Le système libanais ébranlé par les élections législatives

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Les élections législatives du 15 mai ont été riches d’enseignement dans un Liban ravagé par la crise et les blocages institutionnels et communautaristes.

Les observateurs craignaient tout d’abord une abstention massive. Avec près de 50 % de participation, la participation est finalement conforme à ses scores habituels. Mais c’est surtout la poursuite de l’immobilisme qui suscitait les plus grandes inquiétudes.

Or, d’importantes évolutions se sont produites au cours de ce scrutin. Tout d’abord, et c’est le plus spectaculaire, 13 sièges (sur 128) sont allés à de nouveaux venus issus de la contestation populaire d’octobre 2019. On se rappelle que pour protester contre l’incurie des pouvoirs publics et sa corruption généralisée, un grand mouvement populaire avait secoué tout le pays. Sa manifestation la plus spectaculaire avait été la constitution d’une chaîne humaine ininterrompue du nord au sud du pays. Toutes communautés confondues, les Libanais s’étaient donné la main pour qu’enfin les choses changent.

Mais le système, s’il est incapable de remplir ses missions de service public les plus élémentaires, sait se défendre et rien n’avait bougé.

Puis il y eut la terrible explosion du 4 août 2020 et, enfin, la crise financière suivie d’une crise économique qui semble tout emporter sur son passage.

On pouvait craindre que le découragement empêche le succès de ces listes hors partis et en rupture avec le communautarisme. Ces 13 sièges constituent une surprise et sont peut-être (mais peut-être seulement) l’amorce d’une évolution plus profonde.

L’autre enseignement important est le recul du Hezbollah (13 sièges) et de ses alliés, ce qui va l’empêcher d’avoir la majorité au Parlement. L’autre mouvement chiite, Amal, obtient 15 sièges et la question est de savoir si son chef, Nabih Berri, va conserver son poste de président de la Chambre des députés qu’il occupe depuis 1992. Il est à lui seul le symbole de l’immobilisme sclérosant qui détruit le Liban.

Dans le camp chrétien, on assiste également à une recomposition. Le CPL (Courant patriotique libre), dirigé par Gebran Bassil, recule légèrement et n’a plus que 17 sièges. Il laisse la première place aux Forces libanaises (FL) de Samir Geagea, qui obtiennent 19 sièges.

Il s’agit là d’un changement important. Tout d’abord, cela remet en cause l’ambition présidentielle de Bassil, qui rêve de succéder à son beau-père, le général Aoun, dont le mandat, très décevant, s’achève cette année.

Surtout, cela met les FL en première ligne face au Hezbollah. On sait que la milice chiite est la seule à avoir conservé ses armes à l’issue de la guerre qui a ravagé le Liban de 1975 à 1990. Or, Samir Geagea a fait de ce sujet son cheval de bataille et exige le désarmement de la milice chiite. Il veut également contrer l’influence iranienne, ce qui promet de belles empoignades.

En octobre dernier, un épisode sanglant s’était produit à Beyrouth, dans le quartier de Tayouné. Une manifestation organisée par le Hezbollah et Amal, avec de nombreux militants armés, se dirigeait vers le palais de justice pour protester contre l’enquête du juge Bitar sur l’explosion du 4 août. Des hommes armés les en ont empêchés et ont ouvert le feu, tuant six miliciens chiites. Les FL ont été accusées par le Hezbollah et ont démenti, mais toute la communauté chrétienne est convaincue que ce sont bien les FL qui ont défendu le palais de justice et les quartiers chrétiens que la manifestation devait traverser.

Le mouvement des Forces libanaises est aujourd’hui perçu comme le protecteur de la communauté chrétienne et de l’indépendance du Liban. Le clan Aoun est en perte de vitesse et une recomposition est en cours.

