Toujours ce son et cette ambiance de la décennie 90. On aime et même on adore. C’est rythmé, bien chanté avec une instrumentalisation “aux petits oignons”. Comme toujours à écouter en boucle.
As usual, this sound and this atmosphere of the decade 90. We like and even we adore. It's rhythmic, well sung with an instrumentalization "aux petits oignons". As usual, listen on repeat.
++ Webtube : C’était nos meilleurs années et on ne le savait pas. La mode des voitures “Young Timer” porte un éclairage sur ces autres trente glorieuses, les années 70, 80 et 90. Ce n’était pas les trente glorieuses économiques par contre culturellement et en terme de liberté et de simplicité c’était “chouette”. Cette jeune japonaise ne s’y est pas trompée en achetant une magnifique Ami 8 Citroën.
Dans le cadre du libre journal du lundi 18/04/22 sur Radio Courtoisie Arnaud Guyot-Jeannin reçoit Nicolas Gauthier, journaliste à Boulevard Voltaire, Eric Letty, éditorialiste à Monde & Vie et François Bousquet, rédacteur en chef à la revue Éléments. Le thème de l’émission : « Marine Le Pen peut-elle l’emporter ? »
Emmanuel Macron était de retour à Marseille, samedi dernier, pour un meeting d’entre-deux-tours ayant pour but de mobiliser la gauche et sa périphérie sous la bannière de l’écologie. Moins risqué qu’une approche trop frontale basée sur les joies du vivre ensemble et la rhétorique habituelle de la lutte contre l’extrême droite. L’écologie, c’est moins clivant et ça permet de brasser large à gauche sans trop effrayer son flanc droit. N’oublions pas que, d’après un récent sondage IFOP, 43 % des électeurs de Pécresse, et même 8 % des électeurs de Zemmour, prévoient de reporter leur vote sur le Président candidat.
Pour autant, Macron n’a pas lésiné sur les clins d’œil à destination des « minorités » et d’une France de plus en plus « diversitaire », dont Marseille est désormais le symbole.
Il est vrai que la ville bénéficie de toutes ses attentions et surtout de sa générosité clientéliste sans limite. Il y était, en effet, venu en septembre dernier pour détailler son plan « Marseille en grand » qui prévoyait de déverser sur la cité phocéenne environ un milliard et demi d’euros.
À l’époque, l’exaltation multiculturaliste était plus franche : « Marseille, c’est une ville monde qui est en effet ce palimpseste de migrations et d’une France accueillante », s’émerveillait le Président. Avec une jeunesse « fille de cultures multiples » à laquelle il faisait comprendre qu’il n’imposerait jamais la moindre assimilation, bien au contraire : « Ils ont leurs imaginaires, ils ont leurs histoires. » Quant à la République, « elle ne se conjugue pas au singulier ». (BFM TV 05/08/2021)
Pour sa campagne de 2017, Macron s’était également rendu à Marseille pour y tenir un meeting. Le journal Le Monde (01/04/2017) soulignait alors que le point d’orgue de son discours avait consisté à faire « se dresser ses sympathisants en saluant une à une les communautés marseillaises » d’une ville façonnée par 2.000 ans d’histoire et d’immigration : « Je vois les Arméniens, les Comoriens, les Italiens, les Algériens, les Marocains, les Tunisiens, je vois les Maliens, les Sénégalais, les Ivoiriens », proclamait le candidat En marche !
Cinq ans plus tard, Macron a repris sa litanie communautaire afin de célébrer une « ville de jeunesse qui s’est faite à travers le temps et par tant et tant de destins mêlés » (Les Echos 16/04/2022). Et peu importe la réalité historique des migrations en France, il fallait réaffirmer le nouveau mythe des origines d’après lequel « nous sommes faits de millénaires – de millénaires – de migrations, de mouvements d’intégration ». Dans cette perspective, le candidat n’évoquait même plus Marseille comme une ville française mais comme une « ville de Méditerranée et d’Europe ». « Marseille en grand », qu’il décrivait comme le « laboratoire de la République ». (L’Opinion 16/04/2022)
Il ne fait pas de doute que Marseille constitue un « laboratoire », et d’abord celui du Grand Remplacement. Le 20 juillet 2019, Libération évoquait cette ville « que l’on surnomme “la 49e wilaya” (département, en arabe) parce qu’elle compte la plus grosse communauté algérienne de France – 300.000 environ ». Estimation basse, et qui ne tient pas compte des autres « communautés », pour une ville d’environ 870.000 habitants.
