Étrange Raymond Abellio (1907-1986). Issu d’un milieu très modeste, il intègre la prestigieuse école Polytechnique ; d’abord « homme de puissance », engagé dans l’action politique qui le mènera de la gauche socialiste révolutionnaire au collaborationnisme, ensuite, « homme de connaissance », métaphysicien et romancier voué à l’étude des sciences sacrées traditionnelles.
L’Occident, d’après lui, n’a pas dit son dernier mot : et si la pensée philosophique moderne et la recherche scientifique renouaient avec la plus ancienne sagesse ?
Pour en parler dans l’émission « les idées à l’endroit » de Rémi Soulié sur TV Libertés, Jean-Charles Roux, membre du bureau de l’association « Raymond Abellio, Recherches et Études » (ARARE) et Raphaël Juan, conservateur des bibliothèques.
Jusqu’au 26 juin, le musée des Arts décoratifs de Paris consacre une exposition à l’un des livres les plus traduits, vendus et lus au monde. 1 300 éditions ; 484 traductions ; 200 millions d’exemplaires vendus – dont 14 en France. Monstre éditorial, “Le Petit Prince” (1943) d’Antoine de Saint-Exupéry est le livre de tous les superlatifs.
Victime de son succès, Le Petit Prince est malheureusement réduit à une poignée de citations répétées et rabâchées qui, hors contexte, dégoulinent de bons sentiments : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux ». La belle et dense exposition « À la rencontre du Petit Prince » retire l’épais vernis de poncifs qui gênait notre lecture, afin de mieux comprendre la genèse et les inspirations de cette œuvre. Mis en valeur par une scénographie rigoureuse et poétique, plus de six cents documents nous plongent dans les mille et une vies de l’écrivain-aviateur.
« Je suis de mon enfance »
Dans l’antre saint-exupérienne, l’enfance, rempart contre les formes rationalistes et desséchées de l’âge adulte, règne en maître. Nul n’entre qui ne sait « pas vieillir et rester poète ». L’écriture du Petit Prince doit beaucoup à cette période d’imagination et de rêve, de joies simples et d’un rapport émerveillé au monde. L’exposition s’ouvre ainsi par une incursion dans l’enfance du petit Antoine illustrée par des photographies de famille, ses crayons aquarelles, de nombreuses lettres adressées à sa mère ainsi que ses premiers carnets de dessins et de poèmes. L’exposition suit ainsi un fil conducteur biographique, montrant comment l’écrivain puise à la source de sa vie et de ses expériences pour nourrir son Petit Prince. De son enfance à ses aventures parmi les pionniers de l’aviation de l’Aéropostale, de la puissante amitié qui animait les membres de cette confrérie de l’air à sa vie conjugale tumultueuse, mais aussi son engagement politique, philosophique et le reste de sa production littéraire. Ainsi, l’exposition s’arrête sur l’accident survenu dans le désert de la Libye en décembre 1935 avec son mécanicien André Prévost, à l’occasion d’un raid aérien entre Paris et Saigon. Cet épisode constitue un chapitre central de Terre des Hommes (1939), mais marque surtout le point de départ du Petit Prince.
Les documents rassemblés au Musée des Arts décoratifs montrent la place fondamentale qu’occupe le dessin dans la vie de Saint-Exupéry, une manière d’être en lien avec son enfance. Il dessine compulsivement, sur ses lettres, ses brouillons, dans ses carnets de vol ou en pleine page. Le Petit Prince n’est-il pas né de la volonté de ses éditeurs américains, qui, ayant repérés de drôles de dessins sur la nappe en papier d’un restaurant où ils avaient rendez-vous, lui commandèrent un « livre pour enfants » ? Sa forte originalité tient en effet à ses illustrations directement intégrées à la narration, réalisées par l’écrivain lui-même. C’est d’ailleurs autour du dessin que les protagonistes se rencontrent : « S’il vous plaît… dessine-moi un mouton ! »
L’exposition redécouvre également l’influence d’une figure capitale, sa volcanique et sensuelle épouse Consuelo, artiste peintre salvadorienne, modèle du personnage de la Rose. Une lettre de l’écrivain à sa femme, présentée dans l’exposition, esquisse son œuvre future : « Il était une fois un enfant qui avait découvert un trésor. Mais ce trésor était trop beau pour un enfant dont les yeux ne savaient pas bien le comprendre ni les bras le contenir. Alors l’enfant devint mélancolique. » Une mise en lumière qui fait suite à la publication de la correspondance des époux entre 1930 et 1944 en 2021.
Le manuscrit original présenté pour la première fois en France
Pièces maîtresses de l’exposition, les feuillets du manuscrit original ont traversé l’Atlantique depuis la Morgan Library de New York, où ils sont conservés depuis 1968, pour être exposés pour la première fois en France, enrichis d’un ensemble inédit de dessins préparatoires et d’aquarelles originales provenant de collections particulières. Certaines scènes esquissées ne figureront pas dans la version finale du Petit Prince. Ainsi, un marchand de machines à tremblements de terre ou un chasseur de papillons !
