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°° WEBTUBE : Mais que nous fait Macron ? Un gros délire ! Je ne sais pas où va la France mais ce qui est sûr : elle fonce dans le mur sans “airbag”
. La facture salée d’Autolib’, dernier cadeau d’Hidalgo aux Franciliens
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°° WEBTUBE : « Changeons le système, pas le climat. » C’était le slogan écolo inscrit sur le capot des petites voitures grises, ces électriques en libre-service qui devaient nous changer la vie : les Autolib’. Lancé en 2011 par Bertrand Delanoë, qui se vantait d’inaugurer là « une première mondiale », le service Autolib’ s’est arrêté à Paris le 31 juillet 2018, la mairie de Paris rompant le contrat qui la liait au groupe Bolloré jusqu’en 2023. Comme il faut un coupable, on l’a accusé de mauvaise gestion, n’ayant « pas trouvé son modèle économique dans la capitale », disait pudiquement l’entourage d’Anne Hidalgo. Comme nous l’écrivions alors ici, « avec un déficit cumulé de 300 millions d’euros, dont 233 revenaient aux communes au terme du contrat », la facture allait être salée. Sept ans plus tard, la Justice vient de trancher : les communes vont devoir payer. Et cher.
Le vandalisme m’a tuer
Pas question, pour les écolos parisiens, de se remettre en question. Pas question de s’interroger sur ces autres fiascos nommés Vélib’, le héros malchanceux du « vélo-partage », et la très éphémère Zity, petite voiture verte de Renault Mobilize, elle aussi en « auto-partage ». Fin de la plaisanterie le 15 janvier 2024. Comme l’écrit alors Le Parisien, « face à un nombre croissant d’incivilités, mais aussi de manque de maintenance, la start-up Zity vient d’annoncer qu’elle quittait la capitale ». Et d’expliquer, alors : taux de dégradation de 72 % supérieur aux autres villes, mauvaise qualité du service et absence de maintenance. Comme pour les Autolib’ et les Vélib’, en somme.
Pour celles qui pouvaient encore rouler, les Autolib’ ont fini dans la zone industrielle de Romorantin-Lanthenay, sur le parking des anciennes usines Matra Automobile, espérant trouver à la campagne une seconde vie plus paisible.
Mais aujourd’hui, il faut régler les dettes, et ce sont les banlieusards qui vont s’y coller. Au terme de sept années de procédure, la Justice a rendu son verdict le 21 février dernier : il faut payer au groupe Bolloré les 75,5 millions d’euros d’indemnités qui lui sont dues. Sommes à répartir entre les communes adhérentes du syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole (SAVM), rebaptisé aujourd’hui Agence métropolitaine des mobilités partagées.
À ce sujet — Vandalisme partagé : après Autolib’ et Vélib’, Zity jette l’éponge
Déjà endettées par le cataclysme des émeutes de 2023, les communes prises à la gorge
Sachant que le couperet tomberait, le syndicat avait déjà provisionné, entre 2019 et 2023, une partie des sommes, mais il reste 43 millions à trouver avant le 25 avril 2025. Les sommes sont colossales, pour des communes dont les finances sont parfois durablement plombées par le coût des émeutes de 2023, et le recours entrepris devant le Conseil d’État ne sera de toute façon pas suspensif, nous dit Le Parisien.
On lit ainsi que la facture sera soit réglée intégralement aujourd’hui, soit échelonnée sur cinq ans avec des intérêts complémentaires. La dette, fonction du nombre de stations Autolib’ qui avaient été installées sur la commune, s’élève au moins à 38.640 euros par station. En tête, Nanterre : 1,275 millions d’euros, 2,6 millions pour le territoire de Grand Paris Seine Ouest (GPSO, huit villes) ; en Seine-Saint-Denis, Drancy doit verser 548.000 euros, Saint-Ouen 463.000, Saint-Denis 126.000, Bagnolet 253.000. Dans le Val-de-Marne, c’est 380.000 euros pour Alfortville, 210.000 à Fontenay-sous-Bois et 800.000 pour Créteil…
Manuel Aeschlimann, actuel maire LR d’Asnières, ne décolère pas : « La facture d’Autolib’ est le dernier cadeau que nous a laissé la municipalité socialiste », dit-il au Parisien. Il n’était pas aux manettes lorsque la commune a adhéré au syndicat d’autopartage. Créé, au départ, autour d’une quinzaine de collectivités, celui-ci a été rapidement étendu à 412 communes, cela, d’une manière qui n’a pas manqué d’alerter la Cour des comptes.
