++ WEBTUBE : Un bon résumé de tout ce que l’immigration de masse nous a amené : Peur, crimes, vols et intolérance…. Et nous ne devrions pas nous plaindre ? On nous prend vraiment pour des moutons…. mais malheureusement ça marche, les Français ne disent rien…. Voir ils en redemandent.
L’article 1 de la Loi fondamentale s’applique à toute personne vivant en Allemagne : “La dignité de l’homme est inviolable.
Pour nous, il n’y a pas d’infidèles ! Chacun peut croire à ce qu’il veut, même au Père Noël.
Quiconque considère notre Constitution et notre système juridique comme un ensemble de recommandations non contraignantes doit quitter l’Allemagne au plus vite.
Quiconque souhaite vivre ici de manière permanente doit apprendre l’allemand. Ce n’est que lorsque nous parlerons la même langue que nous nous comprendrons.
Chacun peut manifester pacifiquement en Allemagne pour ses convictions. La liberté d’expression ne consiste pas à menacer les gens, à les agresser, à jeter des pierres, à brûler des voitures ou à célébrer des meurtriers.
Nous ne portons pas de masques ou de voiles ; nous nous regardons en face (à moins qu’il ne s’agisse du Carnaval ou de la Corona).
Le respect et la charité soutiennent notre société libre.
Dans le contexte du chapitre le plus sombre de notre histoire, la sécurité d’Israël est une question d’intérêt national allemand ! Cela signifie : La défense de la sécurité du peuple juif n’est pas négociable. La critique de la politique d’Israël est bien entendu autorisée.
Nous disons s’il vous plaît et merci.
Nous serrons volontiers la main en guise de salut ou d’au revoir.
Nous considérons la police comme un “ami et une aide”, et non comme une force répressive ou un ennemi.
Beaucoup d’Allemands mangent du porc. Bien sûr, ce n’est pas le cas de tout le monde. D’ailleurs, nous avons 10 millions de végétariens ou de végétaliens car la liberté passe aussi par l’estomac.
L’État a le monopole de la violence.À l’exception des organismes désignés par l’État, personne n’a le droit d’utiliser la violence contre des personnes ou des choses.
Nous acceptons que notre parlement librement élu fixe les règles de notre coexistence, qui peuvent être contrôlées par des tribunaux indépendants.
Les hommes ont le droit d’aimer les hommes et les femmes les femmes. Celui qui a un problème avec cela est le problème lui-même.Aimer et laisser aimer !
Même si une personne ne se sent ni homme ni femme, elle n’est ni persécutée ni punie. Dans notre pays, les citoyens ont le droit de penser librement et de vivre comme des homosexuels.
Nous ne considérons pas les services sociaux comme des employeurs, mais comme des institutions qui aident les personnes dans le besoin, les personnes qui ne peuvent pas travailler. Pas les personnes qui ne veulent pas travailler.
Nous respectons le pouvoir judiciaire parce qu’il juge sans préjugés.
Les femmes portent des bikinis ou des maillots de bain à la piscine.Et si quelqu’un veut nager nu dans la mer Baltique, c’est bien aussi !
Les femmes et les hommes sont égaux dans tous les domaines.
L’égalité aussi dans la rémunération du travail (nous avons encore du retard à rattraper) !
Nous discutons de manière controversée et passionnée, mais nous n’insultons pas ceux qui ont des opinions différentes.
Nous sommes tolérants avec les tolérants.
Et nous ne tolérons pas l’intolérance !
Nous n’utilisons les feux d’artifice que pour la Saint-Sylvestre, donc quand c’est autorisé.
Nous ne brûlons pas les drapeaux des pays que nous n’aimons pas. C’est un crime !
Nous respectons toutes les religions, mais nous séparons clairement la religion de l’État.
Les femmes qui ont des liaisons ne sont pas ostracisées, encore moins battues ou lapidées !En cas de divorce, la garde des enfants est partagée. Peu importe qui a causé l’échec du mariage.
Il n’est pas nécessaire d’être vierge pour se marier !
Ceux qui cherchent une protection contre les persécutions politiques ou la guerre en Allemagne la trouveront. Même ceux qui n’y ont pas droit peuvent souvent y rester. Nous n’attendons pas de gratitude, même si cela serait approprié. Mais nous exigeons une adhésion stricte à nos lois et le respect de nos valeurs et de notre mode de vie.
Nous ne marions pas les enfants. Et les hommes ne peuvent pas avoir plus d’une femme.
Les femmes décident – comme les hommes – pour elles-mêmes comment elles s’habillent, avec qui elles sont amies, qui elles aiment, si elles préfèrent aller dans un club ou à l’église, pour qui elles votent et quelle profession elles choisissent.
L’Allemagne est un pays de grilleurs.Après un pique-nique dans un parc, nous emportons nos déchets avec nous.
Les couteaux doivent être dans nos cuisines, pas dans nos poches.
Nous payons des impôts parce que nous savons qu’ils sont la base de l’Etat.
Quand une femme dit non à un homme, c’est définitif et absolu. Toute autre réponse constitue un harcèlement sexuel ou un viol.
Nous attendons de tous ceux qui le peuvent et y sont autorisés qu’ils cherchent un emploi et subviennent à leurs besoins – même si l’aide sociale ou le revenu des citoyens peut être initialement plus élevé que le salaire.
L’école est obligatoire en Allemagne. Nous croyons en l’importance de l’éducation et de l’apprentissage.