Marseille peut également se targuer d’être le laboratoire de la gangrène criminelle mafieuse liée au trafic de drogue. Le 2 septembre 2021, Le Monde évoquait une justice des mineurs « sous l’eau » face à la délinquance. Un procureur s’alarmait : « Des quartiers entiers voient l’espace public confisqué par les trafiquants, des cités sont prisonnières. » Un juge d’instruction se disait « sidéré par l’importance des dossiers, leur gravité, avec des armes partout et des violences ahurissantes, jamais vues ailleurs ».
Marseille est aussi le laboratoire d’un islamisme conquérant qui se répand toujours plus. En janvier dernier, l’émission« Zone interdite » montrait des images d’une école privée musulmane de la ville, ouverte depuis neuf ans, avec une classe de CP dans laquelle les petites filles étaient voilées et séparées des garçons. Le 1er juin 2021, Valeurs actuelles consacrait un article à l’influence grandissante du salafisme à Marseille et notait qu’en 2019, la mosquée El-Islah avait reçu « une séance du grand débat national voulu par Emmanuel Macron, en présence du député LREM Saïd Ahamada ».
Alors que le deuxième tour approche, de nombreux électeurs de droite s’apprêtent à voter pour le Président-candidat. Au moment d’entrer dans l’isoloir, peut-être devraient-ils se demander si, tout comme lui, ils voient en Marseille l’avenir de la France…
« Marine Le Pen considère que la priorité pour nos policiers, c’est d’aller pourchasser des femmes qui portent le voile. Les policiers sont plus utiles à la sécurité immédiate des Français », a déclaré Gabriel Attal, sur CNews, ce mardi matin. Passons sur le fait qu’il a bien, lui, considéré durant des mois que c’était une priorité pour nos policiers de pourchasser les Français non masqués pour ne retenir que le signal envoyé : on le sait, on le sent, l’un des grands angles d’attaque d’Emmanuel Macron, lors du débat de mercredi soir, sera celui-là. C’est l’électorat de Jean-Luc Mélenchon qui est convoité. Et la France vaut bien un voile.
Le voile islamique n’est qu’un morceau de tissu, une coiffure comme une autre… arguent ceux qui le défendent. Sauf que l’on n’a jamais vu un serre-tête, un mouchoir, un mètre de popeline acheté chez Bouchara ni un élastique pour queue de cheval arbitrer une campagne présidentielle.
À Strasbourg, Emmanuel Macron a félicité une jeune femme d’être voilée et féministe parce qu’elle lui avait préalablement dit que c’était son choix. Il a jugé que son attitude était « la meilleure réponse à toutes les bêtises [qu’il entendait] ». Quelles bêtises, au juste ? Proférées par qui ? Par les 61 % de Français qui, selon un sondage CSA du 24 mars, sont favorables à une loi interdisant le port du voile dans la rue ? Par lui-même, en 2018, lorsqu’il déclarait, sur BFM TV, que le voile ne faisait pas « partie de nos civilités » ?
À Pertuis (Vaucluse), une femme âgée voilée a interpellé Marine Le Pen, amenant in fine celle-ci à déclarer qu’elle n’était pas « obtuse » et que le « sujet était complexe ». Sur BFM TV, la veille, la candidate avait déclaré que « l’interdiction du voile [était] essentielle », que le voile « était imposé par les islamistes » mais qu’il ne s’agissait pas de « l’élément le plus fondamentalement urgent » : cette interdiction serait, selon elle, « dérisoire » si elle ne venait pas s’insérer dans une loi plus globale « pour lutter contre le fondamentalisme islamiste ».
Dire qu’en Égypte, en 1953, Nasser avait ri au nez des Frères musulmans, tant leur demande de voiler toutes les femmes lui paraissait arriérée.
Dire qu’en Tunisie, en 1957, Bourguiba, avait qualifié ce voile d’« épouvantable chiffon ».
Dire qu’en France, en 2022, nous en sommes là.
