De quoi la démission de Fabrice Leggeri (Frontex) est-elle le nom ?

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C’est au terme de trois ans d’affrontements que la Commission européenne, par l’entremise de son Office européen de lutte antifraude (Olaf), aura réussi à avoir la tête Fabrice Leggeri, directeur exécutif de Frontex. Accusé, entre autres, d’avoir couvert des refoulements par les autorités grecques, le haut-fonctionnaire français aura résisté jusqu’au bout à une cabale menée contre lui par la branche immigrationniste européenne. Alors que cette agence était censée permettre à l’Europe la défense de ses frontières extérieures, cette campagne médiatique contre l’ancien directeur est un signal fort concernant l’idéologie dominante à Bruxelles. Il est dorénavant clair que l’UE joue contre les Européens autochtones, contre leurs identités propres et contre les frontières garantes de leur sécurité et de leur liberté.

Dirigé en partie par des ONG et une partie de la Commission européenne, ce rapport à charge – proprement politique – aura été une véritable entreprise de sabotage contre, comme l’a souligné Nicolas Bay, « l’un des derniers éléments permettant de penser une Europe puissance : la défense de ses frontières extérieures ».

Frontex : la cible à abattre

Repensée à la suite de la crise migratoire de 2015, Frontex fut redéployée comme l’agence des gardes-frontières et garde-côtes de l’Europe. L’agence s’inscrivait dans la continuité du code des frontières de Schengen qui obligeait les États à prévenir le franchissement illégal de frontière en dehors des points de passages officiels. Voilà pour la doctrine. Si jamais elle doit entrer en contradiction avec la convention de Genève, qui interdit de refouler tout migrant menacé dans son pays, c’est à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) de trancher. Celle-ci aura pourtant donné raison à l’Espagne, dans un arrêt du 13 février 2020, puis à la Macédoine du Nord dans des cas relatifs à des clandestins. Jurisprudences dont Fabrice Leggeri se servira, sans avoir gain de cause, pour sa défense.

La Commission européenne étant la « gardienne des traités », sa non-clarification sur ce problème de droit confirme la direction « pro-immigration » choisie par l’UE. Alors qu’en janvier dernier seize ministres de l’Intérieur demandaient, dans une déclaration commune lors d’un sommet en Lituanie, la création de clôtures aux frontières extérieures, la Commission européenne et Ursula von der Leyen refusèrent cette demande.

Le devenir de Frontex est donc celui, non pas d’une agence de protection des citoyens européens, mais bien d’une ONG accompagnatrice des migrants vers l’Europe. Au lieu d’être le rempart de protection de la souveraineté, de la libre détermination et de la continuité historique des nations, l’agence se pensera dorénavant comme la protectrice du droit des clandestins dont elle fera sa « priorité absolue ».

La réalité démographique de l’Europe

Depuis son passage en 2004 de 15 à 25 pays, l’UE se constitua en géant démographique derrière la Chine et l’Inde, mais devant les États-Unis. Ce poids démographique ne doit cependant pas cacher une triste réalité : l’Europe possède la population la plus âgée du monde, et n’est donc qu’un colosse aux pieds « séniles ».

Pendant que la pyramide des âges accentue chaque année son inversion, ce processus d’implosion démographique progresse sans que les responsables politiques ne daignent s’activer pour enrayer cette catastrophe. Plus grave, en raison de l’effondrement de la fécondité, certains pays de l’UE ont cessé d’assurer le remplacement des générations entraînant une chute de la part des moins de 20 ans dans la population et une augmentation de la part des séniors.

Depuis 1997, l’Europe est désormais moins peuplée que l’Afrique. Certains pays comme l’Allemagne connaissent même des taux d’accroissement naturels négatifs. Confrontée à ce contexte d’inversion des pyramides des âges et de déclin des populations de l’Europe, l’UE décida, et le cas Frontex en est le parfait exemple, que pour remplacer ces générations les pays européens deviendraient des pays d’immigration.

Déstabilisées par les multiples conflits et attirées par l’Europe et ses richesses, les jeunes populations d’Afrique et des Proche et Moyen-Orient, alors en vive croissance démographique et stagnation économique, devinrent les parfaits candidats à cet appel lancé par l’UE.

Une logique immigrationniste assumée

Ces immigrés étant considérés comme des facteurs de production et de consommation nécessaires à l’Europe, l’UE feint de combattre les filières de trafiquants et procède à des régularisations périodiques pour ces immigrants illégaux. Ayant fait le choix de l’immigration au lieu de la promotion de politiques natalistes pour les populations autochtones, le maintien des flux d’immigration est devenu une nécessité vitale pour l’UE.

Relevant traditionnellement de la souveraineté et de la compétence des États, le traité de Maastricht de 1992 invitait encore les gouvernements à se concerter afin de coordonner les politiques nationales en la matière. Or, depuis le traité d’Amsterdam de 1997, le transfert de ces matières (gestion des demandes d’asile et de l’immigration) à la Commission de Bruxelles, lesquelles furent rattachées au « premier pilier » des traités communautaires, acta qu’elles devaient dorénavant relever du traité de Rome comme le « marché intérieur » ou la « politique agricole commune ».

Après le traité de Nice de 2001, les États renoncèrent à leur véto, et, depuis 2004, les décisions du Conseil européen peuvent désormais être prises à la majorité qualifiée. La France n’ayant plus sa capacité d’exercer sa souveraineté, elle demeure incapable de prendre les dispositions juridiques qui lui permettraient d’agir sur l’immigration. Entravée par les structures supranationales que sont la CJCE (Cour de justice de l’Union européenne) et la CEDH, elle ne peut que se soumettre à des règles intransgressibles lui promettant une désintégration prochaine et une perte d’identité certaine.

Les conséquences d’un tel choix

L’acceptation de ces flux est le renoncement à toute politique d’intégration et d’assimilation. Toute l’histoire de l’immigration nous enseigne que le mélange se fait sur un rythme lent – en deux ou trois générations – au fil des mariages mixtes, d’une scolarisation publique forte et d’une imprégnation culturelle au sein de la population autochtone. Le nombre est donc capital, et n’oublions pas, aussi, que ces facteurs dépendent de la culture d’origine des immigrés. Toutes les immigrations ne se valent pas. À ce titre, Pierre Milza nous rappelait que sur les quelque 3 500 000 Italiens qui vinrent en France entre 1870 et 1940, seuls 1 200 000 à 1 300 000 sont restés : le creuset français fonctionnait donc d’une manière fort sélective et discriminante.

