Dans cette chanson on aime tout ! Cette basse omni présente et envoutante, le synthé tout droit sorti des années 80 et enfin cette voix en écho qui répète en boucle “Be a human being and a real héro”. Avec ce morceau votre journée commence bien.
Jour : 24 novembre 2020
Et si on parlait de l’article 24 de la loi « sécurité globale » ?
Articles : Nov. 2020 – Oct. 2020 – Sept 2020 – Août 2020
Emmanuel Macron et son gouvernement auront réussi l’exploit de me mettre d’accord avec La France insoumise et tous ceux qui brandissent la CEDH telle une arme de dissuasion ! Ce qui n’est pas rien…
De quoi s’agit-il ?
L’article 24 initial de cette loi était formulé comme suit (paragraphes 1 et 2) :
« Le paragraphe 3 du chapitre IV de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse est complété par un article 35 quinquies ainsi rédigé :
Art. 35 quinquies. – Est puni d’un an d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un agent de la police nationale ou de la gendarmerie nationale autre que son numéro d’identification individuel lorsqu’il agit dans le cadre d’une opération de police. »
L’article adopté par l’Assemblée nationale, le 20 novembre, par 146 votes pour et 24 contre, avec un amendement gouvernemental de dernière minute, a fait évoluer la rédaction de son paragraphe 2 de la sorte :
« Art. 35 quinquies. – Sans préjudice du droit d’informer, est puni d’un an d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, dans le but manifeste qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification, autre que son numéro d’identification individuel, d’un agent de la police nationale, d’un militaire de la gendarmerie nationale ou d’un agent de police municipale, lorsque ces personnels agissent dans le cadre d’une opération de police. »
Texte inutile ? Liberticide ?
Amendement rassurant ? Suffisant ?
Il n’y avait qu’à entendre les circonlocutions habiles mais embarrassées du garde des Sceaux sur BFM TV pour se convaincre du caractère dangereux de ce texte.
Le Président court après son image sécuritaire en vue de sa réélection. Gérald Darmanin est en mission !
La ficelle est grosse et les juristes sérieux n’ont aucun mal à le voir…
Texte inutile, d’abord, car le Code pénal contient déjà des dispositions permettant de réprimer ce qui est en cause. Ne citons que les articles 433-3 et 222-1. Pourquoi aller tripatouiller la loi sur la presse, si ce n’est effectivement pour faire peser une menace sur les journalistes, alors qu’il aurait éventuellement suffi, si on voulait vraiment faire à tout prix quelque chose, de préciser l’un et/ou l’autre des deux textes existants ?
Celui qui a été adopté ouvre, par ailleurs, à toutes les interprétations compte tenu de son caractère évasif et subjectif : « diffuser dans le but manifeste qu’il soit porté atteinte à l’intégrité » ! Que veut dire « dans le but manifeste » ? Depuis quand juge-t-on les intentions ? Ce qu’il ne faut pas confondre avec la nécessité légale de l’intention délictuelle…
Que dire, enfin, de la concession de dernière minute ayant consisté à ajouter en tête de l’article « Sans préjudice du droit d’informer » ? Que dire, si ce n’est que cette formule n’a pas de sens et qu’elle ne veut rien dire dès lors qu’elle n’interdira justement pas de poursuivre un journaliste dont il sera jugé qu’il aura diffusé « dans le but de porter atteinte à l’intégrité d’un policier » ?
Cet article est dangereux, liberticide et inquiétant de la part d’un pouvoir qui a autant peur des djihadistes que du Covid-19. Et il ne viendra pas au secours des policiers qui doivent être soutenus pour de bon par l’État avec les moyens dont il dispose sans qu’il soit nécessaire d’ajouter encore des lignes supplémentaires, confuses et ambiguës à nos textes répressifs !
Encore une loi de circonstance pour rassurer la galerie et faire croire que ce gouvernement veut assurer notre sécurité et « protéger ceux qui nous protègent ». Une loi qui fait peser une menace insupportable sur la liberté de la presse et qui ne réussira qu’à aviver encore un peu plus les tensions sur les forces de l’ordre et entre ces dernières et la presse !
Boulevard Voltaire.
Explosion sociale en vue ?
Articles : Nov. 2020 – Oct. 2020 – Sept 2020 – Août 2020
Ce 23 novembre, l’oracle présidentiel tombera sur leurs esprits embrumés par la peur collective et la sidération entretenue et stimulée comme à plaisir. La diction sera parfaite, et les mots soigneusement choisis, mais la France s’enfoncera un peu plus dans l’étrange brouillard d’une activité ralentie, d’une opposition muette, d’une démocratie suspendue qui, « en même temps », prolonge un pouvoir de moins en moins légitime et mitonne une colère populaire d’autant plus rageuse qu’elle aura été enfermée plus longtemps.
