Bientôt le procès Benalla

Articles : Sept 2021Aout 2021 – Juil.2021 – Juin 2021Mai 2021Avr. 2021

Il aura fallu plus de trois ans pour que le surprotégé de Macron atterrisse enfin en correctionnelle. Maroine Benalla, dit Alexandre, comparaîtra donc le 13 novembre 2021 pour violences place de la Contrescarpe, utilisation frauduleuse de passeports diplomatiques et port d’arme prohibé. Il sera aussi jugé pour « recel de détournement d’images issues d’un système de vidéoprotection » et « recel de violation du secret professionnel ».

Cela commence avec la diffusion d’une vidéo, le 1er mai 2018, où l’on voit deux manifestants se faire molester par ce qui semblait être un policier en civil. Il faudra attendre le 18 juillet pour que son identité soit dévoilée par le journal Le Monde.

Cet ancien chargé de mission de l’Élysée est à l’origine de l’un des plus médiatiques scandales du quinquennat. Apprenant ses méfaits, au lieu de le virer immédiatement et en toute discrétion, Macron s’est surpassé pour le préserver. Alors que nul ne lui demandait rien, le 24 juillet 2018, il  déclara, face aux caméras, à la Maison d’Amérique latine, qu’Alexandre Benalla n’était pas son amant… poursuivant par cet inoubliable : « s’ils cherchent un responsable, le seul responsable, c’est moi et moi seul ! »,  « qu’ils viennent le chercher »… ce qui donnera ultérieurement l’une des ritournelles des Gilets jaunes : « Macron, tête de con, on va venir te chercher chez toi »…

Dès lors, les esprits lucides comprirent qu’il y avait un truc qui clochait très gravement dans le cerveau du salarié Manu, lequel venait aussi de s’offrir cette mémorable fête de la Musique, avec bas résille et le « fils d’immigrés, noir et pédé».

Voiture de fonction équipée de dispositifs policiers très sophistiqués, bel appartement dans une dépendance de l’Élysée, lieutenant-colonel (!) dans la réserve citoyenne… À vingt-six ans, ce membre de la garde, très rapprochée, du salarié Manu, diplômé en rien ou presque… disposait de  privilèges ahurissants, tenant un rôle pour le moins ambigu. Il travaillait notamment à un nouveau projet de sécurité qui aurait réuni les différents services en charge de celle du chef de l’État…

Puis advint la commission d’enquête de l’Assemblée, une parodie hilarante ou irritante, où tous les impliqués de l’Élysée et de l’Intérieur  se dépassèrent en contradictions et mensonges, jusqu’à l’ineffable Collomb, qui assura ne jamais avoir croisé Benalla, lequel avait assuré toute la campagne du candidat Macron. En gratification des entraves et complications générées, la faisant exploser en vol, sa présidente, Brigitte Bourguignon, fut promue très vite ministre déléguée auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, chargée de l’Autonomie.

Menée par Philippe Bas, la commission d’enquête du Sénat fut plus longue et plus rigoureuse. Tout d’abord Maroine refusa de s’y soumettre ; se faisant menacer par le président de cette commission, l’impudent Benalla répliqua alors que pour « exister médiatiquement »,  « Monsieur Philippe Bas, je mesure très bien mes propos, ce petit marquis m’impose aujourd’hui de venir devant lui, sinon il m’envoie la police ou la gendarmerie », avant de cibler les autres sénateurs, « des petites personnes qui n’ont aucun droit et aucun respect pour la République française et la démocratie ». Puis il arriva avec Jacqueline Laffont, alors avocate de Sarkozy…

Les travaux de cette commission d’enquête avaient passionné les Français, entraînant des records d’audience lors de certaines auditions.

Le 20 février 2019, le Sénat rendit un rapport accablant, de cent-vingt pages, mettant en cause des responsables de l’Élysée, auxquels il n’advint évidemment rien par la suite.

« Les faits constatés le 1er mai apparaissent comme la partie émergée de l’iceberg », « du point de vue du bon fonctionnement de l’État, les informations qui se sont accumulées ensuite sont sans doute plus graves encore que les évènements survenus en marge de la fête du Travail » déclara le rapporteur LR de la commission d’enquête.

