ne plus venir dans leurs quartiers. Ce qui y facilite toute sorte d’infraction, dont la vente de drogue. Cela n’a rien de politique, ce n’est pas organisé, il n’y a pas d’État-major. Il y a de l’effet d’aubaine aussi, et du plaisir de casser.

Breizh-info.com : On a vu d’ailleurs via les réseaux sociaux une sorte de concours entre différents quartiers, différentes villes. Beaucoup plus rapide que lors des émeutes de 2005. Mais également une réponse policière particulière, et un chef de l’État qui a mis de l’huile sur le feu. Avec une ultra gauche et une gauche qui ont d’une certaine façon poussé à l’émeute. Est-ce du jamais vu récemment ce qu’il s’est passé, ou bien faut-il tempérer cela?

Xavier Raufer : En 2005 il y avait déjà les téléphones portables, avec des défis lancés d’un quartier à une cité hors contrôle. Mais la viralité ne s’est pas exprimée à l’époque par le même médium puisque les réseaux sociaux n’existaient pas. Fin octobre, début novembre 2005, cela a duré environ 3 semaines, et jamais plus d’un à trois jours dans chaque zone spécifique. Rien de concentré ni de durable.

Les réseaux sociaux y sont pour quelque chose cette fois-ci, c’est une évidence. Chaque acte illicite parasite l’état de la société. Les terroristes ne peuvent pas détourner des avions avant l’invention de l’aviation. La société en est à un niveau de développement donné, et si du temps de Blanqui il y avait des insurrections armées, c’est parce que les rues étaient pavées, et que l’armée disposait de canons.

Oui, les individus en question ont profité de ce que leur offrent les réseaux sociaux et le numérique contemporain — d’autant plus que la plupart d’entre eux sont illettrés ou tout comme, et ces réseaux ne les obligent pas à maîtriser une langue ou une autre.

Si la Police était libre de faire son travail, naturellement, l’usage de ces téléphones portables, de ces réseaux, les fragiliserait beaucoup. Ce ne sont pas tous des docteurs en physique nucléaire, ils ne sont pas très malins, ils ont dans leurs téléphones la base de toutes les enquêtes, de toutes les arrestations possibles et inimaginables. Cela pourrait se faire, mais cela nécessite de la part de l’appareil d’État de se sentir légitime pour intervenir et réprimer, ce qui n’est pas le cas.

Le pouvoir actuel de M. Macron et de son entourage est le même biotope, le même milieu humain que celui de M. Strauss-Kahn, de M. Cahuzac, de M. Bigorgne (Président de l’Institut Montaigne) qui revendiquait à son procès ses 4 grammes de cocaïne par jour. C’est un pouvoir assez frelaté, qui ne se sent pas légitime pour administrer la Justice tant elle s’en sent loin. L’incapacité à taper sur la table est de la part de gens qui sont dans ce petit monde, monde Bourgeois-Bohème, dans lequel on retrouve aussi M. Duhamel et ses fiestas. On pourrait être encore demain matin à en énumérer la liste.

Quand le Général de Gaulle réprimait, il n’avait rien à se reprocher, il pouvait taper sur la table. Ces gens-là pensent ne pas le pouvoir. Pareil avec l’Infosphère, les dirigeants des grands journaux, qui sont à peu près dans le même degré de copinage et de corruption que la petite caste politique en question. La réalité est là. Premier élément concret sur cette affaire : La génération spontanée dans le monde politique n’existe pas plus qu’en Biologie.

Depuis deux ou trois ans, il y a une crise sociale qui se développe. Mais aussi des refus d’obtempérer qui sont dans une telle quantité qu’entre 2018 et 2021, en lissant les années, on s’aperçoit qu’il y en a eu en moyenne ces trois dernières années environ 25 000 par an, c’est-à-dire 74 par jour, et 3 par heures sur 365 jours, 24/24. Un pays dans lequel entre 27 000 et 28 000 individus envoient chaque année promener la Police ou la Gendarmerie parce qu’ils n’ont pas envie de s’arrêter, avec 3000 cas dangereux, est déjà dans un état d’anarchie prononcée.

Pour aller plus loin dans ce domaine, et dans le champ de ce qui est arrivé au jeune en question, de 2017 à 2022, le nombre de conducteurs conduisant sans assurance et ayant causé un accident corporel a augmenté de 44 %. Cela n’est pas une petite augmentation, c’est une explosion. Enfin, le nombre de gens sans assurance et sans permis a explosé également. Les derniers chiffres officiels sont de 2019, car le gouvernement ne se hâte pas de publier des informations le mettant fortement en cause, mais il y avait 770 000 conducteurs sans permis en France. On doit être au-delà de 800 00 aujourd’hui.

Ces gens, de plus en plus souvent, refusent d’obtempérer aux ordres de la police, donc le climat général est celui-là.

Breizh-info.com : Je vais vous citer Lénine, vu que vous m’avez cité Mao, que faire? Face à un refus d’obtempérer, est-ce que l’on mérite vraiment d’être exécuté dans sa voiture?

