Macron président le plus mal élu de la cinquième république, la droite nationale au plus haut niveau de son histoire

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++ Webtube : Tout cela est bien décevant. On ne pouvait pas attendre cinq ans supplémentaires. Les législatives ne changeront rien. Macron aura sa majorité. Les Français ont choisi. Ils ne faudra pas venir se plaindre….

Carte des résultats (QR Code)

Lien vers les résultats :

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Le second tour en direct

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Selon quatre enquêtes d’opinion réalisées ce dimanche par quatre instituts de sondage réputés en France, Emmanuel Macron est crédité de 55% à 58 des voix, alors queMarine Le Penrecueillerait entre 42 et 45% des suffrages, appris LN24. Ces résultats proviennent de sondages réalisés sur Internet auprès de citoyens ayant déjà été voter jusqu’à 17h.

Attention, un sondage n’est pas une projection sur base de résultats réels, mais une enquête d’opinion réalisée auprès d’un panel représentatif. Les résultats que nous vous présentons vont encore évoluer et se peaufiner petit à petit.

Nous savons de bonne source que ces sondages circulent également dans les rédactions françaises et dans les QG de campagne des deux candidats.

Lalibre.be

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Berlin : les journalistes logiquement traités de « sales juifs » par les manifestants musulmans pro-Palestine

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++ Webtube : On entend à longueur de journées que l’antisémitisme c’est la faute de l’extrême droite. Surprise (ou pas) en Allemagne, des pro palestiniens (d’origine essentiellement arabes) traitent des journalistes allemands de juifs…. Bon mais ça les médias mainstream n’en parleront pas.Ce n’est pas politiquement correct.

Lu dans D. P.

La diversité, c’est compliqué.

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Agression au couteau dans une église de Nice ce dimanche matin, deux personnes blessées

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++ Webtube : Encore une agression dans une église….. Va-t-on nous ressortir la thèse du déséquilibré ? N’oubliez pas que ce matin vous avez une arme pour vous débarrasser de toute cette violence et de cette impunité, c’est votre bulletin de vote en faisant barrage à Macron

Deux personnes ont été blessées à coups de couteau ce dimanche matin à Nice, dans l’église Saint-Pierre-d’Arène située rue de la Buffa. Un suspect a rapidement été interpellé par la police. Selon nos informations, un jeune homme est entré dans l’édifice et, aux alentours de 10 heures, s’est approché […]

www.nicematin.com

Le prêtre a été blessé au mollet et au poumon. […]

BFM TV

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La farce de Mélenchon 1er ministre, la preuve en vidéo !

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++ Webtube : Cinq années après, M. Mélenchon nous fait le même discours entre les deux tours. Nos hommes politiques n’ont aucun respect pour les électeurs…. M. Mélenchon comme M. Macron n’est qu’un pantin manipulé !

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« La grande victoire d’Éric Zemmour : avoir déplacé la fenêtre d’Overton »

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++ Webtube : Retour sur le candidat Zemmour, sans oublier qu’une bonne partie des électeurs qui voulaient voter pour lui ont voté Le pen pour être sûr d’avoir un candidat représentant la souveraineté de la France au deuxième tour.

Avec 7% des voix au premier tour de l’élection présidentielle, Éric Zemmour et les siens ont enregistré un revers électoral. Mais est-ce pour autant une défaite ?

L’ancien journaliste aux 7,07% a beau être avoir été placé autour des 15% pendant des mois par les instituts de sondage, il a imposé l’immigration et la sécurité au cœur des débats de la campagne. Et ses mots. «Grand remplacement» et «remigration» ont fait leur irruption sur les plateaux télévisés, et même chez ses adversaires.

«Lors du débat LR, il y a eu un énorme volet sur l’immigration, et les présentateurs ont fini par demander aux candidats ce qu’ils pensaient de ce terme, rembobine Raphaël Llorca, expert associé à la Fondation Jean-Jaurès et auteur du livre Les nouveaux masques de l’extrême droite. Aucun n’attaque frontalement la question, et Éric Ciotti se l’est même réappropriée.»