Jean Cau (qui ne mâchait pas ses mots contre Saint-Ex’ !) écrivait dans Le meurtre d’un enfant (1965) : « Qu’est-ce qu’un adulte, sinon l’héritier d’une enfance ? Qu’est-ce qu’un adulte sinon le traître et le meurtrier d’une enfance ? L’enfant qu’il a été c’est ce qu’il y a de mieux chez un adulte. L’âge adulte, c’est de l’enfance pourrie ». Saint-Exupéry rétorque par ce petit récit pour adultes, malle au trésor destiné à réveiller les âmes d’enfant de ceux qui ont vieilli en restant poètes.
Pour Bernard Wicht, expert en stratégie militaire, l’absence de culture militaire dans les médias occidentaux explique, en partie, l’illusion d’une résistance ukrainienne victorieuse alors que l’objectif opérationnel (destruction de l’armée ukrainienne) et l’objectif stratégique (sidération de l’UE et de l’OTAN) est déjà largement acquis.
Il est vrai que dans la guerre en Ukraine, il est difficile d’obtenir des informations fiables : d’où la relative incertitude sur le déroulement des opérations.
Il importe cependant de préciser que cette incertitude touche surtout les forces ukrainiennes dont on vante la courageuse résistance, mais qu’on ne voit jamais. On connaît la position approximative des troupes russes, celle des unités ukrainiennes reste en revanche inconnue.
Que dire donc à leur sujet ?
C’est là que l’analyste militaro-stratégique doit faire appel à sa grille de lecture parce qu’une guerre conventionnelle (appelée aussi de « haute intensité ») obéit à certaines règles, ne serait-ce qu’en raison de l’organisation des forces militaires engagées, de leur formation, de leur équipement et de leur chaîne de commandement. Il y a donc bel et bien une « culture militaire » permettant d’appréhender la réalité de la guerre en dépit du rideau d’incertitude couvrant les opérations. Autrement dit, et pour faire court, au même titre qu’un spécialiste en histoire de l’art est capable de reconnaître et valider un tableau de l’école hollandaise, un spécialiste en stratégie peut donner une analyse pertinente sans pour autant disposer de toutes les cartes.
C’est précisément cette culture militaire qui fait aujourd’hui défaut dans les médias et qui explique, en partie, les commentaires que l’on retrouve dans la presse – pour le dire de manière quelque peu satirique, le spécialiste des sports est prié d’authentifier le tableau de l’école hollandaise !
Revenons à la culture militaire, que nous dit-elle des opérations en cours :
– Avant la guerre déjà, l’armée ukrainienne ne brillait ni par sa discipline, ni par ses compétences : près de 60% des conscrits ne répondaient pas aux appels de mobilisation et elle a subi deux revers douloureux face aux combattants pro-russes du Donbass. Son armement et son équipement étaient déjà vieillots, son encadrement à l’avenant.
Enseignement à tirer : comme toute institution, une armée mal instruite et mal commandée peut se réformer (récréer un corps d’officiers compétents, discipliner et instruire les troupes techniquement et tactiquement, réapprendre la manœuvre etc.). Un tel processus prend toutefois du temps qui se calcule, dans le meilleur des cas, en mois, le plus souvent en années et, surtout pas, en plein combat, sous les coups de l’ennemi. De là, on peut déduire avec un certain degré d’objectivité et de certitude qu’à l’heure actuelle, l’essentiel de l’armée ukrainienne se trouve encore concentrée face au Donbass sur les positions qu’elle occupait au moment du déclenchement du conflit. Sinon, comment aurait-elle pu se déplacer sans couverture aérienne et sans subir le même sort que les colonnes de chars égyptiens et syriens lors de la Guerre des Six Jours (1967). Selon toute vraisemblance par conséquent, l’armée ukrainienne est donc piégée, encerclée entre d’un côté les forces pro-russes du Donbass et, de l’autre, l’armée russe qui commence à se rabattre vers l’est de l’Ukraine. C’est une répétition de Stalingrad et la marge de manœuvre des troupes ukrainiennes n’existe plus que dans les tweets du Président Zelensky. Relevons au passage combien l’absence de culture militaire induit, là aussi, les commentateurs à se fourvoyer en interprétant la manœuvre d’enveloppement sur l’est comme une retraite, comme un aveu d’échec ; c’est tout le contraire, il n’y a plus d’objectifs stratégiques pertinents du côté de Kiev et Kharkov, les infrastructures militaires ont été détruites et il serait peu raisonnable de se lancer dans des combats urbains sans intérêt. L’objectif opérationnel (la destruction de l’armée ukrainienne = démilitarisation) est en voie de réalisation et l’objectif stratégique (la sidération de l’UE et de l’OTAN) est déjà largement acquis.
