Après une vague de violences commises par des migrants à Cottbus, de nombreuses personnes sont descendues dans la rue pour s’opposer à la politique d’immigration massive.
Selon les estimations des observateurs, plus de 2 000 personnes ont manifesté et se sont rassemblées dans le centre-ville samedi. L’initiative citoyenne, à l’origine de la protestation, revendique 5 000 manifestants.
Parmi les slogans, on a pu entendre des «traîtres au peuple» visant le gouvernement allemand, des appels à la «résistance» et des appels à la démission «Merkel doit s’en aller». Des élus locaux de l’AfD étaient également présents.
Le Tafel (équivalent de la banque alimentaire française) d’Essen en Allemagne a pris la décision d’interdire aux étrangers l’accès à ses services. Pour recevoir l’aide alimentaire, il faut désormais présenter des papiers d’identité allemands. Les étrangers sont quant à eux refoulés.
Depuis 2015, le nombre d’étrangers – pour une grande partie en situation illégale – bénéficiant de l‘aide alimentaire a augmenté de 75%, au détriment des nécessiteux allemands.
Les responsables locaux de la soupe populaire d’Essen se sont défendus en expliquant que la mesure n’était que temporaire et que les étrangers qui fréquentaient déjà l’endroit pouvaient continuer à venir. Il n’est pas question pour eux de revenir sur leur décision: «Nous voulons que la grand-mère allemande puisse continuer à venir», a expliqué aux médias allemands le responsable de Essen, Jörg Sartor, en pointant du doigt le comportement de certains réfugiés: «manque de respect envers les femmes» ou encore «bousculades» dans les files d’attente. A l’entendre, certains demandeurs d’asile se comporteraient en «profiteurs». Avant la crise migratoire de 2015, les étrangers ne représentaient que 35% de la population aidée. Aujourd’hui, quelque 6000 personnes fréquentent la Tafel à Essen, les trois-quarts relevant de l’asile.