Dans les bus et les trains, nous cédons nos places aux personnes âgées et aux handicapés.
A ta santé, Allemagne ! La bière et le vin font partie de notre culture. Respectez-la, et si vous ne voulez pas boire, ne le faites pas.
La longueur ou la brièveté d’une jupe est décidée uniquement par la femme qui la porte.
Ceux qui ne supportent pas la caricature de politiciens, de célébrités, de dieux ou de prophètes ne sont pas à leur place en Allemagne.
Les médias interrogent les hommes politiques, mais nous avons généralement confiance dans le fait que les élus décident en toute honnêteté et dans l’intérêt du peuple.
L’honneur ne signifie pas le droit du plus fort.
Le respect et l’appréciation sont tout aussi naturels dans les réseaux sociaux que dans les supermarchés ou les bureaux.
Nous essayons de protéger l’environnement et de préserver les ressources. La durabilité est l’avenir.
L’Allemagne a un cœur pour les enfants. Ils ne sont pas battus mais encouragés.
L’appel du chat, comme le sifflement ou l’interpellation des femmes, est un harcèlement.
Les garçons et les filles peuvent partir ensemble en voyage scolaire, faire du sport et nager ensemble.
++ WEBTUBE :M. Guillaume Meurice, on rira de vos blagues quand vous serez moins sélectif et plus courageux. A quand une blague sur la religion Musulman ? Je pense qu’on peut attendre un certain temps. Ce type d’humoriste serait drôle s’il riait de tout en toute liberté et sans contraintes comme Coluche à son époque. Alors aurevoir France Inter et vos humoriste de carton. Les humoristes d’aujourd’hui me font vomir.
L’article :
"Netanyahou nazi sans prépuce" : Guillaume Meurice de France Inter attaqué en justice pour antisémitismepic.twitter.com/uUK0Hvfc5s
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) October 30, 2023
Dans le dos de la population de St-Jean de Monts, le Préfet, l’Association pro-migrants Groupe d’accueil des migrants de Vendée, et la municipalité ont décidé et organisé l’arrivée prochaine de 22 migrants dans ce village. Il n’y a pas un sou pour les Français pauvres, mais il y a des millions pour des gens venant de l’autre bout de la terre. De plus ces migrants sont très majoritairement musulmans. Dans leur immense majorité ils refusent de s’assimiler. Leur arrivée créera comme partout un choc de civilisations qui sera source de conflits. Contre cette politique antidémocratique, antisociale et anti-France… à l’appel du Rassemblement vendéen :
Tous, Vendredi 4 novembre 2023 à 10H00 devant la maire de St-Jean de Monts Pour que St-Jean de Monts reste St-Jean de Monts Pour que la Vendée reste la Vendée Pour que la France reste la France
++ WEBTUBE : Il est clair que le monde musulman, mais aussi la gauche occidentale, ont déjà oublié les abominations du Hamas le 7 octobre. Rappelons à ceux qui mettent Israël et le Hamas dans le même sac, que Tsahal ne décapite pas les bébés devant leur mère, ne ligote pas les enfants pour les brûler vifs ou n’éventre pas les femmes enceintes.
Quelques centaines d’abrutis ont cru pouvoir casser du juif en toute impunité au Daghestan, l’une des 22 républiques fédérées de Russie. Mais avec Poutine, c’est une très mauvaise pioche.
Certes, le Caucase n’est pas réputé pour être une région particulièrement paisible, et les deux guerres de Tchétchénie restent dans tous les esprits, mais dans le cas présent c’est le conflit entre Israël et le Hamas qui a provoqué cette misérable chasse aux juifs.
Le Daghestan, c’est 3 millions d’habitants dont 85% de musulmans, une quarantaine d’ethnies et autant de langues. Il se situe au nord de l’Azerbaïdjan et à l’Est de la Tchétchénie. Il faut être russe pour comprendre l’incroyable diversité culturelle de la Fédération de Russie, difficile à appréhender pour un Occidental.
Et non seulement il faut assurer la cohésion de cette fantastique mosaïque, mais celle-ci doit être suffisamment soudée et puissante pour mener la guerre contre une coalition occidentale sans précédent. Chapeau ! Pas besoin d’être un poutinolâtre intégriste pour admirer l’exercice.
Il suffit de comparer avec Macron qui n’est pas fichu de rétablir l’ordre et de protéger les frontières de Mayotte, une île de 350 000 habitants, un confetti de l’Océan Indien abritant 50% de clandestins ! Y a pas photo !
Mais revenons à l’émeute antisémite
Dimanche, un avion en provenance de Tel-Aviv s’est posé à Makhachkala, la capitale du Daghestan. Attendu par des centaines de manifestants désireux d’en découdre avec les passagers juifs.
Les agresseurs ont envahi le tarmac, traquant les juifs pour les molester, voire les lyncher. Des malheureux passagers loin de s’attendre à pareil accueil . En ville, des familles juives ont été chassées des hôtels et mises à la rue.
D’abord dépassées par la situation, les autorités locales ont reçu de Moscou des ordres de répression très sévère pour rétablir l’ordre et protéger la communauté juive.
La Garde nationale et des unités de sécurité ont été aussitôt déployées, matant rapidement la rébellion antisémite.