Antoine de Lacoste, dans BV

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Plainte du rappeur Médine : mis en examen, Nicolas Bay attend avec impatience son procès…

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Il y aurait tant à dire au sujet du rappeur Médine que la mise en examen de Nicolas Bay pour propos diffamatoires à son égard laisse un peu pantois. À l’origine de la plainte, un document de campagne diffusé par l’élu régional et député au Parlement européen en mars 2021 dans lequel il critiquait la subvention de 18.000 euros accordée par Hervé Morin, président de la région Normandie, à la promotion d’un certain Médine que le même tract décrivait comme « proche de la mouvance islamiste des Frères musulmans ». Nicolas Bay (ex-RN passé à Reconquête depuis), que nous avons joint par téléphone, déclare : « Cet individu est depuis 2012 également ambassadeur de l’association Havre de savoir, qui fait l’apologie d’Hassan el-Banna, fondateur des Frères musulmans, et de Al Qaradawi, leader intellectuel qui a légitimé les attentats-suicides. En outre, il affiche sa haine à l’égard de notre pays dans ses chansons “Crucifions les laïcards comme à Golgotha” (Don’t Laïk, sortie en 2015) ou encore “Ces porcs blancs vont loin/Passe moi une arme de poing” (Angle d’attaque, 2011). » La vérité nous oblige à dévoiler la suite du poème qui se poursuit ainsi : « J’vais faire un pédophile de moins… »

Des paroles qui ne sont pas précisément celles d’un enfant de chœur. Pourtant celui qui porte le nom d’une des villes saintes de l’islam n’a pas toujours eu mauvaise presse. Élu personnalité de sa ville natale, Le Havre, par Normandie Actu en 2014, il est alors considéré comme « bien plus qu’un artiste, un engagé dans plusieurs causes solidaires », qui poursuit « presque un engagement politique »Son soutien affiché à Tariq Ramadan, qui « lui a permis de ne pas tomber dans le radicalisme », et dont il regrette la diabolisation parce que, « sans lui, et d’autres, on serait sur une vraie poudrière dans tous les quartiers. Ils seraient à l’heure qu’il est en proie à l’islam le plus radical et le plus rigoriste », ne choque pas grand monde. Médine qui se sent investi d’une mission qui dépasse son art, manie le rap comme un « moyen d’éducation populaire » et parcourt les écoles du Havre, les clubs sportifs et les associations locales pour « parler du fait religieux, de la situation des musulmans dans un contexte ». Mieux que cela : en 2017, il entre carrément dans l’Histoire. Ou plutôt dans ses manuels, chapitre « guerre d’Algérie » pour les terminales ES, invité galamment par les Éditions Nathan qui y impriment un de ses textes.

La polémique qui naît de la programmation de deux de ses concerts prévus au Bataclan en 2018 pour commémorer le souvenir des victimes noircissent les ailes de l’ange. Plusieurs personnalités de gauche comme de droite, de Caroline Fourest à Marine Le Pen en passant par Laurent Wauquiez ou Aurore Bergé, protestent violemment en exhumant les paroles de ses chansons comme « Jihad » et « Don’t Laïk ». L’opposition est telle que les concerts sont annulés. Mais Aurore Bergé écopera elle aussi d’une plainte en diffamation par le recalé. On attend la mise en examen de la députée LREM…

En multipliant les plaintes contre ses détracteurs, Médine espère ainsi « faire jurisprudence avec ces affaires afin que les artistes, les chercheurs, les associatifs, les sportifs, les journalistes qui sont insultés d’islamistes (sic) ou d’islamo-gauchistes puissent à travers mon cas poursuivre en justice tous ceux qui tentent de discréditer et de salir leur travail ». De quoi en effet améliorer le terreau de la culture française.

Cette mise en examen de Nicolas Bay n’est qu’une étape peu significative et qui ne dit encore rien du fond de l’affaire. Car la loi est ainsi faite que tout individu visé par une plainte en diffamation est automatiquement mis en examen. Une automaticité critiquée, d’ailleurs, par certains juristes qui y voient une « procédure bâillon » dangereuse pour la liberté d’expression, susceptible de paralyser bon nombre de lanceurs d’alerte ne disposant pas de moyens suffisants pour assurer leur défense. Sans compter qu’aux yeux du public, l’écho médiatique de l’annonce d’une mise en examen compte bien plus que la décision de justice finale qui, elle, n’intéressera plus personne des mois ou des années plus tard.