Les sénateurs mirent en exergue des failles graves dans la gestion du cas Benalla. « Il s’agit d’abord des pouvoirs excessifs qui ont été laissés à un collaborateur inexpérimenté. […] Nous avons découvert la nomination atypique comme lieutenant-colonel de réserve opérationnel de la gendarmerie nationale qui a été celle de Monsieur Benalla. […] Nous avons également mis à jour cette confiance maintenue et cette collaboration poursuivie après les graves dérapages commis par ce collaborateur, le 1er mai 2018 ; également une remontée d’informations défaillantes au sein de l’institution policière et de l’exécutif sur les faits du 1er mai, une dissimulation des faits à la justice ».

Alexandre Benalla devra également s’expliquer quant à l’utilisation de deux passeports diplomatiques alors qu’il avait été licencié et entamait une reconversion dans la sécurité privée. Entendu  sous serment, Alexandre Benalla avait pourtant affirmé que ses passeports étaient restés dans le bureau qu’il occupait à l’Élysée.

Patrick Strzoda, directeur de cabinet du président de la République, avait précisé au Sénat qu’Alexandre Benalla avait utilisé une vingtaine de fois ses passeports diplomatiques, entre le 1er août et le 31 décembre, période où l’intéressé n’exerçait plus ses fonctions. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait également confirmé ces utilisations, repérées au Tchad, en Israël, au Maroc et aux Bahamas. Mieux encore, il avait accusé l’ancien chargé de mission d’avoir obtenu un passeport en fraudant : « pour obtenir ce passeport, Monsieur Benalla a adressé au ministère de l’Intérieur une note dactylographiée à en-tête du chef de cabinet, une note non signée de façon manuscrite ».

Ce à quoi Benalla rétorqua : « ces passeports m’ont été remis à nouveau, alors que j’avais été contacté par un salarié de l’Élysée, début octobre 2018 […] On m’a fait savoir que ces passeports n’étaient pas désactivés. Sinon, je n’aurais pas voyagé avec ces passeports ». En l’occurrence, il ne doit pas avoir tort.

Son complice de la Contrescarpe, Vincent Crasse, ancien employé de LREM, réserviste de la gendarmerie placé auprès du commandement militaire de l’Élysée,  chargé des stationnements autour du Palais, sera aussi jugé avec Maroine pour violence en réunion, usage public et sans droit d’un insigne, port d’arme prohibé et suppression de données.

Trois policiers de l’état-major de la Direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) seront aussi présents. Ils comparaissent pour avoir transmis, le soir de la publication de l’article du Monde, des images de vidéosurveillance à Benalla, afin de l’aider à se défendre.

Et n’oublions pas la mystérieuse volatilisation de deux coffres… Armes, poudres de perlimpinpin, documents sensibles, lettres d’amour de Brizitte… Un témoin clé (?), lors d’une audition devant la Brigade criminelle aurait impliqué plusieurs membres de la présidence de la République dans ces disparitions, dont un à l’Élysée, décrivant une opération de nettoyage au sommet de l’État… La justice refuse d’en parler et de nous en dire davantage, surtout, avec Dupond-Moretti aux commandes.

Agnès Buzyn n’est que le dixième membre d’un des trois gouvernements de Macron mis examen… Admirable la République exemplaire promise par Manu !

Réjouissons-nous, tombant à point nommé, le retour de cet énorme scandale dans les médias devrait réveiller les mémoires assoupies. Ce qui, en ce début de campagne, n’est pas pour adorner l’image bien ternie du dictateur Macron et de sa mafia.

Mitrophane Crapoussin dans Riposte Laïque

Erick et Sylvie ont perdu leurs 2 filles le 13 novembre 2015 : « Nous sommes fatigués d’un État qui ne cherche qu’à honorer les morts sans faire son possible pour préserver les vivants »

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RÉCIT – Dans un livre bouleversant mais aussi plein d’espoir, «Attentats du Bataclan : l’espérance qui nous fait vivre» (Ed. Artège), le couple raconte sa reconstruction depuis les attentats de Paris.

