« Marseille vit sous le diktat des gangs »

Articles  : Mai 2022Avr. 2022 – Mar. 2022 – Fev. 2022 –Facebook : https://www.facebook.com/ORTF-News-107572991571884

Dans son livre « Les nouveaux mystères de Marseille », le journaliste Jean-Michel Verne explore les souterrains de la cité phocéenne entre narcotrafic, corruption et foot business.

L’élément déclencheur de ce livre a été l’élection par le conseil municipal du socialiste Benoît Payan à la tête de la mairie, en 2020, en lieu et place de l’écologiste Michèle Rubirola, qui avait été légitimement élue cinq mois auparavant. Cet étrange tour de passe-passe a été un marqueur du point ultime auquel peut conduire le système politique marseillais, sur fond de clientélisme.(…)

De Carbone et Spirito aux caïds du narcotrafic en passant par le clan Guérini, les figures du banditisme corso-marseillais ont beaucoup changé. Le berceau du crime s’est aussi déplacé du Vieux-Port vers les quartiers nord. Comment expliquez-vous cette mutation ?
Cela tient à une évolution du banditisme qui a progressivement mis un terme à l’époque des grands parrains. L’assassinat de Francis Le Belge en 2000 a été un point de bascule, qui a rebattu les cartes et a laissé place à de nouvelles générations de voyous. Le duo Barresi-Campanella reste puissant sur le centre-ville mais le milieu « traditionnel » s’est un peu délité.
Le point névralgique du banditisme s’est déplacé vers les quartiers nord sur fond de trafic de came. Les voyous y trouvent facilement de la main-d’œuvre avec des armées de caïds qui ont pris le contrôle de territoires. L’argent de la drogue permet à ces équipes de s’émanciper et d’arroser les cités pour former des groupes d’affidés qui vont recueillir le fruit de leur soumission. Aujourd’hui, on est dans un phénomène de gangs. Avec, en arrière-plan, l’influence de mafias internationales mais aussi de certains voyous corses.

Le livre met en exergue les liens ténus et complexes entre le monde politique et le banditisme. Quels sont l’origine et le ciment de ces relations troubles ?
On date généralement le début de ces relations aux années 30 avec Carbone et Spirito, qui entretenaient des liens étroits avec le député Simon Sabiani. Elles sont, en fait, bien antérieures. Il faut remonter à la fin du XIXe siècle pour retrouver le pionnier du banditisme corso-marseillais, François Albertini, dit « François le fou. » C’est lui qui va constituer le premier groupe criminel dans le quartier de Saint-Jean et servir plus tard d’agent électoral et de protecteur au maire, Jean-Baptiste Amable-Chanot.
En réalité, les politiques ont toujours eu plus ou moins besoin du milieu dans un échange pervers de services. Il y a d’abord les campagnes électorales, pour lesquelles les voyous sont souvent sollicités. C’était par exemple le cas des frères Guérini avec Gaston Defferre. Ils avaient notamment été missionnés pour casser un mouvement ouvrier sur le port de Marseille. On relève une continuité dans ce mélange entre intérêts apparents et occultes, sur fond de politique et de magouilles.

(…)

Il y a moins d’un an, au terme d’une sanglante série d’assassinats marqués du sceau du narcotrafic, Emmanuel Macron a annoncé des moyens supplémentaires à Marseille. Qu’est-ce que cette « main tendue » vous inspire ?
Ce n’est pas qu’une affaire de moyens. Certes, les cités qui vivent sous la coupe des caïds sont en demande d’une présence policière dans ces zones où la présence de l’uniforme est homéopathique.
Il y a clairement une attente sécuritaire face à la montée de la violence au quotidien comme l’ont démontré les récents évènements fortement médiatisés survenus à la cité Kallisté. La direction zonale de la police judiciaire a des moyens pour travailler sur les trafics sans pouvoir les éradiquer totalement, car ils se régénèrent sans cesse. Au fil des décennies, la situation s’est dégradée. Je crois que ce problème doit aussi être appréhendé sous l’angle socio-économique et éducatif, car c’est une ville qui ne respire plus. Il y a en réalité deux villes qui se font face. D’un côté, la pauvreté des quartiers nord, de l’autre une forme d’opulence au sud. La position du président montre bien que Marseille est devenue un enjeu politique. Je crois que ça doit être aussi une cause nationale. Car cette emprise mafieuse soulève bien des questions : peut-on laisser une fraction aussi importante du territoire aux mains d’organisations criminelles qui imposent leur diktat ?

