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L’intégration d’une grande partie des très nombreux immigrés extra-européens présents en Suède s’est finalement soldée par un échec. Un constat dressé le 28 avril dernier par un observateur de premier plan, en l’occurrence le Premier ministre Magdalena Andersson.
En Suède, un réveil difficile pour les partisans de l’immigration
Bien que membre du Parti social-démocrate suédois, ancré à gauche de l’échiquier politique, Magdalena Andersson a ainsi avoué que la Suède n’avait « pas réussi à intégrer les nombreux immigrés qu’elle a accueillis au cours des deux dernières décennies, ce qui a donné naissance à des sociétés parallèles et à la violence des gangs ».
Si ces déclarations ont de quoi surprendre depuis la France, elles ont eu lieu dans un contexte particulier, soit quelques jours à peine après que de violentes émeutes islamistes aient choqué le pays. Des événements qui ont fait plus de 100 blessés parmi les forces de l’ordre suédoises. Lesquelles ont notamment été attaquées à coups de pierres et de cocktails molotov.
Aussi, le Premier ministre a également déclaré au sujet de ces « sociétés parallèles » engendrées en Suède par l’échec de l’intégration de l’immigration extra-européenne que celles-ci, cohabitant dans le pays, vivraient dans « des réalités différentes ».
Explosion de l’immigration d’origine extra-européenne
Cette immigration d’origine extra-européenne, la Suède lui a largement ouvert les portes depuis le début des années 2000. Ainsi, le nombre de personnes vivant en Suède et nées à l’étranger a doublé au cours des 20 dernières années pour atteindre environ 2 millions, soit un cinquième de la population.
Concernant ces 2 millions d’habitants, il est important de préciser qu’il s’agit en grande majorité d’individus provenant de l’extérieur du continent européen. À titre d’exemple, en 2019, 88 % des immigrés ayant gagné le pays au cours de l’année étaient d’origine extra-européenne.
De plus, 52 % étaient musulmans. À titre de comparaison, nous pouvons également rappeler qu’en 1975, les Finlandais voisins représentaient alors plus de 40 % de l’immigration vers la Suède avec une assimilation très facile à la société suédoise compte tenu de la proximité culturelle entre les deux peuples.
Par ailleurs, toujours en 2019, une enquête publiée par Polémia se penchait sur la question et indiquait, entre autres, que la population étrangère en Suède depuis deux générations était passée de 20 % de la population totale en 2002 à 30 % en 2017.
Enfin, il faut noter que le pays est celui qui a accueilli le plus de migrants par habitant au sein de l’UE lors de la crise migratoire de 2015.
Criminalité endémique : l’excuse sociale jusqu’à quand ?
Contraint désormais de jouer le rôle de pompier après avoir fait partie des pyromanes pendant de très longues années, le Premier ministre suédois, semblant désemparé face à une situation qui lui échappe, a également déclaré qu’il était « crucial d’empêcher que davantage d’enfants et de jeunes ne soient attirés par la criminalité ».
Toutefois, à l’instar de ses homologues en responsabilité dans d’autres pays européens, on peut toutefois entrevoir dans les propos de Magdalena Andersson une tentative de justification « sociale » à cet échec de l’intégration des immigrés et à cette flambée de la criminalité en Suède.
L’intégration a été « trop faible, alors que nous avons connu des niveaux d’immigration très importants », a déclaré le Premier ministre, ajoutant que « la société a été trop faible, les ressources pour la police et les services sociaux ont été trop faibles ». En clair, les contribuables suédois n’ont pas mis suffisamment la main à la poche pour permettre aux nouvelles populations de s’intégrer…
Mais, face à l’ampleur du caractère explosif de la situation sociétale, Magdalena Andersson l’a concédé : « Nous allons devoir réévaluer nos vérités antérieures et prendre des décisions difficiles. » Lors de sa prise de parole, elle a en outre dévoilé une série de mesures visant à lutter contre le crime organisé.
Grand Remplacement en Suède : les autochtones minoritaires en 2065 ?
Si les projections démographiques des prochaines décennies n’augurent rien de bon pour les peuples européens, menacés purement et simplement de disparition, la Suède n’échappe pas au phénomène.
La dynamique de « Grand Remplacement » évoquée précédemment a été confirmée par un chercheur finlandais. Kyösti Tarvainen, professeur associé émérite en analyse des systèmes à l’université Aalto d’Helsinki, démontrait dans un bulletin publié en 2018 que, si le niveau actuel d’immigration devait se maintenir en Suède à l’avenir, les Suédois autochtones deviendront une minorité dans leur propre pays d’ici 2065.
Selon les derniers chiffres accessibles, plus un tiers des résidents suédois sont désormais d’origine étrangère, tandis que le faible taux de fécondité parmi la population suédoise « de souche » tend à accélérer encore davantage cette bascule démographique.
Par ailleurs, selon le modèle de projection utilisé par le chercheur finlandais, il pourrait y avoir autant de musulmans que de Suédois autochtones en 2100.
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