Selon la journaliste Chantal de Rudder, auteur d’Un voile sur le monde (Éditions de l’Observatoire), interrogée par L’Obs, en février 2021, « à la fin des années 1970, il n’existait quasiment plus dans les pays musulmans » : « Le voile représentait pour les dirigeants musulmans d’alors le symbole d’une arriération qui avait permis la colonisation ou la domination occidentale. » Bien avant qu’il devienne l’obsession de Khomeiny, ce sont les Frères musulmans qui, en premier, ont « réfléchi à une stratégie de prosélytisme par le voile, une révolution de tissu, dont les porte-drapeau ne sont plus les paysannes mais les femmes instruites de l’université ». Chantal de Rudder de conclure que « sa résurgence actuelle est le signe de la fierté islamique et de la volonté de régler ses comptes avec l’Occident. C’est une course à l’échalote dans la confrontation. Le voile devient totem de “l’occidentophobie”. »
En France, la controverse du voile islamique a commencé à Creil, en 1989, avec trois adolescentes refusant d’enlever leur voile dans l’enceinte du collège. Le principal, Ernest Chenière, qui avait décidé de les exclure pointait également leur prosélytisme religieux à l’intérieur de l’établissement et un comportement agressif, en particulier à l’endroit des élèves musulmans non pratiquants. SOS Racisme et Danièle Mitterrand avaient pris alors fait et cause pour « les jeunes filles ». Au Parisien, des années plus tard, l’ancien principal confiait avoir eu le sentiment, à l’époque, d’être lâché et lynché.
En 2003, un journaliste de L’Express était revenu sur les lieux, à Creil. « Quatorze ans après, écrivait-il, le foulard islamique semble avoir gagné la bataille. Ce ne sont plus trois jeunes filles qui portent le voile à l’école, mais plusieurs dizaines. »
En mars 2022, c’est cette petite ville de l’Oise qui a encore fait parler d’elle avec un appel au muezzin retentissant dans les rues, chaque vendredi, par des haut-parleurs. La visibilité du voile, dans un quartier, précède et accompagne la montée en puissance d’un islam conquérant, mais il ne faut y voir qu’une coïncidence. Un simple morceau de tissu, on vous dit.
On sait déjà, jurisprudence Odoul oblige, que la tâche pour qui voudra l’interdire dans l’espace public ne sera pas aisée. Et c’est un euphémisme. Que des vidéos fleuriront illico sur tous les réseaux sociaux, dans tous les médias, montrant de gentilles jeunes filles en fleurs et pleurs verbalisées par de méchants policiers sans cœur. D’aucuns affirment du reste qu’une telle décision serait impossible, voire contre-productive : les islamistes en profiteraient pour surjouer aussi sec la victimisation. Combat voué à l’échec ou pas, une candidate, au moins, n’a pas encore tout à fait baissé les bras, quand l’autre a désormais changé son fusil d’épaule.
La quinzaine de la haine bat son plein. Comme en 2002, comme en 2017, et malgré une campagne de premier tour active mais sereine pour Marine Le Pen, Éric Zemmour jouant le rôle de paratonnerre, le système tout entier se ligue contre elle. Dans cette deuxième phase de l’élection, elle avance à découvert et devient la cible préférée d’une haine moralement obligatoire. Presse, institutions, sportifs, médecins, philosophes et hommes d’Église, tous se lèvent, avec la violence d’un tsunami, pour repousser aux périphéries du vote la candidate souverainiste.
Le cas de la presse est toujours fascinant. L’uniformité d’un monde médiatique monocolore qui oublie, le temps de l’entre-deux-tours, le pluralisme dont il se rengorge le reste du temps apparaît au grand jour. La neutralité du service public, ou au moins une simple culture du débat, relève de la chimère, toute rationalité a disparu, l’esprit critique a sombré avec le Titanic. Où sont les réactions après cet incroyable propos de Gérald Darmanin, « avec Marine Le Pen, les pauvres peuvent mourir » ?
Curieux exemple français où l’immense majorité de la presse soutient Emmanuel Macron au nom d’un antifascisme de pacotille auquel plus personne ne croit vraiment tant il est éculé, à part peut-être les pseudo-indignés de Sciences Po, de la Sorbonne et de Louis-le-Grand, ces bourgeois Biactol. Pas un grand média pour Marine Le Pen. En Italie, Il Tempo, Il Giornale, Libero ou encore l’excellent quotidien La Verità relaient une vision alternative de la société et de la vie politique italienne, ouvrant largement leurs colonnes aux ténors et aux idées des trois partis du centre droit italien, préparant l’alternance politique par le pluralisme des opinions exprimées. Aux États-Unis, Fox News a ouvertement soutenu le candidat puis le président Trump.
Ne nous voilons pas la face : la presse est autant un relais d’informations qu’un prescripteur d’opinions. Mais en France, l’hégémonie culturelle de la gauche, ou encore de l’extrême centre macroniste, se révèle dans sa toute-puissance illibérale.