Dans son rapport de 2019 – au lendemain de la mort d’Autolib’ –, celle-ci dénonçait « la gouvernance dominée par la mairie de Paris », le « périmètre d’adhésion et d’intervention étendu sans tenir compte des services rendus ni de l’évolution institutionnelle en Île-de-France », de même que « des règles de fonctionnement confuses » et, au bout du compte, « un établissement public à la nature incertaine ».
Non contente d’entraver la circulation des Franciliens sur le périphérique et de vouloir leur interdire de pénétrer dans Paris intra-muros, Anne Hidalgo leur laisse, comme aux Parisiens eux-mêmes, une dette abyssale en guise de cadeau d’adieu.
Marie Delarue, dans BV
. Contre les ZFE : une offensive parlementaire et une pétition
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°° WEBTUBE : Progressivement mais sûrement, la fronde engagée contre les zones à faibles émissions (ZFE) monte en puissance. Le 18 mars, le député RN du Gard, Pierre Meurin, s’est fendu d’une question au gouvernement pour en demander l’abrogation, profitant de l’occasion pour relayer une pétition parlementaire lancée par Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes, désormais associé dans ce combat à l’écrivain Alexandre Jardin, fondateur du mouvement protestataire Les Gueux.
Quand Agnès Pannier-Runacher me cherche, elle me trouve. #stopZFE
— Pierre Meurin (@Meurin_P) March 18, 2025
👉signez la pétition contre les ZFE : https://t.co/1ojXCNxQ9d pic.twitter.com/L87SLVxT5C
À ce sujet — ZFE : Alexandre Jardin nous raconte comment il a soulevé Les Gueux
Des premières victoires prometteuses
BV avait signalé, le 13 février dernier, que les anti-ZFE avaient déjà remporté une première victoire. Laurent Jaoul, maire sans étiquette de Saint-Brès, avait réussi à entraîner ses collègues de la métropole montpelliéraine pour faire pression sur le maire de Montpellier et obtenir finalement un moratoire sur la ZFE locale. Le 3 mars, c’est à Bruxelles que les anti-ZFE gagnaient à distance et indirectement un nouveau combat. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, renonçait en effet aux très lourdes amendes qui auraient dû frapper les constructeurs automobiles ne respectant pas les niveaux d’émission de gaz carbonique prévus au calendrier de suppression progressive des véhicules thermiques. Un recul historique, justifié par un écroulement des ventes de véhicules électriques rendant impossible le respect des objectifs, et indispensable afin d’éviter que les pénalités encourues ne mettent la plupart des constructeurs européens en quasi-faillite sur un marché déjà très difficile.
Coup de frein à Strasbourg
Autant dire que la situation commence à se débloquer, comme le confirme Pierre Meurin à BV : « Des dérogations ont déjà été accordées par quelques collectivités, y compris Paris et Lyon. » Et l’exemple de Strasbourg est intéressant, puisque « les véhicules Crit’Air 3 auraient dû y être interdits au mois de janvier, mais finalement, ils ont repoussé cette mesure à 2027 et seuls les Crit’Air 4 et 5 restent concernés. » Pour le député du Gard, « ce sont des petits exemples, tout cela se fait à bas bruit, mais en fait, tout le monde a compris. D’ailleurs, je ne fais pas de débat télévisé pour une raison simple, c’est que je n’ai pas de contradicteur en face de moi. Les journalistes m’ont expliqué que plus personne ne veut venir défendre les ZFE sur un plateau télé. »
Pluie de PV en perspective
Aujourd’hui, dans toutes les ZFE, des amendes sont déjà prévues pour les contrevenants – 68 euros pour les véhicules légers (moins de 3,5 tonnes) et 135 euros pour les poids lourds – mais les verbalisations restent, semble-t-il, très rares. « En effet, c’est en 2026 que l’on va assister à un sérieux durcissement, puisque l’interdiction du Crit’Air 3 entrera en vigueur dans la plupart des agglomérations », prévient Pierre Meurin. « Mais surtout, on verra apparaître les radars à lecture automatique de plaques d’immatriculation. Et là, les effets réels des ZFE seront effectifs pour environ un tiers des Français, comme l’a justement fait remarquer Alexandre Jardin. » Et les particuliers ne sont pas les seuls touchés. « Les ZFE sont un vrai problème, pour les professionnels. J’en ai parlé avec des industriels, et notamment avec des représentants du BTP. Des milliers d’entreprises et artisans du BTP qui travaillent avec des camionnettes roulant au diesel qui ne pourront plus accéder aux chantiers. J’envisage, d’ailleurs, d’acquérir une camionnette et de la floquer “#StopZFE”. »