Xavier Raufer : Certainement pas. Dans cette question, vous inculpez le ministère de l’Intérieur. Cela fait des années que la Police est laissée pour compte, jetée dans la rue, sans aucun moyen efficace de contrôler les situations dans lesquelles elle va fatalement se trouver. Je suis tireur sportif inscrit en club de tir depuis plus de 20 ans. Chaque semaine, je manipule des armes dangereuses, chacune d’entre elles peut tuer. Des pistolets, des armes de poing, d’un calibre létal. Une arme doit s’apprivoiser, il faut apprendre à s’en servir. Dompter une arme, c’est comme dans la cage aux fauves. Autrement elle peut être dangereuse pour vous ou les autres. Il faut une pratique régulière, brûler une centaine de cartouches une à deux fois par mois. Les policiers ne savent pas, pour la plupart, se servir de leurs armes. Car ils ont deux ou trois séances de tir par an à 20 cartouches.

S’ils veulent progresser en matière d’utilisation des armes dont ils sont dotés et dont ils ont le pouvoir légitime de se servir dans certaines circonstances, ils doivent s’inscrire eux-mêmes dans un club homologué, payer eux-mêmes leurs armes de tir, et leurs munitions. Au prix des minutions actuelles, quand on a un salaire de policier de base, c’est une somme très importante.

La Police est mal formée, mal encadrée dans ses activités de maintien de l’ordre. Une Police dans laquelle une réforme a eu lieu dans les 20 dernières années qui fait que les commissaires de Police ont sans cesse été en nombre plus réduit, obligés de passer des examens toujours plus complexes (de l’ordre parfois de ceux de la préfectorale)….Le Gouvernement a fait baisser le nombre de commissaires de Police et a fabriqué une sorte de deuxième corps de Préfets qui est très éloigné de la rue, du terrain, et qui se sert de corps intermédiaires pour diriger les gardiens de la paix, espèce de Lumpen Prolétariat de la Police. Un corps qui n’a que très peu de considération pour elle. Donc les policiers de la base, qui sont dans la rue, sont constamment harcelés, injuriés, menacés par des racailles. Ils sont dans un état de nerfs difficile, et ajoutez à cela qu’ils n’ont personne pour les soutenir dans leur hiérarchie. La moindre beigne à un voyou qui aura injurié 50 fois un policier sera rapportée à l’IGPN par le commissaire… (ce sont des cas vécus, j’ai des témoignages). Au final, les policiers sont mal formés et ont des armes dont ils savent mal se servir. Vous additionnez tout cela, et vous avez des catastrophes comme celle de Nanterre.

C’est la faute de l’État. Personne ne lui interdit de bien former ses policiers et de les préparer aux situations qu’ils ont à vivre. À l’heure actuelle, le ministère de l’Intérieur est cogéré par les syndicats et le ministère. On aboutit à des absurdités qui font que certains policiers chevronnés veulent retourner en régions où ils sont plus peinards, donc ceux qui vont dans les quartiers hors contrôle sont des jeunes sans expérience (en partie). Cela devrait être le contraire, avec des policiers aguerris en Seine Saint-Denis ou dans la périphérie lyonnaise. Cela fait 20-30 ans que ça dure, personne n’y a rien changé.

Un enfant de 4 ans un peu simple comprend qu’il faut mettre la solution là où il y a le problème. C’est le contraire que fait le ministère de l’Intérieur. Il n’y a aucun commissariat de police efficace dans la plupart des quartiers sensibles. Exemple ; en 2005, à Villiers-le-Bel, après les émeutes suite à la mort de deux gamins électrocutés, les ministres avaient annoncé un commissariat sur place. Nous sommes en 2023, il n’y en a toujours pas. On prend les émeutes, imprévues, dans la figure, sans recul. ll n’y a pas de prévision. Quand c’est terminé, on s’endort et on passe à autre chose. Aucune leçon n’a été tirée de 2005. Cela se répète aujourd’hui. Quand on ne soigne pas une maladie, elle revient. C’est simple.

Breizh-info.com : Au-delà de ça, on a observé une fracture lourde, politique, mais aussi sociétale, de peuple (majorité d’extra européens parmi les émeutiers). L’histoire des cagnottes en est témoin. On voit une fracture aussi apparaitre au sein des groupes anticasseurs qui s’opposent aux émeutiers. Il semblerait que nous soyons sur une poudrière que les élus n’ont pas vue venir et dont ils ne prennent toujours pas la mesure (cf. les rassemblements du 3 juillet de type la violence c’est mal). Comment percevez-vous cela?

Xavier Raufer : Vous avez raison. La réalité correspond à cela. Nous sommes aujourd’hui à la veille du 40e anniversaire de la venue de François Mitterand dans le quartier des Minguettes, à Vénissieux, où en 1983, il y avait eu une agitation communautaire dans la périphérie lyonnaise, une périphérie où l’on a entassé des gens pendant les 30 glorieuses, qui arrivaient de l’étranger pour travailler ici. On les a laissés là sans attention particulière pendant des années.

Dans les années 60, le centre des villes grouille de policiers, la campagne grouille de gendarmes, entre les deux, rien. Et c’est là qu’on installe des gens dans un contexte où toute politique délibérée de les acclimater, de leur apprendre les règles de la vie en société, a été exclue. On les laisse là, et ils se débrouillent.

