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Le mouvement, divisé ces dernières semaines, se ressoude illico presto. Modérés et anarchistes refont front commun. Les militants écolos, en sommeil depuis l’abandon du projet, rappliquent dans la zone. Dans le même temps, les 250 zadistes, qui restent dans la zone, sont rejoints par cinq cents autres, au bas mot. Dont plusieurs centaines d’activistes. Prêts à ferrailler durement face aux gendarmes mobiles, voyant dans une blessure une « médaille de guerre ».
La tension monte. Les affrontements se font plus violents. En particulier mercredi. À tel point qu’Emmanuel Macron décide de stopper les expulsions et les évacuations.
Une semaine d’opération pour quel résultat ? Si vingt-neuf squats ont été détruits, il en reste près de 70. Tout aussi illégaux. Les chicanes de la RD281 ont certes disparu. Mais désormais une autre route départementale est bloquée par des barricades, réinstallées juste après avoir été déblayées.
Le rapport de confiance entre l’État et la délégation chargée de négocier l’avenir de la Zad est aussi bien entamé. Face à la pression, la préfète a finalement proposé à ceux qui désirent créer un projet agricole un formulaire simplifié, bien moins complexe que le précédent. Et a repoussé la date butoir au 23 avril.
Au bout du compte, après plus 4 000 grenades tirées, la situation ne s’est non seulement pas arrangée d’un iota. Mais, au contraire, s’est aggravée par rapport à lundi matin, début de l’opération. Il faudra du temps, beaucoup de temps, pour faire revenir l’état de droit dans la Zad. (…)
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