«Vos filles font partie des victimes des attentats». Il est un peu plus de 18h, samedi 14 novembre 2015, lorsqu’un appel du ministère de l’Intérieur fait voler en éclats la paisible vie de Sylvie et Erick. Ils apprennent que leurs deux filles, Anna et Marion, sont mortes au bar «Le Carillon», fauchées par des tirs de kalachnikov. Les deux jeunes femmes venaient tout juste de payer leur verre et s’apprêtaient à repartir. «Une tempête a abattu tous nos projets et tous nos rêves», témoignent Sylvie (59 ans) et Erick (66 ans) dans leur livre.

(…) Le Figaro


« Les filles sont mortes. Ce procès ne nous les ramènera pas. Cette justice ne nous apportera rien de bon ! Si ce procès soulage certaines familles, tant mieux. Mais nous, il nous rendra plus tristes encore. Qu’y-a-t-il à comprendre dans la folie des hommes », s’interroge Sylvie.

Pour Érick, « ces gens-là régleront leur compte avec le bon Dieu ». « On ne peut pas accepter qu’on tue pour des idées contraires à la religion. Ce sont des assassins », affirme-t-il.

« Nos filles ne nous quittent jamais. On se lève avec nos filles, on se couche avec nos filles. Sans espérance, ce n’est pas vivable », confie le père.

(…) Dans « Attentats du Bataclan : l’espérance qui nous fait vivre » (Artège), le couple raconte ces heures terribles du vendredi noir et des jours d’après. Leur échange tendu avec Manuel Valls : « Cela n’aurait jamais dû se produire. Vous êtes incapables de gérer la sécurité des gens », avait lancé le père au Premier ministre, en déplacement à l’École militaire où étaient reçues les familles des victimes, venues se recueillir devant les corps.

(…) Dans leur maison du Val de Loire, le boucher à la retraite a du mal à retenir son émotion lorsqu’il parle de son père, enfant de l’assistance publique, mort à 85 ans : « Il a pleuré pendant huit mois tous les jours. Il est mort de chagrin. C’est une victime collatérale des attentats ».

L’Est-Eclair

Eaubonne (95) : condamné pour avoir prostitué une enfant de 15 ans, Hamidou avait été relaxé il y a une semaine dans une affaire similaire malgré des preuves accablantes

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Quatre ans de prison dont trois ferme. C’est la peine qui a été infligée à Hamidou, 25 ans, par le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) rapporte Le Parisien. Il a été écroué. Sa complice de 23 ans, Émilie, a écopé de deux ans de prison qu’elle purgera sous bracelet électronique. Ces derniers ont été condamnés pour avoir prostituer une jeune fille de 15 ans en mai et juin dernier.

Les enquêteurs du commissariat de Gagny ont retrouvé la victime dans une chambre d’hôtel à Eaubonne (Val-d’Oise), le 24 juin. Elle leur a affirmé qu’elle était forcée de recevoir une quinzaine de clients par jour, pour le compte d’Hamidou et Émilie. […]

Hamidou était déjà sous bracelet électronique lorsqu’il a été interpellé. L’homme est bien connu des services de police, d’autant qu’il avait été arrêté le 22 août à Saint-Denis, alors qu’il était avec une jeune femme de 20 ans. Cette dernière a déclaré aux fonctionnaires qu’elle était forcée de se prostituer pour le compte d’Hamidou.

Comme nous l’avions raconté, le mis en cause a finalement été relaxé par le tribunal correctionnel de Bobigny, avant d’être remis en liberté, malgré des « preuves accablantes ».

Actu17

Violentes bagarres opposants deux groupes ethniques au CRA d’Hendaye (64), des policiers blessés et un migrant en fuite

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Deux policiers et trois rétentionnaires ont été blessés au centre de rétention administrative d’Hendaye lors de bagarres dans la soirée du vendredi 10 septembre. Un des étrangers a profité de la situation pour s’échapper. Il est toujours en fuite.