– Qu’en est-il des unités paramilitaires ukrainiennes (régiment Azov et autres). Ce sont elles qui se trouvent dans le reste de l’Ukraine et qui, parfois, réussissent à placer quelques coups au but sur un convoi logistique russe, un peu comme les combattants irakiens l’ont fait en 2003 lorsque l’armée américaine remontait vers Bagdad. Dans ce dernier cas de même qu’aujourd’hui à nouveau, ce ne sont que des actions ponctuelles sans effet majeur. Les unités paramilitaires ne disposent généralement pas d’armement lourd. Il faut préciser à cet égard qu’elles ne sont pas prévues pour mener la guérilla ; leur désignation officielle est « bataillons de représailles », c’est-à-dire qu’elles ont pour cible les populations civiles récalcitrantes. Ce sont ces bataillons qui ont perpétré des massacres en 2014 à Odessa et Marioupol et, en ce moment, ce sont eux qui occupent notamment cette dernière ville en utilisant ses habitants comme bouclier – d’où la lenteur de progression des troupes russes qui veulent éviter un bain de sang.
La tempête médiatique occidentale n’intéresse pas le reste du monde
– Vers quelle issue s’achemine-t-on ? Le temps joue clairement en faveur des Russes qui n’ont à craindre aucune action de l’UE, de l’OTAN, ni des Etats-Unis. La tempête médiatique occidentale n’intéresse pas beaucoup le reste du monde où chacun raisonne en fonction de ses intérêts stratégiques propres (l’attitude des pays Arabes est emblématique à cet égard). Les sanctions se retournent déjà contre l’Europe occidentale avec la hausse du prix du gaz et du pétrole, les grandes difficultés que rencontrent désormais les sociétés spécialisées dans le négoce international, la pression exercée par l’Occident sur les entreprises actives en Russie (Nestlé par exemple). Tout ceci ne fait que commencer … mais la quasi-instantanéité des effets négatifs des sanctions doit nous interpeller, l’économie européenne est fragile, nos sociétés sont profondément fragmentées ! Dans son allocution début janvier 2022 devant les membres du Valdai Club, un think tank russe équivalent de la Rand Corporation US, Vladimir Poutine déclarait que le « scénario guerre » était dorénavant une option valable avec comme objectif fondamental l’effondrement des économies occidentales prisonnières du dollar et soumises à la volatilité des marchés financiers globaux. Il est évidemment encore trop tôt pour dire si ce but macro-stratégique sera atteint mais, quoique qu’il en soit, les économies occidentales souffrent d’ores et déjà de leur fragilité structurelle.
Post-Scriptum. Une mention spéciale doit être attribuée au Président Zelensky et à ses spin doctors (je le dis ici sans ironie aucune). Avec pour seules armes Twitter et Facebook, celui-ci réussit depuis plus d’un mois à maintenir l’illusion d’une résistance ukrainienne victorieuse. Du point de vue de l’art de la guerre, c’est une réelle performance que bien peu de généraux seraient capables de réaliser. La guerre est aussi affaire de mise en scène !
En ce premier week-end d’avril la “chanson du jour” sera pétillante avec une coloration disco. Il nous faut bien ça pour nous convaincre que nous sommes au printemps. Laissez de côté tout vos soucis, sautez dans vos plus beaux habits et faites donc un tour sur la piste de danse. Veinards!
Le rapport sénatorial sur le recours par le gouvernement aux services de McKinsey s’apparente à un catalogue à la Prévert ou à une série de Martine : McKinsey chez Macron, McKinsey chez Véran, McKinsey à La Poste (ah, non, là, c’est pas McKinsey, c’est Sémaphore), et donc, aussi, McKinsey (et là, c’est bien lui) à l’École : oui, le ministère de l’Éducation nationale a, lui aussi, eu recours, en 2020, à ses services. Officiellement pour une mission « sur l’évolution du métier d’enseignant », facturée 496.800 euros (payée pour moitié par la Direction interministérielle de la transformation publique).
Concrètement, comme l’a révélé, le mercredi 19 janvier, le directeur associé de McKinsey France, Karim Tadjeddine, lors de son audition au Sénat par la sénatrice communiste Éliane Assassi, ce contrat de 496.800 euros facturé à l’Éducation nationale était destiné à l’organisation d’un « séminaire » pour « réfléchir aux grandes tendances des évolutions du secteur de l’enseignement ».