L’accentuation de la proportion et de la concentration géographique, dans les pays de l’Union, de populations d’origine extra-européenne est l’avenir de l’Europe. Toutefois, peut-être ne faut-il pas oublier la mise en garde du démographe Alfred Sauvy lorsqu’il écrivait : « Si décisifs sont les problèmes de population qu’ils tirent de terribles, et souvent fatales, revanches sur les sociétés qui s’obstinent à les ignorer. » La voie prise par l’UE indique une volonté d’acter l’évolution démographique européenne, et, par conséquent, d’accepter les répercussions géostratégique et géopolitique qui en découleront pour notre continent. De grands bouleversements politiques, sociaux et économiques procéderont de la transformation ethnique et culturelle de nos peuples.

L’analyse réalisée sur les dernières élections présidentielles, celle du danger de la tenaille Terra Nova (Grand Remplacement/Grand Vieillissement), n’est que la surface d’une lame de fond dont les décalages temporels et les évolutions démographiques sous-tendront la géopolitique des prochaines décennies. Au XIXe siècle, c’est la transition démographique de l’Europe qui a peuplé l’Amérique du Nord, la Nouvelle-Zélande et l’Australie. Aujourd’hui, c’est l’explosion démographique des Latino-Américains qui décidera, en partie, du sort du prochain locataire de la Maison-Blanche. Alors que nous réserve l’accroissement des populations musulmanes et étrangères sur nos terres ? L’unification de l’Europe se fera-t-elle par l’arrivée d’un Napoléon musulman, comme Houellebecq le sous-entendait dans son livre Soumission ?

Bruxelles contre les nations européennes

L’Europe de Bruxelles est déterminée à se saborder dans la mondialisation (flux des hommes, capitaux et biens) sans prendre en considération les particularismes identitaires et nationaux. Elle continue de refuser le fait que la condition politique repose sur la séparation des groupes humains qui assure leur diversité. En Europe, c’est la nation qui fut la forme politique qui symbolisa la séparation entre les hommes par la langue, les mœurs, les lois et les cultures. Fondée sur le sacré de la frontière, elle instaurait, de fait, la séparation fondamentale entre le « nous » et les « autres ».

L’Europe de Bruxelles est le projet politique de tous les affranchissements et particulièrement de la condition humaine. Se faisant la championne du libéralisme, du capitalisme financier et d’une foi dans le progrès que l’on peut qualifier aisément de scientisme, l’Europe « réellement existante » est celle du transhumanisme, de la transexualité et du transfrontiérisme. Elle est celle de la fabrique d’un homme hors-sol sans origines, sans liens et sans foi grâce à l’indifférenciation généralisée.

Croyant se faire le phare de l’humanité par prétention au règne universel de la raison, les Occidentaux (les Européens sous domination américaine) continuent de penser – naïvement – qu’ils portent le seul modèle idéal de vie pour l’humanité. Convaincue que la révolution industrielle, la démocratie et les droits de l’homme sont la panacée pour tous les hommes, cette Europe se pense comme le point d’aboutissement de l’humanité vers lequel tous les autres peuples devraient converger. Cela causera-t-il sa perte ?

Rodolphe Cart, dans la revue Éléments

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Daniel Prévost : « J’ai connu plein de faux-culs »

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Daniel Prévost, invité de Patrick Simonin sur TV5Monde, présente son « Autobiographie de moi par moi ». C’est un comédien qui s’est fait un plaisir de dire non quand il lui aurait fallu dire oui et d’envoyer promener quand on lui manquait de respect. Sautons sur l’occasion de le rencontrer dans cette vidéo et de lire son livre, car ce genre de personnalité est en voie d’extinction.

Au cours de cette interview, Daniel Prévost fait référence à Jean Yann et au film “Tout le mon il est beau, tout le monde il est gentil” pour ceux qui ne connaitraient pas ce film, la BO du film ci-dessous et des extraits du film.

Pour vous procurer le livre de Daniel Prévost : Autobiographie de moi par moi

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Walter Scott, au cœur de l’histoire

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« Ivanhoé », « Quentin Durward », « Le Talisman » (Richard Cœur-de-Lion), c’est lui – Walter Scott (1771-1832) à qui Henri Suhamy, universitaire, spécialiste de littérature anglaise, vient de consacrer un essai aussi vif qu’érudit, « Walter Scott, inventeur du roman historique », aux éditions de la Nouvelle Librairie avec l’Institut Iliade. Au temps des films et séries historiques à succès, quelle est son importance et où se trouve son héritage ? Henri Suhamy nous en dit plus.

ÉLÉMENTS : Vous présentez Walter Scott comme l’inventeur du roman historique, mais quelle rupture avec les œuvres qui ont précédé les siennes ?

HENRI SUHAMY. Ce n’est pas moi qui ai inventé l’étiquette d’inventeur du roman historique appliquée à Walter Scott, elle lui a été attribuée déjà de son vivant, et elle n’est guère contestée encore aujourd’hui. Le mot rupture présent dans la question posée peut sembler excessif, mais tout bien considéré ce mot a le mérite de souligner l’originalité de Scott dans ce domaine. Tout le monde pourtant sait que les innombrables récits littéraires qui commencent par un « Il était une fois » explicite ou implicite ont forcément un cadre ancien, dans le temps comme dans l’espace, où figurent des personnages et des événements plus ou moins réels, mythiques ou inventés. Mais le contexte historique, souvent enrobé d’archaïsme pittoresque et légendaire, enjolivé ou poussé au noir, voire cultivant ces deux stylisations en même temps, constitue un décor fixe, dont l’immobilité contraste avec le mouvement du récit. Par exemple dans l’illustre Princesse de Clèves les pages consacrées à Henri II et à sa maîtresse Diane de Poitiers ne servent que de décor à l’intrigue principale. La réalité du contexte rend plausible la narration inventée par l’auteur. Le mot Histoire avec une majuscule donne de la vraisemblance à l’histoire donnée à lire, mais la présence d’un récit fictif dans un environnement réel appartient à toute la littérature narrative. Scott connaissait ses prédécesseurs, il avait même lu, en français, les romans de chevalerie écrits par Georges et Madeleine de Scudéry. Il connaissait les épopées antiques, on a souvent souligné le caractère homérique de plusieurs de ses récits, et en cela il mérite que l’Institut Iliade s’intéresse à lui. Il connaissait les chansons de geste du Moyen Âge, il les a imitées dans ses premières œuvres, puisqu’il s’est d’abord fait connaître par ses longs poèmes narratifs et légendaires, qui contiennent en germe les sources d’inspiration qui lui ont servi plus tard. Il ne faut pas oublier l’exemple de Shakespeare, auteur de treize drames historiques que Scott connaissait intimement. C’est seulement en 1814, à l’âge de 43 ans, qu’il a publié son premier roman en prose, Waverley, sans révéler son nom. Pendant douze ans il se fit appeler « L’Auteur de Waverley », mais en dehors de ce détail anecdotique, il s’agissait vraiment d’une innovation, difficile à réaliser, une fusion entre la réalité et la fiction cultivant la vraisemblance, l’intérêt historique, les leçons qu’on peut tirer des événements passés et la virtuosité littéraire. Les événements historiques et l’action des personnages principaux, fictifs ou réels, évoluent en même temps et indissociablement. Les personnages sont à la fois passifs et actifs. Ils subissent les événements autant qu’ils y participent. L’auteur apparaît à la fois comme un historien qui écrit des romans et un romancier qui utilise l’histoire comme matériau. C’est en cela que consiste la nouveauté de Scott. On le sent en plus impliqué personnellement dans tous les romans dont l’action se situe en Écosse.