Sur les réseaux, il se dit que les agresseurs risquent une peine de 10 ans de prison ou un envoi direct sur la ligne de front en Ukraine. On n’est plus dans les simples rappels à la loi de Dupond-Moretti…
Dans toute la fédération de Russie les appels au calme se sont multipliés, tout acte antisémite étant de nature criminelle. Pas question de diviser le pays avec le conflit palestino-israélien. Pas question de tolérer les actes de haine pour des raisons de nationalité ou de religion.
“A Makhatchkala l’identité de 510 émeutiers a été identifiée par les systèmes vidéo. Un rapprochement avec les bases du ministère de l’Intérieur et du ministère de la Défense est déjà en cours. Il y a déjà 84 personnes sujettes à une mobilisation partielle”
Bien entendu, l’Ukraine met de l’huile sur le feu, tout évènement pouvant déstabiliser la Fédération de Russie étant le bienvenu.
Voici ce que dit Boris Karpov :
“La situation au Daghestan a été manipulée par les services ukrainiens à travers plusieurs chaînes telegram, visant à provoquer des troubles en Russie.
La situation est en cours de normalisation et toute tentative ultérieure, au Daghestan ou ailleurs, sera sévèrement et rapidement réprimée.
On note que l’ensemble des chaînes patriotes telegram Russes, qu’elles soutiennent ou critiquent les opérations d’Israël, condamnent sans l’ombre d’une hésitation l’action des émeutiers Daghestanais. Iln’y aura ni pogrom antijuif ni pogrom antimusulman en Russie !”
Et pour Maria Zakharova, porte parole du ministère des Affaires étrangères, les services de renseignement ukrainiens mènent leurs actions subversives pour déstabiliser la Fédération de Russie alors que l‘Ukraine est en train de disparaitre.
Il est clair que le monde musulman, mais aussi la gauche occidentale, ont déjà oublié les abominations du Hamas le 7 octobre. Rappelons à ceux qui mettent Israël et le Hamas dans le même sac, que Tsahal ne décapite pas les bébés devant leur mère, ne ligote pas les enfants pour les brûler vifs ou n’éventre pas les femmes enceintes.
Faudra-t-il que Netanyahou montre au monde entier les scènes d’épouvante du 7 octobre pour que l’opinion comprenne qu’Israël fera tout pour ne plus jamais revivre pareilles atrocités, qui ramènent l’homme encore plus bas qu’une bête fauve ?
++ WEBTUBE : Une vidéo très instructive sur ChatGPT. L’intelligence artificielle vous fait-elle peur ? Depuis sa mise en ligne le 14 mars 2023, l’agent conversationnel ChatGPT est déjà capable de se faire passer pour un humain à l’écrit et de passer brillamment des examens universitaires. Marc Rameaux, ingénieur spécialiste en intelligence artificielle et data science dans une grande entreprise industrielle française, répond sans tabou à toutes les questions d’une révolution que certains voient déjà échapper à l’homme
La VIDEO ci-dessous :
L’intelligence artificielle vous fait-elle peur ? Depuis sa mise en ligne le 14 mars 2023, l’agent conversationnel ChatGPT est déjà capable de se faire passer pour un humain à l’écrit et de passer brillamment des examens universitaires. Elon Musk, cofondateur de la société OpenAI, d’où est sorti ChapGPT, se dit effrayé par sa propre machine… Certains affirment qu’il représente une menace pour les métiers des couches sociales les plus modestes… mais qu’en est-il réellement ? Pour d’autres, ChatGPT est un progrès scientifique décisif… à condition de ne pas lui laisser le pouvoir de décision. L’avenir est-il plus reluisant avec les promesses du transhumanisme ? A quelles conditions ce concept est-il souhaitable ? Quelles applications sont possibles à court et long termes ? Atteindre la singularité, à savoir une forme de conscience, reste le Graal à atteindre pour les concepteurs américains et chinois lancés dans la course folle de l’intelligence artificielle. Doivent-ils faire une pause dans leurs travaux et prendre un temps de réflexion sur les bouleversements éthiques, économiques et sociaux qui vont émerger ? Marc Rameaux, ingénieur spécialiste en intelligence artificielle et data science dans une grande entreprise industrielle française, répond sans tabou à toutes les questions d’une révolution que certains voient déjà échapper à l’homme ?
++ WEBTUBE : Ce n’est pas parce que les informations sont exécrables et que le monde court à sa catastrophe qu’il faut oublier la musique. Au contraire, nous avons besoin avec urgence d’air frais pour s’aérer la tête. J’ai trouvé ce qu’il vous faut. Le morceau “Time For Love” nous replonge dans les années 70-80. Le son a un petit côté James Brown et on adore. Allez bonne aération !
++ WEBTUBE : It’s not because the news is terrible and the world is headed for disaster that we should forget about music. On the contrary, we urgently need fresh air to clear our heads. I found what you need. The song “Time For Love” takes us back to the 70s and 80s. The sound has a little James Brown side and we love it. Have good ventilation!
++ WEBTUBE : Le monde du cinéma, de la culture, de l’audiovisuel, est en pointe sur le wokisme, ce que montre cet article. Pourtant, il ne fait pas recette, financièrement, et certains gros acteurs du cinéma en reviennent même. L’idéologie sera-t-elle, selon vous, plus forte que l’appât du gain ? Finalement le wokisme ne va-t-il pas s’effondrer faute d’être un « marché » rentable ?… La suite dans l’article de Breizh-info.