Quelques mois plus tard, Valérie Pécresse a elle-même évoqué sa conviction que les Français ne sont «condamnés ni au grand déclassement, ni au grand remplacement», lors de son rassemblement parisien de février. Avant d’affirmer le lendemain, au micro de RTL qu’elle voulait dire qu’elle ne se «résigne pas aux théories d’Éric Zemmour et aux théories de l’extrême droite».

(…) De nombreux observateurs, dont Raphaël Llorca, estiment qu’Éric Zemmour a tout de même tiré la fenêtre d’Overton vers sa radicalité. Derrière ce terme remis au goût du jour par l’irruption du candidat se cache une allégorie du champ des discours publiquement prononçables sans être discrédités. Le «grand remplacement», théorie complotiste, était ainsi un terme encore peu audible à la dernière campagne présidentielle. Mais ça, c’était avant.

Zemmourisation des esprits

Raphaël Llorca est catégorique. «Je suis convaincu qu’Éric Zemmour a, d’une certaine façon, gagné, explique-t-il. Quand on regarde l’état du débat public aujourd’hui et y a un an, il a imposé des mots, ses systèmes argumentatifs et son raisonnement. C’est une victoire idéologique.» Le rapport de l’observatoire du «zemmourisme» mené par l’Ifop pour le Droit de vivre (DDV) et la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) a permis de tester une dizaine de propositions avancées par le polémiste.

(…) Slate.fr

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F. Scott Fitzgerald, l’ange déchu

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++ Webtube : Après avoir nourri les urnes avec nos bulletins de vote, il est grand temps de nourrir notre esprit avec un peu de littérature. Scott Fitzgerald fait partie des incontournables. Lire cet article de la revue Eléments.

Francis Scott Fitzgerald (1896-1940) fut un immense écrivain, et le plus fragile des êtres. Sous les dorures, les déchirures – et une œuvre à fendre le cœur.

« Quand la légende dépasse la réalité, alors on publie la légende. » C’est le drame qui est arrivé à F. Scott Fitzgerald. On a oublié l’œuvre pour ne retenir qu’une légende qu’il avait largement contribué à forger, lui le chef de file précoce de la « génération perdue » fonçant dans le décor comme un bolide incontrôlable aux bras de la belle Zelda, la fantasque princesse sudiste ; deux enfants du siècle semblables au personnage de Musset, confessant un même mal de vivre qu’ils cachaient sous des excentricités symptomatiques, traversant la vie comme ils traversaient Broadway, en tenue de soirée : elle, allongée et provocante sur le capot d’un Checker Taxi ; lui, défiant les badauds sur le toit.

Plus dure sera la chute

Fitzgerald s’est toujours mis en scène. Ses livres, romans et récits sont des chroniques à peine transposées de sa propre vie, histoire d’une déchéance. Cela commence comme un conte de fée et s’achève par un désastre – les années folles comme prélude à la folie de Zelda. Une décennie durant, Fitzgerald s’est ainsi confondu avec son pays. « L’Amérique se plongeait dans la plus vaste, la plus pharamineuse partie de plaisir de son histoire », écrit-il. L’argent coulait à flot, l’alcool aussi, dans un bruit d’orchestre de jazz et de bruissement de billets de banque. Puis il y eut le « jeudi noir », l’internement psychiatrique pour Zelda, la Grande Dépression pour l’Amérique et une longue dépression pour Fitzgerald qu’il a consignée dans des nouvelles à la sobriété déchirante, dont « La Fêlure », à ranger à côté des grands chefs-d’œuvre, Gatsby le MagnifiqueTendre est la nuit et Le Dernier Nabab, roman « en chantier » (magnifiquement retraduit sous le titre qui était le sien à la mort de l’auteur, Stahr).