5 – @ElianeAssassi a également interrogé @McKinsey_France sur ses autres contrats avec l'administration, notamment "évaluer les évolutions du métier d’enseignant" : "Pouvez-vous nous dire à quoi a abouti cette mission ?" pic.twitter.com/tIaEzAmyW4
Ce qui ajoute du scandale au scandale, dans ce cas précis, c’est que cette prestation n’aura servi à rien car le séminaire en question n’a jamais eu lieu, à cause du Covid. Les enseignants et les contribuables apprécieront. Certes, une source proche du dossier a révélé à France Info que « ces honoraires ont couvert trois mois de mobilisation, avec une équipe-projet de six personnes et la mobilisation de collaborateurs dans une quinzaine de pays », avec à la clef « un document de référence de 200 pages organisé en plusieurs thématiques (conditions d’enseignement, intérêt de l’innovation dans les systèmes éducatifs, nouveaux modes de gestion…) ». Mais le ministre Amélie de Montchalin, dans son audition, a affirmé que le document de McKinsey avait été réutilisé à la fin de l’année, pour « la préparation et la rédaction » d’un rapport du Conseil scientifique de l’Éducation nationale (CSEN), « Quels professeurs au XXIe siècle ? » Or, l’auteur principal de ce rapport, Yann Algan, professeur d’économie et doyen de l’École d’affaires publiques de Sciences Po, a expliqué à France Info qu’il n’avait repris que « quelques graphiques produits par McKinsey dans son document, mais cela représente un pourcentage tout à fait négligeable du rapport ». Enfin, toujours selon la chaîne publique, « la contribution du cabinet a reçu la note de 3/5 lors de son évaluation par la DIPT ». Cela fait beaucoup. Ou bien peu, pour 500.000 €.
En outre, dans le cas de l’Éducation nationale, une telle pratique est d’autant plus scandaleuse que l’argument de l’absence de compétences internes paraît difficilement recevable. Comme le rappelle Libération : « L’Éducation nationale est en effet une grosse machine, avec ses 892.000 agents dont une panoplie de hauts fonctionnaires qualifiés. Liste non exhaustive : les inspecteurs généraux, les recteurs, les agents de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) qui connaissent ces sujets sur le bout des doigts. »
Ce scandale arrive à un moment où le malaise enseignant devient de plus en plus spectaculaire. Plusieurs enquêtes réalisées par leurs syndicats révèlent une situation inédite : près de 75 % des enseignants du primaire sont insatisfaits, selon un sondage réalisé par Harris Interactive pour le SNUIipp-FSU, publié mercredi, 23 % se disent même « pas du tout satisfaits » de leur situation. De même, le Baromètre des métiers 2022 du SE-UNSA a mesuré que 86 % des professeurs agrégés « ne sont pas satisfaits de leurs perspectives de carrière ». Signe des temps, le congrès annuel du SNALC Bordeaux le mois dernier avait pour thème : « Comment rester ? Comment partir ? »
On peut imaginer l’effet que peut produire cette prestation McKinsey sur le corps enseignant. Il est en tout cas fort probable qu’Emmanuel Macron n’y retrouvera pas son niveau d’il y a cinq ans (38 %, contre 23 % à Mélenchon).
Interrogé sur l’école, Éric Zemmour a dénoncé l’endoctrinement qui règne dans les établissements scolaires, recevant pour cela les félicitations du rappeur Booba.
Lors d’une interview donnée à Brut, la semaine dernière, Éric Zemmour a répondu à nombre de questions que se posent les Français sur divers sujets comme l’écologie, le Grand Remplacement ou encore l’école. Le candidat Reconquête a dû répondre à cette question : « Qu’entendez-vous par chasser l’idéologie LGBT des écoles ? », question sur laquelle il s’est expliqué. « Il y a aujourd’hui dans de nombreuses écoles des associations, en particulier LGBT, mais pas seulement, des associations anti-racistes aussi […] qui viennent dans les écoles et qui endoctrinent les enfants. Moi, j’estime qu’ils n’ont rien à faire dans les écoles, que l’école, c’est fait pour apprendre à lire à écrire à compter […] et que ces gens-là n’ont rien à faire dans les écoles. L’école doit être un sanctuaire. »
Le rappeur a salué la prise de parole du candidat
Sur Twitter, ce 2 avril, le rappeur Booba a partagé cet extrait de l’émission, saluant, sans ironie, les propos d’Éric Zemmour : « Non à l’endoctrinement des enfants. Bravo monsieur Zemmour pour cette intervention. Je suis obligé de saluer ce discours. Ce sujet est bien trop important. »
Une intervention remarquée, pour ce rappeur qui n’a pas toujours été tendre avec le candidat.
Plusieurs syndicats d’enseignants exigent le changement de nom du collège Alexandre-Soljenitsyne d’Aizenay en Vendée au profit de celui de Vsevolod Mikhaïlovitch Eichenbaum, dit Voline, un poète ukrainien plus conforme, sans doute, à leur idéologie « progressiste ».