Comment le wokisme transforme-t-il les films, les séries et, plus largement, l’imaginaire de notre époque ? Pourquoi Friends, Psychose, Intouchables et Game of Thrones ne pourraient-ils plus être produits tels quels aujourd’hui ? Pourquoi les séries Netflix se ressemblent-elles toutes ? Pourquoi les films Disney ne font-ils plus rêver ?
Dans Woke Fiction, un essai percutant, Samuel Fitoussi répond à ces questions et brosse un tableau édifiant du monde de la culture. Il montre que la pression idéologique fait tout d’abord une victime : la liberté artistique. En s’appuyant sur l’analyse de films et de séries à succès, il identifie les injonctions morales qui pèsent sur la création et transforment – le plus souvent à notre insu – notre imaginaire en champ de bataille politique.
Avec lucidité et rigueur, Woke Fiction éclaire les grands clivages idéologiques de notre époque, dévoilant les erreurs de raisonnement dans les discours militants dominants. Une lecture essentielle, à la fois érudite et vivante, pour comprendre ce qui se joue dans la fiction contemporaine et se munir d’arguments solides pour participer au débat d’idées.
Né en 1997, Samuel Fitoussi est diplômé de l’université de Cambridge en économie et d’HEC. Passionné de cinéma, il contribue régulièrement à divers médias. Nous l’avons interrogé sur son excellent ouvrage, édité au Cherche-Midi.
Breizh-info.com : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ? Qu’est-ce qui vous a amené à vouloir enquêter sur le wokisme dans le cinéma notamment ?
Samuel Fitoussi : Passionné de cinéma, j’ai vu les contenus changer au fil des années, en particulier depuis 2020, et perdre en qualité, en acuité psychologique, en réalisme, en humour… En creusant, j’ai découvert que les scénarios doivent désormais souvent répondre à un véritable cahier des charges idéologique.
Il existe désormais un certain nombre de schémas narratifs, de dynamiques relationnelles ou de types de personnages, qui, pour des raisons idéologiques, ne passent plus. Nous pouvons regarder une série qui nous semble apolitique sans nous douter qu’une forte autocensure a existé en amont, au moment de l’écriture, puis de la relecture du scénario par des cabinets de conseils spécialisés en diversité et inclusion (qui se multiplient à Hollywood). Il y a encore 10 ans, les scénaristes se seraient permis d’inclure certaines blagues (aujourd’hui jugées « problématiques »), de montrer des rapports de séduction asymétriques et plus authentiques (on suggèrerait aujourd’hui qu’ils alimentent la « culture du viol »), de montrer un Blanc aider un Noir si l’intrigue l’exige (aujourd’hui, les wokes affirment que cela constitue une négation de l’autonomie des Noirs – c’est le concept du « sauveur blanc »)… C’est pourquoi quand on parle de cancel culture, on passe sans doute à côté de l’essentiel : le problème aujourd’hui n’est pas ce qui est annulé, mais ce qui n’est plus produit, voire ce qui n’est même plus écrit ni imaginé.
Breizh-info.com : Tout d’abord, comment définiriez vous le wokisme ? Peut-on parler de nouvel ordre moral ? Ou de détournement de la nature humaine ?
Samuel Fitoussi : Je définis le wokisme comme ceci :
Le militant woke est celui qui croit que le racisme, la misogynie, la transphobie et l’homophobie sont omniprésents en Occident (même si leurs manifestations sont parfois subtiles, voire invisibles, imbriquées dans des discours et des mécanismes en apparence universels) et constituent le fait social majeur de notre époque. Il pense par conséquent que certains se voient dotés dès la naissance d’un privilège qui les accompagnera à toutes les étapes de leur vie, d’autres d’un handicap presque insurmontable. Cette inégalité des chances n’est pas fonction de facteurs socio-économiques mais des déterminismes identitaires de chacun (couleur de peau, sexe, orientation sexuelle…). Ayant pris conscience de cette réalité, le militant woke doit éveiller les autres aux mécaniques d’oppression qui structurent notre société et, surtout, tenter de contrebalancer le racisme mauvais de la société par un racisme vertueux : il assigne chacun à des catégories identitaires devant être soumises à un traitement différencié.
Breizh-info.com : En quoi l’imprégnation du cinéma, des séries, des films, par cette idéologie anglo-saxonne, constitue-t-elle selon vous un danger réel; notamment pour les générations les plus jeunes ?
Samuel Fitoussi : Les dangers pour la jeunesse sont nombreux, j’en évoquerai trois.
D’abord, les fictions wokes dépeignent l’Occident toujours très négativement : il serait fondamentalement raciste, homophobe et patriarcal ; les noirs, les femmes et les homosexuels y rencontreraient sans cesse des obstacles liés à leur identité. Il est possible qu’en entretenant un récit victimaire, on alimente la paranoïa de millions de jeunes, on les pousse à filtrer la réalité pour ne garder que le négatif, à remplacer la complexité des interactions humaines par des rapports oppresseurs-opprimés, et à déceler dans chacune de leurs déconvenues individuelles la confirmation d’une injustice liée à une identité communautaire. Un des résultats les plus robustes en sciences cognitives, c’est que le cerveau humain est une machine à trouver les confirmations des récits auxquels il a adhéré, même s’il doit pour cela mésinterpréter la réalité. Bref, il est possible que les scénaristes wokes rendent frustrés, malheureux et pleins de ressentiment les gens qu’ils croient défendre. Ou à se construire socialement autour de leur statut de victime de la société, et à devoir dénicher sans cesse de nouvelles injustices dont ils seraient victimes pour s’accrocher à cette construction identitaire.