Fitzgerald voyait la richesse comme un signe d’élection divine et les riches comme des prestidigitateurs sortant de leurs chapeaux des fontaines de bijoux – un « diamant gros comme le Ritz », pour reprendre le titre de l’une de ses nouvelles les plus célèbres. Quel nouvelliste au passage. Il professait que dans un roman, un personnage dispose d’une garde-robe complète, alors que dans la nouvelle, il n’a qu’un seul costume, mais alors aucun bouton ne doit manquer. C’est son cas.

Ainsi la richesse est-elle une fête. Fitzgerald s’y est invité, il en est même devenu l’attraction principale, mais avec la conscience d’y être étranger, « Stranger in Paradise », comme dit la chanson, chassé du paradis des riches pour on ne sait quelle faute obscure.

« On doit vendre son cœur »

Après avoir jeté l’argent par la fenêtre, il ne lui restait plus qu’à s’y jeter à son tour. Il s’est donc suicidé de toutes les manières possibles, et d’abord en bon descendant d’Irlandais, par l’alcool. Il aurait voulu être footballeur et mourir à la guerre – à trente ans, pas une année de plus. Il survivra quatorze ans à son vœu, s’éteignant seul et oublié de tous. « Je parle avec l’autorité de l’échec, confessait-il, Ernest [Hemingway] avec celle du succès. Nous ne pouvons plus nous asseoir à la même table ».

Il ne manque pas d’épigones ni d’imitateurs. Ce sont généralement des comédiens, plus ou moins bons. Lui n’a joué qu’un rôle, le sien, sans rien cacher de L’Envers du paradis, son premier succès, foudroyant. Sa sincérité était tout à la fois ingénue et cynique. C’est là que réside sa magie, la fameuse magie de Fitzgerald. Il disait la vérité avec la grâce désarmante d’un enfant capricieux et malheureux. « On doit vendre son cœur », professait-il. Il a arraché le sien et l’a tendu au public dans un geste sacrificiel, mourant comme un ange déchu.

François Bousquet

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L’immonde dans lequel nous survivons !

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Un philosophe qui balance du lourd ! Rémi Soulié s’attaque à l’esprit moderne dans lequel nous baignons depuis la Révolution française, au moins. Pour lui, « l’universalisme frelaté des droits de l’homme n’est que l’idéologie planétaire du marché », la République n’est qu’une anti-France. En pleine période électorale, Rémi Soulié reprend les mots du philosophe Albert Caraco selon lesquels on botte le cul du peuple des démocraties tout en lui disant qu’il est le maître.

Un peuple à l’esprit réduit en bouillie par les déconstructeurs Foucault, Derrida, Deleuze, responsables, selon Rémi Soulié, de toutes les politiques contemporaines du féminisme, du genre, du racialisme, de la décolonisation, de l’antispécisme… La civilisation elle-même est devenue une machine. Un entretien de la chaine TVL.

++ Webtube : En ce dimanche d’élection présidentielle, un peu de philosophie ça ne fait pas de mal… La philosophie n’est pas un gros mot, la philosophie c’est l’art de parler de notre condition humaine… on est donc directement concerné.

Merci à la revue Elements

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Voter Marine Le Pen : l’appel d’un communiste

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Que faire en tant que communiste ? À l’opposé de Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon, un communiste appelle à voter Marine Le Pen. Les lignes bougent. La tribune de Quentin Liberpré.

Ce 17 avril dernier, les communistes français ont eu droit à leur énième dose de rappel : le Parti communiste français est mort, enterré, ensablé, et la force politique révolutionnaire à reconstruire. Le PCF est devenu un groupuscule gauchiste de plus qui appelle à voter Macron dès 20h02, tandis que Jean-Luc Mélenchon fait son numéro devant une foule d’électeurs urbains biberonnés au mythe du « front républicain » : « Pas une voix gnnnnnn Marine le Pen ». Pendant ce temps, ladite Marine Le Pen se qualifie au second tour avec le soutien réitéré des classes populaires et des ruraux et semi-ruraux. 