L’article en libre accès sur Corse Matin

En Lien :

AddFreeStats.com Free Web Stats! Ecoutez DJMusic.fr

Bienvenue à Kallisté, la cité nigériane de Marseille

Articles  : Mai 2022Avr. 2022 – Mar. 2022 – Fev. 2022 –Facebook : https://www.facebook.com/ORTF-News-107572991571884

++ Webtube : Si TF1 se met à montrer ce genre d’images à 20h00 c’est qu’on a vraiment atteint un point haut dans la délinquance des clandestins dans notre pays. Je croyais que l’insécurité n’avait pas augmenté ? On nous dit que c’est juste le sentiment d’insécurité qui a augmenté…. MDR. Mais que fait l’Etat exactement pour arrêter l’arrivée de tous ces clandestins ? Rien. Mais les français approuvent puisqu’ils ont fait réélire Macron en avril 2022.

Merci à D. P pour l’info.

AddFreeStats.com Free Web Stats! Ecoutez DJMusic.fr

La chanson du jour, Introvert – Little Simz *

Articles  : Mai 2022Avr. 2022 – Mar. 2022 – Fev. 2022 –Facebook : https://www.facebook.com/ORTF-News-107572991571884

Sur Webtube on n’est pas toujours fan du rap et de la culture qu’il véhicule. On arrive tout de même parfois à trouver des morceaux intéressants et vraiment cool à écouter. En voilà un qui est très bien fait avec beaucoup de matière musicale et une chanteuse tout à fait intéressante. Morceau à écouter dans son intégralité pour vraiment apprécier la dynamique de l’ensemble.

On Webtube we are not always a fan of rap and the culture it conveys. We still sometimes manage to find interesting and really cool songs to listen to. Here is one that is very well done with a lot of musical material and a very interesting singer. Piece to listen to in its entirety to really appreciate the dynamics of the whole.
AddFreeStats.com Free Web Stats! Ecoutez DJMusic.fr

Finance : les investisseurs particuliers quittent massivement la bourse. À quel moment faut-il acheter ?

Articles  : Mai 2022Avr. 2022 – Mar. 2022 – Fev. 2022 –Facebook : https://www.facebook.com/ORTF-News-107572991571884

++ Webtube : pour ceux qui ont quelques actions, assurances vie ou obligations il est temps de se poser les bonnes questions. Voir cette vidéo.

AddFreeStats.com Free Web Stats! Ecoutez DJMusic.fr

« Toute décision contraire à l’interêt des générations futures est inconstitutionnelle ». Jacques Attali invente la présomption de nuisance

Articles  : Mai 2022Avr. 2022 – Mar. 2022 – Fev. 2022 –Facebook : https://www.facebook.com/ORTF-News-107572991571884

++ Webtube : “Toute décision Contraire à l’intérêt des générations futures” est inconstitutionnelle . C’est très arbitraire cette façon de voir les choses. Qui définit ces critères et sur quels faits réel et arguments faisant consensus ? Il est très facile de matraquer dans les grands médias des éléments partiaux pour orienter la conscience des gens.

Jacques a dit « Il faut mettre dans la Constitution un article disant : toute décision contraire à l’intérêt des générations futures est inconstitutionnelle ». Cette petite phrase de Jacques Attali passée inaperçue, il y a quelques jours sur France 5 dans l’émission C ce soir, a pourtant le potentiel d’une bombe nucléaire sur nos libertés individuelles.

« La présomption de nuisance est peut-être née sous nos yeux » indique Grégory Roose sur son site. « Elle permettrait de frapper d’interdiction toute initiative législative suspectée de nuire au pouvoir et à sa vision de l’avenir. Si le pouvoir estime que l’immigration extra-européenne est indispensable au renouvellement des générations futures, toute tentative d’opposition juridique à cette immigration sera frappée du sceau de l’inconstitutionnalité, équivalent en République progressiste à une excommunication dans la France conservatrice du XIXe siècle. Le même sort sera réservé aux mesures contraires à l’écologie dogmatique, la vaccination obligatoire et aveugle contre le Covid-19, au féminisme misanthrope, au communautarisme sexuel LGBT², aux accords de libre-échange et pourquoi pas au libre-arbitre menacé par l’intelligence artificielle et les GAFAM ?