Des bagarres opposants deux groupes ethniques“, indique Christophe Labarthe, secrétaire départemental Unité SGP Police FSMI FO 64. « ces violences, de plus en plus présentes dans les CRA de France. Nous souhaitons interpeller les pouvoirs publics afin que des solutions soient trouvées », conclut le représentant syndical.[…]

Une population plus difficile à maîtriser pour les forces de l’ordre poursuit Christophe Labarthe. “Elle se comporte un peu comme elle le fait en maison d’arrêt. Sauf que là, c’est dans un centre de rétention et que, bien évidemment, les policiers ne sont pas rompus aux mêmes exercices que les matons. Ils n’ont pas les mêmes moyens de coercition par rapport à ce genre de problème.”[…]

France Bleu / Sud-Ouest

Statistiques du CRA d’Hendaye pour l’année 2020 :

Rimini (Italie) : un demandeur d’asile somalien poignarde 5 personnes, dont un enfant à la gorge, à la suite d’un contrôle de ticket dans un bus

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Pendant sa fuite, il a poignardé un garçon de 8 ans à la jugulaire. Peu de temps auparavant, il avait grièvement blessé deux jeunes femmes qui lui avaient demandé un ticket pour le bus qu’il prenait, ainsi qu’une autre femme qu’il avait rencontrée dans la rue par hasard. Cela s’est produit hier sur la ligne 11, qui allait de Riccione à Rimini. L’agresseur, qui a été arrêté dans sa fuite par la police, est un Somalien de 26 ans, demandeur d’asile sans casier judiciaire.

Tout s’est passé hier après-midi, peu après 18 h 30, lorsque les deux policiers se sont approchés de l’homme pour lui demander un ticket. Comme il n’avait pas de billet, les employés de Holacheck, qui assure le service de contrôle des bus pour Start, la société qui gère les transports publics dans toute la Romagne, ont commencé à remplir des formulaires pour lui infliger une amende.

C’est à ce moment-là que l’homme a réagi furieusement, sortant de sa poche un couteau de cuisine et une paire de ciseaux. Les deux filles ont été frappées respectivement à la gorge et à l’épaule.

Voyant l’agitation, le chauffeur a immédiatement arrêté le bus à l’arrêt Talassoterapico, entre les deux villes de Romagna, et a ouvert les portes du bus pour empêcher l’homme de continuer à harceler la police et les autres passagers. Le jeune homme de 26 ans est alors descendu du bus et a tenté d’arrêter une voiture (qui a continué à courir) puis un gros SUV (qui n’a pas réussi à le faire). Il s’est ensuite enfui à pied en direction de Rimini. Pendant la course, l’homme, passant devant l’un des nombreux hôtels de la région, a tranché la gorge d’un garçon de 8 ans qui se tenait sur le trottoir. Le coup a sectionné la veine jugulaire de l’enfant, qui est maintenant hospitalisé dans un état grave.

Le procureur Ercolani cherche maintenant à comprendre ce qui a exactement déclenché la réaction violente de l’agresseur. Les premières investigations indiquent que le Somalien est un demandeur d’asile. Il n’a pas de casier judiciaire et est inconnu de la police. Les enquêteurs cherchent également à savoir depuis combien de temps il était dans le pays, s’il avait des problèmes psychiatriques ou autres dans son passé et s’il était suivi par les services sociaux.

Des efforts sont également déployés pour comprendre sa situation actuelle, afin de comprendre le motif d’un acte apparemment inexpliqué. La seule piste qui est écartée pour le moment est celle du terrorisme. Les témoins qui l’ont vu s’enfuir en brandissant le couteau et les ciseaux ont déclaré qu’il semblait avoir perdu la tête et qu’il criait des phrases décousues.

La Repubblica

Fête de l’Huma : des slogans anti-police pendant un concert de rap soulèvent une vague d’indignation

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Le syndicat de police Alliance et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin ont condamné des propos anti-police tenus dans le cadre de la fête de l’Humanité. Cet évènement réunit de nombreuses personnalités politiques et sympathisants de partis de gauche au Bourget (Seine-Saint-Denis), ce week end.

« Nous attendons tous des partis dits de ‘gauche’ participant à la fête de l’humanité une condamnation ferme des propos injurieux contre la police de la République», a écrit Gérald Darmanin sur son compte Twitter ce samedi.