Pas de quoi entamer la combativité et la sérénité d’un Nicolas Bay, qui nous précise « attendre avec impatience son procès pour pouvoir montrer les très nombreuses preuves qui justifient mes propos ». Pour lui, « cette affaire est bien révélatrice de la légèreté, de la naïveté, de la lâcheté des pouvoirs publics à l’égard de la mouvance islamiste. Au nom d’une certaine idée de la diversité, et ce, depuis des années, les collectivités locales subventionnent des paroles antifrançaises et antirépublicaines. »

Sabine de Villeroché, Boulevard Voltaire

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Annie Laurent : « Il est urgent d’en finir avec les concessions que nous multiplions à l’islamisme en nous cachant derrière nos valeurs »

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Annie Laurent, vous êtes journaliste, écrivain, politologue. Vous avez écrit plusieurs livres sur l’islam. Le dernier, paru en 2017 aux Éditions Artège, s’intitule L’islam pour tous ceux qui veulent en parler (mais ne le connaissent pas encore). Vous avez également fondé, en 2009, l’association Clarifier visant à « éclairer sur les réalités de l’islam, selon une approche pédagogique et respectueuse des personnes qui s’y réfèrent », et à « promouvoir les conditions et les moyens d’une vie commune pacifique ».

L’arrivée du burkini dans le débat public vous a-t-elle surprise ? 

Non ! Plus rien ne me surprend dans le traitement appliqué dans notre pays aux questions relatives à l’islam, à ses principes et à ses revendications. Malgré la répétition par l’État d’assurances de fermeté envers l’islamisme et son refus affiché de tout séparatisme, c’est l’inverse qui se produit, à savoir la progression de la culture musulmane sous différentes formes. L’autorisation du burkini est la dernière manifestation de cette avancée qui ne semble plus trouver de limites et d’obstacles. Je veux parler de la lâcheté des pouvoirs publics qui cèdent ainsi à des calculs clientélistes ou électoralistes ; mais aussi de la complaisance d’une partie de nos élites dont le militantisme est imprégné d’idéologie progressiste.

Dès son déclenchement, cette affaire m’en a rappelé une autre, elle aussi survenue à Grenoble (!), précisément à l’Institut d’études politiques de cette ville, en 2021, après l’annonce d’une « Semaine de l’égalité » ayant pour thème « Racisme, islamophobie, antisémitisme ». L’un des professeurs, Klaus Kinzler, avait alors fait valoir que la présence de l’islamophobie au programme de cette manifestation n’était pas acceptable car on ne pouvait pas admettre une équivalence entre les trois notions. Il justifiait sa position en expliquant que le concept d’islamophobie ne correspond pas à un racisme antimusulman, qu’il ne vise pas des personnes mais le contenu d’une religion et/ou d’une idéologie et, comme tel, devait pouvoir faire l’objet d’une recherche indépendante. Pendant des mois, cet enseignant a été harcelé et menacé, y compris au sein de son institut. L’affaire, médiatisée à outrance, avait d’ailleurs pris une ampleur nationale. Il vient de raconter cette mésaventure dans un essai, L’islamo-gauchisme ne m’a pas tué (Éd. du Rocher, 2022), dont je recommande la lecture.

Et que dire du port du niqab (voile intégral) dans certaines de nos villes et quartiers qui se développe malgré son illégalité puisqu’il est interdit de dissimuler le visage dans l’espace public ?

On a coutume d’entendre que le burkini n’est pas une prescription islamique et que la mesure d’autorisation dans les piscines grenobloises ne concernera que très peu de femmes. Pourtant, un sondage IFOP récent montre que 72 % des musulmans y sont favorables (à rebours du reste de la population). Comment expliquez-vous cette contradiction ?

Il est exact que le Coran ne prescrit pas le port du burkini, qui est d’ailleurs une invention récente, tout comme il ne prescrit pas la dissimulation des cheveux et du visage des femmes. Il se contente de leur recommander de cacher leurs atours, sans préciser de quelle partie du corps il s’agit. Malgré tout, ce type de vêtement féminin s’est imposé comme inséparable de la religion. Lors de mes premiers voyages au Proche-Orient, au début des années 1980, je ne voyais aucune femme voilée, et peu à peu le voilement s’est répandu partout. Il est le signe de la réislamisation des sociétés musulmanes et, à cet égard, il revêt une dimension politique et même géopolitique. Il s’inscrit donc dans une stratégie de conquête.

Il en va de même pour le burkini. Il est exact que la mixité entre adultes de sexes différents, et n’ayant pas de liens familiaux entre eux, est interdite en islam, mais jusqu’à présent, les musulmanes en France se contentaient d’horaires séparés dans les piscines lorsque cela leur était concédé. Avec l’autorisation du burkini, on franchit un seuil supplémentaire dans l’islamisation des mœurs et, donc, dans la conquête. Je note d’ailleurs que ce vêtement couvrant est légal dans plusieurs autres pays d’Europe. Cela permet de comprendre qu’une majorité de musulmans interrogés par le sondage que vous citez se prononcent en sa faveur. Ils y voient une nouvelle étape dans l’affirmation identitaire.