Selon un sondage exclusif établi par l’institut IFOP, 85 % des Français s’attendent à une explosion sociale dans les prochains mois dans le pays, soit 13 points de plus que la dernière mesure, en janvier 2020, lorsque les gilets jaunes avaient déjà creusé l’impopularité du pouvoir. Évidemment, ce sentiment domine outrageusement aux extrêmes, avec plus de 90 % des interrogés, mais il reste largement majoritaire dans les partis « de gouvernement », 84 % chez les sympathisants « républicains », 79 % chez les proches du Parti socialiste, et dominant néanmoins chez les « macronistes », avec 62 %. Le manque de recul et d’expérience rend les jeunes moins soucieux, avec 77 % (seulement ?) pour les 18-24 ans. Mais ce qui est plus grave est le fossé de 13 points qui sépare les ouvriers des cadres. 92 % pour les premiers, et 79 % pour les seconds, s’attendent à la déflagration. C’est à la fois le signe de l’effondrement de la confiance dans le gouvernement actuel, qui atteint désormais la base sociologique des marcheurs de 2017, mais aussi celui d’une fracture sociale entre les plus exposés aux conséquences économiques de la crise sanitaire, et ceux qui le sont moins.
Mensonge ou erreur, M. Macron avait parlé de guerre. Non ! La guerre rassemble contre l’ennemi alors que la crise isole les individus dans un « sauve qui peut », un « chacun pour soi » mortifères. Pendant les guerres, on se suicide moins, parce qu’on appartient davantage au groupe qui a besoin de nos efforts. La crise, au contraire, voit augmenter les dépressions et les risques suicidaires parce qu’elle souligne que l’on peut, que l’on doit se passer de ceux qui sont inutiles. Or, la crise actuelle redouble l’éviction : d’abord, elle établit une distance sociale, ce terme révélateur qui indique combien la séparation physique est aussi une rupture communautaire, une suspension des moments qui rechargent le « vivre ensemble » au sein de l’entreprise, de l’association, à l’occasion de la fête, de la cérémonie, de la célébration. Ensuite, elle replie les individus sur eux-mêmes, en isolant davantage encore ceux qui vivent seuls, en privant des équilibres que procurent les échanges ceux qui souffrent d’un milieu étroitement familial, exigu ou étouffant, en condamnant un peu plus à la passivité et à l’assistanat ceux dont l’activité et le métier sont indispensables au sentiment qu’ils ont de leur dignité.
20 % des Français ont des pensées suicidaires, d’après un sondage de l’IFOP et de la fondation Jean-Jaurès. Depuis le reconfinement, le nombre de jeunes patients accueillis aux urgences pédiatriques pour des crises suicidaires a doublé. Il faut voir dans ce phénomène la troisième vague de la crise sanitaire qui aura donc, par trois fois, pris le gouvernement en flagrant délit d’impréparation, d’incompétence et d’incohérence : d’abord face à la maladie elle-même, faute d’une stratégie efficace dotée des moyens nécessaires ; ensuite avec un confinement mortel pour notre économie, et absurde en raison des inégalités imposées d’en haut par une administration déconnectée de la réalité ; enfin vient la démoralisation d’une nation réduite à une foule d’individus soumis à un État coercitif et inefficace dont ils ne retirent plus la moindre fierté.
Le Président ne songe pourtant qu’à sa réélection. Puisque la guerre contre le virus a fait long feu, est-il en train de changer son fusil d’épaule et de s’inventer une vraie guerre ? La démonstration bien peu convaincante face à la Turquie, la défense et promotion du blasphème ont suscité un vent de réprobation dans les pays musulmans les plus fanatisés. La France songerait, maintenant, à restreindre l’immigration en provenance de certains d’entre eux et tente de restituer aux envoyeurs quelques-uns des malvenus qu’ils nous avaient expédiés. La « sécurité globale » est à l’ordre du jour. Aussi, les manifestations de la gauche pétitionnaire contre le pouvoir tendent à jeter les électeurs qui se croient « de droite » dans les bras du macronisme. C’est là le dernier épisode de la mystification dont les Français sont l’objet depuis 2017.
Boulevard Voltaire
Macron gesticule beaucoup, parle beaucoup, mais ne résout jamais rien
Articles : Nov. 2020 – Oct. 2020 – Sept 2020 – Août 2020
Après la désastreuse pénurie de masques et de respirateurs, après le ratage absolu de la campagne de tests et l’ahurissante incohérence des mesures de confinement, qui ruinent le pays et provoquent une cascade de faillites, la France va-t-elle aussi rater la campagne de vaccination ? C’est bien parti !
Macron et sa clique semblent se complaire dans la culture de l’échec. Sur les 180 pays touchés par la pandémie, la France s’épanouit parmi les cancres de la planète.
Taux de mortalité record, confinement aussi absurde que dévastateur, chute colossale du PIB. Notre pays cumule tous les handicaps.
Jamais gestion de crise ne fut plus calamiteuse, plus irresponsable et plus dévastatrice, aux plans humain et économique.