On connait l’influence que Jacques Attali exerce auprès des puissants. Depuis qu’il a conseillé François Mitterrand, il infuse ses idées dans le débat public, assidu visiteur du soir de tous les présidents de la République depuis 1981. En 2008, il remet à la demande de Sarkozy un rapport de 316 mesures, espèce d’évangile des « bonnes » réformes », qu’il ne nomme pas propositions, mais décisions. Cynisme ou réalisme ? De très nombreuses décisions ont déjà été appliquées par le pouvoir, depuis Sarkozy jusqu’à Macron et continueront de l’être »


 Breizh-info.com

AddFreeStats.com Free Web Stats! Ecoutez DJMusic.fr

Le Rucher Patriote : un site d’annonces et d’entraide entre patriotes

Articles  : Mai 2022Avr. 2022 – Mar. 2022 – Fev. 2022 –Facebook : https://www.facebook.com/ORTF-News-107572991571884

Ouvert depuis peu, le Rucher Patriote est un site d’annonces et d’entraides entre patriotes. Une sorte de « Le Bon Coin » des amoureux de notre culture et de notre peuple de toujours. Entretien avec son fondateur, Thomas Whyte.

Breizh-info.com : Vous avez récemment lancé un site d’annonces entre patriotes : qu’y trouve-t-on ?

Thomas Whyte : Avant tout, des patriotes ! Donc des hommes et des femmes enracinés, attachés à notre identité, à notre culture, et dont le cœur bat pour retrouver l’unité de notre peuple.

Ensuite, de manière très concrète, on y trouve par exemple :

– des artisans : électriciens, maçons, coiffeurs, menuisiers, tailleurs de pierres, tanneurs, etc.

– des petits producteurs, et leurs produits de qualité : savonnerie, poterie, produits du terroir (miel, cidre, saucissons, compotes…), etc. ;

– des enseignants : cours de français, physique, maths, dessin, musique, guitare, etc.

– d’autres professionnels : depuis l’architecte jusqu’au généalogiste, en passant par des photographes, des médecins, des développeurs informatiques, des rédacteurs, des comptables, des nutritionnistes, etc.

– ou encore des particuliers qui proposent leur aide : au bricolage, au jardinage, pour les personnes âgées, pour l’assistance administrative, etc.

Et bien sûr, toutes les annonces d’échanges concevables :

– je vends (ou je cherche) une voiture, une commode, un tableau, un ordinateur, une maison, etc.

– je cherche (ou je propose) un emploi ou un stage ;

– je loue (ou je cherche) un appartement, une maison pour les vacances, du matériel de sono, etc.

– je donne des livres, des vêtements, des jouets d’enfants, etc.

Le Rucher permet aussi de proposer des événements, ou de les recommander. Par exemple :

– des apéros entre patriotes ;

– des activités communes (randonnées, kayak, pétanque, astronomie amateur, etc.) ;

– organiser des bals, des concerts, des expositions, ou trouver des partenaires de musique, de danse, de chant, des dessinateurs, etc. ;

– proposer des visites de musées, ou d’autres sorties culturelles.

Enfin, le Rucher est une pépinière à projets patriotes : il permet de trouver les talents et les énergies, dont la rencontre est la clé des projets réussis. Que ce soit pour lancer une association, une entreprise, faire découvrir leurs activités, ou encore trouver des bénévoles.

Le Rucher est ainsi un outil d’aide à la réussite de tous les patriotes porteurs de projets, qu’ils soient d’intérêt collectif (une école libre, une entreprise, un projet artistique, une association culturelle ou d’entraide, une bourse d’échange de vêtements, etc.), ou plus personnels.

Naturellement, le Rucher n’est pas destiné qu’aux personnes très engagées, mais tout autant à celles qui souhaitent simplement échanger de temps à autre avec d’autres patriotes.

Je dois préciser pour être complet que le Rucher Patriote a une forme associative (loi 1901, sans but lucratif), et qu’il est strictement indépendant de tout parti politique. Nous sommes de simples citoyens patriotes, soucieux du bien commun de notre peuple et de notre patrie.

Breizh-info.com : Pourquoi vouloir relier spécialement les patriotes ?

Thomas Whyte : Parce qu’aujourd’hui, beaucoup se sentent isolés. Nous subissons une propagande mondialiste hégémonique, de plus en plus autoritaire (songez à Macron et ses lieutenants, qui avancent désormais régulièrement que « les devoirs doivent passer avant les droits », ce qui est la porte ouverte vers le crédit social à la chinoise). Une propagande qui va de pair avec une accélération inquiétante du grand remplacement de notre culture et de notre peuple autochtone, déstructurant notre corps social, et attaquant nos modes de vie.

Face à cela, ceux qui veulent continuer à vivre en Français en France, et en Européens en Europe (au sens civilisationnel), se sentent minorés, atomisés, invisibilisés, méprisés, voire brimés. Et ce n’est pas la reconduction de Macron pour 5 ans qui arrangera cela.

Pourtant nous sommes nombreux ! Plus de 13 millions de Français viennent de rejeter le candidat mondialiste. Si, par le Rucher Patriote, nous relions ne serait-ce que 1 ou 2 % de ces personnes, ce seront des centaines de milliers de patriotes qui échangeront entre eux.