Florilège, loin d’être exhaustif : Le Monde, qui bénéficie de 5.221.838 euros de subventions annuelles, convoque contre Marine Le Pen le ban et l’arrière-ban : c’est Claude Chirac pour qui « une seule chose compte : pas une voix ne doit manquer à Emmanuel Macron ». Le quotidien vespéral appuie en rappelant les mots de Jacques Chirac en 2007 : « Ne jamais composer avec l’extrémisme, le racisme, l’antisémitisme ou le rejet de l’autre. » Sans oublier Nicolas Sarkozy, François Hollande, Édouard Philippe. Personne ne manque à l’appel, effectivement.
Ou encore Libération,, qui reçoit chaque année 5.906.298 euros d’aides de l’État et pour qui « la campagne de Marine Le Pen est une entreprise de dissimulation ou a minima de discrétion volontaire » (18/4/2022). Libé, toujours, qui titre en une : « Police, religion, éducation, Le Pen, des racines et des haines » (19/4/2022) ou encore « L’éducation sous Marine Le Pen, le roman national d’une France uniforme » (19/4/2022).
Un peu plus loin sur la gauche, L’Humanité, quotidien de ces grands démocrates que sont les communistes : « Jamais l’extrême droite » (11/4/2022). Le quotidien d’une extrême gauche à l’agonie reçoit, chaque année, 3.305.587 euros d’aides publiques. Soit 34 centimes par exemplaire en 2019, selon le ministère de la Culture.
Dès lors, ces prises de position grossières et radicales contre Marine Le Pen s’éclairent d’un nouveau jour : au-delà du « théâtre antifasciste », comme disait Lionel Jospin (qui appelle, lui aussi, à voter Emmanuel Macron), la presse défend prosaïquement… sa survie. La menace du croquemitaine, dans un bel exemple d’infantilisation du lectorat sur le modèle de ce qui a été fait pendant la gestion du Covid avec les Français, n’est donc que le faux nez d’intérêts bien précis.
Et à ce sujet, pour expliquer ce cadenassage du système, on peut se reporter à une étude très parlante réalisée par Le Monde diplomatique en décembre 2021 : « Médias français, qui possède quoi ? »
Ainsi Bernard Arnault, par le biais du groupe LVMH, contrôle-t-il le groupe Les Échos ou Le Parisien, par exemple. Xavier Niel, Le Monde, mais aussi L’Obs et Le HuffPost. Les ayant droits de Bernard Tapie, le groupe La Provence, etc.
Tout un capitalisme de presse dont les détenteurs sont plus ou moins proches d’Emmanuel Macron.
Face à cela, un Vincent Bolloré qui possède le groupe Canal+, dont la chaîne CNews tente un rééquilibrage par des débats non plus monocolores mais réellement pluralistes. La balance médiatique penche tout de même fortement d’un seul côté. À la barbe des Français, formatés et conditionnés… et dont les impôts assurent la survie d’un système, à leur détriment.
Mercredi soir, des millions de Français seront suspendus devant le moment clé de cette campagne présidentielle. Les acteurs sont les mêmes qu’il y a cinq ans, mais le film risque d’être très différent. Le duel démarrera à 21 heures, il sera retransmis sur TF1, France 2, LCI et FranceInfoTV. On connaît les thèmes dans le désordre : le pouvoir d’achat, bien sûr, les retraites, la place de la France dans le monde, l’immigration, la sécurité, la laïcité. Emmanuel Macron et Marine Le Pen seront aussi interrogés sur leur manière de gouverner. Si le débat respecte ces chapitres et si les deux candidats se respectent tout court, ce sera déjà une première différence de taille avec le débat de 2017. Macron avait écrasé de son mépris son adversaire, coupant ses propos sans la laisser parler, injuriant la candidate et ses électeurs. Deuxième différence : les arbitres. En 2017, les journalistes Nathalie Saint-Cricq et Christophe Jakubyszyn avaient été débordés par la violence du choc entre Macron et Le Pen. Demain, Gilles Bouleau et Léa Salamé auront évidemment tiré les enseignements de ce naufrage. Les Français sont en droit d’espérer qu’ils parviennent à installer un dialogue plus équitable.