Macron gesticule beaucoup, parle beaucoup, mais ne résout jamais rien. Dans tous les domaines, les problèmes du pays s’aggravent, faute de courage et de réelle volonté politique. Tout n’est qu’esbrouffe.
Et systématiquement, on nous dit que c’est la faute à “pas de chance”, tout en osant nous rappeler que la France fait bien mieux que le dernier de la classe ! On se réjouit quand un pays fait pire, ça nous dédouane.
Covid : situation en France et dans le monde au 21 novembre 2020
Alors qu’on nous annonce que les vaccins seront disponibles fin décembre, rien n’est prêt, comme toujours.
Dès qu’il y a un défi à relever, la France se retrouve dans la situation de mai-juin 1940, systématiquement désemparée et prise au dépourvu. C’est la marque de Macron.
Palabres et controverses interminables, commissions en tous genres totalement stériles, Conseil d’experts désemparé, bureaucratie démentielle sont la caractéristique de la Macronie, plus apte à accumuler les fiascos qu’à accomplir des miracles.
Dans la course au vaccin, aucun labo n’est français. Américains, Chinois, Allemands, Anglais et Russes font la course en tête. Au pays de Pasteur, tout cela est consternant.
Plusieurs vaccins sont à l’étude chez Sanofi ou à l’Institut Pasteur, mais les financements insuffisants retardent les travaux. Comme toujours, la recherche française est distancée et les labos sont contraints de s’allier à des partenaires étrangers.
Espérons néanmoins que Sanofi et l’Institut Pasteur parviendront à redorer le blason de la recherche médicale française, avec des vaccins sûrs, performants et peu onéreux.
Car si le Covid perdure comme la grippe, ce qui semble se confirmer, il faudra vivre avec et chaque vaccin de qualité aura sa place sur le marché.
Notre système de santé, totalement laminé par les coupes budgétaires incessantes et le numérus clausus, vanté comme étant le meilleur du monde, s’est retrouvé au bord de l’effondrement en avril 2020. Pour avoir voulu économiser quelques dizaines de millions sur la santé, notre pays va perdre 400 milliards suite à la crise du covid. Beau bilan !
La France de Macron n’est pas l’Allemagne de Merkel, laquelle surfe au sommet de sa popularité avec 80 % de satisfaits, après 15 années passées au pouvoir !! Du jamais vu. Pas étonnant qu’elle soit devenue la reine d’Europe aux yeux du monde, sans jamais bomber le torse, comme le fait Macron.
Il faut reconnaître que l’Allemagne nous écrase dans tous les domaines.
Dans les 16 Länder du pays, on se met en ordre de bataille pour affronter la formidable campagne de vaccination qui s’annonce. Locaux gigantesques, équipes soignantes sur le pied de guerre, logistique impressionnante, tout est testé et évalué par chaque Länder, responsable de son propre plan de vaccination.
Oui, nous sommes bien en guerre contre le covid, et on retrouve en Allemagne la même organisation, la même rigueur, la même discipline, la même efficacité que celles déployées il y a 80 ans, pour mettre en mouvement les redoutables Panzerdivision qui firent trembler le monde !
Berlin disposera de 18 % des vaccins achetés par l’UE.
En France, aurons-nous assez de locaux adaptés, assez de vaccins, assez d’équipes de vaccination, pour traiter les 30 millions de citoyens qui se disent prêts à tenter l’expérience ? Pour l’instant, on palabre… et rien ne permet de garantir le succès de l’opération.
Rappelons que le vaccin de Pfizer nécessite un conditionnement contant à – 70°, sans rupture de la chaîne du froid. Un défi logistique très contraignant.
Et en 2009, la campagne de vaccination contre la grippe H1N1 fut un immense fiasco. (Figaro). En avons-nous tiré les leçons ?
Incapables de tester correctement quelques centaines de milliers de citoyens, comment pourra-t-on vacciner 30 millions de personnes avec notre désorganisation gauloise habituelle ? On s’interroge.
L’UE a précommandé 1,3 milliard de doses avec une option pour 660 millions de doses supplémentaires. Évidemment, ces vaccins vont arriver au compte-gouttes, avec une montée en puissance de la production en 2021.
Ursula von der Leyen a annoncé la mise sur le marché des deux vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna, pour fin décembre, sauf imprévu.
Bien des questions demeurent. Priorité d’accès au vaccin, suivi des effets secondaires, durée de l’immunisation, vaccin obligatoire ou pas ?
Le gouvernement français a provisionné 1,5 milliard en 2021, pour vacciner 35 millions de personnes.
Si on atteint ce chiffre, le pays sera proche de l’immunité collective, qui signe l’extinction du virus, faute de nouvelles cibles à contaminer. Il est donc inutile de rendre ce vaccin obligatoire, ce qui serait une atteinte à la liberté aussi scandaleuse que stérile.
À suivre.
Jacques Guillemain, Riposte Laïque