Les états-majors politiques semblent avoir du mal à réaliser l’unité des patriotes par le haut. Mais nous pouvons y œuvrer par le bas ! Et ce en permettant aux patriotes de se trouver, de se relier, d’échanger, de s’entraider : c’est l’un des enjeux du Rucher. En choisissant, chaque fois que possible, d’échanger prioritairement avec d’autres patriotes, chacun de nous peut incarner au quotidien la volonté de défendre notre peuple et notre patrie.

Et ce sans dépenser davantage, simplement en réorientant chaque fois que possible nos dépenses ordinaires vers d’autres patriotes, plutôt que vers des mondialistes, créant une véritable économie patriote !

Mobiliser cette énorme puissance humaine, sociale, solidaire et économique des patriotes, c’est un autre grand enjeu du Rucher Patriote.

Breizh-info.com : Quelqu’un partage vos valeurs : comment peut-il vous rejoindre sur le Rucher ?

Thomas Whyte : Deux possibilités : la voie royale est de connaître des patriotes déjà membres, qui pourront vous y inviter. En effet, pour assurer la meilleure confiance au sein du Rucher, il faut en principe deux parrains pour nous rejoindre.

Toutefois, si vous ne connaissez encore aucun membre, vous pouvez suivre ce lien dédié : https://rucher-patriote.fr/inscription/

Car nous ne voulons en aucun cas laisser sur la touche quelque patriote que ce soit : le Rucher est justement là pour relier !

Breizh-info.com : Et pour vous soutenir ?

Thomas Whyte : En parlant du Rucher autour de vous ! En particulier sur les réseaux sociaux, et dans les cercles patriotes que vous fréquentez. Vous pouvez par exemple, en un clic, repartager dans vos propres réseaux sociaux le message de présentation épinglé sur les nôtres (nous sommes sur Telegram, Gettr, Facebook, Twitter et Instagram, voir les liens directs ici : https://rucher-patriote.fr/reseaux-sociaux/ ).

Et bien sûr, en postant prioritairement vos annonces sur le Rucher, et en répondant à celles des autres patriotes.

Enfin, notre association ne vivant que du soutien des patriotes, vous pouvez bien sûr nous faire un don (réduction fiscale de 66 % applicable) : https://rucher-patriote.fr/dons/

Breizh-info.com : Quels sont vos projets pour la suite ?

Thomas Whyte : Nombreux ! Nous prévoyons par exemple un espace spécifique « Le Rucher des Assos » pour mettre en avant les associations patriotes, ou celles qui sans l’être spécifiquement ont une action nous paraissant aller dans le bon sens (par exemple : restauration du patrimoine, activités culturelles faisant vivre nos traditions, etc.). Beaucoup de gens nous expriment en effet ce besoin de savoir vers qui se tourner et qui soutenir dans le riche « maquis » associatif français.

Sur le même modèle, nous travaillons sur un espace « Le Rucher des Pros » mettant mieux en avant les professionnels patriotes (artisans, entreprises, etc.), ou les entreprises nous paraissant mériter l’attention des nôtres.

Nous voulons également faciliter l’organisation d’événements par des patriotes : il est déjà possible sur le Rucher de publier des annonces « Événement » (par exemple : j’organise une sortie musée, une collecte associative, une initiation à l’escalade, un bal, un anniversaire, etc.). Nous comptons permettre aux Ruchistes de s’inscrire directement à l’événement en un seul clic, et à l’organisateur de tenir informé collectivement tous les inscrits.

Certains de ces outils existent bien sûr sur d’autres plateformes (comme Facebook pour les événements), mais l’un des objectifs du Rucher est de rendre les patriotes plus indépendants des GAFAM – ces grands groupes américains (Google, Twitter, et autres) qui abusent de leurs positions dominantes pour faire subir aux patriotes de nombreuses censures idéologiques. Or, cela passe par le développement et l’utilisation de nos propres plateformes, conçues et gérées par des patriotes, pour des patriotes.

En définitive, plus les patriotes seront nombreux à nous rejoindre à bord du Rucher, plus nous serons en mesure de les aider à mieux échanger, dans l’intérêt de notre peuple et de notre patrie.

Propos recueillis par YV
 Breizh-info.com

AddFreeStats.com Free Web Stats! Ecoutez DJMusic.fr

L’État français bientôt condamné pour « inaction sécuritaire » ?