Une pétition à succès
Comme l’a bien noté le magazine Auto Moto, la pétition lancée par 40 millions d’automobilistes et Alexandre Jardin, et demandant l’abrogation des ZFE, « connaît un succès fou ». Lancée le 14 mars, elle a déjà recueilli plus de 22.000 signatures, à l’heure où nous écrivons. Le principe de cette pétition « parlementaire » est le suivant : dès 100.000 signatures, la pétition est mise en ligne sur le site de l’Assemblée nationale afin de gagner en visibilité. Et « la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale peut décider d’organiser un débat en séance publique sur une pétition ayant recueilli au moins 500.000 signatures, issues d’au moins 30 départements ». Se confiant à BV, Pierre Chasseray s’est réjoui des premiers résultats obtenus : « C’est le meilleur départ obtenu, jusqu’à présent, pour une pétition parlementaire. Et c’est d’autant plus encourageant que la procédure est spécifique : pour voter, il faut s’identifier via France Connect, ce qui peut rebuter nombre de pétitionnaires. » L’autre bonne nouvelle, ajoute le délégué général de 40 millions d’automobilistes, « c’est la rencontre avec Alexandre Jardin. Nous étions très seuls, quand nous avons commencé le combat contre les ZFE. Son arrivée nous a fait du bien et j’ai découvert quelqu’un d’exceptionnel, dont l’engagement est totalement désintéressé car il n’a rien à gagner. »
Prise de conscience
« J’ai beaucoup apprécié l’intervention de Pierre Meurin à l’Assemblée nationale et, au-delà, son engagement fort sur la question des ZFE. Il appelle à la prise de conscience et sur une proposition transpartisane, et cela, c’est vraiment bien », remarque Pierre Chasseray, qui rappelle être tombé d’accord, dans le passé, avec un parlementaire sur le fait que la solution au problème posé par les ZFE passe par le contrôle technique automobile : « Aujourd’hui, cet ancien sénateur est le ministre des Transport. J’ai confiance en Philippe Tabarot. Il doit, certes, tenir compte d’opinions divergentes au sein du gouvernement, car j’ai entendu les propos d’Agnès Pannier-Runacher, hier, et je n’ai pas de mots. Mais lui veut trouver une solution et ne se reniera pas. » Affaire à suivre, donc.
Etienne Lombard, dans BV
. Succès de Destin d’exception sur CNews : la Villiersmania ne faiblit pas
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°° WEBTUBE : « C’est moi qui essuie les plâtres », lâchait Philippe de Villiers, dans les premières secondes de l’émission Destin d’exception, ce mardi 18 mars à 21 heures, sur CNews. Cette première émission d’un nouveau format magazine sur la chaîne du groupe Canal+, avec la présence d’un public en plateau et la diffusion d’images d’archives, a allègrement enjambé l’étape de l’essuyage des plâtres. Animée par Sonia Mabrouk et consacrée à Philippe de Villiers, figure de CNews, elle signe une audience exceptionnelle. Entre 21h00 et 22h20, Destin d’exception a rassemblé 687.000 téléspectateurs de moyenne, selon Médiamétrie et Ozap, soit 3,7 % du public qui regardait la télévision. L’émission a culminé à 809.000 téléspectateurs, participant au feu d’artifice d’une journée folle. CNews affiche 4,7 % de part d’audience sur les quatre ans, et plus, ce mardi 18 mars, soit le… record de la saison ! La chaîne honnie par les élus LFI s’installe au rang de première chaîne d’information ce même jour, de première chaîne de la TNT et de cinquième chaîne nationale. Le tout assorti d’une cerise sur le gâteau : la chaîne signe le plus grand écart de son histoire avec sa poursuivante et ancienne leader du secteur, BFM TV.