Deuxièmement, le nouveau paradigme racial (par exemple : l’idée que chaque spectateur ne pourrait s’identifier qu’à des personnages qui lui ressemblent ethniquement, ou qu’un acteur noir ne pourrait doubler la voix d’un personnage blanc et vice versa) crée des barrières entre les gens qui ne se ressemblent pas, congédie l’idée d’une universalité des émotions et de la nature humaine. Pourtant, les films Disney que préfèrent les Français sont Le Roi Lion et Bambi : si l’on peut s’identifier aux tourments d’animaux, alors on peut très bien se reconnaître dans des personnages qui ne partagent pas notre couleur de peau…. Le risque, c’est que le wokisme transforme des caractéristiques biologiques en différences indépassables, cultive et nourrisse les identités particulières plutôt que le sentiment d’appartenance à une humanité commune.
Enfin, sur un tout autre sujet, l’augmentation considérable des personnages transgenres dans les fictions pour enfants – y compris régulièrement sur le service public – pose question. La transition de genre – accompagnée de prises d’hormones et d’opérations chirurgicales – est toujours présentée comme une transformation dont les personnages sortent pleinement satisfaits. Or c’est loin d’être le cas en réalité. Inciter des milliers d’enfants à traduire leur mal-être en dysphorie de genre et à prendre des décisions irréversibles, à un âge où on ne peut se tatouer et encore moins voter, n’est pas forcément une bonne chose.
Breizh-info.com : Votre livre se divise en commandements du wokisme. Il y aurait donc quelque chose de quasiment religieux dans tout cela selon vous ?
Samuel Fitoussi : La rééducation culturelle, la mise au norme de nos films, nos livres et nos séries est en effet pour les wokes presque une nécessité religieuse puisqu’elle est pour eux la mère de toutes les batailles.
D’abord, il y a, au cœur de cette idéologie, un constat (éminemment discutable) sur les sociétés occidentales, qui seraient patriarcales et racistes. Pourtant, la discrimination selon le sexe ou la couleur de peau est illégale. Alors où se trouve – selon les wokes – la source du mal ? Dans nos mœurs, nos conventions sociales, nos représentations collectives, nos inconscients (malades de préjugés). Il en découle que le privé est politique et que le combat pour la justice sociale, gagné dans la loi au 20ème siècle, doit se poursuivre en transformant nos comportements, en nous rééduquant moralement, en révolutionnant nos représentations culturelles. C’est par exemple pour cela que certains éditeurs ont jugé utile de caviarder les romans de Roald Dahl, Ian Fleming ou Agatha Christie en supprimant tous les passages jugés « problématiques ».
Ensuite, l’idée que les artistes ont le devoir moral de guider la société dans le bon sens découle peut-être, au moins en partie, d’une idée fausse de la nature humaine. En 1987, l’intellectuel américain Thomas Sowell a distingué deux visions de la nature humaine. La première est la vision tragique : l’homme possède en lui une part d’ange mais aussi une part d’ombre, le mal est inhérent à la nature humaine et on ne peut le combattre collectivement qu’au prix d’arbitrages coûteux (prisons, police…). La seconde est la vision candide, dont Rousseau est le meilleur ambassadeur : l’homme est naturellement bon et la société le corrompt. Avec cette vision, à laquelle les wokes semblent se ranger, on peut combattre la criminalité en combattant la société. Les criminels ne sont plus la cause des crimes mais les symptômes d’une trop forte prévalence de certains discours ; les harceleurs de rue ne sont plus les responsables du harcèlement mais les produits de nos stéréotypes de genre, les violeurs ne sont pas la cause des viols mais les victimes d’une misogynie qu’ils ont intériorisé en raison d’un « continuum de violence » qui commence avec l’absence de parité autour du barbecue ou l’écriture insuffisamment inclusive. Les scénaristes, parce qu’il est en leur pouvoir de remodeler notre environnement, de bousculer nos représentations culturelles, de combattre les influences corruptrices, auraient donc un lourd devoir moral.
Autrement dit, ceux qui adhèrent à la vision tragique comprennent que si le mal apparait dans les films et les séries (le viol, les féminicides, etc.), c’est parce qu’il est une possibilité humaine intemporelle, une part inexpugnable de notre nature. Ceux qui adhèrent à la vision candide inversent la causalité : le mal serait culturellement construit, la nature humaine serait infiniment malléable et nous reproduirions ce que nous voyons à l’écran.
Breizh-info.com : Quels sont pour vous les films ou séries qui sont le symbole même de cette déferlante woke ?
Samuel Fitoussi : Je ne parle pas de Barbie dans mon livre, mais il est un bel exemple en ce qu’il coche plusieurs cases.