Le seul qui ait tenté de faire une nouvelle répartition des commissariats sur le sol français, là où les problèmes se posaient vraiment, c’est, il faut le reconnaitre, Jospin. Il a eu le plus grand mal à faire déplacer 3000 flics sur le territoire, car ça ne les intéressait pas. Manque d’autorité. Cela n’a pas été fait. Depuis 40 ans, la seule chose réalisée pour ces territoires est une politique de la ville inepte. Un enfant de 4 ans comprend là aussi, que si vous avez des économies, vous n’allez pas les mettre dans une banque dans laquelle on tire sur le plafond. La première chose à faire dans ces quartiers, c’était d’y rétablir l’ordre. Après ça s’il faut du social, évidemment. Je ne suis pas de ceux qui condamnent M. Borloo et ce qu’il avait voulu faire. 80 à 90 % des habitants des banlieues souffrent des exactions des bandits qu’on a vues au quotidien. Ils font régner la terreur dans les quartiers qu’ils habitent.

La population de ces quartiers est concernée par ces problèmes. Elle n’approuve pas les émeutes, mais à la fin, de qui ces gens ont-ils peur ? D’un Darmanin qui vient faire une visite tous les six mois dans un quartier nettoyé du sol au plafond, village Potemkine, et qui repart trois heures après à Paris ? Ou du chef des dealers, qui terrorise tout le monde sur place et qui a des armes, qui peuvent vous tuer ? Poser la question c’est y répondre.

Tant que ces « quartiers perdus de la République » n’auront pas été mis en ordre, de tels évènements, de telles exactions s’y reproduiront régulièrement.

Pour répondre à votre question, l’actuel Gouvernement est capable de prendre ces mesures pour tout le territoire français comme moi de devenir alpiniste (rires). C’est impossible pour eux, ils ne se sentent pas légitimes pour ça. Ils sont incapables de réfléchir à la façon dont ça pourrait se passer. Voyez Borne, qui a bredouillé des banalités à faire honte à un gamin de 4e, avant de se cacher à Matignon. Ces gens là sont-ils faits pour remettre de l’ordre dans un pays ? Non.

Breizh-info.com : Mais ce sont quand même des gens censés être dirigeants d’une puissance mondiale (en tout cas revendiquée comme tel). À quoi servent-ils alors? La population commence à leur reprocher, alors que la Barbarie s’installe petit à petit dans la Cité. 

Xavier Raufer : Ce qui frappe, dans le domaine de la sécurité, c’est l’incompétence de M. Macron. M. Macron, commence son mandat par quelque chose impensable en France, que même de Gaulle n’a pas pu faire en France sans se faire taper sur les doigts. Il a fait du barbouzage avec Benallah, derrière le dos de la Police. Il n’y a pas un flic ou un gendarme qui supporte ça, parce que des interventions d’amateurs dans des affaires sensibles se terminent toujours mal, et après ça, qui doit éponger ? C’est la Police, ou la Gendarmerie.

Tout chef d’État, qu’on l’aime ou pas, brillant ou limité, comprend ou sait ça. Pas M. Macron qui se sent d’une essence supérieure. Les vidéos de M. Benallah dans un journal ne sont pas arrivées seules par l » opération du Saint-Esprit… Au niveau des affaires extérieures, il est fâché avec toute l’Afrique. J’ai vu récemment des gens importants là-bas récemment, ils ont poussé un cri d’horreur concernant Macron. IL est détesté dans beaucoup de régions et maintenant il fiche le bazar en France. On a des responsables qui n’ont aucune expérience, aucune maturité politique, et le mieux pour la France, c’est qu’à un moment donné, ils dégagent. Car c’est de l’incompétence.

Le ministre de l’Intérieur actuel, en poste depuis deux ans, ne fait que de l’action médiatique. Exemple : Il a créé la CRS 8. Quand il y a du bazar à Marseille (bon, c’est toujours le cas…) on les envoie, elle arrive à 19 h avant le JT de 20 h pour faire croire qu’il a les affaires en main. Trois jours après, la CRS 8, ne servant à rien, part à 3 h du matin sans télévision. Tout est comme ça avec Darmanin. Il a fait pareil avec son agitation à Mayotte. Ces gens sont aveuglés par leur propre ambition ou ne savent pas comment on doit gouverner la France.

Tout individu qui a fréquenté les gens modestes en France sait qu’il ne faut pas les injurier. On peut se traiter de noms d’oiseaux dans la bourgeoisie, mais les gens du peuple n’aiment pas ça. Une fois vous les traitez mal, deux fois, la troisième c’est le point dans la figure. Monsieur Macron la première fois, « tu traverses la rue, tu trouves du boulot », la deuxième « tu peux t’acheter un costard et ça ira mieux », puis les « gaulois réfractaires », au final, il a les Gilets jaunes. Cet individu est un provocateur par manque d’adaptation à la vie de la société française telle qu’elle est. Il joue le rôle d’un chiffon rouge devant le taureau.