Que faire, désormais, en tant que communiste ? Réservons les pleurnicheries à la gauche social-démocrate et analysons la situation. Les jérémiades d’entre-deux-tours sont, désormais, un marqueur réel du camp dans lequel l’on se situe : le bloc bourgeois. 

Briser le chantage affectif à l’extrême droite 

Entendons-nous bien sur la ligne politique de Marine Le Pen : elle n’est pas une dangereuse fasciste qui mettrait en péril la République, du moins pas plus que Macron ou autre social-démocrate droitiste. Et d’abord, de quelle République parlons-nous ?

La République démocratique et sociale française ? Elle est déjà l’ennemie numéro un du large consensus « UMPS » – que la candidate RN avait bien saisi –, en dissolution constante dans LREM depuis 2017. 

La province autonome d’Union européenne néolibérale qui se sert d’un appareil d’Etat monstrueux pour imposer la loi du capital contre le producteur ? Si le RN est un danger pour cette République, cela ne peut être qu’une bonne nouvelle, car elle serait alors une souverainiste conséquente qui sortirait de l’UE pour s’extraire de son carcan juridique, économique et diplomatique. Mais elle ne l’est pas. Elle n’est qu’une des nuances social-démocrates possibles. Et toutes ces nuances flirtent de plus en plus avec l’autoritarisme, c’est-à-dire avec la répression sur le travailleur et l’expression de ses intérêts de classe. 

Certes, Marine Le Pen maintient des positions très dures sur la sécurité (présomption de légitime défense pour les forces de l’ordre ; suppression des réduction et aménagements de peine ; rétablissement des peines planchers), l’immigration (suppression du droit du sol ; conditionner l’accès aux aides sociales à 5 ans de travail en France) ou l’islam (interdiction du port du voile dans l’espace public) et n’avance, bien sûr, aucune conquête sociale sur le pouvoir du capital. Au contraire, son programme se propose de poursuivre, à bien des égards, la politique de destruction de la sécurité sociale, par l’exonération de cotisations patronales. Néanmoins, sa proximité historique avec les classes populaires l’oblige à porter un paquet de mesurettes sociales et démocratiques, notamment issues des manifestations qui ont secoué la France pendant 5 ans (baisse des taxes sur l’essence et l’énergie, retraite à 60 ans, augmentation du minimum vieillesse et indexation des retraites sur l’inflation, renationalisation des autoroutes avec baisse des péages, instauration du RIC, ou encore, bien sûr, suppression de l’odieux pass vaccinal).

L’origine du vote populaire en faveur de Le Pen

Marine Le Pen a saisi très tôt le vide laissé par le Parti communiste français, à savoir l’absence de parti qui propose une alternative réelle pour les classes populaires qui souffrent des politiques néolibérales conduites par les Ponce Pilate de l’Union européenne. Aussi a-t-elle sublimé la marginalité du FN de son père en une force politique qui s’affiche contre « l’UMPS » et avec ces classes populaires. L’intensification des politiques européennes de réduction du déficit public, la détérioration du niveau de vie qui en découle (en particulier chez ces classes populaires) et l’ancienneté de l’image du FN comme force antisystème ont provoqué une dynamique électorale irrésistible pour ce parti. Le réflexe pavlovien contre l’extrême droite au second tour de 2017, tout comme celui que nous connaissons aujourd’hui (mais qui semble déjà bien usé), ont accentué le sentiment que ce parti est réellement une force qui porte un changement radical. Marine Le Pen réussit en plus de temps, à droite, ce que Jean-Luc Mélenchon n’a pas réussi à faire, en moins de temps, à gauche : porter au second tour un discours d’opposition farouche entre « un bloc populaire et des élites ». Comme Mélenchon, elle participe à la fabrique progressive d’une conscience de classe… qui sera toujours fausse conscience, tant que l’on en restera au « populisme », qu’il soit de gauche ou de droite. D’ailleurs, elle ne s’y trompe pas : chacun de ces entre-deux-tours est une sérénade aux électeurs de Mélenchon. Elle sent bien qu’elle et lui partagent ce discours populiste d’opposition d’un peuple contre une élite, mais sur des modes différents. En 2017 déjà, elle se présentait, après sa qualification, comme une « insoumise » et critiquait la « finance », la « banque », l’« argent », l’« oligarchie ». Elle sait que ce qu’il reste d’électeurs issus des classes populaires chez Mélenchon sont plus proches d’elle que de Macron, quand les plus aisés s’arc-bouteront sur des positions petites-bourgeoises de « barrage à l’extrême droite ».        