ÉLÉMENTS : George R.R. Martin, l’auteur de la saga du Trône de fer, classe Walter Scott dans ses inspirations. Mais ce dernier peut-il être considéré comme le pionnier des productions actuelles comme les séries TV historiques de HBO ou même Vikings ?

HENRI SUHAMY. Le roman historique présente de nombreux visages, et cette variété existe déjà dans les œuvres de Scott, qui n’a jamais écrit deux fois le même roman, et qui en plus, comme rappelé plus haut, a commencé dans sa carrière littéraire par écrire des poèmes narratifs inspirés par les chansons de geste du Moyen Âge. George R.R. Martin a certainement de bonnes raisons de se réclamer de Walter Scott, car celui-ci s’est beaucoup renouvelé, allant parfois jusqu’à cultiver la fantaisie préfigurant les bandes dessinées du style Astérix et à se parodier lui-même. Il faut cependant nuancer un peu ce qu’on pourrait déduire de la confidence faite par l’auteur de la saga du Trône de fer. En fait, la nuance s’y trouve déjà puisqu’il est dit que Scott figure parmi les sources des inspirations de l’auteur en question. Scott n’est pas le seul, ni sans doute le plus important de tous ceux dont il se réclame. Cela dit, bien qu’il ait assez peu cultivé le fantastique et même critiqué sévèrement Hoffmann pour les abus que son contemporain commettait dans ce domaine, Scott n’a pas négligé cette thématique. Influencé par le romantisme germanique, il a traduit Le Roi des Aulnes (Der Erlkönig) de Goethe ainsi que Le chasseur sauvage (Der wilde Jäger) de Bürger, il a été associé pendant quelques années à Matthew Gregory Lewis, l’auteur du fameux roman noir Le Moine. La Dame blanche, personnage légendaire et fantomatique qui apparaît dans l’opéra éponyme de Boïeldieu sur un livret d’Eugène Scribe, vient du Monastère de Scott. Dans Le Pirate, il fait de certaines superstitions nordiques des ressorts narratifs. On trouve dans ce roman une prétendue sorcière qui vend du vent aux marins. Tout cela vient du folklore, et sans avoir directement inspiré l’auteur de la série Trône de fer son auteur a pu trouver en Scott un modèle digne d’être imité.

Quant aux nombreux films ainsi qu’aux nombreuses séries télévisées qui traitent d’événements et de situations historiques, ils existent depuis la naissance de l’industrie cinématographique. On peut toujours penser que Scott a joué un rôle un peu fondateur dans ces productions où quelquefois le réel dépasse la fiction et vice versa. Rappelons qu’au XIXe siècle de nombreux romans de Scott ont été adaptés au théâtre et à l’opéra, mais il n’en reste pas grand-chose chose aujourd’hui. Lucie de Lammermoor, de Donizetti, reste solidement au répertoire, mais son livret résulte d’une simplification drastique du roman, qui occupe 707 pages dans l’édition Ballantine de 1829. Il faut rappeler, au risque d’émettre un truisme, que l’écriture d’un livre et la production d’un spectacle sur écran ne contiennent pas le même type de substance absorbable par l’esprit. Il se trouve aussi qu’on attribue parfois à Scott une influence infondée. Certains critiques cinématographiques ont établi une paternité imaginaire entre le roman Rob Roy et le film réalisé en 1995 qui porte le même titre, alors qu’il n’existe aucun lien entre ces deux œuvres.

ÉLÉMENTS : Vous considérez Ivanhoé comme une révolution dans l’art de raconter à un peuple son histoire. Mais aujourd’hui, qu’en est-il, peut-on discerner son héritage dans notre monde ? Et comment renouveler le roman historique de façon à maintenir vivant le récit de notre histoire ?

HENRI SUHAMY. Ivanhoé étant le plus célèbre de tous les romans de Scott il est naturel de le considérer comme caractéristique de ce que son auteur a apporté à la littérature. On pourrait préférer prendre Waverley comme modèle, du fait qu’il s’agit de son premier roman, et que la thématique scottienne y est plus concentrée que dans Ivanhoé, le premier de ses romans dont l’action se déroule en Angleterre et non plus en Écosse, comme les huit précédents, ainsi qu’au Moyen Âge, alors que certains des premiers romans se situent dans un passé récent ou même dans l’Écosse contemporaine. De plus, Ivanhoé cultive plusieurs genres simultanément, roman historique mais également roman d’aventures, roman de cape et d’épée, rappelant parfois les romans dits gothiques du siècle précédent. Il contient aussi des séquences parodiques et bouffonnes. Mais dominant tout cela se trouve un thème qui englobe tous les autres, celui du conflit qui oppose les conquérants français aux natifs anglo-saxons de l’Angleterre. Ce n’est pas seulement un conflit territorial, c’est une confrontation entre deux types de civilisation. La religion y occupe une place importante, notamment quand elle fait jouer aux Templiers un rôle important. Le héros porte un nom qui contient les trois composantes ethniques de l’Angleterre. Il s’appelle Wilfrid d’Ivanhoe (graphie anglaise, sans accent sur le e). Wilfrid est un prénom saxon, Ivanhoe est le nom d’une propriété terrienne, d’origine celtique, mais ce titre ainsi que le domaine, lui ont été donnés par Richard Cœur de Lion, monarque qui appartient à la dynastie des Plantagenêts, venus de France. Bien entendu le rôle joué par le roi Richard dans ce roman est complètement inventé, comme toutes les autres trames narratives, mais tous les événements romanesques se fondent sur la réalité d’une Angleterre composée de deux ethnies qui continuent de se combattre tout en étant poussées à s’assimiler l’une à l’autre.