Articles  : Mai 2022Avr. 2022 – Mar. 2022 – Fev. 2022 –Facebook : https://www.facebook.com/ORTF-News-107572991571884

C’est une première : l’Institut pour la justice, qui se définit comme une association de défense des victimes et contre le laxisme judiciaire, a décidé de porter plainte contre l’État français pour « inaction sécuritaire ». L’Institut pour la justice espère une condamnation symbolique. Son directeur et porte-parole Paul-Marie Sève explique sa démarche qui s’apparente, dans sa forme, à celle des quatre ONG climatiques ayant attaqué l’État pour « inaction climatique ».

Geoffroy Antoine. Vous portez plainte contre l’État français au nom de l’inaction en termes de sécurité. Pouvez-vous nous expliquer votre action en Justice ?

Pierre–Marie Sève. L’institut pour la justice existe depuis quinze ans et notre but est de faire du lobbying pour faire évoluer les politiques publiques en matière de justice. Nous avons réussi à faire passer des amendements et quelques propositions de loi, nous en sommes satisfaits, mais trop peu. En effet, cela fait plusieurs mois, voire plusieurs années, que nous avions l’idée de déposer plainte et faire un recours auprès de la justice administrative contre l’État. Depuis deux ou trois semaines, les choses se sont un peu emballées. Plusieurs affaires nous ont marqués, notamment celle du jeune Antoine Alléno, tué par un multirécidiviste, puis l’affaire d’une jeune femme violée à Nancy par un multirécidiviste condamné à 20 ans de prison 10 ans auparavant, et l’affaire Montguillot, qui a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Depuis trois semaines, nous avons retravaillé cette action avec nos avocats et avec une équipe de juristes en droit public. Notre action peut être mise en parallèle avec celle des écologistes où plusieurs associations comme Greenpeace France ont réussi à faire condamner l’État français à un euro symbolique pour inaction climatique. Notre idée est de reprendre cela et d’aller devant la justice administrative pour faire condamner l’État à un euro symbolique.

G. A. Le sens de votre démarche est donc symbolique…

P.-M. S. Toutes les démarches qui visent à faire condamner l’État français pour ce genre de sujet assez large ne peuvent être que symboliques, mais la symbolique peut changer les choses concrètement. En effet, s’il y a un écho médiatique suffisant, par la suite, l’État et les gouvernements qui sont responsables devant le peuple devront assumer ce qu’ils font et ce qu’ils ne font pas. Si on leur montre du doigt leur inaction, ils seront obligés de faire quelque chose. Nous serons à leur disposition pour discuter sur la façon dont il faut agir contre l’insécurité.

G. A. Le motif judiciaire d’inaction est-il recevable ?

P.-M. S. L’État n’agit pas pour endiguer la délinquance et une grande partie de la crise. Nous attaquons l’État français et non le gouvernement Macron, qui n’est pas le premier à avoir mis la France dans cette situation catastrophique au niveau sécuritaire. Sous Jacques Chirac, François Mitterrand, Nicolas Sarkozy ou François Hollande, c’était déjà comme ça. C’est une faute largement partagée. On pense que l’État ne fait rien et qu’il va dans le mauvais sens. Quatre lois sont symboliques : les lois Perben (2002), Dati (2009), Taubira (2014) et Belloubet (2019) interdisent aux magistrats d’envoyer en prison les criminels ou les délinquants condamnés à de la prison ferme. Le magistrat est obligé par la loi de dire que cette peine de prison ferme sera effectuée en intégralité en bracelet électronique jusqu’à six mois de prison, voire un an. Ces lois vont dans le sens de créer de l’insécurité. L’État est coupable par son inaction ou parfois par son action.

G. A. Le problème en France n’est-t-il pas le système judiciaire ?

P.-M. S. Le système judiciaire est pétri de problèmes, mais in fine, c’est toujours l’État qui a le dernier mot. Ce sont les députés, les ministres et les gouvernements qui ont fait voter les lois ayant mis le système judiciaire dans la situation dans laquelle il se trouve. Si notre Justice est idéologue et pauvre, c’est parce que l’État ne lui donne pas les moyens d’agir ni les places de prison qui seraient nécessaires, et lui impose des lois pour prononcer systématiquement des aménagements de peine. Tous les trois mois, le ministre de la Justice fait passer une instruction de politique pénale à tous les magistrats et tribunaux de France. Ces instructions ne visent qu’à une chose : libérer, passer aux aménagements de peine, utiliser des mesures alternatives. Depuis vingt ans, les gouvernements demandent aux magistrats de ne pas punir. Certains magistrats sont fautifs, mais c’est d’abord et avant tout les gouvernants et l’État qui ont la responsabilité de mettre la Justice en état de fonctionner.