Personnellement, je suis très choquée par une autre disposition contenue dans l’arrêté de la municipalité de Grenoble, à savoir l’autorisation accordée aux femmes de se baigner les seins nus dans les piscines publiques ! Avec une telle mesure, comment veut-on persuader les musulmans, hommes et femmes, de la supériorité de la civilisation européenne et leur donner envie d’y adhérer ?

Comment qualifieriez-vous cette autorisation ? Anecdotique, préoccupante, dramatique… ?

Certainement pas anecdotique puisqu’elle s’inscrit dans un long processus comme je viens de le montrer, mais préoccupante, oui, absolument.

Il y a longtemps que je le dis : la France est en état d’auto-dhimmitude. La complaisance envers le burkini en est une nouvelle marque après tant d’autres. Qu’est-ce que la dhimmitude ? Il s’agit d’un statut juridico-politique applicable aux ressortissants non musulmans dans un État gouverné par l’islam selon une prescription du Coran (9, 29). Ceux-ci ne bénéficient pas de l’égalité citoyenne avec les « vrais croyants » que sont les musulmans. Les dhimmis peuvent conserver leur identité religieuse mais ils doivent se soumettre à une série de mesures discriminatoires qui peuvent affecter tous les aspects de la vie, publique, sociale et privée. Aujourd’hui l’ensemble des Etats musulmans n’appliquent pas l’intégralité de ces dispositions mais elles sont en vigueur dans certains pays. Quoi qu’il en soit, le principe demeure puisqu’il repose sur un ordre « divin ».

Les musulmans traduisent « dhimmitude » par protection, ce qui tend à nous rassurer, mais la traduction la plus appropriée est « protection-assujettissement » : en contrepartie des libertés de culte ou autres qui leur sont plus ou moins consenties, ils peuvent être soumis à dispositions spéciales, voire à la charia, l’objectif étant de leur faire prendre conscience de leur infériorité.

Si je parle d’auto-dhimmitude, c’est pour exprimer l’idée que la France, par complexe et culpabilité coloniale, anticipe une situation juridique et politique qui ne lui est pas (encore) imposée mais qui pourrait l’être le jour où l’islam sera majoritaire et donc en mesure de gouverner notre pays. Il convient, d’ailleurs, d’observer que l’islam prospère sur la faiblesse des sociétés dans lesquelles il s’installe. L’Histoire illustre amplement cette réalité. La journaliste Zineb El-Rhazoui a donc raison de voir dans la décision de Grenoble « une avancée majeure de l’idéologie islamiste » (Le Figaro, 19 mai 2022).

Jusqu’où irons-nous ? Je l’ignore, bien sûr, mais la situation est vraiment préoccupante. Avant qu’elle ne devienne dramatique, il est urgent d’en finir avec les concessions que nous multiplions à l’islamisme en nous cachant derrière nos valeurs. Car ce faisant, nous effaçons du même coup notre propre civilisation.

Gabrielle Cluzel, Boulevard Voltaire

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Paiement en roubles et sanctions : les guignols de l’UE capitulent !

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L’UE se voit obligée d’autoriser les sociétés européennes acheteuses de gaz à ne pas respecter les sanctions qu’elle a mises en place : payer en euros ou dollars, mais pas en roubles ! Elle a finalement plié face aux exigences de Poutine de payer le gaz en roubles.

Tout acheteur de gaz russe doit ouvrir un compte à Gazprombank. Cette banque russe reçoit les paiements dans la devise du contrat, les convertit à ses frais sur un deuxième compte en roubles ouvert par la société européenne acheteuse de gaz et paie ainsi Gazprom, le fournisseur de gaz, en roubles ! Pour ne pas perdre la face, l’UE exige des sociétés européennes acheteuses de gaz une déclaration guignolesque selon laquelle leurs obligations sont remplies puisqu’elles paient en euros ou en dollars conformément aux contrats signés. La déclaration ment par omission en disant qu’elle clôt le paiement pour la livraison de gaz concernée car elle oublie de préciser que le paiement ultime a finalement été effectué par le débit en roubles sur un deuxième compte en roubles ouvert chez Gazprombank.