Rédacteurs d’une pétition soutenue par SUD Éducations, le SGEN-CFDT, la CGT et ATTAC, ces syndicats de gauche osent mentir effrontément pour justifier le Grand Remplacement d’un symbole de la résistance au communisme en alléguant que Soljenitsyne, mort en 2008, aurait approuvé l’invasion russe en Ukraine en 2022. Pas moins ! La Russophobie atteint des sommets de bêtise, de sectarisme et d’ignorance crasse.
Ces falsificateurs de l’Histoire osent écrire : « Soljenitsyne partageait avec [Poutine] sa vision de l’unité de la Russie (donc l’annexion de l’Ukraine), un patriotisme aveugle et une fascination pour les régimes autoritaires. » Et de citer, de façon hallucinante : Soljenitsyne et Poutine partageraient une fascination pour les régimes autoritaires de Franco et Pinochet.
Négationnisme historique… Soljenitsyne n’avait strictement aucune « fascination pour les régimes autoritaires » et n’a jamais prêché quelque « patriotisme aveugle ». Au contraire, il était partisan de « la démocratie des petits espaces », du zemstvo, ou auto-administration locale, de la décroissance et de « l’autosuffisance radieuse » qui vont à l’encontre du gigantisme politique, de la toute-puissance de l’État comme de celle du marché. Et si Soljenitsyne constatait que l’Ukraine faisait bien partie, historiquement, de la Russie, il considérait que c’était, en dernier ressort, au peuple ukrainien constitué depuis alors en État indépendant – à tort ou à raison – de choisir lui-même son destin. Dans L’Archipel du goulag, qu’il rédige dans les années 60, il écrit avec raison, mais aussi avec ses tripes : « J’ai du mal à parler de ces choses : Ukrainien et Russe s’unissent en moi dans le sang, dans le cœur, dans les pensées. Mais la grande expérience que j’ai eue dans les camps de contacts amicaux avec les Ukrainiens m’a révélé à quel point leur cœur est devenu gros. Notre génération n’échappera pas à la nécessité de payer les fautes des siècles précédents. Taper du pied et crier : “Ceci est à moi !” est le chemin le plus simple. Incommensurablement plus difficile est de dire : “Vous voulez vivre à votre idée ? Faites-le !” […] Que nous soyons une grande nation, nous devons le démontrer non par l’énormité de notre territoire ou le nombre de peuples soumis à notre tutelle, mais par la grandeur de nos actes. Et par la profondeur à laquelle nous labourerons ce qui nous restera comme terres, défalcation faite de celles qui auront refusé de vivre avec nous. » Cela paraît assez clair…
Alors, d’où provient l’amalgame : Soljenitsyne-Poutine, même combat ! De leur rencontre en septembre 2000 où les deux hommes partageaient certaines conceptions communes sur le sort d’une Russie devant renouer avec son génie spirituel et traditionnel face à un Occident pourri par l’individualisme consumériste et le matérialisme américanoïde – même s’il faut bien le reconnaître, vingt ans après, Poutine n’a pas non plus enjambé le mur de l’argent facile et de la ploutocratie corruptrice. Il est vrai, aussi, que Moscou ne s‘est pas fait en un jour… Ni le communisme complètement défait après 70 ans de règne.
Il est non moins vrai que Poutine a affirmé à plusieurs reprises que la Russie n’envahirait pas l’Ukraine, même encore quinze jours avant l’agression. Il estimait que c’était aux Ukrainiens de se déterminer démocratiquement. Poutine marche alors sur les pas de Soljenitsyne… Et puis, nous connaissons la suite.
L’universitaire Hubert Heckmann remet les pendules à l’heure lorsqu’il constate, contre toutes les idées reçues : « Débaptiser le collège Soljenitsyne d’Aizenay, ce n’est donc pas rendre hommage au peuple ukrainien, bien au contraire : c’est occulter une part de sa mémoire » (Le Figaro, 23/3/2022). Rappelons, tout de même, aux syndicats précédemment cités – proches du Parti communiste et de La France insoumise -, à ces pétitionnaires professionnels, à ces éradicateurs et rééducateurs de la pensée, que ce sont eux les totalitaires. Ils transforment les faits, les paroles, les contextes pour mieux jeter l’anathème sur Poutine en l’amalgamant avec Soljenitsyne qui, lui, fut un prophète de l’identité des peuples et de la liberté individuelle. Qu’ils se retournent face à un miroir : ils y verront un Staline décati.
L’Union européenne fait la guerre à la Russie (qui, elle-même, a déclenché une guerre), avec des armes non pas militaires mais économiques : elle a lancé une campagne de boycott de la Russie, et même d’expulsion de la Russie du système économique mondial.
C’est une guerre qui pourrait, à première vue, paraître anodine, inoffensive : après tout, qui d’entre nous a souffert des sanctions économiques portées dans les années passées contre les oligarques proches du Kremlin ? Mais il y a ici une erreur de perspective.