Philippe de Villiers : «Cette Europe est sans corps, sans tête et sans âme» pic.twitter.com/sPVSC5CsSs
— CNEWS (@CNEWS) March 18, 2025
À ce sujet — Quand P. de Villiers dévoile l’agenda européen d’E. Macron pour l’après 2027…
Une renaissance en trois temps
Ce mardi, CNews a donc profité des retombées d’un phénomène médiatique qu’elle a elle-même en partie contribué à construire et à peaufiner. Son nom ? Philippe de Villiers. Le Vendéen incarne, aujourd’hui, la figure du patriotisme, auréolée d’une dimension poétique ou romanesque : celle du conteur et de l’écrivain. Une figure appuyée sur les innombrables souvenirs et anecdotes d’un homme politique qui a longuement œuvré au plan national.
Les politiques profitent rarement d’une seconde carrière. L’histoire de Philippe de Villiers figure médiatique, c’est celle d’une renaissance qui s’est construite en trois temps. En 2010, Villiers laisse sa place de président du conseil général de la Vendée à un certain Bruno Retailleau. Contraint et forcé, après 22 ans de présidence succédant à 23 ans de mandat de conseiller général de la Vendée. Quatre ans plus tard, en 2014, Philippe de Villiers quitte Strasbourg : il en a terminé avec son dernier mandat de député européen. En 2018, il dissout son parti, le Mouvement pour la France, créé en 1994. C’en est fini : Villiers se retire de la politique sur la pointe des pieds, après une carrière nationale riche en débats, en combats, en succès et en échecs. Il approche des 70 ans, l’âge d’une retraite méritée. Villiers se replie sur le Puy du Fou, sa grande œuvre de jeunesse, dont il a laissé les rênes à son fils. Et entame une deuxième vie. Le tempérament de conteur qui avait fait le succès du Puy du Fou va construire un nouveau Villiers, un Villiers écrivain. Il a déjà signé de nombreux livres, plutôt politiques, sur l’Europe de Maastricht dont il fut un des rares à décrire très tôt la dangerosité et la perversité, sur la corruption, la Justice, l’islam ou le politiquement correct.
Débarrassé de son vêtement politique, Villiers prend un virage net, en 2012, avec la publication, chez Albin Michel, d’une biographie du Vendéen qui l’inspire depuis toujours : c’est Le Roman de Charette (Albin Michel). Il ouvre une veine qui fait la synthèse entre le conteur des spectacles du Puy du Fou et le héraut de la France éternelle, celle qu’on aime jusqu’au sacrifice suprême. Dans cette veine, le succès ira grandissant avec Le Roman de Saint Louis, Le Roman de Jeanne d’Arc, Le Mystère Clovis, La Valse de l’adieu ou Le Roman du Roi-Soleil. Une production intense entrecoupée de quelques essais plus politiques (J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu, publié chez Fayard en 2019, ou Mémoricide, toujours chez Fayard en 2024).
Tout pour échouer
Lorsqu’il revient sur CNews, le 15 septembre 2023, avec une émission qui porte son nom (Face à Philippe de Villiers), le politique sans mandats est une valeur sûre, en librairie. Le patron de Canal+, Vincent Bolloré, a senti le potentiel du personnage. Le goût de la patrie revient dans le public, la mémoire aussi, la demande de clés de compréhension du passé est croissante. Villiers coche toutes les cases. L’émission Face à Villiers, cousue sur mesure, n’a d’équivalent sur aucune autre chaîne. Minutieusement préparée, elle fait la part de l’actualité, de l’histoire, des souvenirs et des récits historiques anciens. Elle a tout pour échouer : c’est un quasi-monologue, long (une heure…), sans débat, autour d’un personnage qui n’est plus jeune, ne représente pas tout à fait les idées branchouilles et s’est retiré de la politique depuis longtemps. Le succès est immédiat. Face à Villiers est une valeur sûre de la grille de CNews, avec 700 à 800.000 téléspectateurs à chaque édition.
