D’abord, les faits ou, pour faire bonne presse, « ce que l’on sait » sur l’attaque au couteau de Périgueux. D’après la presse locale et les témoignages des habitants, lundi soir, rue Victor-Hugo, un jeune homme de 19 ans, torse nu, importunait des jeunes filles. Deux jeunes ambulanciers qui passaient par là sont intervenus. Le jeune Afghan, demandeur d’asile de 19 ans, les a poignardés ainsi que deux frères d’une soixantaine d’années, ses voisins. L’un d’eux, touché au poumon, est dans un état grave. L’auteur des coups a été interpellé et placé en garde à vue.
Ce dimanche, c’étaient des membres de la communauté des gens du voyage qui, à Vieux-Boucau, dans les Landes, avaient attaqué au couteau des gendarmes qui les avaient surpris en train de voler des vélos. L’un des jeunes gendarmes a été grièvement blessé et hospitalisé à Bordeaux. L’auteur des coups était toujours en fuite et recherché dans les lieux fréquentés par sa communauté.
Faut-il revenir sur les agressions de la région grenobloise et le meurtre d’Adrien Perez ? Nous avons tous en tête les mots bouleversants de sa mère. Et en particulier sa phrase sur les auteurs de ces coups : « Ce sont toujours les mêmes. »
Faudra-t-il, d’ailleurs, un jour, censurer les « faits divers » pour éviter de « stigmatiser » telle ou telle « communauté » ? Car pas besoin d’avoir fait dix ans de sociologie pour se poser des questions face à la réalité qui nous est livrée quotidiennement par la presse régionale. La simple lecture de ces « faits divers » montre, en effet, une forte représentation d’individus issus de ces « communautés ». Faudra-t-il, aussi, un jour, interdire des rapports comme celui très officiel du député Jérôme Larrivé, rédigé en 2014 ? Un rapport qui estimait à environ 60 % la population carcérale « de culture ou de religion musulmane ».
Autres données : la multiplication des attaques au couteau, en France et dans toute l’Europe. Un tel phénomène toucherait une autre arme, un autre objet, et peut-être d’autres catégories de la population – je ne sais pas, des bouchers, ou des buralistes, ou des sexagénaires grisonnants -, je pense que des mesures drastiques de contrôle de ces armes et de ces catégories de la population seraient prises, ainsi que des mesures de sécurité préventive.
Mais là, les couteaux sortent de partout, attaquent, blessent grièvement et tuent. Et on fait quoi ?
Mais « on », au fait, c’est qui ? L’État, bien sûr. En effet, l’État qui se cache – et qui se cache beaucoup trop derrière ce « on » – serait bien inspiré de prendre le problème à bras le corps, et sous tous ses aspects : immigration, asile, sécurité, justice, mesures administratives. Or, les Français savent que leur État, quand il a décidé de les contrôler, sait très bien le faire.
Mais si cet État demeure aux abonnés absents pour endiguer le phénomène, et pour prévenir de nouvelles attaques sanglantes « au couteau », le risque est qu’un jour, une partie de la population, se sentant abandonnée et menacée, se dise : « Alors, nous, on fait quoi ? »