« En plein procès des attentats du 13 novembre quel esprit républicain ! », a condamné un peu plus tôt le syndicat de police Alliance sur le réseau social. ‘Détester la police c’est salir ceux qui luttent contre le terrorisme aussi», a ajouté l’organisation.

 « Tout le monde déteste la police », peut-on notamment entendre crier les spectateurs, pendant le concert du rappeur Soso Maness organisé vendredi soir, dans une vidéo relayée par Eric Ciotti.

« J’attends des organisateurs et des partis de gauche partenaires de cet événement de haine une condamnation sans appel », a averti l’élu des Alpes-maritimes. Avant de conclure : « Le gauchisme méprise la République. C’est un danger à combattre ».

CNEWS

Didier Lemaire, le prof placé sous protection qui avait déclaré Trappes “ville perdue”, sort un livre

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[…] Le quinquagénaire s’est fait oublier cet hiver, dans une région reculée, proche de la mer. Il y a écrit Lettre d’un hussard de la République. […]

Dans ce livre, Didier Lemaire revient sur la place de la laïcité à l’école. Il raconte sa réalité de terrain à travers ce qu’il a vécu, vu ou entendu de la part d’élèves et de parents d’élèves dans ce lycée public de Trappes. Le livre risque aussi d’égratigner quelques personnalités du département. “Il ne va pas se faire des amis”, rapporte un proche. Le Maire de Trappes Ali Rabeh en premier lieu. L’édile n’avait pas hésité à défendre sa ville en février dernier en qualifiant, notamment dans nos colonnes, les propos du professeur de “mensongers.”

Une rentrée littéraire qui arrive dans un contexte politique local tendu. Les Trappistes vont devoir retourner aux urnes les 10 et 17 octobre pour élire leur maire. Le 18 août, le Conseil d’État a définitivement annulé l’élection municipale de 2020 remportée par Ali Rabeh (Génération.s). Un premier recours avait été déposé au tribunal de Versailles par l’opposant Othman Nasrou, proche de Valérie Pécresse. Le tribunal avait alors dénoncé des “actions de propagande” menées par Ali Rabeh. Il vient donc de perdre en appel devant la plus haute juridiction administrative. […]

Les Echos

Zemmour face à Ruquier et Léa Salamé : « 70% des Français pensent comme moi : Nous ne sommes plus chez nous aujourd’hui. Il ne suffit pas d’être né en France pour être Français »

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Challans (85) : une prière de rue musulmane a réveillé les riverains au matin du 11 septembre. Les habitants tétanisés, le député dénonce une provocation

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« En plein centre-ville de Challans, devant le laboratoire d’analyses Chevillon, rue du Maréchal de Lattre de Tassigny, entre 7 heures et 7 heures 30 ce samedi matin, trois individus équipés d’une sono puissante ont déroulé leur tapis de prière et commencé la prière musulmane du Chourouk. »

C’est avec ce constat choc que le député Philippe Latombe, député de la première circonscription de la Vendée, a alerté les médias vendéens d’une prière de rue qui s’est déroulé hier, samedi 11 septembre, dans le coeur de ville de la troisième ville de Vendée.Publicité

L’élu de la République y voit une sévère provocation alors que cette prière musulmane du Chourouk a réveillé les riverains, vingt ans jour pour jour, après les attentats du 11 septembre 2001. […]

Selon la collaboratrice parlementaire du député vendéen, contacté par nos soins, les employés du laboratoire Chevillon se sont déclarés « tétanisés ». […]

Actu.fr / Le Journal des Sables

Éric Zemmour bondit à 19 % dans un sondage : quelles conséquences ?

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19 %. Allons-y tout droit : mais 19 % de potentiel électoral. C’est le chiffre lâché, vendredi soir, par L’Incorrect, dans un sondage exclusif de l’IFOP réalisé les 7 et 8 septembre sur un échantillon de 995 personnes, « représentatif de la population française âgée de 18 ans ou plus, c’est-à-dire de l’ensemble du corps électoral », selon l’expression consacrée. La question était : « Seriez-vous prêt à voter pour Éric Zemmour s’il était candidat à la prochaine élection présidentielle de 2022 ? »

Le journal souligne les deux raisons qui font de ce sondage un coup de tonnerre dans le ciel si tranquille de cette élection 2022 déjà jouée, avec son second tour déjà acté. D’abord, ce 19 % montre une « progression de quasiment 50 % par rapport à la précédente enquête du même type (IFOP/Valeurs actuelles des 9-10 février 2021), qui ne lui accordait un potentiel électorat “que” de 13 % ». Ensuite, « il rend désormais crédible l’hypothèse d’une qualification d’Éric Zemmour pour le second tour de l’élection présidentielle ».