Il ne s’agit plus seulement de priver quelques individus de l’accès à certains de leurs biens. Il s’agit d’empêcher le maximum de transactions commerciales avec la Russie. Or, le commerce, c’est comme le mariage, il faut forcément être deux : deux partenaires qui ont chacun un intérêt dans l’échange. Détruire la transaction commerciale pour l’un, c’est aussi détruire la transaction commerciale pour l’autre. Autrement dit, une guerre économique contre la Russie, si elle fait souffrir la Russie, va faire souffrir du même coup l’Union européenne, partenaire commercial de la Russie. C’est ce qui va être de plus en plus visible et sensible.
Tout le monde pense spontanément au pétrole, mais surtout au gaz, dont la Russie est un vendeur de premier plan. L’Union européenne commence à être confrontée à des pénuries qui pourraient devenir dramatiques. À ces difficultés s’ajoute, d’ailleurs, un piège dans lequel l’Union européenne est en train de tomber et qui met en un plus grand péril son autonomie politique. Depuis longtemps, les États-Unis essaient d’imposer à l’Union européenne de leur acheter leur gaz transporté par bateau, et c’est pour cela qu’ils mènent une campagne acharnée contre le gaz russe arrivant par gazoduc. Or, l’Union européenne, prise au piège de la guerre commerciale contre la Russie, est en train de signer des contrats d’achat massif de gaz américain, se mettant pieds et poings liés sous la coupe des États-Unis.
La Russie et l’Ukraine étant traditionnellement un grenier à blé pour de nombreux pays, à quoi s’ajoutent de nombreuses autres denrées alimentaires, le gel des transactions fait aussi logiquement monter le grave danger de pénuries alimentaires, même si la France, grande nation agricole, est un peu moins menacée que d’autres pays.
Des difficultés du côté de l’énergie et de l’alimentation frapperaient évidemment au cœur nos pays, dans la mesure où ceux-ci ne possèdent pas leur autonomie énergétique et alimentaire. Pourtant, ce ne sont pas les seuls maux que nous promet cette guerre économique : bien d’autres secteurs sont directement menacés par elle.
Voici un exemple frappant de notre dépendance, même s’il est lié à la guerre militaire plutôt qu’aux sanctions économiques contre la Russie. Le grand public découvre, à l’occasion de ce conflit, et parce que sa production s’est arrêtée du fait de la guerre, que l’Ukraine est presque le seul fournisseur mondial de néon purifié (qui sert à la fabrication des puces électroniques, indispensables dans de larges secteurs de l’industrie), ce qui annonce une pénurie dans ce domaine stratégique des puces. Or, qui peut donner la liste des secteurs où, plus ou moins immédiatement, nous dépendons de la Russie pour notre propre vie économique ?
Churchill, au moment où il décidait que la Grande-Bretagne mènerait une guerre sans merci à l’Allemagne nationale-socialiste, promettait aux Britanniques « du sang et des larmes ». C’est exactement l’avenir qui attend les citoyens de l’Union européenne, pour peu que cette guerre économique contre la Russie, fût-elle justifiée, se prolonge.
C’est à la fois le premier et le dernier meeting du président-candidat. Il a choisi « la plus grande salle d’Europe », La Défense Arena, pour son show devant près de 30.000 fans, réunis pour l’acclamer, à grands renforts de « Macron président ! ». Ils sont venus, ils sont tous là, pour applaudir la vedette qui apparaît sous une haie de fumigènes et s’installe sur l’estrade au milieu de l’immense salle, pavoisée de drapeaux français et européens, chauffée par un animateur qui initie des olas que suivent docilement les ministres. C’est un véritable spectacle !
On a rarement vu autant de mauvaise foi et de démagogie de la part d’un candidat à la présidentielle. Après avoir remercié l’assistance, composée de « militants de l’idéal », il fait un bilan de son quinquennat. Un panégyrique, plutôt. En matière d’économie, de social, d’éducation, contre le chômage, l’insécurité, le terrorisme, pour le pass culture, l’inclusion des handicapés à l’école, la PMA pour les couples de femmes…, « nous avons tenu nos promesses », assure-t-il, répétant chaque fois « nous l’avons fait ! », suscitant les applaudissements. En résumé, « notre projet » de 2017, devenu « notre bilan », « nous l’avons fait ! ». En bon démagogue, il associe le public au succès de son action : « Soyez en fiers ! », leur dit-il.
Puis il dénonce le « système », les « lenteurs », les « blocages », « il nous faut aller plus loin », il y a « tant de progrès à accomplir », il faut « faire reculer l’extrémisme ». À plusieurs reprises, il montre sa compassion pour les souffrances des Français : « Je ne m'[y] résoudrai jamais », répète-t-il, « c’est injuste ». Et d’annoncer pêle-mêle l’amélioration du pouvoir d’achat « dès cet été », la création d’un compte épargne temps universel, la revalorisation de 50% de l’aide versée aux femmes seules. Il veut permettre à nos aînés de vivre chez eux le plus longtemps possible, instaurer la solidarité à la source pour le versement des aides, plus de sécurité, une justice plus rapide. « Je ne me résoudrai jamais et je me battrai toujours », conclut-il après cet inventaire.