G. A. Sur votre site Internet, vous avez publié une pétition. Combien de Français pensez-vous toucher ?

P.-M. S. En 2012, nous avions fait une pétition qui avait atteint 1,8 million de signataires. Nous pouvons atteindre le même niveau. Notre action est relayée dans les médias et nous recueillons beaucoup de signataires depuis quelque temps. Nous pouvons atteindre les 2 millions de signataires.

Geoffroy Antoine, Boulevard Voltaire

PODCAST sur le sujet ci-dessous :

https://soundcloud.com/geoffroy-antoine-100377981/pierre-marie-seves-institut-pour-la-justice?utm_source=www.bvoltaire.fr&utm_campaign=wtshare&utm_medium=widget&utm_content=https%253A%252F%252Fsoundcloud.com%252Fgeoffroy-antoine-100377981%252Fpierre-marie-seves-institut-pour-la-justice

AddFreeStats.com Free Web Stats! Ecoutez DJMusic.fr

Dégringolade de la maison Disney : comme quoi la cancel culture peut coûter cher…

Articles  : Mai 2022Avr. 2022 – Mar. 2022 – Fev. 2022 –Facebook : https://www.facebook.com/ORTF-News-107572991571884

Le 11 mai dernier, on pouvait lire, dans Le Figaro Économie, que le cours de Disney « a plongé de 32 % depuis le début de l’année », et « encore reculé de plus de 3 % mercredi soir […] après la clôture du New York Stock Exchange ». Conclusion de l’épisode : « Disney reste une des valeurs qui a le plus chuté en quatre mois, parmi les 30 actions représentées dans l’indice Dow Jones. » Cela, même si la fréquentation des parcs du même nom a repris avec le boom du tourisme post-Covid.

On apprend, aujourd’hui, que la cote de popularité de la grande maison est elle aussi sur la pente savonneuse. C’est ce qui ressort d’un sondage réalisé par Hart Research Associates/Public Opinion Strategies à la demande de NBC News auprès de 1.000 adultes interrogés du 5 au 10 mai. Soit une chute de 77 % à 33 % d’opinions favorables en un an.

Il faut dire que « plus “genrément” correct que Disney, tu meurs ! » La maison de Mickey se veut, en effet, en pointe dans la lutte contre les discriminations de tout poil. Aussi a-t-elle entrepris, dans cette optique, de revisiter tous les classiques ou presque qui ont enchanté notre enfance. Et s’ils ne le sont pas, ils sont interdits au visionnage des enfants sur Disney+ sans un consentement parental explicite.

Parmi les célébrités visées par les nouveaux gardiens de la vertu, citons :

Les Aristochats : désormais affublés d’un message de prévention et réservés aux profils adultes. La cause : un stéréotype envers les Asiatiques avec le chat siamois qui a les yeux bridés. Idem pour La Belle et le Clochard. Même sanction pour Peter Pan en raison de la façon dont les Peaux-Rouges sont représentés dans le film. Dans Dumbo, ce ne sont pas les grandes oreilles de l’éléphant qui posent problème mais une scène, devenue inregardable, où les corbeaux font caricaturalement référence à des Afro-Américains chantant le blues.

En mai 2021, une nouvelle polémique a touché Blanche neige et les sept nains, valeur sûre des parcs à thèmes qui s’est refait une jeunesse pour la réouverture post-Covid. Des travaux et de petites nouveautés ont été ajoutés sur certaines attractions, nous dit-on, notamment la scène mythique du baiser du prince venu dire adieu à Blanche-Neige, endormie par le poison de sa méchante belle-mère. Deux journalistes du San Francisco Chronicle s’en sont vivement indignées : comment Blanche-Neige peut-elle être consentante puisqu’elle dort ?

My body, my choice… Elles réclament une autre fin : « Ne sommes-nous pas d’accord pour dire que le consentement, dans les premiers films de Disney, est un problème majeur ? argumentent-elles. Ou qu’il faut apprendre aux enfants qu’embrasser, quand il n’a pas été établi que les deux parties ont la volonté de s’engager, ne se fait pas ? Il est difficile de comprendre pourquoi Disneyland, en 2021, fait le choix d’ajouter une scène aux idées si rétrogrades sur ce qu’un homme est autorisé à faire à une femme. » Etc.

Il faut que les petites filles aillent au bout de leurs rêves, a dit Mme Borne, mais pas question de rêver au prince charmant. On peut chanter « Nous entrerons dans la carrière » mais pas « Un jour, mon prince viendra ». C’est caca !