Comme rappelé plus haut, Scott a puisé souvent son inspiration dans le passé récent et même dans l’histoire contemporaine, non uniquement dans le passé lointain et médiéval. Il faut sur ce point rappeler au public que l’Histoire n’est pas synonyme de passé. Notre histoire continue, nous la vivons en ce moment. Pour revenir à Scott, il n’avait pas à pratiquer le devoir de mémoire, comme on dit aujourd’hui. La mémoire individuelle et collective, il l’avait en lui. Quelles conséquences en tirer selon la question posée plus haut ? Je suis moi-même assez âgé pour avoir connu la Troisième République, l’occupation allemande, l’après-guerre, la guerre d’Indochine et celle d’Algérie (où j’ai passé quatre ans), la mainmise du parti communiste sur l’intelligentsia, et tout ce qui a suivi. J’aurais la matière pour écrire des romans à la Scott. J’étais moi-même à Alger le 13 mai 1958, et à Nanterre en mai 1968, mais il me manque l’essentiel, le talent littéraire, le don d’inventer des personnages et des situations, d’amalgamer le réel et l’imaginaire de telle façon qu’ils s’éclairent mutuellement.

Revenons à la guerre d’Algérie qui peut servir d’exemple. Elle s’est terminée il y a soixante ans. Or cette expression, « Il y a soixante ans », sert de sous-titre au premier roman de Walter Scott, à savoir Waverley. La fin de cette guerre a suscité des réactions contrastées. Certains y voient non sans raison une défaite pour la France, particulièrement cruelle pour nos compatriotes qui y ont tout perdu, désastreuse aussi pour des raisons économiques. D’autres personnes considèrent qu’il s’agit d’une victoire sur le colonialisme, et une partie importante de la population a surtout ressenti un soulagement. Existe-t-il aujourd’hui un écrivain français ayant le talent littéraire de Scott, son immense culture, son imagination – indispensables puisqu’il s’agit de transfiguration littéraire – et sa hauteur de vue, à ne pas confondre avec l’indifférence, ainsi que les connaissances, y compris juridiques, qu’il avait de toutes les données du sujet, également indispensable pour écrire ? J’en doute, mais je ne peux rien prouver. L’oiseau rare existe peut-être. Revenons aussi sur l’intérêt de toute cette entreprise virtuelle, qui n’est pas étrangère aux préoccupations de l’Institut Iliade. Le mot Histoire n’est pas synonyme de passé. Nous vivons nous-mêmes dans l’Histoire puisqu’elle continue de se dérouler en ce moment même. La mémoire du passé ne se réduit pas à la contemplation d’un cimetière, mais à la conscience et à la sauvegarde d’un héritage. Scott a situé certains de ses romans dans un passé très proche, quasi contemporains, d’autres rejoignent des siècles plus anciens, dans les deux cas la mémoire ravive la continuité qui lie le passé au présent. Il a influencé Balzac aussi bien que Dumas.

Paradoxalement on pourrait dire que Gone With the WindAutant en emporte le vent, qui date de 1936, est le plus scottien des romans appartenant au genre cultivé par l’auteur de Waverley. La victoire du Sud sur le Nord dans l’un et du Nord sur le Sud dans l’autre met fin à une forme de civilisation. Dans les deux cas, le roman constitue une épopée de la défaite, une tragédie collective qui se déroule en faisant fusionner les événements extérieurs et les destinées individuelles. En plus, comme indiqué plus haut à propos des romans écossais de Scott, l’auteur se trouve personnellement impliqué dans le sujet central de son récit. Le roman de Margaret Mitchell n’a cependant jamais été pris très au sérieux par les critiques littéraires, universitaires ou autres, et de plus il souffre aujourd’hui de la lourde censure qui s’abat sur les œuvres soupçonnées de nostalgie esclavagiste.

ÉLÉMENTS : Extrêmement prolifique, Walter Scott pourrait décourager par l’ampleur de son œuvre. Que conseilleriez-vous à un lecteur novice pour aborder ses écrits ?

HENRI SUHAMY. L’idéal serait de lire les contes et nouvelles publiés en 1826, car ce sont des chefs-d’œuvre qui annoncent les écrits analogues de Pouchkine, de Gogol ou de Mérimée, car ils sont courts et brillants. Malheureusement les traductions françaises sont difficiles à trouver. Le roman le plus célèbre de Scott, celui qu’on a continué de lire même pendant la longue période, heureusement achevée, où il était oublié, c’est Ivanhoé. En français, il en existe plusieurs éditions en livre de poche, mais il faut bien que je recommande la plus récente, celle qui vient de chez Gallimard, dans la collection Folio Classiques, publiée précédemment en Pléiade. C’est la seule qui donne le texte intégral, contenant les révisions et les commentaires ajoutés par Scott en 1829. De plus, elle contient une longue notice et de nombreuses notes explicatives. Je dois signaler, sans fausse modestie ni vantardise, que c’est moi qui suis le traducteur et le commentateur. J’ai d’ailleurs eu les honneurs de la rubrique du « Chiffre de la semaine » dans Le Figaro littéraire, mon édition atteignant 871 pages. On trouve dans la même série des Folio Classiques une très bonne traduction par Sylvère Monod de The Heart of Midlothian (Le Cœur du Midlothian, anciennement La Prison d’Édimbourg). J’ai également traduit et commenté Waverley, et il semble normal de considérer cette œuvre comme celle qu’on devrait lire en premier, car c’est le premier des romans de Scott, publié en 1814 sans nom d’auteur. Il a fait sensation,il a été accueilli partout en Europe et en Amérique du Nord à la fois comme un chef-d’œuvre et comme introduisant sur le marché littéraire le genre nouveau dont il est question ici, le roman historique. Il faut signaler au public sa présence dans la bibliothèque de la Pléiade, hélas d’un prix élevé. Il n’en existe pas d’édition en livre de poche. On peut trouver d’occasion des éditions bon marché, dans les traductions d’Auguste Defauconpret ou d’Albert Montémont. Elles sont écrites en bon français mais ne reflètent pas le style particulier de Scott, qui procède souvent par de longues phrases sinueuses, contenant à la fois une narration et un commentaire sous-entendu, parfois ironique, sur le contenu de la narration. Pour moi, le chef-d’œuvre de Scott est Old Mortality. Son titre est intraduisible, plusieurs traductions ont été publiées, nommées Les Puritains d’Écosse, Le vieux tombeau, Le vieillard des tombeaux. Ces éditions anciennes ne contiennent pas de notes explicatives, sans lesquelles les lecteurs d’aujourd’hui risquent de ne pas comprendre grand-chose à ce qui se passe dans ce roman où les conflits entrent dans le cadre des guerres de religion qui, au XVIIsiècle, opposaient entre elles différentes branches du protestantisme, tout en y incluant des clivages sociaux, politiques et dynastiques, et même linguistiques, car les gens du peuple s’expriment en dialecte écossais, celui du sud, à ne pas confondre avec la langue celtique des Highlands, mais qui présente des difficultés aux lecteurs actuels, y compris en Grande-Bretagne. L’action dure de 1679 à 1689, et la façon dont le héros, Henry Morton, incarne le dilemme qui déchire la nation écossaise est traitée magistralement, comme dans Waverley. Il existe des éditions en anglais qui contiennent tout le matériel explicatif, mais elles sont forcément réservées aux anglicistes ayant atteint un niveau déjà élevé.