Il énumère enfin ses cinq chantiers prioritaires. L’égalité entre les hommes et les femmes, qui sera « la grande cause nationale du quinquennat qui s’ouvre ». La protection des enfants contre les violences, les réseaux sociaux, le harcèlement. L’éducation, pour réparer l’ascenseur social en renforçant les fondamentaux – il cajole au passage les enseignants, « ces acteurs de la République », à qui il promet une meilleure rémunération, plus de liberté, plus de possibilités d’innover. Évoquant la santé, où, selon lui, beaucoup a été fait, il fait l’éloge des soignants. Enfin, la fiscalité : il diminuera les impôts et ne s’occupera de baisser la dette qu’en 2026 (un an avant la fin de son second mandat). La France va retrouver la croissance, si les Français travaillent davantage, plus longtemps et en plus grand nombre. Il veut « mettre le travail au service du progrès ».
Vous l’aurez compris, Macron est content de lui. Il est satisfait du bilan de son premier mandat et promet monts et merveilles pour le second. « Et un, et deux, et cinq ans de plus », crient ses supporters, comme s’ils voulaient se convaincre de sa victoire future. Bien sûr, il a longuement attaqué, sans les nommer, Eric Zemmour et Marine Le Pen, les accusant d’incarner «le grand rabougrissement» et «le grand repli».
Dans une excellente vidéo de 10 minutes, le général Martinez nous livre une brillante analyse de l’affaire MacKinsey, ce monumental scandale d’Etat que la presse fort embarrassée évoque timidement et de façon très superficielle, afin de ne pas entraver la campagne de celui qui règne sans partage depuis cinq ans.
Il faut dire qu’en ayant la mainmise sur les quatre pouvoirs, législatif, exécutif, judiciaire et médiatique, il est beaucoup plus facile pour Macron de s’extirper d’une très sale affaire, que pour François Fillon, qui a lutté seul contre tous, face à une terrible machination politico-judiciaire outrageusement médiatisée.
Pourtant, François Fillon n’a jamais coûté un seul sou au contribuable, ce qui n’est pas le cas d’Emmanuel Macron, qui jongle allègrement et impunément avec les millions de l’Etat, pour mener sa politique ruineuse, qui nous a largement appauvris avec 600 milliards de dettes supplémentaires.
Toutes les affaires plus ou moins douteuses, qui ont parsemé la carrière politique de Macron, depuis le dépeçage d’Alstom jusqu’à l’affaire McKinsey, en passant par le scandale Benalla, marqué par le sabotage des deux enquêtes parlementaires, ainsi que par la dissimulation de preuves, en faisant disparaitre le coffre-fort de Benalla. Tout cela est la caractéristique d’un Etat mafieux.
Et n’oublions pas les soupçons de financement de sa campagne de 2017 par des oligarques algériens. Un autre dossier sorti récemment mais très vite enterré.
Toutes ces affaires plus que troubles, n’ont jamais inquiété ni la presse ni les juges, alors que les deux costumes reçus par Fillon ont mis la France en ébullition et ont torpillé son élection à la présidence.
L’extrême médiatisation de l’affaire Fillon, n’a d’égal que l’étourdissant silence des juges et des médias, dès lors que c’est l’hôte de l’Elysée qui est soupçonné de nager en eaux troubles. Macron a verrouillé l’Etat au point d’être devenu intouchable et il règne en maitre absolu sur le pays, ne craignant aucun acharnement judicaire ou médiatique.
Il vient d’ailleurs de limoger le patron du renseignement militaire, dont les services n’auraient pas été suffisamment performants, comparés aux renseignements américains, concernant l’offensive russe en Ukraine.
Pour ma part, j’avoue avoir un sérieux doute quant à cette version. Je crois plutôt que ce général a dû exprimer sa propre analyse du conflit, peu compatible avec la version officielle qui fait du méchant Poutine l’agresseur absolu, donc le seul coupable, sans jamais évoquer les véritables raisons de cette offensive, ni les lourdes responsabilités de Washington, de l’Otan et de Kiev.
Il est clair que Macron veut des agneaux étoilés totalement soumis à la tête de son armée, comme il l’avait déjà prouvé en 2017, en écartant sans ménagement le général Pierre de Villiers qui n’avait fait que défendre son budget. Sa trépignante colère incontrôlée, particulièrement grotesque, a ainsi révélé le caractère éminemment teigneux de notre petit président, qui ne souffre aucune contestation. Colérique et rancunier, il n’est pas aimé.