Autre différence : les deux débatteurs ne sont plus tout à fait les mêmes…
Cinq ans se sont écoulés et c’est long, cinq ans, quand on est président de la République. Emmanuel Macron a braqué des pans entiers de la société et il le sait. S’il est cassant, méprisant et supérieur comme en 2017, surtout vis-à-vis d’une femme, il donnera des armes à son adversaire. Cinq ans, c’est long, aussi, quand on est chef d’un parti d’opposition et qu’on rumine les causes de l’échec du débat de 2017. Marine Le Pen a beaucoup travaillé son programme, chacun le lui reconnaît. Elle va tenter de prendre de la hauteur, de rassurer, de materner les Français pour casser les tentatives de diabolisation de Macron.
Les deux candidats vont se concentrer sur les failles de l’autre. Emmanuel Macron va attaquer très dur le programme de Marine Le Pen. Il va tenter de le décrédibiliser, de montrer ses contradictions internes, de souligner les évolutions dans le temps d’une candidate qui a mis pas mal d’eau dans son vin. Marine Le Pen dénoncera, elle, le flou du programme de Macron qui aura navigué à vue dans cette campagne pour séduire tous azimuts. Un démagogue au sens propre du terme. Elle montera surtout à l’assaut du bilan du chef de l’État, sur la dette ou les libertés individuelles, sur les chiffres de l’immigration ou sur ceux de l’insécurité. Là encore, rien à voir avec le débat de 2017 dans lequel Macron pouvait reporter sur Hollande les résultats du gouvernement dont il était pourtant une pièce maîtresse.
Ce débat peut encore changer la donne de l’élection présidentielle. D’abord, les deux candidats restent à portée l’un de l’autre dans les intentions de vote. Marine Le Pen est, dans les sondages, au moins dix points au-dessus de son score de second tour aux dernières présidentielles. Or, de nombreux Français n’ont pas encore fait leur choix. Et dans ces débats d’entre-deux-tours, une seule phrase peut tout bousculer. On se souvient du mot de Giscard à Mitterrand, en 1974 : « Vous n’avez pas le monopole du cœur. » Giscard l’emportera. Mitterrand prendra sa revanche, sept ans plus tard, en qualifiant Giscard d’« homme du passif ». Giscard l’avait traité d’« homme du passé ». Ces deux phrases ont fait basculer le destin. Enfin, si Marine Le Pen résiste honorablement, cela lui sera compté comme une demi-victoire. Il y avait plus de 16 millions de téléspectateurs devant le débat d’entre-deux-tours, voilà cinq ans, c’était peu pour ce grand rendez-vous, mais c’est suffisant pour changer la fin d’un scénario qui n’est pas écrit.
Avec Game Over, son nouvel ouvrage aux Éditions Magnus, l’auteur de La France Orange mécanique livre un regard sans illusion mais sans désespoir sur l’élection présidentielle.
Delphine Wespiser face à Mourad Boudjellal : "Les gens ont peur de s'exprimer à cause de cette pensée unique. C'est tout sauf démocratique (…) Pourquoi est-ce que les gens qui ont manifesté contre Macron voteraient pour lui ?" pic.twitter.com/M8SdZcPygv
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) April 19, 2022
18/04/2022
Au cours d’une émission télé le 13 avril, l’ex miss France alsacienne, Delphine Wespiser, a pris publiquement le parti de Marine Le Pen pour le second tour de l’élection présidentielle. Une position qui met l’interprofession des fruits et légumes d’Alsace, dont elle est l’ambassadrice, dans une situation délicate.
Pour Delphine Wespiser, jointe par téléphone par France 3 Alsace, on a sorti les propos de son contexte. “Je n’appelle pas à voter Marine Le Pen mais contre Emmanuel Macron. Mon message, c’est vraiment sentez vous libre de ne pas reconduire celui contre lequel vous avez manifesté cinq années durant.”
“Je me bats pour la liberté, parce que j’aime mon pays, explique encore l’ancienne reine de beauté, aujourd’hui chroniqueuse. Je me bats pour les gilets jaunes, pour l’environnement, pour tous ceux qui ont lutté contre le pass sanitaire”.
Un encouragement au vote que la jeune trentenaire, originaire de Mulhouse, a renouvelé sur son compte instagram. “Je pense donc je gêne, je constate donc je choisis. J’éprouve donc je vote. Et toujours avec l’envie du meilleur pour la France. Les amis, il n’y a pas de bon ou de mauvais vote. Le 24 il y a juste un vote IMPORTANT à faire, le 24 il faut juste que TOUT le monde vote”, a t-elle notamment écrit.