Dans aucun des 27 pays de l’Union européenne hormis la France, vous n’avez un ministre de la Justice mis en examen. Comment voulez-vous que les Loulous dans les banlieues prennent ça au sérieux ? Comment voulez-vous que le pouvoir soit respecté ? Quand il ne l’est pas, il n’est pas respectable, et à ce moment-là, les gens en prennent note. Les racailles de banlieue ne sont pas des docteurs de philosophie politique. Ils ont des réflexes très basiques, et là on est clairement en termes de justice, en termes de la caste autour de M. Macron et ceux qui sont dans les banlieues, dans le deux poids, deux mesures. Je le constate, sans sympathie particulière pour les voyous. Quand ils traversent la rue, ils se font contrôler. Mais M. Dupont-Moretti, il ne lui arrive rien…

Je reviens à M. Bigorne, et ses 4 grammes de Cocaïne par jour, ça fait 30 000 euros par an de budget. Vous avez des gens qui vivent au-dessus des lois, ils ne les connaissent pas donc ils ne se sentent pas de devoir la faire appliquer. Le pouvoir du Gouvernement actuel, c’est son incompétence, de son recul, de son effroi vis-à-vis de toute mesure de Justice, car ils ne se sentent  pas légitimes pour les faire appliquer. C’est mon diagnostic.

Breizh-info.com : Quid de l’autre partie de la population, pas celle des banlieues, mais celle qui encaisse en silence, qui finance les plans banlieue, qui vit moins en sécurité, et qui ou bien ne dit rien, ou bien commence à se révolter, à se substituer parfois à la police comme on a vu récemment dans certaines villes

Deux choses à dire sur le sujet. La première c’est que ça n’est pas le moment d’aborder le problème. Car quand quelque chose se diffuse dans une large d’individus, il faut le temps. Au niveau de la population générale, celle qui ne fait pas partie de la minorité à 90 % immigrée ou issue de l’immigration en révolte, et des gens qui trouvent que c’est vachement bien comme M. Mélenchon, dans cette population-là, c’est-à-dire 70 à 80 % de la population française, cette réalité nouvelle va se diffuser lentement.

Il y a d’abord eu l’horreur, l’effroi, la colère, l’indignation, et à tout ça va succéder quelque chose de plus froid, de plus raisonné de type «ça ne peut plus durer éternellement». Pas tout de suite, car dans trois semaines, tout le monde est en vacances. Mais je pense qu’il faudra faire très attention à la rentrée. Tout aura été digéré et aura conduit à des réactions internes chez les gens. Il faudra être prudent.

Deuxième point, parmi les innombrables choses que M. Macron et sa caste ignorent de la réalité de la France, qui est un peuple, avec des siècles et des siècles d’existence dans toutes ses composantes régionales, c’est que le peuple français est très dangereux. Il y a au monde trois pays régicides, qui ont tué froidement et délibérément leur roi, dans une exécution publique et voulue. L’Angleterre avec Jacques 1er, la France avec Louis XVI et la famille royale, et la Russie avec le Tsar et sa famille. Ces pays-là sont à manier avec des pincettes, car dans de tels pays, les gens attendent, subissent, courbent l’échine, et d’un coup s’enragent et renversent la table. Il y a eu un premier renversement, limité, avec les Gilets jaunes. J’ai entendu de la part de hauts responsables de la Préfecture de Police de Paris qu’au pire moment de la manifestation du samedi,  il restait un rang de gardes mobiles entre la foule et le palais de l’Élysée. Si le rang était enfoncé, les manifestants pénétraient dans le château et jetaient tout par les fenêtres… le Président avait d’ailleurs été mis en sécurité devant le risque très réel.

Si jamais le pire éclate pour des raisons de sécurité, ça peut mal tourner. L’Union européenne a emmerdé les Anglais une fois, deux fois, trois fois, avec la taille des préservatifs, la couleur des poireaux,  ils ont foutu l’UE dehors. Les Russes, je ne vous fais pas un dessin, cf. ce qu’il se passe en Ukraine. Il y a des peuples dont il faut se méfier et qu’il faut manipuler avec les pincettes. M. Sarkozy savait ça, en était très conscient. Dans 70 % du territoire en France, la population est celle des origines, elle n’a pas été remplacée. À un moment donné, tout cela peut sévèrement basculer. C’est mon analyse personnelle.  Il n’y a rien d’organisé, mais…

Il y a une indication précieuse qui nous vient de Tocqueville. Quand les Français s’enragent, ce n’est jamais quand les choses sont au pire et qu’elles vont le plus mal. C’est toujours après, quand en apparence ça commence à s’arranger un peu, mais qu’en fait, les gens ne supportent plus rien. La famine et la situation désespérées des campagnes, ce n’était pas en 1789, mais quelques années avant. À un moment donné, les gens ont dit « terminé de rigoler ».

C’est pour ça que le Gouvernement devrait prendre des mesures sérieuses de rétablissement de l’ordre, par des peines de prison. Pas par des peines de bracelets dont les racailles se moquent et qu’elles prennent pour des médailles. Ils exhibent ces bracelets au contraire.