Pourtant les dirigeants de l’UE affirmaient que jamais au grand jamais ils n’accepteraient de payer le gaz en roubles. Il s’agit donc d’une capitulation pure et simple de Bruxelles. L’important pour la Russie est d’éviter la saisie des paiements en euros ou en dollars dans des comptes ouverts auprès des banques occidentales. De plus, ces dollars et euros sont immédiatement revendus sur le marché des changes contre des roubles avec des frais de change facturés à la société européenne acheteuse de gaz. C’est la raison pour laquelle le rouble a non seulement retrouvé son taux de change d’avant le 24 février 2022, date de l’intervention militaire russe en Ukraine, mais il l’a même dépassé, narguant l’euro en train de dévisser et même le dollar américain ! Les Occidentaux qui rêvaient de voir le rouble s’écrouler pour déclencher une inflation monstrueuse en Russie se retrouvent donc, il n’y a pas d’autres termes pour exprimer le mieux possible la réalité de la situation, tout « cons » !

Selon l’agence Bloomberg, 20 entreprises européennes ont déjà ouvert des comptes auprès de Gazprombank pour payer le gaz russe en convertissant des euros en roubles. 14 autres clients ont demandé des documents nécessaires pour les ouvrir. Et 4 ont déjà effectué le paiement en roubles !

La Russie vient de gagner par exemple son bras de fer avec l’Italie : l’ENI, le groupe énergétique italien détenu par l’État, a accepté d’ouvrir un deuxième compte en roubles. A contrario, la Pologne et la Bulgarie avaient réglé leurs achats dans la devise prévue, mais avaient refusé d’ouvrir un second compte en roubles ; Gazprom, en rétorsion, a suspendu ses livraisons, considérant que le règlement n’avait pas été effectué. Selon le journal italien La Repubblica, malgré la pantomime grotesque des guignols de l’UE, « le gaz, à raison de 155 milliards de m3 en 2021, continuera à affluer de la Russie vers l’UE ».

Quant à la politique des sanctions contre le pétrole russe, c’est aussi le fiasco le plus complet !
Les divergences entre les pays européens sont très vives ! La Hongrie, dépendante à 100 % de l’énergie russe par gazoduc et oléoduc, a chiffré à 15-18 milliards d’euros le coût d’un arrêt de ses achats de pétrole russe pour expliquer sa demande d’exemption, suite à un approvisionnement russe exclusif par oléoducs terrestres, du projet d’embargo pétrolier de l’UE.

Pour Vladimir Poutine, il est impossible pour certains pays européens d’abandonner rapidement le pétrole russe, comme le souhaite l’UE. « Il est évident que certains États de l’UE, dont la part des hydrocarbures russes dans le bilan énergétique est particulièrement élevée, ne seront pas en mesure de le faire avant longtemps, qu’ils ne pourront pas se passer de notre pétrole ». Le chef du Kremlin a ajouté qu’en abandonnant les approvisionnements énergétiques russes, l’Europe risquait d’acquitter à terme les tarifs les plus chers du monde, tandis que la compétitivité de son industrie serait sapée, avec la désindustrialisation et le chômage à la clé pour les Européens.
Selon le site pro-européen Euractiv.fr « l’UE joue sa réputation alors que la Hongrie continue de bloquer les sanctions contre Moscou ». Il est évident que les sanctions devraient viser la Russie et lui causer du tort plutôt que de causer du tort aux États membres, ce qui est hallucinant de bêtise et d’impréparation. Plusieurs États membres, tels que la Slovaquie, la République tchèque et la Bulgarie ne sont pas mécontents de voir la Hongrie monter en première ligne.

Les sanctions énergétiques ne sont ni plus ni moins qu’un suicide économique et industriel pour l’Allemagne et tous les pays européens qui ont besoin d’une énergie abondante, écologique par gazoducs (ce qui n’est pas le cas des méthaniers) et peu coûteuse.

Les responsables de l’UE, suite à la concurrence du Royaume-Uni qui voulait tirer les marrons du feu, ont aussi abandonné un projet visant à interdire aux navires de l’UE de transporter du pétrole russe, après l’opposition de la Grèce et de Chypre quant à l’impact sur leur économie. Dans les problèmes de ce type, il n’y a que la règle de l’unanimité qui peut sauver certains États, ce que souhaitait de Gaulle, contrairement à ce que veut mettre en place le fédéraliste Macron, vendeur de la France industrielle à l’encan.