Alors que les anciens papes de la mondialisation si sûrs d’eux – Alain Minc, Jacques Attali ou Bernard-Henri Lévy – font plonger les audiences avec une régularité de métronome dès qu’ils apparaissent à l’antenne, Villiers croule sous les invitations, séduit, intéresse, vend ses ouvrages par dizaines de milliers et fait salle comble à chaque déplacement en province. La Villiersmania fait rage. Au point que, pour lancer sa nouvelle émission, CNews a fait le choix de cette valeur sûre, unique en son genre. Ce succès en dit long sur l’évolution de l’opinion hexagonale.
Marc Baudriller, dans BV
. Guerre ou paix en Ukraine : Macron hors jeu
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°° WEBTUBE : Finalement, on ne sait pas grand-chose, de ce que se sont dit Trump et Poutine, mardi après-midi, sauf que la trêve n’est pas pour tout de suite. Le président américain a qualifié ces discussions de « difficiles ». On l’a connu plus loquace. Elles sont difficiles parce que, comme on dit aux échecs, le président russe a les blancs et que, sur le terrain, il dispose de toutes ses pièces maîtresses pour avancer sur l’échiquier diplomatique : région de Koursk en passe d’être reconquise, occupation de la centrale nucléaire de Zaporijjia, etc. Parce qu’il a pour lui le rapport de force militaire et qu’il ne joue pas dans la même « temporalité » que Trump : ce dernier est pressé, pas le maître du Kremlin. Mais les discussions vont se poursuivre dimanche, en Arabie saoudite. C’est un souhait de Trump : que ces négociations se tiennent hors de l’Europe afin de ne pas être « sous l’influence et les exigences des membres de l’Union européenne ». Le sort de l’Europe va se discuter hors d’Europe, qui plus est en Arabie saoudite, c’est-à-dire dans un pays qui, dans l’ancien monde, était un simple enjeu stratégique – pétrole oblige.
Quel symbole, quelle humiliation aussi !
À l’issue de la Première Guerre mondiale, le sort de l’Europe fut réglé, dans la foulée du traité de Versailles, par toute une série de traités secondaires, signés pour la plupart d’entre eux en France : à Saint-Germain-en-Laye, Neuilly, Trianon, Sèvres ou Paris. En 1973, les accords d’armistice entre les États-Unis d’Amérique et la République démocratique du Vietnam furent signés dans la capitale française. En 1995, les accords de Dayton, qui mettaient fin aux combats en Bosnie-Herzégovine, étaient formellement signés à Paris. En 1999, le château de Rambouillet, à l’initiative de Jacques Chirac, accueillait la conférence pour tenter de trouver un accord entre Serbes et indépendantistes kosovars – négociations qui échouèrent. Et, aujourd’hui, l’Arabie saoudite. Quel symbole, quelle humiliation aussi ! L’Europe, et notamment la France, en pointe du soutien à l’Ukraine, sont donc hors jeu.
À ce sujet — [POINT DE VUE] Macron chez les aviateurs : du grand spectacle !
À contretemps
Et l’on a le cruel sentiment que plus Macron s’agite, parle, parade – son show sur la base de Luxeuil, ce mardi 18 mars, avant de filer à Berlin pour rencontrer les chanceliers sortant et entrant, est presque caricatural -, plus notre sort semble nous échapper. Et l’on se demande si, depuis le début de cette guerre, la France et l’Union européenne n’ont pas été en permanence à contretemps de l’Histoire. Dernier contretemps : les annonces confuses concernant le « réarmement » de l’Union européenne. Confuses car il y a, à l’évidence, confusion entre le court et le moyen terme. Le moyen terme : c’est évident, avec le désengagement américain de l’Europe et la menace russe, l’effort de défense des pays européens doit être significativement augmenté. C’est l’affaire de cinq, dix ans, pas moins. Le court terme : c’est le règlement du conflit russo-ukrainien qui compte sans doute déjà des centaines de milliers de morts de part et d’autre. Mais les propos des dirigeants européens comme von der Leyen, sur ce plan de réarmement, entretiennent une confusion délétère dans les opinions publiques sur sa capacité à mettre fin au conflit. Un réarmement qui devrait, en toute logique, s’accompagner d’un réarmement moral que la distribution de kits de survie à la population ne suffira pas à amorcer. Bâtir une nation en armes ne relève pas de la même « temporalité » que celle, chez un banquier, pour opérer une fusion-acquisition. De la déclaration de Léon Gambetta, le 26 juin 1871 (« Que, pour tout le monde, il soit entendu que, quand en France un citoyen est né, il est né soldat »), à l’ordre de mobilisation générale du 1er août 1914 : quarante-trois ans, deux générations…
Retour vers le réel pour Macron ?