Problème : priver Blanche-Neige de son prince et introduire un Jedi transsexuel dans le prochain Star Wars risque de se révéler aussi très caca pour les actionnaires de Disney… Sans compter les démêlés de la firme avec Ron DeSantis, le sénateur républicain de Floride et sa loi baptisée « Don’t Say Gay » par ses détracteurs démocrates. Destinée à encadrer l’enseignement scolaire, elle entend lutter contre « l’influence de la théorie du genre et de la théorie critique de la race ». Du côté de Disney, on prétend ne faire que répondre aux exigences des salariés (80.000 en Floride) par une politique propre à « satisfaire toutes les sensibilités, intérêts et préférences ».

Est-ce que ça satisfait le public ? On dirait bien que non.

Marie Delarue, Boulevard Voltaire

AddFreeStats.com Free Web Stats! Ecoutez DJMusic.fr

Celui qui appelait à décapiter Christine Kelly est… un antifa

Articles  : Mai 2022Avr. 2022 – Mar. 2022 – Fev. 2022 –Facebook : https://www.facebook.com/ORTF-News-107572991571884

Le 18 novembre 2021, la journaliste Christine Kelly, qui anime « Face à l’info » sur CNews, évoque un message personnel dont elle est la cible : « Le couperet tombera immanquablement sur votre tête bien faite. La guillotine médiatique est en marche. » D’autres qu’elle auraient hurlé au racisme systémique et à la misogynie d’État. Mais pas la reine Christine, qui se contente de tweeter en retour : « La volonté de me voir décapitée, la détermination de me l’envoyer par mail ne changera rien aux idées des uns et des autres. Chacun reste libre. Avec ou sans moi. »

S’ouvrira bientôt le procès de l’apprenti coupeur de têtes, rapidement identifié par les forces de l’ordre. De qui s’agit-il ? D’un militant antifa, informaticien de métier, répondant au nom de Patrick B. et se définissant comme « militant antiraciste ». Petit détail : Patrick B. est camerounais. Comme quoi le racisme a le don de partout se nicher.

Il va sans dire que cette affaire n’a guère ébranlé le microcosme politico-médiatique. Et on imagine sans peine que si les rôles avaient été inversés, qu’un militant du Rassemblement national avait menacé une Rokhaya Diallo du même sort, la mobilisation humaniste aurait causé un peu plus de bruit. Au-delà de la sempiternelle question du deux poids deux mesures, argument certes pertinent, mais jusqu’à la corde usé, il paraît autrement plus intéressant de se poser quelques menues questions sur le féminisme antiraciste d’une mouvance si portée à la déconstruction du réel qu’elle en parvient à déconstruire son propre discours.

Tant qu’à faire, on remarquera que ceux qui tiennent la nomination d’Élisabeth Borne à Matignon pour une victoire de cette même cause féministe sont les mêmes à avoir fait barrage à une autre femme, Marine Le Pen, afin de l’empêcher d’accéder à l’Élysée.

Au fait, pourquoi ne pas laisser le mot de la fin à Christine Kelly qui, dans son dernier ouvrage, Libertés sans expression, affirme : « Nous sommes à l’heure où l’inversion des valeurs abîme la société : se trouvent paradoxalement menacés ceux qui sont des remparts contre les différentes formes de censure. Et si l’on ne peut ni convertir la bêtise en intelligence, ni interrompre ce désastre sous-estimé que sont les nouveaux intégrismes, au moins peut-on encore écrire des livres… »

Voilà qui est intelligemment et joliment dit. Vive Christine Kelly !

Nicolas Gauthier, Boulevard Voltaire

AddFreeStats.com Free Web Stats! Ecoutez DJMusic.fr

Gouvernement : la fine équipe ?

Articles  : Mai 2022Avr. 2022 – Mar. 2022 – Fev. 2022 –Facebook : https://www.facebook.com/ORTF-News-107572991571884

On ne peut pas dire qu’Emmanuel Macron se sera précipité pour que soit formé le nouveau gouvernement. Sa réélection remonte à pratiquement quatre semaines et son second mandat a commencé officiellement samedi dernier. L’art de faire durer le plaisir et de gagner du temps avant les élections législatives, cette formalité administrative barbante à laquelle il faut encore se soumettre avant de reprendre les affaires sérieuses. En déplacement aux Mureaux, ce jeudi 19 mai, le nouveau Premier ministre, Élisabeth Borne, se payait même le luxe de se moquer du monde en déclarant, aux journalistes qui l’interpellaient : « On veut la meilleure équipe, ne vous impatientez pas… On y travaille [en se rendant « sur le terrain » ?] et vous verrez ! On ne va pas se mettre la pression. » C’est vrai, ça, la France a tout son temps. Mais on se demande ce qu’a fait tout ce beau monde, depuis le 24 avril ?