Premièrement : mettre des gens sérieux aux affaires, et  ensuite retirer du pouvoir ceux qui sont battus d’avance. La Guerre de Sécession a duré 4 ans. Compte tenu de la disproportion des forces en présence elle n’aurait pas dû durer plus de six mois. Elle a duré quatre ans, car pendant les trois premières années, tous les généraux nordistes qui arrivaient sur les champs de bataille face au Général Lee étaient battus d’avance. Il avait été leur professeur de stratégie à Westpoint et ils partaient perdants. Du jour où Lincoln a pris un Général qui était un poivrot, mais qui ne rentrait pas dans ces considérations, il a coupé la Confédération en deux,  en trois mois, et après, le problème était réglé.

En France, vous avez une Préfète de Police à Marseille qui parle des quartiers nord qui dit « Ah, mon Dieu, ces gens sont brutaux » en parlant des Caïds des quartiers nords. « Ces gens-là n’ont aucune considération pour la vie humaine ». Mais enfin, on parle des Caïds des quartiers nords ! Il y a 23 morts depuis le début de l’année. Oui, je lui confirme, ils se moquent de la vie humaine. Mais quelqu’un qui profère des propos pareils n’est pas fait pour être Préfet de police dans un endroit où ça craint. Il faut retirer les généraux battus du champ de bataille, les remplacer par des gens sérieux, prendre des mesures de fermeté, et après ça, qu’ils fassent tout le social qu’ils veulent, mais avant, c’est verser de l’eau dans un trou.

Breizh-info.com

ADDFREESTATS.COM AUTOCODE V4.0 –> AddFreeStats.com Free Web Stats! Ecoutez DJMusic.fr RutubePublié le Catégories Non classéLaisser un commentaire sur Xavier Raufer : « Cela fait des années que la Police est laissée pour compte, jetée dans la rue, sans aucun moyen efficace de contrôler les situations dans lesquelles elle va fatalement se trouver » [Interview]

La France est en soins palliatifs !

Articles     : Juillet 2023Juin 2023Mai 2023Avr. 2023  – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

Aujourd’hui, le mot-valise est celui de « république ». On parle de valeurs républicaines, d’ordre républicain, de régime républicain sans que personne ne s’attarde à les définir réellement.

Élisabeth Borne a même employé à différentes reprises le terme de « champ républicain » sans toutefois se hasarder à le définir. Le mot « république » lui, a un sens. Il vient du latin « res publicae » qui signifie la « chose publique » qui s’oppose à ce qui est « privé ». Dans le langage commun, la république est assimilée à la chose démocratique, qui marquait la fin d’un régime monarchique et cette approximation permet surtout de jeter l’opprobre sur les anti-républicains.

On substitue de plus en plus souvent dans le discours politique la République à la France et c’est intentionnel. En général, cette attitude est le signe d’un écran de fumée, voire d’une dissimulation volontaire, mais en réalité, la chose importante dont on ne parle plus est la démocratie.

Le mot « république », et ce n’est pas un hasard, fait disparaître les mots, pourtant essentiels, de « patrie » et de « souveraineté »

L’exemple américain

Pour beaucoup de gens, république et démocratie sont des synonymes. Pourtant, il existe une différence essentielle.. Aux Etats-Unis, les deux grands partis, depuis des temps immémoriaux, sont le parti républicain (GOP pour Great Old Party) et le parti démocrate. Il doit bien exister une différence entre les deux. Un article du JDD, paru en 2020 relate brièvement leurs histoires. Il est intéressant de constater que leurs doctrines respectives ont évolué jusqu’à pratiquement s’inverser au fil du temps. Dans les années 1850, les républicains étaient contre l’esclavage alors que les démocrates, majoritaires dans les états du Sud, voulaient le conserver.

Aujourd’hui, le parti républicain est considéré comme le parti de droite et très conservateur alors que le parti démocrate est réputé beaucoup plus à gauche et donc « progressiste » et, de plus en plus, se rapproche des « wokistes »

Le contexte est essentiel pour le sens des mots. Pour autant, les Etats-Unis ne sont pas une république mais une fédération d’Etats regroupés, plus ou moins assimilables à des républiques sans gouvernement exécutif mais avec un appareil législatif. Le régime fédéral est un régime dit « présidentiel » dans lequel les pouvoirs du président sont certes, très étendus mais certaines de ses actions doivent être acceptées par les représentants ou les sénateurs.

Enfin, l’interprétation des lois et leur « constitutionnalité » est du ressort de la Cour Suprême

Vers une « américanisation » de l’Union Européenne ?

La Constitution de la Vème république avait suscité un certain nombre de critiques. Certes, le Parlement y jouait un rôle important, mais la première version prévoyait l’élection du président de la République par les parlementaires. On pouvait parler d’un régime parlementaire « rationalisé »

La réforme de 1962 a fait basculer vers un régime « semi-présidentiel » en introduisant l’élection du président au suffrage universel, ce qui pouvait être considéré comme un progrès démocratique, même si cela diminuait les pouvoirs du parlement.