Propos recueillis par Eyquem Pons et l’Institut Iliade Pour le revue Éléments

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«Malades», «FN»… : l’étrange listing de l’association islamiste Alliance citoyenne, influente auprès de la mairie de Grenoble, accusée d’avoir fiché les opinions d’habitants

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17/05/22

Cette association militante, à l’origine du débat sur le burkini dans les piscines grenobloises, aurait collecté des données incluant origine ethnique mais aussi convictions politiques et religieuses.

Le procureur de Grenoble a annoncé mardi 17 mai avoir ouvert une enquête sur signalement de la préfecture de l’Isère sur l’existence possible de fichiers tenus par l’association Alliance citoyenne, à l’origine du débat sur le burkini dans les piscines grenobloises. L’enquête concerne «des faits d’enregistrement ou conservation de données à caractère personnel sensibles sans le consentement de l’intéressé, délit puni par une peine de 5 ans d’emprisonnement et 300.000 euros d’amende», précise Eric Vaillant dans un message diffusé sur le groupe Whatsapp du parquet de Grenoble.

La préfecture de l’Isère avait annoncé peu auparavant avoir saisi la justice pour faire la lumière après «des informations parues récemment dans plusieurs médias», selon lesquelles «l’association dénommée Alliance Citoyenne aurait détenu et détiendrait encore un certain nombre de fichiers comportant des informations de nature nominatives, dont l’existence et la détention relèvent d’un régime juridique protecteur des libertés individuelles et d’un contrôle de la CNIL».

(…) Le Figaro


10/05/22

Une ancienne administratrice accuse cette association influente auprès de la mairie de Grenoble (Isère) d’avoir fiché les opinions d’habitants des quartiers populaires. Une pratique risquée au regard de la loi sur les données personnelles.

(…)

Une succession de noms, d’adresses et de numéros de téléphone défile. Sur la colonne de droite, des informations écrites à la hâte. « Malades tous les deux », peut-on lire dans une case au style télégraphique. «Couple kabyle très en colère », « FN ou ne vote pas », signale une autre, quand une troisième décrit une « mère seule » vivant au RSA

(…) Des centaines, voire des milliers d’habitants pourraient avoir été fichés à Grenoble, mais aussi à Toulouse (HauteGaronne) et Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), où l’Alliance citoyenne s’est déployée. « À partir du moment où vous ouvriez la porte, vous étiez sur cette liste », accuse l’ex-bénévole. Le listing devait permettre aux salariés, aussi appelés « organisateurs », de recontacter les personnes les plus susceptibles d’adhérer aux diverses luttes. « Boycott des centres commerciaux par tous les musulmans en France », en lien avec la revendication de produits halal, indique par exemple une des cases.

www.leparisien.fr

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Eric Zemmour : Discours aux candidats Reconquête pour les législatives.

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++ Webtube : L’identité est un enjeu prioritaire pour notre pays tout comme le grand déclassement.

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Lutte contre l’homophobie : le footballeur Gueye sommé de s’expliquer

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Le 17 mai 1990, l’Organisation mondiale de la santé retirait l’homosexualité de la liste des maladies mentales. D’où le choix du 17 mai érigé en Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie ainsi que la biphobie. L’idée de cette journée est de promouvoir les actions de sensibilisation et de prévention contre ces phobies. On se demande, d’ailleurs, pourquoi on n’a pas pensé à y ajouter l’hétérophobie. Toutes choses égales par ailleurs et tous les goûts étant dans la nature, on ne voit pas pourquoi toutes les phobies n’y seraient pas non plus. La question mérite d’être posée. Passons. Cette journée est reconnue officiellement par l’Union européenne et la France.

« L’homophobie n’est pas une opinion mais un délit », lit-on et entend-on, en ce jour, notamment après « l’affaire Gueye », du nom de ce footballeur sénégalais du PSG sur qui tout le monde tombe à bras raccourcis parce qu’il ne s’est pas associé à cette journée. Mais au fait, que dit la loi ? Pas tout à fait cela. En effet, elle proscrit évidemment « les discriminations entre les personnes »« les propos relevant de l’injure ou de la diffamation ainsi que les actes de violence, physique ou morale, et ce, en raison de l’orientation sexuelle » (toutes les orientations sexuelles) des victimes. Ces discriminations (dont la liste dépasse largement l’orientation sexuelle : origine, sexe, situation de famille, grossesse, apparence physique, vulnérabilité résultant de la situation économique, caractéristiques génétiques, identité de genre, âge, opinions politiques, ethnie, etc.), tout comme ces injures, propos diffamatoires, ces violences physiques et morales constituent donc des délits, voire des crimes pour les violences physiques. Stricto sensu, pas l’homophobie.

