Il n’est rien de dire qu’aujourd’hui, l’avenir de la France est incertain ! Mais ce ne sont pas Laurent Wauquiez, Marine Le Pen et encore bien moins Jean-Luc Mélenchon qui vont restaurer, dans le cœur et la conscience des Français, la confiance aujourd’hui disparue. Batailles de chefs sans envergure qui répètent à l’envi qu’il faut changer l’exercice du pouvoir… pour que le pouvoir change.
Beaucoup de ces Français, surtout parmi les plus jeunes, se fichent complètement que cela change et le taux d’abstention, dans les dernières élections, est là pour nous le rappeler. On le voit dans ces petites bourgades tranquilles des régions de France : scooters bruyants, motos, courses hebdomadaires dans les grandes surfaces et barbecues en famille avec le traditionnel rosé semblent avoir leur faveur. Ensuite, après les vacances, on passe aux choses sérieuses. La rentrée des classes, la reprise du boulot et les récits de vacances, la voiture que l’on doit changer ; enfin, toutes choses utiles à la vie quotidienne pour être heureux comme un Français en France. Il suffit, par exemple, d’écouter les publicités à la télévision qui, comme tout élément de la stratégie marketing d’une marque, s’adressent aux consommateurs avec les mots qui les touchent pour comprendre où sont leurs priorités.
Et puis, il y a les migrants ; ils commencent à croiser quotidiennement, dans les faubourgs et les rues des grandes comme des petites bourgades françaises. Ils montrent à quel point ils se fondent dans le paysage social. Les Français, là encore, semblent être indifférents à leur présence. Fatalité ou complaisance… Quand on parle de ce sujet, on provoque un sentiment de malaise car, comme chacun sait, les Français ont le cœur sur la main et ce n’est pas l’abbé Pierre qui m’aurait contredit.
Les retraites viennent sur le tapis, également. Pour les plus jeunes, elles sont un mirage, tant ils peinent à trouver du boulot, même quand ils en cherchent vraiment. Mais qu’à cela ne tienne, on reste chez papa et maman tant que le doute subsiste sur l’embauche en CDI dans l’entreprise qui se trouve à quelques kilomètres, tout au plus. Il ne faut pas trop s’éloigner du cœur tribal de la famille…
La vie suit ainsi son cours tranquille en France, adoucie en ce moment par cette quiétude qui sied bien à la fin de l’été. Après la plage, le camping et les voyages pour certains de nos compatriotes, le rythme redevient celui de la vie de tous les jours. Bien sûr, on ne va pas s’empêcher de gueuler un coup, on n’est pas gaulois pour rien, mais on reprendra très vite le collier et on passera à autre chose !
Le Français gaulois est réfractaire au changement – et, pour le coup, Emmanuel Macron a raison quand il le dit depuis le Danemark. Il aime bien ses petites habitudes. On ne change pas une vie qui ronronne. On vitupère bien un coup « les politiques qui sont tous pourris », mais on se planque sagement dans la foule des anonymes quand il faut casser le système et on vote « utile », justement par peur du changement !
L’Italie nous a montré l’exemple. Il nous faut notre « Salvini ». Il doit bien exister quelque part, encore caché mais sur le point de surgir de là où on ne l’attend pas ? Français, vous avez montré au monde votre courage au cours de nombreuses occasions. Ne ratez pas, la prochaine fois, l’occasion de mettre en avant un homme ou une femme providentiels qui sauront renverser encore une fois le cours de l’Histoire de France.