Dans l’esprit de de Gaulle, il s’agissait de diminuer l’influence des partis politiques qui envoyaient leur leader à l’Élysée ou qui négociaient entre eux. L’élection de de Gaulle était un cas particulier car il avait eu besoin du Parlement pour lui voter les pleins pouvoirs en mai 58, mais il savait que, lui disparu, les jeux parlementaires reviendraient.

On constate également que de plus en plus de textes législatifs ne sont que la transcription dans le droit français de dispositions prises au niveau européen, dans laquelle le parlement français n’a qu’un rôle d’enregistrement, peu compatible avec la « souveraineté populaire » base la Constitution.

Doit-on voir dans ces évolutions successives, y compris celle de 2008 autorisant la modification de la Constitution par le Congrès, une évolution à « l’américaine » qui transférerait une partie du pouvoir législatif au niveau supranational avant qu’il ne devienne fédéral et réduirait le rôle du président à celui d’un gouverneur d’État, comme aux Etats-Unis ?

Quelles perspectives dans un monde multipolaire ?

Pourquoi aucune voix politique n’aborde-t-elle cette évolution, pour ne pas dire cette révolution qui se produit pourtant sous nos yeux ?

Vont-ils nous refaire le coup pour une n-ième fois du « on ne savait pas, personne ne nous a prévenus que le monde pouvait changer » ?

Cela paraît incroyable, mais ils font semblant de ne pas voir. Pourtant, toutes ces manœuvres diplomatiques en cours se font au grand jour. Les réunions de plus en plus fréquentes des BRICS et du nombre de pays qui aspirent à les rejoindre, ou bien celles de l’OCS (Organisation de Coopération de Shangaï) qui, elle aussi, semble attirer de plus en plus de monde sont en train de bouleverser la géopolitique planétaire sans que personne ne daigne nous informer des éventuelles conséquences sur l’avenir de la France.

Au lieu de cela, les débats à l’Assemblée nationale tournent à l’affrontement sémantique afin de savoir si les propos tenus par tel ou tel député ou groupe de députés sont dans le champ républicain  ou non. Et quand bien même, à supposer qu’on puisse démontrer le contraire, quelle serait la conséquence ? Tout ceci n’est qu’un théâtre politique dans lequel il s’agit surtout d’occuper l’esprit des gens avec des questions de forme plutôt que d’exposer le fond des choses.

La réalité est que notre pays semble condamné à la mort diplomatique et que nous devons nous y résigner. Nos dirigeants ne veulent plus nous tenir informés de notre état et les opposants, trop occupés par leur propre avenir politique, ne veulent pas subir le sort néfaste de « celui par lequel le scandale arrive »

Il semble désormais admis que, quoi qu’il arrive, le peuple n’aura plus jamais la parole.

On peut toujours nous parler de belles valeurs républicaines, que sont elles sans la souveraineté populaire pourtant gravée dans le marbre de notre Constitution ?

Jean Goychman

Précision : les points de vue exposés n’engagent que l’auteur de ce texte et nullement notre rédaction. Média alternatif, Breizh-info.com est avant tout attaché à la liberté d’expression. Ce qui implique tout naturellement que des opinions diverses, voire opposées, puissent y trouver leur place.

 Breizh-info.com

ADDFREESTATS.COM AUTOCODE V4.0 –> AddFreeStats.com Free Web Stats! Ecoutez DJMusic.fr RutubePublié le Catégories Non classéLaisser un commentaire sur La France est en soins palliatifs !

Émeutes à Sfax : les Tunisiens n’en peuvent plus de l’immigration clandestine

Articles     : Juillet 2023Juin 2023Mai 2023Avr. 2023  – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

En France comme en Tunisie, les émeutes se suivent sans forcément se ressembler. Ainsi, la tension monte à Sfax, la deuxième ville du pays, située sur sa côte est et point de passage obligé des immigrés clandestins venus d’Afrique subsaharienne pour se rendre en Europe. Les raisons de la colère ? Le meurtre d’un Tunisien, Nizar Ben Brahim Amri, semble-t-il commis par trois Camerounais candidats à l’exil, ce lundi 3 juillet.

Aussitôt, les suspects sont emprisonnés par les autorités ; ce qui ne suffit pas à calmer l’exaspération des habitants de Sfax, manifestement décidés à en découdre. À en croire France Info« une foule de riverains en liesse applaudit des policiers en train d’interpeller des migrants à leur domicile. “Vive la Tunisie ! Sfax n’est pas une colonie. Dégagez, dégagez ! Rentrez chez vous !” » Tels auraient donc été les slogans régulièrement entendus depuis.