Aussi, la volonté farouche de Marine Le Pen, durablement marquée par ce qu’elle a vécu dans son enfance, de restaurer l’image d’un père pourtant fier de sa propre image, constitue une forme de ruse de la raison qui a mené jusqu’à la scission du RN avec Reconquête, entraînant une clarification très nette des lignes. Au RN, le populisme de droite, à Reconquête, la ligne historique du FN : nationaliste, libérale, anticommuniste. De ces deux-là, seul le parti de Marine Le Pen pouvait se qualifier au second tour, car il ne réduit pas le déclin de la France à la seule mauvaise gestion de l’immigration ou à une corruption des valeurs françaises, mais l’articule avec le déclin du niveau de vie des Français, contre Macron et ceux qu’il représente. 

Voter Marine Le Pen pour dépasser le populisme par le populisme

La répétition du second tour de 2017 est un moment important de la recomposition politique française et de la répartition de l’électorat. D’un côté, il y a Macron et tous ses pseudos opposants qui ont appelé à voter lui 2 minutes après l’annonce des résultats. D’un autre, il y a Le Pen, contre qui tout le monde s’oppose, à part les obsédés de la question migratoire d’une part et les souverainistes de l’autre – avec lesquels des discussions doivent impérativement être engagées pour sortir de l’Union européenne. 

La réaction de l’électorat, notamment celui de Mélenchon, aura le mérite de clarifier son niveau de conscience de classe. Dans le coin jaune comme dans le coin bleu, deux candidats parfaitement néolibéraux, au service du capital contre la sécurité sociale (entre autres), et les mesures sociales, certes appréciables de Le Pen, ne sont que l’arbre qui cache la forêt. Mais quelque chose est sûr, Macron incarne le vote des catégories sociales aisées et des couches moyennes supérieures, tandis que Le Pen incarne principalement le vote des classes populaires et des couches moyennes inférieures. Voter Macron, c’est se carapater dans son terrier petit-bourgeois pour se rassurer, aller dans le sens du vent médiatique. C’est le réinstaller dans son siège de petit dictateur de moins en moins en puissance et de plus en plus en acte. « Le Pen va dresser les Français les uns contre les autres », mais qui a institutionnalisé la sape des droits élémentaires de toute une catégorie de la population, en insistant bien sur le fait qu’il les « emmerdait » ? Finalement, voter Macron, c’est ne pas avoir souffert de Macron, c’est continuer de croire en des signifiants vides comme « le front républicain », c’est replonger la tête la première dans le mythe du libéralisme qui sauve le monde, bref, c’est s’aligner sur son propre intérêt de classe…. En attendant d’être suffisamment déclassé pour changer son vote.

Le Pen est, elle aussi, comme nous l’avons déjà souligné, un danger pour la République, la vraie République, celle que les jacobins et les communistes ont construite et qui n’est pas achevée, la République démocratique et sociale. Mais voter Le Pen, c’est s’engouffrer dans la contradiction interne à la bourgeoisie, c’est asséner un coup violent au système social-démocrate et à ses fausses alternances en faisant apparaître au grand jour l’égalité de nature entre Macron et Le Pen et, peut-être, provoquer des crises institutionnelles qui paralyseront la bourgeoisie européiste. C’est, en faisant bloc avec les classes populaires, les pousser à la radicalisation, en les mettant face à leur choix, dont le résultat entraînera nécessairement une remise en question du populisme de droite et la construction d’une véritable alternative qui ne peut être que communiste. En somme, c’est avancer sur le chemin de la conscience de classe en s’appuyant sur le populisme, y compris celui de gauche, de Mélenchon, pour mieux le dépasser.