Or, donc, le milieu parisien Idrissa Gueye a refusé, le week-end dernier, de jouer et porter un maillot aux couleurs arc-en-ciel sur les terrains de Ligue 1. Et c’est la polémique. Sur Twitter, l’association de lutte contre l’homophobie dans le sport Rouge Direct a immédiatement condamné cette absence qualifiée d’« acte » et sommé le PSG de demander au joueur « de s’expliquer et très vite », voire, le cas échéant de sanctionner le joueur. Certes, Gueye n’en est pas à la première « action » de ce type. L’an passé, il avait dégainé le prétexte d’une gastro, chose qui peut arriver à tout le monde. Valérie Pécresse, de retour sur la scène politique et visiblement requinquée, a, elle aussi, réagi : « Les joueurs d’un club de football, et ceux du PSG en particulier, sont des figures d’identification pour nos jeunes. Ils ont un devoir d’exemplarité. Un refus d’Idrissa Gana Gueye de s’associer à la lutte contre l’homophobie ne pourrait rester sans sanction. » Gueye est peut-être homophobe au dernier degré, peut-être pas. Le Parisien évoque des convictions religieuses (Gueye est musulman). C’est possible. Gueye est donc sommé de s’expliquer, comme l’exige le tribunal médiatique. Il sortira probablement son bulletin de santé et l’affaire en restera sans doute là, l’inquisition d’aujourd’hui n’ayant pas les moyens de celle d’autrefois pour sonder les cœurs et les reins. Certains le déplorent peut-être, allez savoir.

Bertrand Lambert, président des Panamboyz & Girls United, « club ouvert à la diversité », rapporte La Dépêche, regrette que Gueye « n’ait pas participé à cette journée qui n’est pas une promotion de l’homosexualité mais une promotion du vivre ensemble ». Faire la promotion du vivre ensemble à coups d’injonctions morales et de menaces de sanctions réglementaires, voire pénales, est-ce vraiment efficace ? On peut se poser la question – si on a encore le droit de se poser la question ! Dans la liste des discriminations édictées par la loi, on trouve celle relative à l’état de santé des victimes. Au rythme où vont les choses, c’est à se demander si le fait de ne pas participer activement, par exemple, au Téléthon ne constitue pas une discrimination passive.

Thomas Bertin Boulevard Voltaire

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Mosquées radicales : le dernier grand bluff de Darmanin

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C’était l’application concrète de la loi Séparatisme dont on nous promettait, à cor et à cri, qu’elle mettrait fin aux ambitions politiques de l’islam radical. Au mois de janvier 2022, 21 mosquées sur plus de 2.600 étaient fermées.

Coup d’épée dans l’eau ou coup de massue sur le crâne des prosélytes les plus actifs de l’islam radical. Hélas, si le locataire de la Place Beauvau s’est habitué aux coups de communication, à l’heure ou nous parlons, la plupart de ces lieux de culte ont rouvert. Pourquoi ? Parce que le délai de fermeture ne peut légalement pas excéder six mois. En d’autres termes, on ajourne le problème sans le régler. Ainsi, la mosquée de Pantin, qui avait été fermée après avoir diffusé la vidéo du père d’un élève qui avait conduit à la décapitation de Samuel Paty, a bel et bien rouvert ses portes, ce 9 avril 2022. Le Monde était présent à cette réouverture et les verbatim sont gratinés :

Abdourahmane Dramé, ancien imam et impliqué de longue date dans cette mosquée, a estimé que le recteur de la mosquée M/ Henniche, qui avait fait circuler la vidéo de l’assassinat de Samuel Paty sur le compte Facebook de la mosquée, avait « bien travaillé » pendant huit ans. « Mais ce qu’il a fait, c’est ça qui a gâché tout », a-t-il regretté. « C’est une injustice réparée, il n’y a que de la joie », a réagi, vendredi, Ismaël Touré, bénévole de la mosquée. « La fermeture de notre mosquée, c’est juste pour l’exemple. Sinon, quelle est l’implication de la mosquée de Pantin par rapport aux événements du meurtre du professeur ? », s’est-il interrogé. « Le recteur avait fait une faute inexcusable en relayant cette vidéo, mais sanctionner l’ensemble des fidèles était injuste », avait, de son côté, déclaré, jeudi, le maire PS de la ville, Bertrand Kern.

Comme si, finalement, les élus locaux avaient laissé Darmanin faire sa communication mais qu’au final, rien ne change. Toutefois, le délai de six mois n’est pas incompressible. Ainsi, à Allonne notamment, la mosquée accusée de diffuser des messages de haine n’a toujours pas rouvert. Néanmoins, une association s’est constituée pour la reprendre. Tout cela tient de la finasserie juridique. On garde les mêmes, on change le nom de l’association, on remplace le recteur par un de ses adjoints. Et les exemples se multiplient. Hier, c’est la mosquée de Beauvais qui s’est vue délivrer une autorisation d’ouverture provisoire. Avec le départ de l’imam concerné, les autorités ont acté la réouverture. Les fermetures administratives ne sont que des outils temporaires qui s’attaquent aux conséquences de l’implantation de l’islam en France mais non à la cause profonde. Cela a permis à Beauvau de faire illusion pendant deux ans. Mais, au lendemain de l’élection présidentielle, on s’aperçoit que rien n’est réglé.

Marc Eynaud Boulevard Voltaire

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À l’actif d’Élisabeth Borne, des diplômes, des ratés et quelques désastres

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Issue de la gauche, écologiste et même femme ! Élisabeth Borne coche toutes les cases, au point que sa longue expérience des ministères s’accompagne de quelques casseroles. Mais curieusement, on en entend moins parler que de ses diplômes.

Il faut dire que la nouvelle hôte de Matignon a été à bonne école. Anne Hidalgo, surnommée par ses détracteurs « Notre-Dame de la Défausse », a toujours été aux côtés d’Élisabeth Borne, et inversement. Elles travaillaient ensemble entre 2008 et 2013 : le maire de Paris était conseillère régionale d’Île-de-France quand le nouveau Premier ministre était directrice générale de l’urbanisme de Paris. Un moyen, pour elles, de mettre en place le début de leur plan écologique, dans la ville de Paris d’abord, puis dans la France entière.

Toutes deux sont tenues pour responsables du désastre de la gestion de la capitale par les animateurs du #SaccageParis. Ce mouvement lancé en 2021, devenu célèbre, dénonce depuis plus d’un an sur les réseaux sociaux, images à l’appui, la saleté, l’insalubrité et la déconstruction de Paris. Élisabeth Borne et Anne Hidalgo ont en effet tenté des réformes écologiques, soi-disant pour améliorer la ville. Résultat : Paris est aujourd’hui une des villes les plus sales de France, selon Le Globe Trotteur. Ses rues sont jonchées de déchets. La ville abrite par ailleurs 3.641 sans-abri en 2019. Un bilan peu flatteur.