Et Kaïs Saied, le président tunisien de déclarer, dès le lendemain : « Notre pays n’accepte pas sur son territoire quiconque ne respectant pas ses lois, ni d’être un pays de transit vers l’Europe ou une terre de réinstallation pour les ressortissants de certains pays africains. »

Toujours selon la même source« plus de vingt associations luttant pour la défense des droits humains ont lancé un appel, mercredi 5 juillet. Elles y demandent “aux autorités tunisiennes de donner des clarifications sur ces faits et d’intervenir en urgence”. Les exilés cherchent à présent à quitter la ville portuaire pour rejoindre Tunis, la capitale. Avec comme espoir, souvent, de retrouver leur pays d’origine. »

Un cri d’alerte humanitaire qui ne paraît guère avoir été entendu par les autorités de Tunis, tel qu’en témoigne un certain Souleymane Diallo, un Guinéen de 28 ans, interrogé par l’AFP : « Avant-hier, je dormais. Je ne sais pas qui, mais les Arabes sont entrés dans la maison et ont tout saccagé. Je suis arrivé ici hier à six heures du matin. Je veux aller à l’OIM (Organisation internationale pour les migrations) et à l’ambassade de Guinée Conakry. […] Moi, je veux retourner dans mon pays. C’est ma destination. »

En attendant, Sfax n’a pas encore retrouvé le calme. Quant au président Kaïs Saïed, il continue de camper sur ses positions ayant semé le trouble dans les chancelleries, en mars dernier, quand il affirmait que « la présence en Tunisie de “hordes” d’immigrés clandestins provenant d’Afrique subsaharienne était source de “violence et de crimes” et relevait d’une “entreprise criminelle” visant à “changer la composition démographique” du pays ».

De manière peut-être plus posée, le journaliste Kamel Zaiem, du Quotidien, l’un des titres de presse les plus prestigieux de Tunisie, nous en dit plus sur la politique de son pays, dans un court article intitulé « Penser, avant tout, à nos priorités » : « Dire que la situation actuelle dans cette ville envahie par les migrants risque de s’envenimer davantage, c’est également dire que les propos de Kaïs Saïed, à propos de ce sujet, ne sont pas aussi “racistes” que ça, puisque les faits lui donnent raison. » Voilà pour le constat. Ensuite, poursuit-il, « les Européens, l’Italie particulièrement, doivent savoir ce qui se passe chez nous avant de nous imposer de jouer le rôle de garde-frontières, car la Tunisie doit, en priorité, penser à sa propre sécurité avant de penser aux autres, au risque de ne pas bénéficier des miettes proposées, en contrepartie, par l’Union européenne ». À bon entendeur salut, en d’autres termes.

On notera que la lecture de ces quelques lignes serait plus qu’instructive pour les décolonialistes indigénistes et autres adorateurs de l’oignon ou de la semaine des quatre jeudis, persuadés que les peuples « racisés » seraient, depuis la nuit des temps, victime du patriarcat blanc. Tout cela est évidemment à relativiser, depuis que les autorités tunisiennes renvoient massivement leurs immigrés clandestins à la frontière libyenne.

Nicolas Gauthier, Boulevard Voltaire

ADDFREESTATS.COM AUTOCODE V4.0 –> AddFreeStats.com Free Web Stats! Ecoutez DJMusic.fr RutubePublié le Catégories Non classéLaisser un commentaire sur Émeutes à Sfax : les Tunisiens n’en peuvent plus de l’immigration clandestine

24 220 morts ukrainiens : paniqué, Biden livre des armes prohibées

Articles     : Juillet 2023Juin 2023Mai 2023Avr. 2023  – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

Vu l’échec de la contre offensive avec ses 24 220 soldats ukrainiens tués, les plus grands criminels de l’histoire livrent des armes à sous-munitions à Kiev.

Après avoir vitrifié les populations de Nagasaki et Hiroshima, hommes, femmes, enfants, bébés et vieillards, après avoir déversé des quantités gigantesques d’agent orange sur les populations civiles du Vietnam, après avoir largué deux millions de tonnes de bombes à sous-munitions sur le Laos pendant huit ans, y faisant des dizaines de milliers de victimes civiles, les criminels de guerre de Washington et leurs complices européens, effrayés par le fiasco de la contre-offensive ukrainienne, ont décidé de franchir une nouvelle étape dans la barbarie.

Des bombes à sous-munitions, pourtant interdites par une Convention de 2008, seront livrées à Kiev. Plus rien n’arrête les criminels de l’Otan.

Ce qui signifie des dizaines de milliers de victimes civiles russes en perspective, puisque ces sous-munitions n’explosent pas toutes à l’impact mais tuent ou mutilent au fil des mois et des années. Selon Handicap International, le bilan des victimes de ces armes est effrayant.

Production, stockage et transfert sont interdits depuis 2008. Voici les effets d’une arme à sous-munitions :

https://t.me/boriskarpovblog/13148

https://information.tv5monde.com/en-images/video/les-armes-sous-munitions-2654431

L’Occident, affolé par la perspective d’une victoire russe avant les élections américaines de 2024, choisit la politique du pire, ciblant ouvertement les civils. Cela s’appelle un crime de guerre. Voici les pertes ukrainiennes du 4 juin au 8 juillet annoncées par Marc Legrand : 24 220 tués.

Trente-cinquième jour de contre-offensive infructueuse pour Kiev, dont les pertes, depuis le 4 juin, s’élèvent à plus de 24 220 tués… soit 4 360 durant la cinquième semaine, du 2 au 8 juillet (18%), alors que l’armée ukrainienne piétine encore.

On comprend la panique de Washington !