Mais c’est fait. Enfin. Le secrétaire général de la présidence, Alexis Kohler (photo), celui qui gouverne en vrai la France en binôme avec Emmanuel Macron, est apparu sur le perron de l’Élysée, selon la tradition, pour annoncer la liste des ministres. La cérémonie est moins palpitante qu’autrefois à cause des réseaux sociaux qui font tourner depuis plusieurs jours les noms et les têtes, tout du moins pour ceux qui s’intéressent encore à la politique dans ce pays. Évidemment, ce gouvernement Borne 1 – car il y aura probablement un Borne 2 après les législatives – répond à tous les labels de qualité exigés de nos jours : parité quasi parfaite, contrôle des patrimoines et des déclarations fiscales, écoresponsabilité, Europe à tous les étages et jeunesse, parce que la jeunesse, c’est important. Soulignons que la liste des éconduits ou des non-retenus est tout aussi intéressante que celle des nominés.

Ainsi, Jean-Yves Le Drian quitte le gouvernement après dix ans sans interruption à la tête de deux ministères régaliens : la Défense sous Hollande, les Affaires étrangères sous Macron. Présenté comme un poids lourd de la politique, on retiendra que c’est sous son ministère que le Quai d’Orsay est devenu le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères : un symbole ! Que l’influence de la France n’a cessé de reculer en Afrique : une réalité ! Pour lui succéder, Catherine Colonna, cette inconnue du grand public, ministre délégué aux Affaires européennes dans le gouvernement Villepin de 2005 à 2007, coche pas mal de cases du cahier des charges : une femme au Quai d’Orsay (la deuxième de l’Histoire après Michèle Alliot-Marie), une des rares femmes à avoir été élevées à la dignité d’ambassadrice de France et, actuellement, ambassadrice de France au Royaume-Uni. Une désignation qui vise probablement à essayer de raccrocher la barque anglaise au paquebot européen. L’Europe dans le viseur.

Autre éconduit, Jean-Michel Blanquer. Le mouton à cinq pattes du début du premier quinquennat Macron, présenté comme une sorte de Jules Ferry du nouveau monde, est donc remercié. Est-ce sa défense d’une laïcité de stricte observance et son combat contre le wokisme qui lui auront coûté son licenciement ? En tout cas, la nomination de Pap Ndiaye pour lui succéder est un message clair et net : ce normalien et agrégé est actuellement directeur du musée de l’Histoire de l’immigration. En 2005, lorsque fut créé le Conseil représentatif des associations noires (CRAN), il intégra son conseil scientifique. Ceux qui attendaient que l’on enseigne « Nos ancêtres les Gaulois » pour « faire nation » seront servis.

Outre la nomination de Colonna et Ndiaye et la promotion de personnalités comme Amélie de Montchalin, nommée à la Transition écologique et à la Cohésion des territoires, ou Sébastien Lecornu, aux Armées, pas d’autres grandes surprises. Si, peut-être, le nouveau ministre de la Culture Rima Abdul-Malak qui, elle aussi, coche toutes les cases, voire plus. On retiendra surtout qu’Emmanuel Macron a puisé dans sa garde rapprochée pour trouver un ministre de la Culture, puisqu’elle était jusqu’à présent conseillère Culture à l’Élysée. Roselyne Bachelot va donc pouvoir poursuivre sa retraite, depuis longtemps bien méritée, sous d’autres cieux. Peut-être un retour aux « Grosses Têtes » de Ruquier ?

Sinon, pour le reste, pas grand-chose de nouveau. Le Maire et Darmanin restent à leur poste en piliers du dispositif macronien, respectivement numéros deux et trois dans l’ordre protocolaire du gouvernement. Un premier clin d’œil, tout de même, avec le transfert de Véran aux Relations avec le Parlement. Les députés se souviendront peut-être du jour où il avait littéralement « pété les plombs » en demandant aux députés qui le chahutaient de sortir de l’Hémicycle… Autre clin d’œil encore – d’aucuns diront bras d’honneur : malgré sa mise en examen, Éric Dupond-Moretti reste à la Chancellerie. Comme dans toute tragédie – ou comédie -, il faut un traître : il a pour nom Damien Abad, ministre des Solidarités, qui, à la veille de sa nomination, se désolidarisait des prises de position des LR, son parti d’origine qui n’en finit pas d’agoniser. Enfin, un tout dernier clin d’œil : on note l’absence remarquée de Christophe Castaner dans cette fine équipe.

Georges Michel, Boulevard Voltaire

AddFreeStats.com Free Web Stats! Ecoutez DJMusic.fr