D’abord, l’amour (hétérosexuel) est congédié. Pour beaucoup de militants wokes, l’amour hétérosexuel serait pour les femmes une compromission qui les détournerait de ce par quoi elles s’accompliraient pleinement: la réussite professionnelle. L’an prochain sortira un remake de Blanche Neige. Cette fois, selon l’actrice principale, « Blanche Neige ne sera pas sauvée par le Prince et elle ne rêvera plus de trouver l’amour, elle rêvera de devenir la leader qu’elle doit devenir ». Dans Barbie donc, aucun lien amoureux n’unit les nombreux personnages féminins et masculins ; une des «morales» du film étant même que Ken (méprisé par Barbie) doit apprendre à être heureux seul, doit cesser d’essayer de séduire la femme dont il est amoureux. Au début du film, dans une scène en forme d’hommage à 2001 Odyssée de l’Espace, on apprend que dans les années 70, les poupées Barbie ont permis aux petites filles de ne plus jouer avec des poupées en forme de bébé, les libérant ainsi du devoir de maternité. On voit alors des petites filles fracasser leurs faux bébés contre le sol, exultant de ne plus être obligées de fonder une famille. Puisque dans la logique woke, tout, y compris dans la sphère intime, n’est qu’affaire de domination et de pouvoir – le libre arbitre étant contraint par les pressions sociales que nous aurions intériorisées – les compromis et les efforts effectués par une femme pour un homme ou pour sa famille seraient souvent une forme de servitude volontaire. Aujourd’hui, pour certaines féministes radicales, réussir sa vie c’est obtenir un maximum de pouvoir sur les autres. Féminité toxique ?
Ensuite, l’accent est placé sur la sororité ; ce n’est pas seulement l’amour hétérosexuel qui est congédié, mais aussi la simple entraide entre hommes et femmes. La sororité contre le patriarcat. Un schéma que l’on retrouve – quoique de façon moins caricaturale – dans beaucoup de productions progressistes. Comment l’expliquer ? Trois pistes. D’abord pour beaucoup de scénaristes wokes, le soutien apporté par un homme à une femme serait une négation de l’autonomie féminine, et un mauvais message envoyé aux jeunes femmes (auxquelles il faut apprendre que les femmes – fortes et indépendantes – peuvent réussir seules). Ensuite, il y a, au cœur du wokisme, une vision cynique (et fausse) de la nature humaine, selon laquelle chacun servirait les intérêts du groupe identitaire auquel il appartient. Chaque société serait structurée autour d’un jeu à somme nulle entre hommes et femmes (comme si un homme, guidé par le patriotisme sexuel, souhaitait défendre les intérêts d’autres hommes avant ceux de sa femme, de ses sœurs, de ses filles…) et puisque les hommes s’organiseraient pour faire perdurer le patriarcat, il s’agirait pour les femmes de faire de même pour le combattre. Enfin, désormais, beaucoup d’auteurs wokes rechignent à écrire des scénarios reposant sur une rivalité entre personnages féminins: ces intrigues construiraient un imaginaire problématique qui inciterait les femmes à s’engager dans la compétition intrasexuelle plutôt qu’à s’unir pour défendre leurs intérêts identitaires.
Par ailleurs, le film est faussement subversif, misandre, présente l’Occident comme un enfer patriarcal (dans le film, le conseil d’administration de Mattel est composé exclusivement d’hommes, mais dans la vie réelle, il est composé… de 5 femmes et 6 hommes ; la société a même été fondée et dirigée pendant trois décennies par une femme)…
Breizh-info.com : Le triomphe du wokisme dans la culture et particulièrement au cinéma, sa pénétration grandissante, n’est-elle pas intimement liée au fait que la culture a été, outre atlantique comme en France, totalement abandonnée à une petite minorité agissante, essentiellement d’extrême gauche, qui en a profité pour occuper tous les secteurs clés dans la matière, jusqu’à faire régner une forme de terreur morale y compris sur les décideurs économiques ?
Samuel Fitoussi : Oui. Pour ne prendre qu’un exemple, le directeur des contenus et des programmes de France Télévisions (à la tête d’enveloppes de plusieurs centaines de millions d’euros tous les ans d’argent public, et d’une équipe de centaines de personnes) s’appelle Stéphane Sitbon Gomez, il a été directeur de campagne d’Éva Joly en 2012, et son engagement passé à l’extrême-gauche est de notoriété publique.
L’ironie, c’est qu’à partir des années 60, les philosophes postmodernes souhaitaient déconstruire l’ordre moral bourgeois : selon eux, la classe dominante – en imposant à l’ensemble de la société sa définition du Beau et sa conception du Bien – perpétuait, plus ou moins inconsciemment, un ordre social qui lui était favorable. Aujourd’hui, les wokes qui asservissent les autres à leur conception très subjective de la morale représentent précisément l’élite culturelle du monde occidental. Ils sont minoritaires dans la population mais majoritaires dans l’industrie du cinéma et du théâtre, dans les départements de science sociale de toutes les prestigieuses universités, les grandes entreprises californiennes et dans une poignée d’institutions clé (au hasard : Disney et Netflix, l’Académie des Oscars, des Césars, et souvent, les services publics). Ajoutons que dans ces secteurs, on court un risque social plus grand en déviant de l’orthodoxie woke qu’en y adhérant, d’où l’obéissance d’une partie de la minorité qui pourtant n’est pas convaincue par l’idéologie.
Breizh-info.com : Le monde du cinéma, de la culture, de l’audiovisuel, est en pointe sur le wokisme, nous l’avons vu. Pourtant, il ne fait pas recette, financièrement, et certains gros acteurs du cinéma en reviennent même. L’idéologie sera-t-elle, selon vous, plus forte que l’appât du gain ? Finalement le wokisme ne va-t-il pas s’effondrer faute d’être un « marché » rentable ?
Samuel Fitoussi : Je ne suis pas aussi optimiste. En France, le cinéma est largement subventionné, il n’existe pas vraiment d’obligations de résultats, c’est-à-dire pas vraiment d’obligation de créer des œuvres qui plaisent au public.