Élisabeth Borne a également fait parler d’elle en 2020 lors de l’affaire de la centrale nucléaire de Fessenheim. Lors de sa campagne de 2012, François Hollande avait promis de fermer la plus vieille centrale nucléaire de France. La question a été soulevée avec la loi du 17 août 2015 relative à la transition écologique sous le ministre de l’Écologie Ségolène Royal. Élisabeth Borne, directrice de cabinet de Ségolène à cette époque, a donc en partie mis en œuvre le début de cette transition écologique. Elle a réussi à faire fermer définitivement Fessenheim, le 29 juin 2020. Une décision aberrante, aujourd’hui plus que contestée. La CGT la première blâmera le ministre qui rendra en effet des centaines d’employés d’EDF au chômage. « L’arrêt de Fessenheim incarne l’écologie de responsabilité », plaidait-elle alors.

En plein Covid, Élisabeth Borne avait aussi fait parler d’elle : le 20 juillet 2021, sur BFM TV, elle avait expliqué qu’elle souhaitait faire suspendre les contrats de travail des employés qui ne présenteraient pas de passe sanitaire : ils seraient donc encore dans l’entreprise mais ne percevraient plus de salaire et auraient seulement deux mois pour obtenir un passe valide. « On a introduit une procédure de suspension du contrat de travail, sans rémunération pour les salariés sans passe sanitaire valide »expliquait le ministre du Travail. À la suite de cette loi, 15.000 soignants seront suspendus de leurs postes.

Le Premier ministre fut nettement moins net sur le voile. En pleine polémique, elle prend parti en faveur d’une candidate LREM aux élections départementales qui pose avec un voile sur son affiche officielle. « Je pense qu’il faut appliquer la loi, rien que la loi », explique-t-elle, le 12 mai 2021, sur France Info. La loi, c’est l’autorisation du port du voile. Mais cette position n’étant pas partagée par La République en marche, le ministre a finalement choisi de respecter la position du parti politique d’Emmanuel Macron.

Elle soutient également l’association  Territoires du progrès, un mouvement réformiste et progressiste qui se positionne sur tous les sujets sociétaux : le suicide assisté, par exemple, qu’ils tentent de faire autoriser en France.

Notre nouveau Premier ministre semble enfin être au centre d’une polémique. Le « dossier Borne », ouvert et examiné par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), révèle qu’elle a oublié de déclarer six de ses mandats dans sa déclaration d’intérêts. En janvier 2020, le journal Marianne révélait qu’elle n’avait pas mentionné sa participation passée (entre 2015 et 2017) à un lobby de constructeurs, l’Institut de la gestion déléguée (IGD). La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique a donc ouvert un dossier, « le dossier Borne », et y révèle qu’elle a également oublié de mentionner son appartenance à cinq autres organismes : l’Atelier parisien d’urbanisme (APUR), la Fédération d’entreprises Paris Île-de-France capitale économique, la fondation Groupe-RATP, le comité stratégique de Fer de France et le conseil d’administration de l’École nationale des Ponts et Chaussées.

Le nouveau Premier ministre suit ainsi la trajectoire du Président, qui avait omis de déclarer une partie de son patrimoine lors de sa déclaration fiscale en 2016, et avait subi un redressement fiscal. Elle le suit également dans sa trajectoire politique. Arnaud Poulain, conseiller municipal à Versailles, le fait remarquer dans un tweet, lundi 16 mai

Capucine Gidoin Boulevard Voltaire

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Plus les Russes avancent dans le Donbass et plus l’Otan crie victoire

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Plus les Russes avancent dans le Donbass et plus l’Otan crie victoire

C’est ce qui s’appelle vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

Toutes les guerres livrent leur lot de désinformation pour galvaniser leur propre camp et décourager l’ennemi. Mais dans le cas présent, on assiste à une tromperie criminelle qui va laisser l’Ukraine exsangue, alors qu’il était possible de négocier sans détruire des pans entiers du pays.

L’armée ukrainienne étant  défaite sur le terrain, tout est orchestré dans les médias occidentaux pour clamer des communiqués de victoire qui n’existent que dans les rêves délirants de Kiev.

En effet, pendant que les combats continuent, la propagande occidentale propage le narratif de Zelensky et de Biden, sachant très bien que les carottes sont archi-cuites pour l’Ukraine.

Ce n’est pas parce que nos politiques et nos généraux rabâchent leur discours formaté tels des perroquets, ce n’est pas parce que Poutine est plutôt un taiseux, que la situation tourne au vinaigre pour l’armée russe. Loin s’en faut.

Car pendant que l’Otan affirme que l’Ukraine peut gagner, on apprend que le secrétaire d’État à la Défense a contacté son homologue russe pour réclamer un cessez-le-feu. Preuve que la situation des forces ukrainiennes n’est pas aussi brillante qu’on le dit.

Assez de propagande trompeuse et place au réel. Entre le narratif officiel et la réalité, c’est le jour et la nuit. Quelques rappels :

1° L’armée ukrainienne a desserré l’étau autour de Kiev. Poutine renonce à son objectif.

Il faut que les fins stratèges nous expliquent. Fallait-il que Poutine se lance dans une guerre urbaine, sachant que l’ennemi n’hésite pas à se réfugier dans les immeubles habités, les écoles, les hôpitaux, en utilisant les civils comme bouclier humains ? Fallait-il que les Russes rasent Kiev, une ville de 2,5 millions d’habitants, pour venir à bout de la résistance ?

Les troupes ukrainiennes ont « libéré » des villes sans combattre, puisque les Russes les avaient évacuées. Une nuance de poids qui relativise l’offensive victorieuse sur le front nord !

2° Poutine s’enlise et a plusieurs semaines de retard sur ses objectifs

Et les Américains, qui ont ramassé une dégelée mémorable en Afghanistan, combien avaient-ils de retard sur leurs objectifs, en quittant Kaboul dans la panique, après 20 ans d’enlisement ? Et les Français, chassés du Mali comme des malpropres, combien de retard ont-ils sur leurs objectifs, au bout de 9 ans de guerre ? Un peu de décence !