Si l’on regarde le chiffre de ceux se disant « certains » d’aller voter pour Éric Zemmour, on tombe à 8 %. Mais c’est tout de même deux fois plus que son score de février. Incontestablement, la dynamique est là. Et la décision du CSA de décompter ses interventions sur CNews en temps de parole ne peut que le servir.

Mais – et on l’a souvent écrit ici, même quand la suggestion d’une telle candidature était partout balayée d’un revers de main – les raisons de la percée d’Éric Zemmour dépassent cette simple conjoncture de rentrée très “zemmourisée”. Elles sont profondes et découlent logiquement de l’état des droites en France. Lui, l’homme de droite de conviction qui a passé trente ans de sa vie à observer tout le personnel politique de droite, au pouvoir ou dans l’opposition, est le miroir tendu à toutes leurs trahisons. La ligne de Zemmour, c’est celle du RPR des années 80, du Sarkozy de 2021, de Fillon en 2017. La différence, c’est son désintéressement et sa sincérité. Ce qui fait beaucoup. Pour lui. Et qui sera lourd à porter pour les rejetons LR Bertrand et Pécresse.

Du côté du RN, aux handicaps structurels du parti s’ajoutent les doutes sur la stratégie et les chances de Marine Le Pen après les échecs lors des dernières élections.

Le succès d’Éric Zemmour provient essentiellement de la déception des électorats de droite qui ne se retrouvent ni dans LR ni dans le RN tels qu’ils sont et qui n’ont su proposer depuis quatre ans aucun renouvellement des hommes, des idées et des pratiques. Il y avait une attente qui s’exprimait périodiquement dans toute une série d’initiatives, mais qui ne trouvait pas de débouché ni de leader. Depuis des années, à droite, beaucoup rêvaient à cette troisième voie qui ferait tomber les murs des vieux partis. On – les tenanciers des boutiques ayant pignon sur élections- leur répondait gentiment qu’ils étaient de doux rêveurs. Aujourd’hui, Éric Zemmour est venu incarner ce fantasme.

Désormais, la candidature Zemmour s’impose à tous et affole tous les compteurs, jusque dans le camp Macron, comme le montre la pitoyable tribune d’Alain Minc dans Le Figaro, façon « France rabougrie ».

Ce sondage montre aussi la fragilité de l’un des arguments anti-Zemmour que l’on entendait à droite. Il ne serait qu’un candidat de salon, pour intellos ? Or, sa candidature mobilise les milieux populaires où « il enregistre un potentiel électoral de 22 % (et même de 24 % auprès des seuls employés) ».

Ce niveau atteint par Zemmour aura inévitablement des conséquences sur les candidats LR et RN. Pour Ludovic Vigogne de L’Opinion, “c’est une mauvaise nouvelle” pour LR qui n’a toujours pas trouvé son candidat, mais aussi pour Marine Le Pen obligée à assurer sa présence au second tour. Paradoxalement, cela pourrait permettre au candidat LR de se qualifier.

Une autre conséquence, rarement exprimée, de cet abaissement du seuil de qualification pour le second tour serait que ces trois candidats de droite, s’ils se situaient dans la fourchette 13-18%, soient éliminés, entrainant un second tour Macron-Gauche ou Macron-EELV.

En tout cas, cette candidature réintroduit la figure du troisième homme. Une position certes risquée et qui a rarement conduit au succès par le passé. L’un de ses meilleurs atouts demeure sa figure clivante de candidat hors-système qui va lui attirer de vives inimitiés de partout mais pourrait lui conférer une stature de paria, propre à séduire l’électorat.

Frédéric Sirgant