Ce mercredi 13 avril, Cyril Hanouna confrontait la chroniqueuse et directrice de publication de Public à l’humoriste Yassine Belettar, qui de son côté, a indiqué qu’il voterait Emmanuel Macron, estimant pour sa part qu’il était impensable de voir l’extrême-droite au pouvoir. Au cours du débat, Delphine Wespiser a toutefois recadré l’humoriste sur sa propension à assimiler systématiquement Marine Le Pen à son père, Jean-Marie. “Tu restes sur quelque chose d’avant quand tu dis ‘Ok c’est Marine, mais elle s’appelle Le Pen’. Attention, ce n’est pas son père comme toi, tu n’es pas tes parents. On n’est pas pareil et c’est bien pour ça qu’elle a un peu coupé avec son père parce que lui, c’était lui, elle, c’est quelque chose d’autre“, a tout d’abord estimé Miss France 2012.
L’ex reine de beauté a ensuite loué certaines qualités à la candidate du Rassemblement National : “Tu vois quand tu la regardes, quand tu l’écoutes, elle propose quelque chose d’autre, elle a travaillé, elle a une forme de bienveillance. Aujourd’hui, les gens ont le droit de voter pour quelqu’un d’autre qu’Emmanuel Macron qui a fait son temps. Il avait cinq ans pour nous montrer ce qu’il pouvait faire. Aujourd’hui, à la sortie, le bilan, c’est que plus de 60% des Français ne veulent pas reconduire et pourtant les gens n’osent pas car il y a des gens comme toi qui disent ‘surtout pas l’extrême-droite’. C’est pas le Front national, c’est le Rassemblement national, elle a bien changé parce que tout le monde peut évoluer”, a asséné celle qui file le parfait amour avec son compagnon Roger.
Cyril Hanouna l’a ensuite questionné concernant la tribune de sportifs qui ont récemment impulsé “Tout sauf Marine Le Pen” : “Ça me plairait bien d’avoir une présidente, j’aimerais bien une maman des Français, qui rassemble, qui protège, avec une sensibilité de femme. On sait très bien que les hommes parlent beaucoup et ne font pas tout le temps, une femme est une maman qui fait les choses”, a déclaré Delphine Wespiser. En désaccord total avec ces propos, Yassine Belatter lui a répondu : “Tu as été miss France. Est-ce que tu aurais accepté l’idée que la miss France représente une partie des Français et tourne le dos aux autres? Je pense que tu dois comprendre que nous sommes un pays qui n’est pas en accord (…) Je te le dis amicalement parce qu’on connaît. Tu ne peux pas dire à des gens que Marine Le Pen, c’est la mère de la France”. Et Delphine Wespiser de lui rétorquer avec fougue : “Tu ne peux pas dire que Marine Le pen, c’est le diable”. Un débat sans concession.
++ Webtube : Il est bien loin le Paris d’avant… les français (enfin ceux qui étaient déjà la il y a quelques années) ne peuvent que constater la dégradation, l’appauvrissement, la misère qui s’installe un peu par tout : dans les parcs et jardins de la capitale, dans le 18 ème arrondissement, dans les banlieues comme le 93 ou le 91, dans vos villes de province : Marseille, Toulouse, Grenoble, Lyons, Nantes, Brest… pour ne citer que celles-là. Jusqu’où faudra-t-il descendre pour que quelqu’un fasse quelque chose ?
15/04/2022
Dans ce quartier cossu à l’ombre de la tour Eiffel, les «squatteurs» de rue investissent chaque jour les abords des immeubles haussmanniens. Des habitants demandent des accès sécurisés, d’autres réclament la fermeture complète du Champ-de-Mars la nuit.
Une poignée d’hommes en blousons ou parkas sombres, comptant des liasses d’euros du trafic de cigarettes ou soutirés aux touristes piégés au jeu de bonneteau. D’autres, postés avec leurs oreillettes, le regard en gyroscope, entre allées et bosquets. Des voitures immatriculées en Roumanie garées dans une impasse pavée, d’où sortent guetteurs et « bonneteurs ». Une bouche d’égout servant de cachette aux trafics divers, parfois à des bonbonnes de gaz utilisées par les vendeurs de marrons grillés ou de merguez qui viennent recharger leurs chariots de fortune au bas des immeubles.
Ajoutez-y des altercations verbales, des vols à la tire, souvent des rixes, et l’animosité manifeste des « squatteurs » de la rue envers les riverains, dont ils occupent parfois les porches.