Face à toutes ces difficultés la Commission européenne a dévoilé un plan de 210 milliards d’euros. L’objectif technocratique est de mettre fin à la dépendance de l’Europe aux combustibles russes fossiles d’ici 2027 et d’accélérer le passage aux coûteuses et catastrophiques énergies renouvelables. Viktor Orban a pu déclarer à ce sujet : « Cela vaut la peine de se demander s’il y a un sens à une transformation coûteuse qui ne peut commencer à fonctionner que dans quatre à cinq ans., alors que la cause de tout cela est une guerre qui se déroule en ce moment ».

Le résultat provisoire des courses, c’est que la Russie gagne plus d’argent avec ses ventes de gaz et de pétrole qu’avant la guerre en Ukraine et va réorienter son secteur des hydrocarbures vers la Chine, l’Inde, les BRICS et les pays émergents. Vladimir Poutine a pu déclarer « Commettre un tel autodafé, un tel suicide économique, c’est évidemment leur problème. Nous devons agir de façon pragmatique et tenir tout d’abord compte de nos propres intérêts ( ..). Le résultat des actions chaotiques de nos partenaires a été une hausse de nos revenus du secteur des hydrocarbures, les changements sur le marché pétrolier étaient de nature « tectonique (…). Il est peu probable qu’on pourra refaire des affaires comme avant. »

La Russie croule donc sous les excédents financiers. Ses profits avec la hausse du baril sur les marchés internationaux sont supérieurs à ce qui était anticipé dans les prévisions budgétaires russes. Les sanctions de l’UE sont un échec majeur. La Russie s’enrichit tandis que « les pauvres bougres qui fument des clopes et roulent au diesel » s’appauvrissent en France et en Europe !

Le paiement en roubles du gaz russe, l’embargo par l’UE du pétrole russe, c’est un travail d’idéologues, d’enfants de chœur, d’amateurs irresponsables, de traîtres immigrationnistes et droit-de-l’hommistes, pris subitement d’une rage folle, suicidaire et gratuite pour faire une guerre économique à la Russie qui n’est pas la nôtre, mais celle de l’Amérique!

Marc Rousset, Riposte Laïque

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Charlotte d’Ornellas rencontre la descendante de Jeanne d’Arc à Orléans

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19/05/2022

26/01/2022

La nouvelle Jeanne des fêtes johanniques d’Orléans s’appelle Clotilde Forgeot d’Arc. Sélectionnée par le comité Jeanne d’Arc parmi neuf candidates, elle succède à Raphaëlle Camphuis, désignée en 2020 et Jeanne pendant deux ans après l’annulation de la 591e édition. Clotilde Forgeot d’Arc, orléanaise de 15 ans, élève en seconde au lycée Sainte Croix Saint Euverte, sera donc celle qui incarnera Jeanne d’Arc lors des festivités du 29 avril au 8 mai, aux côtés de ses deux jeunes pages Thibaut Gaborit et Paul Augustin Chompret.

(…)

Cadette dans une fratrie de trois enfants, Clotilde est une sportive. Après avoir pratiqué l’escrime, elle fait aujourd’hui de la natation à Saint Jean de Braye. La jeune orléanaise est aussi engagée comme seconde de patrouille aux Guides d’Europe, et participe au sein de sa paroisse, Saint-Vincent, à la formation des jeunes. “Je m’étais engagée aussi en début d’année pour rendre visite à des personnes âgées, mais avec le Covid ça n’a pas été possible”, ajoute-t-elle. Autant de cordes à son arc qui ont joué en sa faveur. Il ne lui reste plus qu’à apprendre à monter à cheval avant le traditionnel défilé.

(…)

Impossible, aussi, de passer à côté de son nom de famille. Car en effet, Clotilde Forgeot d’Arc est descendante de Pierre d’Arc, un frère de Jeanne d’Arc. “Elle porte un nom, mais ce n’est pas ce nom qui a déterminé notre choix. Elle est là parce qu’elle est Clotilde, pas parce qu’elle est d’Arc”, insiste la présidente du comité. Du côté de la jeune orléanaise, aussi, ce nom n’a pas déterminé son choix. “C’est vrai que quand on voit mon nom de famille, on me dit régulièrement ‘ah tu descends de Jeanne d’Arc”, s’amuse-t-elle. “Mais ce n’est pas du tout pour ça que j’ai postulé.” De son côté, son père, Benoît, y “voit un super clin d’œil de l’histoire”.

www.francebleu.fr

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