Biden tente de se justifier :

“Ce fut une décision très difficile de ma part. J’en ai discuté avec nos alliés, j’en ai discuté avec nos amis. Cette guerre dépend des munitions : ils en manquaient, nous en manquons aussi. Par conséquent, j’ai accepté la recommandation du ministère de la Défense de transférer – non pas comme mesure permanente, mais pour une période transitoire – ces projectiles jusqu’à ce que nous produisions plus de munitions de 155 mm. Les armes à sous-munitions sont conçues pour assurer le succès de l’offensive ukrainienne.”

Quelle hypocrisie ! Cette “période transitoire” va durer des années, voire des décennies puisque les sous-munitions n’explosent pas systématiquement à l’impact. Elles feront des victimes civiles pendant des décennies, comme au Laos.

L’ambassadeur de Russie à Washington a, quant à lui, parfaitement résumé cette décision criminelle.

“Les armes à sous-munitions sont un geste de désespoir. Une telle mesure témoigne de la prise de conscience des États-Unis et de ses satellites de leur impuissance. Cependant, ici, ils ne veulent pas admettre leurs propres échecs et l’échec des tentatives des Forces armées ukrainiennes de mener une offensive contre les régions russes. Dès lors, ils commettent une nouvelle folie. Maintenant, par la faute des États-Unis, pendant de nombreuses années, il y aura un risque que des civils innocents soient explosés sur des sous-munitions non fonctionnelles.” Selon lui, le niveau des provocations de Washington explose et rapproche une nouvelle guerre mondiale.

Tout cela montre si besoin est l’insupportable arrogance de l’Amérique qui, abusant de sa force depuis 1945, méprise une fois de plus les conventions internationales et les décisions de l’ONU, opposée à l’utilisation d’armes à sous-munitions.

« Le Secrétaire général soutient la Convention sur les armes à sous-munitions (CCM) qui, comme vous le savez, a été adoptée il y a 15 ans, et il souhaite que les pays respectent les termes de cette convention. Donc, bien sûr, il ne veut pas que les armes à sous-munitions continuent d’être utilisées sur le champ de bataille », a déclaré le porte-parole de l’Organisation.

Côté États-Unis, la Chambre des représentants à majorité républicaine, a qualifié la décision de l’administration Joe Biden de transférer des obus à fragmentation à Kiev de “terrible erreur”.

Et Scott Ritter d’ajouter : “Ces armes sont inutiles dans la guerre de position. Cela n’aidera en rien les Ukrainiens. Pour l’administration Biden, c’est un vrai cauchemar, ça fait reculer les États-Unis d’un point de vue moral. Il s’agit d’un geste politique visant à calmer l’ambiance dans la société. Pouvoir dire que les États-Unis aident les Ukrainiens. Cette décision n’aide pas du tout l’Ukraine. Cela ne fera que prolonger la guerre et entraîner encore plus de morts parmi les Ukrainiens.”

“Fondateur et rédacteur en chef de Grayzone, Max Blumenthal : La décision de l’administrateur Biden d’envoyer des armes à sous-munitions sent le désespoir alors que la contre-offensive faiblit. Et compte tenu de la façon dont l’armée ukrainienne utilise des mines à pétales interdites par la communauté internationale, elle utilisera des bombes à fragmentation pour tourmenter de la même manière les civils à Donetsk.”

Conclusion :

Il est clair que l’Occident n’accepte pas la défaite et joue la montre pour réapprovisionner ses stocks. C’est un tort parce qu’il n’échappera pas à la défaite. Il est impossible que l’Ukraine gagne cette guerre et si d’aventure l’Otan s’engage dans une troisième guerre mondiale, ce sera inéluctablement l’escalade vers un affrontement nucléaire sans vainqueur.

Comment la France, qui a détruit tous ses stocks d’armes à sous-munitions depuis 20 ans, comme la plupart des pays européens, peut-elle cautionner un tel crime ? Il est facile de diaboliser Poutine et de le traiter de criminel de guerre après la manipulation de Boucha, mais aujourd’hui, c’est bien l’Otan qui cible les civils avec des armes interdites depuis 2008. Qui est le vrai boucher ?

Attendons la réaction de Poutine. La Russie aussi possède des stocks d’armes à sous-munitions. 

Mais le tsar peut également choisir d’en finir avec cette guerre, en frappant tous les centres de décision de Kiev. Il en a les moyens.

En attendant, la France a choisi le camp du déshonneur  et des criminels de guerre.

Tous les peuples occidentaux sont maintenus dans le mensonge des médias qui cachent la défaite programmée de Kiev. Il est temps que la vérité éclate. Les mensonges n’ont jamais fait les victoires.

Après les débâcles du Vietnam, de l’Irak et de l’Afghanistan, l’Ukraine sera la nouvelle humiliation de Washington. Plus ils prennent des raclées, plus les fous furieux du Pentagone en redemandent. Comprenne qui pourra.

Jacques Guillemain, Riposte Laïque

ADDFREESTATS.COM AUTOCODE V4.0 –> AddFreeStats.com Free Web Stats! Ecoutez DJMusic.fr RutubePublié le Catégories Non classéLaisser un commentaire sur 24 220 morts ukrainiens : paniqué, Biden livre des armes prohibées