Par ailleurs, il ne faut pas sous-estimer que les producteurs, acteurs et scénaristes ne sont pas uniquement des gens cyniques guidés par leurs intérêts économiques. Je montre dans mon livre que beaucoup sont des idéologues, profondément convaincus de la justesse des combats qu’ils mènent. Beaucoup sont prêts, par ce qu’ils croient être leur devoir moral, à consentir à des sacrifices économiques pour ne pas créer d’œuvres « problématiques ».
++ WEBTUBE : Tout est dans le titre. Retenons la conclusion de cet article : Emmanuel Macron a déclaré qu’il ne voulait pas être « dans le commentaire », mais en fait, il l’est. Et, avec lui, tous les dirigeants européens. Dans le conflit israélo-palestinien, les nations européennes comptent peu et l’Union européenne encore moins. L’art politique ne se réduit pas au verbe mais se traduit par des décisions et des actes. Les mauvaises décisions portent leurs effets désastreux sur des générations. Nous risquons de payer très cher l’aveuglement des oligarchies qui nous gouvernent et nous ont gouvernés.
L’article de BV :
Le sommet européen a débuté à 15 heures, le 27, pour s’achever le 28 octobre, dans l’après-midi. Avec quel ordre du jour ? La guerre en Ukraine et le soutien de l’Union européenne, la situation au Proche-Orient, la situation en Azerbaïdjan et en Arménie, la situation au Sahel et la normalisation des relations entre la Serbie et le Kosovo. Mais aussi les migrations. Sans oublier la compétitivité, la politique industrielle européenne et la révision du cadre financier pluriannuel. Plus un sommet de la zone euro (service de presse de l’Élysée).
Cette liste à la Prévert des crises majeures de notre monde donne le tournis. Ou bien les dirigeants de l’Union européenne sont des surhommes, ou bien ils se grisent de leur apparence de pouvoir. En pratique, ils se sont bornés à entériner les prises de position préparées à l’avance. Que faut-il en retenir ?
La condamnation de l’agression russe en Ukraine et la réaffirmation du soutien à celle-ci. Pouvait-il en être autrement ? La position en ligne de crête à propos de la situation au Moyen-Orient : condamnation de l’attaque terroriste du Hamas, droit d’Israël de se défendre mais en respectant le droit humanitaire et les civils de Gaza, plaidoyer pour des trêves humanitaires et « une solution à deux États ». Là encore, pouvait-on attendre autre chose ? Le plan initial de l’ONU de 1947 prévoyait deux États et Jérusalem sous statut international. Ce dernier point est devenu illusoire. Quant aux deux États, souhaitables pour espérer une paix durable, la perspective semble fort lointaine, d’une part à cause du grignotage des colonies en Cisjordanie, d’autre part parce qu’il n’existe pas d’interlocuteur politique réellement fiable et légitime du côté palestinien. Pourtant, le niveau de détestation est tel qu’il est clair que les deux peuples ne peuvent et ne veulent vivre ensemble. Ce qui, en toute logique, devrait nous faire réfléchir sur les beautés du multiculturalisme que l’on veut nous imposer à marche forcée.
Un titre V intitulé « Migrations et points divers » doit retenir notre attention. On y apprend que « le Conseil européen a tenu un débat stratégique sur les migrations », sans plus de précisions. Nous voilà rassurés ! Et suit une condamnation ferme des attentats perpétrés en France et en Belgique, ainsi que l’affirmation que l’Union européenne « est unie et résolue dans la lutte contre le terrorisme, la haine et l’extrémisme violent de tous types ». Comme s’il était impératif de taire que l’Europe fait face au terrorisme islamique. Il serait intéressant de savoir à quels autres « types » de terrorisme songent les membres du Conseil. Les terrorismes angevin et auvergnat, peut-être ? Mais le fait que ce point suive immédiatement celui sur les migrations montre que le Conseil fait un lien entre les deux sujets.
Le président de la République, interrogé sur le risque d’importation du conflit en France, a rappelé que nous avions, à la fois, la plus grande communauté juive d’Europe et la plus grande communauté arabo-musulmane, et a ajouté que « si nous importons ce conflit, nous nous diviserons ». Hélas, comme le démontre la croissance des actes antisémites, nous sommes déjà divisés. Et pour être clair, ce n’est pas la communauté juive qui pose problème ou crée des troubles, mais certains éléments radicalisés de la communauté arabo-musulmane.
En fait, ce sont ceux qui, il y a quarante ans, attiraient l’attention sur le risque d’accueillir sans limite des personnes venant d’une civilisation forte et sûre d’elle-même mais très différente voire antagoniste de la nôtre, la civilisation musulmane, qui avaient raison. D’autant que nos règles d’acquisition de la nationalité sont inadaptées, notamment à cause de la quasi-automaticité du droit du sol. Ils ont été voués aux gémonies parce que Jean-Marie Le Pen faisait partie de ces lanceurs d’alerte. La nomenklatura politique a préféré le déni. Aujourd’hui, elle craint la guerre civile et le conflit de civilisation. Qui pourtant est sous nos yeux. Et en fait depuis le VIIe siècle. Certes avec des trêves, mais avec continuité.
