Saint-Denis (93) : une cinquantaine de migrants occupe depuis six jours un bâtiment de l’université Paris VIII


Originaires d’Afrique, ils demandent des papiers et un logement. La présidence de l’université de Saint-Denis leur a proposé sans succès de changer de bâtiment.

Ils sont une cinquantaine de Soudanais, Erythréens, Ethiopiens et Guinéens à occuper depuis le 30 janvier un bâtiment de l’université Paris-VIII, à Saint-Denis. Installés jusque-là porte de la Chapelle, « des militants les ont orientés vers notre établissement», dit un communiqué de la présidence de l’université. « Paris-VIII, justement nommée “université-monde”, a depuis sa fondation une tradition d’hospitalité et de solidarité. Nous avons toujours accueilli des étudiant•e•s du monde entier quelle que soit leur situation administrative», souligne le texte. Lequel cite, à titre d’exemple, la création d’un diplôme destiné aux réfugié•e•s ou encore son programme « Pause » d’accueil de scientifiques persécuté•e•s dans leur pays.

Mais l’université déplore un manque d’avancée dans « les négociations » avec les migrants pour qu’ils s’installent dans « un lieu plus approprié, plus grand et sécurisé» que le bâtiment A, actuellement occupé, où se déroulent de nombreux cours. […]

« Ce que nous voulons, c’est une réponse à nos revendications (papiers, logement) et non un déplacement dans un autre bâtiment », explique ce texte, qui appelle aussi à mettre fin à la distinction entre migrants économiques et réfugiés politiques, et au règlement de Dublin, qui prévoit le renvoi des migrants vers le pays dans lequel ils se sont enregistrés à leur entrée dans l’Union européenne.

Le Monde