S’abstenir, enfin, c’est tout simplement préférer un nouveau quinquennat Macron.

Camarades, le pouvoir exercé par le peuple, pour le peuple, ça n’est pas pour demain. Notre peuple aura le dirigeant qu’il mérite, un dirigeant de merde. J’entends le mal, la honte, le déshonneur que suscite le vote Le Pen. Le mien ne sera pas un plaisir – au mieux sera-t-il une courte jouissance de voir la Macronie et quelque mythe s’effondrer – mais il me semble être la meilleure voie qui nous est imposée pour construire l’avenir, avec les classes populaires.

Révoltés, séchez vos larmes, et devenez révolutionnaires. Ne soyez plus ce gauchiste que critiquait Lénine, et inspirez-vous de ces quelques lignes qu’il écrit en 1920 dans La maladie infantile du communisme : 

« Si nous ne sommes pas un groupe de révolutionnaires, mais le parti de la classe révolutionnaire; si nous voulons entraîner à notre suite les masses (faute de quoi nous risquons de n’être plus que des bavards), nous devons d’abord aider Henderson ou Snowden à battre Lloyd George et Churchill (et même, plus exactement : obliger les premiers – car ils redoutent leur propre victoire! – à battre les seconds); puis aider la majorité de la classe ouvrière à se convaincre par sa propre expérience que nous avons raison, c’est-à-dire que les Henderson et les Snowden ne sont bons à rien, que ce sont des petits bourgeois perfides et que leur faillite est certaine; enfin, rapprocher le moment où, la majorité des ouvriers ayant perdu ses illusions sur le compte des Henderson, on pourra renverser d’emblée, avec de sérieuses chances de succès, le gouvernement des Henderson, qui à plus forte raison perdra la tête puisque Lloyd George, si intelligent et si posé, non pas petit mais grand bourgeois, se montre tout à fait désorienté et se débilite lui-même (et débilite la bourgeoisie) chaque jour davantage, hier par ses « tiraillements » avec Churchill, aujourd’hui par ses « tiraillements » avec Asquith. »

Tribune de Quentin Liberpré

Lu dans la Revue Eléments

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Alstom, l’un des scandales d’Emmanuel Macron que les médias préfèrent oublier

++ Webtube : Dommage que Marine Le pen n’a pas à nouveau parlé de cette affaire Alsthom au débat de 2022 ! C’est vraiment le talon d’Achille d’Emmanuel Macron. Un vrai scandale.

Emmanuel Macron a construit sa carrière sans scrupules. Il a bradé les fleurons industriels de la France, s’attaquant à Alstom, Alcatel, Technip et Lafarge. Son ascension a culminé avec les derniers scandales McKinsey et Rothschild. Jean-Philippe Tanguy, invité par TVLibertés, revient sur les dessous de l’affaire Alstom que les médias préfèrent oublier ou traiter selon la version « autorisée » en campagne électorale.

Ministre de l’Économie en 2015, Emmanuel Macron a autorisé la vente des turbines des centrales nucléaires d’Alstom à l’Américain General Electric. Il avait préparé cette vente depuis 2012, lorsqu’il était secrétaire général adjoint du cabinet de François Hollande à l’Élysée. Cette décision fatale pour l’indépendance énergétique de la France, le candidat l’a niée devant les ouvriers de Belfort le 10 février 2022, ouvrant ainsi sa campagne électorale avant la date prévue (10 avril). Le coût de cette vente est de 4 000 licenciements en France, la perte d’une technologie française, et un finalement un rachat de la partie nucléaire de General Electric deux fois plus cher que son prix de vente. Les turbines vendues 585 millions en 2015 sont rachetées par EDF 1,050 milliard d’euro, selon Le Canard Enchaîné.

Le Média en 4-4-2.

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