Emmanuel Macron a déclaré qu’il ne voulait pas être « dans le commentaire », mais en fait, il l’est. Et, avec lui, tous les dirigeants européens. Dans le conflit israélo-palestinien, les nations européennes comptent peu et l’Union européenne encore moins. D’autant que leurs dirigeants sont tétanisés par la crainte des réactions des populations musulmanes. Contrairement à ce que semblent penser bien des politiciens, l’art politique ne se réduit pas au verbe mais se traduit par des décisions et des actes. Or, les mauvaises décisions portent leurs effets désastreux sur des générations. Nous risquons de payer très cher l’aveuglement des oligarchies qui nous gouvernent et nous ont gouvernés.
++ WEBTUBE :ce second sondage entre dans le détail de la peur des Français : en effet, 72 % d’entre eux craignent qu’une attaque similaire à celle du 7 octobre, qui a coûté la vie à près de 1.400 Israéliens, se produise un jour chez eux. Une attaque dont les Français ont bien intégré la sauvagerie. Cette peur massive commande leurs autres jugements.
Des sondages publiés ce vendredi sur le conflit Israël-Hamas, on n’a en fait retenu qu’un seul chiffre : 82 % des Français (Harris Interactive pour LCI) craignent que cette guerre aient des répercussions sur le terrorisme en France. Après les manifestations pro-palestiniennes, la montée des actes antisémites, le sinistre calcul électoral de LFI et l’assassinat de Dominique Bernard, rien d’étonnant : nos compatriotes sont lucides. Mais ce baromètre Harris Interactive comme le sondage IFOP commandé pour le CRIF et publié par Le Figaro le même jour contiennent d’autres enseignements précieux sur l’évolution politique en France.
D’abord, ce second sondage entre dans le détail de la peur des Français : en effet, 72 % d’entre eux craignent qu’une attaque similaire à celle du 7 octobre, qui a coûté la vie à près de 1.400 Israéliens, se produise un jour chez eux. Une attaque dont les Français ont bien intégré la sauvagerie. Cette peur massive commande leurs autres jugements.
Ainsi l’événement du 7 octobre constitue-t-il, visiblement, un tournant dans l’opinion publique française, non seulement sur sa perception du conflit moyen-oriental, mais aussi en politique intérieure. Là où les Français pouvaient, naguère, se sentir au-dessus de la mêlée et renvoyer dos à dos les deux acteurs, avec , souvent, un tropisme pro-arabe, le raid terroriste du 7 octobre a renversé la table : « Les sondés sont près de 37 % à éprouver de la sympathie pour Israël, contre 20 % pour l’autorité palestinienne. Ce chiffre chute à 5 % pour le Hamas. » Certes, ces chiffres varient ensuite selon la préférence politique et l’âge, mais la tendance est claire : les Français soutiennent le droit d’Israël à se défendre. Pour Frédéric Dabi, directeur de l’IFOP, « l’attaque du Hamas sur Israël, c’est un Bataclan bis pour les Français. D’où la grande peur des Français citée plus haut d’une prochaine attaque terroriste de masse, mais cette fois-ci, sur le sol français. L’objectif d’Israël s’en trouve légitimé par une majorité de Français, qui considèrent que la France et Israël ont un objectif et un ennemi commun. » Conséquence : les Français sont 70 % à souhaiter l’interdiction des manifestations pro-palestiniennes (la semaine dernière, les lecteurs de BV étaient favorables à 84 % à cette interdiction).
Enfin, cette évolution des Français a aussi des conséquences en politique intérieure. Si l’exécutif bénéficie d’« un petit effet drapeau » (+4 %, après une chute continue depuis janvier), pour avoir globalement soutenu Israël et bénéficié de la mise au ban de Mélenchon et de LFI, on constate que, contrairement à la guerre en Ukraine, Marine le Pen, principale opposant, ne pâtit pas de cet événement international comme c’est souvent le cas en pareilles circonstances. Mieux : selon Harris Interactive, si 39 % des Français sont d’accord sur les prises de parole d’Emmanuel Macron sur le conflit, Marine le Pen arrive en seconde position et bénéficie de 33 %, devant Élisabeth Borne, à 32 %. C’est un fait politique majeur : l’attaque du Hamas a non seulement révélé au grand jour l’ampleur de l’islamo-gauchisme de LFI et l’a exclu de l’arc républicain, mais il a aussi conforté la présidentialisation de Marine Le Pen. Les Français, dans une progressive prise de conscience accélérée par la peur, reconnaissent la justesse de son analyse sur le danger du terrorisme islamiste que les gouvernements ont laissé prospérer sur le terreau de l’immigration et de l’islamisation. Une présidentialisation confirmée par un autre sondage commandé par Le Point : selon un sondage Cluster 17, si l’élection présidentielle avait eu lieu ce dimanche 29 octobre, elle serait arrivée en tête, avec 29,5 % des suffrages.
++ WEBTUBE :Examinons les grands conflits actuels avec d’autres lunettes que celles de FranceInfo, BFM ou LCI. On prend de la hauteur et on se pose les bonnes questions…
0:00 présentation de l’invité 1:05 origines familiales de Jacques Sapir 3:05 qu’espérer pour l’Ukraine? 12:25 partition de l’Ukraine? 21:35 quel statut pour l’Ukraine? 25:30 le recul du soutien occidental et ses conséquences 30:45 armement occidental vs armement des pays du sud 37:00 quid des BRICS avec le conflit Israélo-palestinien? 43:40 faillite du renseignement israelien 46:25 les conquêtes arabes 48:00 le conflit vu par le Sud global 49:00 débat houleux sur la solution à deux Etats