3° Poutine a perdu 30 % de son armée

Quand je lis les communiqués du ministère russe de la Défense, je vois plutôt des centaines de soldats ukrainiens qui sont tués, blessés ou qui se rendent quotidiennement. On aimerait connaître les chiffres des pertes ukrainiennes depuis le 24 février, chiffres soigneusement occultés.

Ce qui est certain, c’est que Zelensky envoie sur le front tous les hommes de 18 à 60 ans, alors que Poutine n’engage que son armée professionnelle et n’a pas décrété de mobilisation générale.

On saura un jour combien de soldats étrangers des forces spéciales sont morts depuis le 24 février. Car les conseillers de l’Otan sont bien présents sur le terrain et beaucoup l’ont déjà payé de leur vie. Ce que je déplore côté français, car cette guerre n’est pas la nôtre. Cela reste une guerre américaine.

3° Au bout de 80 jours de guerre, il n’y a ni vainqueur, ni vaincu

Curieux bilan ! Moi, je vois un front de 1000 km de long sur 150 de profondeur, de Kherson à Kharkiv, gagné par l’armée russe sur le territoire ukrainien et pas l’inverse !

Personnellement, je vois le réseau ferré détruit, les ponts, les objectifs militaires, les dépôts de carburant, toutes ces destructions en Ukraine et pas une seule en Russie ! Qui est le grand perdant ?

4° L’Ukraine a lancé un raid audacieux sur l’Île aux Serpents le 7 mai

Il y a eu en effet un raid hautement risqué sur cette île, située en face d’Odessa et qui permet de contrôler toute la côte nord de la mer Noire. Mais ce que ne disent pas nos généraux, c’est que  l’aventure s’est soldée par un désastre : 3 Sukhoï 24 et 1 Sukhoï 27 détruits, 8 drones abattus, 3 hélicoptères Mi 8 et 1 Mi 24 détruits  et 2 petits bateaux coulés. 50 soldats ukrainiens ont été tués ainsi que, sous toute réserve, deux officiers britanniques. Beau bilan !

5° A Marioupol, les soldats ukrainiens résistent toujours

Quand l’ennemi se réfugie dans une forteresse imprenable, la sagesse commande d’en faire le siège sans pertes inutiles. Apparemment, les vivres et munitions s’épuisent. La reddition des unités Azov ne devrait pas tarder. Les Russes attendent de voir combien de mercenaires étrangers sont dans les sous-sols et quelles sont les découvertes potentielles que recèle l’usine Azovstal.

Tous les raids héliportés lancés pour sauver le staff piégé sur le site ont échoué. Plusieurs hélicos ont été abattus avec leurs équipages. Des missions-suicide passées sous silence.

6° Dans le Donbass, l’armée russe s’enlise

Étant donné que l’armée ukrainienne a construit de solides fortifications face aux troupes séparatistes depuis 2014, il est certain que les combats sont difficiles. Et quand les Ukrainiens font sauter les ponts pour retarder l’offensive russe, on comprend que les villes ne tombent pas comme des dominos. Mais il est clair que chaque jour les pertes ukrainiennes sont sévères sous le pilonnage russe. Préserver ses soldats en engageant massivement l’artillerie et l’aviation, c’est le bon sens même.

J’ajoute que Poutine veut limiter au maximum les pertes civiles et ne souhaite pas raser les villes. Ce qui freine la progression.

7° Kharkiv, Otan, Eurovision, Poutine triplement humilié

L’offensive de Kharkiv est anecdotique comparée au nombre de villes passées sous contrôle russe depuis le 24 février. Des villes qui passent sous administration russe, où l’école se fait en russe et où circule le rouble. La russification est instantanée.

L’adhésion de la Suède et de la Finlande ne posera problème que si les Américains installent des bases en Finlande, ce que le gouvernement finlandais refuse pour l’instant. Sinon, il se jouera une partie de poker nucléaire comme à Cuba en 1962. Et comme Poutine ne bluffe jamais…

Quant à la mascarade de l’Eurovision, concours où le vainqueur était désigné à l’avance, qui peut croire que cette farce empêche Poutine de dormir ? Soyons sérieux !

8° L’armée russe s’est rendue coupable de crimes de guerre dans certaines villes occupées

Je ne sais pas s’il y a crimes de guerre, étant donné qu’il n’y a pas d’enquête l’ayant prouvé. En revanche les crimes perpétrés par les unités Azov dans le Donbass, depuis 2014, sont avérés et ont été dénoncés suite à des enquêtes de l’ONU, d’Amnesty International et de Human Rights Watch. Des crimes restés impunis à ce jour.

9° Un missile russe s’abat sur la gare de Kramatorsk, faisant plusieurs dizaines de morts.

Un information reprise en boucle sans le moindre recul. Or, quelques jours plus tard, il est prouvé que ce missile provenait des stocks ukrainiens et n’était plus en service dans l’armée russe.

10° Poutine est fou, c’est un boucher

Poutine a toute sa tête, et heureusement car dans le cas contraire, il aurait déjà utilisé ses missiles hypersoniques contre les pays cobelligérants qui attisent les braises et crachent leur haine antirusse.

Boris Karpov nous a rappelé, récemment, la haine de Biden contre la Serbie alliée de Moscou, quand il réclamait violemment le bombardement de Belgrade. Une vidéo très explicite.

En conclusion, nul ne sait combien de temps va durer cette guerre, mais chacun sait très bien qui va la gagner. Quels que soient les sanctions et les soutiens militaires massifs apportés à Kiev par l’Otan, quelles que soient les fanfaronnades de Zelensky et autres marionnettes de Biden, il est illusoire de croire à un recul de Poutine.

La seule vraie question qui se pose est de savoir si le tsar veut monter jusqu’à la Transnistrie ou se limiter à un corridor vers la Crimée. À mon humble avis, ni Biden ni l’Otan ne le feront dévier de son objectif. Poutine n’a pas sacrifié des milliers de soldats pour revenir à la case départ.

Jacques Guillemain dans riposte Laïque

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Nos chances pour la France, les faits du jour…

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++ Webtube : Ils ne seraient pas un peu racistes nos chances pour la France ?

++ Webtube : Nos chances pour la France… des apprentis soignants ? Ils sont vraiment extraordinaires…. et quelles ressources. La relève est là !

++ Webtube : Nos chances pour la France ont un penchant pour les langues étrangères…. On ne peut pas leur reprocher.

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