Jugé incapable de gérer sainement le pays, puisque 84 % des Français ne veulent plus de lui, il est néanmoins très craint puisqu’il baisse le pouce sans états d’âme pour condamner ceux qui s’opposent à lui. Macron a bien une âme de dictateur, qui ferait bien des ravages si elle n’était pas freinée par nos remparts démocratiques.
Mais revenons à l’affaire McKinsey
Je rappelle que cette enquête du Sénat a nécessité 4 mois d’auditions. Des millions de Français ont visionné les débats.
Le général Antoine Martinez analyse le rapport du Sénat concernant le cabinet de conseil McKinsey, un sujet explosif susceptible de bouleverser les résultats de l’élection présidentielle.
Ce McKinseygate, somme toute très modestement évoqué par les médias, révèle en réalité trois scandales à lui seul.
1) Il y a bien entendu l’aspect économique et financier du dossier, le plus diffusé par la presse mais loin d’être le plus grave. Deux ministres ont tenté d’éteindre l’incendie, preuve qu’à quelques jours du scrutin l’affaire embarrasse l’Elysée.
Le Sénat dénonce une explosion des recours à ces cabinets de conseil, qui met au grand jour une inquiétante dépendance de l’Etat vis à vis de ces officines privées. Ce qui interroge quant à la compétence et à l’utilité de nos hauts fonctionnaires, systématiquement écartés des instances de décision. En 2021, le gouvernement a dépensé 1 milliard pour rémunérer ces cabinets de conseil.
A ce tarif, autant supprimer la haute fonction publique qui ne sert plus à rien. Le coût journalier d’un consultant est de 2200 euros, soit sept fois plus qu’un haut fonctionnaire. L’Etat en a rémunéré des milliers.
Le sénat dénonce ensuite les dérives de l’optimisation fiscale, qui ont permis au cabinet McKinsey de ne payer aucun impôt sur les sociétés pendant 10 ans, contrairement aux affirmations d’un cadre de ce cabinet, pourtant faites sous serment !
Le Sénat vient donc de saisir le procureur de la République.
2) Le second scandale de ce McKinseygate, beaucoup plus grave, est l’expansion illimitée de ces cabinets au coeur même de l’Etat, au point d’exercer une influence croissante sur les décisions politiques, le tout dans une opacité totale.
C’est un véritable réseau tentaculaire que ces officines ont tissé dans tous les rouages de l’Etat. La gestion de la crise sanitaire, avec ses multiples ratés, interroge, puisqu’Emmanuel Macron a fait appel à ce même cabinet McKinsey pour l’aider.
Qui a décidé d’interdire aux médecins d’exercer et de soigner leurs patients ? Qui a décidé du tout vaccinal ? Qui a décidé de l’euthanasie de nos anciens dans les Ehpad ? Qui a décidé du confinement et des atteintes aux libertés publiques ? Qui a décidé d’imposer le passe sanitaire et le passe vaccinal ?
L’influence des officines privées s’exerce dans tous les domaines, économie, sécurité, défense, immigration. C’est ainsi qu’Angela Merkel a été conseillée par McKinsey pour ouvrir les frontières de l’Europe en 2015, ce qui a conduit à la submersion dévastatrice que l’on sait. Qui avait intérêt à un tel chaos en Europe ? Il est permis de s’interroger.
Le seul cabinet McKinsey oeuvre dans 65 pays. Cet entrisme généralisé ne peut que jouer contre les intérêts des Etats et des peuples.
3) Enfin, le troisième scandale, le plus grave, est la mise au jour d’un acte de trahison contre les intérêts de la France et des Français. McKinsey a accédé au coeur même de l’Etat, obtenant une masse d’informations sur son fonctionnement, ce qui représente un risque certain pour notre pays.
Des informations pouvant relever du secret d’Etat ou du secret défense et qui peuvent tomber entre des mains étrangères, remettant ainsi en cause notre souveraineté nationale. N’oublions pas que MacKinsey est un cabinet américain…
Cette atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation est donc bien une trahison.
Le scandale McKinsey est d’autant plus explosif qu’il survient à quelques jours des élections.
Un scandale de nature à bouleverser les résultats de l’élection, car il révèle l’extrême légèreté de notre président, qui livre à une officine privée et étrangère des informations confidentielles dont la divulgation pourrait être extrêmement dommageable pour la nation.
Pour ma part, après tant de scandales, de mensonges, d’abandons de notre souveraineté et pour tout dire de trahisons, j’estime qu’Emmanuel Macron est indigne de la fonction présidentielle.
Comme pour l’affaire Benalla, Macron le prend de haut, s’estimant au dessus des lois. « Portez donc plainte » dit-il goguenard, comme il clamait naguère « Venez me chercher », bien à l’abri dans son palais élyséen.
Il nous reste huit jours pour signifier à ce fossoyeur de la France son congé définitif.