À contretemps, disions-nous. Ou à la remorque. On voit, en effet, que le discours de Macron évolue quelque peu, au fil du temps. 17 février 2023, un an après le début de l’invasion russe : « La Russie ne peut ni ne doit gagner cette guerre. » 7 mars 2024 : un soutien à l’Ukraine « sans limites ». 14 mars 2024 : « Il n’y aura pas de sécurité pour les Français sans paix en Ukraine. Or, la paix en Ukraine, ce n’est ni la capitulation ni l’amputation de l’Ukraine. » 16 mars 2024 : « Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre. » Tout, c’est-à-dire ? 1er mars 2025 : « Il ne peut y avoir de paix juste et durable avec un abandon de l’Ukraine. » 17 mars 2025 : « Les armes doivent se taire. » Et ce 18 mars, à Berlin : « Les premières étapes se mettent en place, mais l’objectif doit rester le même. Avoir un cessez-le-feu mesurable et vérifiable, pleinement respecté, lancer des discussions de paix détaillées et complètes qui permettront d’avoir une paix solide et durable. » En deux semaines, on est passé d’une « paix juste et durable » à une « paix solide et durable ». Nuance, car ce qui est juste n’est pas nécessairement solide, et inversement. Si Trump réussit son coup – rien n’est moins sûr -, cette paix, au plan du droit international, tel qu’il prévalait jusque-là, sera forcément injuste. Le prix à payer pour que s’arrête le bain de sang. Alors, retour vers le réel, pour Macron ? Là aussi, rien n’est moins sûr…
Georges Michel, dans BV
. Simon Buxeraud : l’impunité scandaleuse des antifas
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°° WEBTUBE : Ce samedi, Jean-Luc Mélenchon et ses troupes de choc appellent donc les Français à manifester contre l’extrême droite, ses idées et ses relais. Pourtant, à ma connaissance, jamais un militant de gauche n’a été agressé sur un marché lors d’une diffusion, jamais un meeting de gauche n’a été attaqué à coups de pierres par des contre-manifestants, jamais des militants de gauche n’ont eu leur maison ou leur voiture taguées à cause de leurs engagements.
Par contre, personne n’a oublié cet homme de 70 ans (mon âge à l’époque) sur un marché, agressé par un antifa de Rennes, identifié comme étant Simon Buxeraud, qui avait l’âge d’être son petit-fils. Les images sont scandaleuses, il bouscule une dame de 70 ans, lui crache dessus, puis s’en prend à cet homme qui ne paraît pas d’une santé florissante, mais qui a le courage de distribuer des tracts sur un marché. Le Parquet de Tours classera malgré tout la plainte de l’agressé sans suite, estimant que les images ne caractérisent pas l’agression… https://pierrecassen.ripostelaique.com/
. Communiqué intégral du Kremlin, suite au long échange Trump/Poutine
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°° WEBTUBE : Tout ce qui rapproche Washington de Moscou est bénéfique. Pendant que l’Europe, totalement irresponsable, désossait son outil de défense, Poutine a mis vingt ans pour reconstruire l’armée la plus moderne qui soit. Il en récolte les fruits aujourd’hui. Quant à Macron, qui se prend pour un chef de guerre visionnaire, il nous disait avant 2017 que la dissuasion ne servait à rien et coûtait cher. Aujourd’hui, il dit aux pilotes de chasse de la base aérienne de Luxeuil que notre dissuasion est une chance pour le pays ! N’est pas de Gaulle qui veut.
Soulignons quelques points essentiels :
1) N’oublions pas que si la situation a pris un tournant vers la paix, c’est évidemment grâce à Trump, mais c’est avant tout grâce à la puissance de l’armée russe, capable de résister à 50 nations qui soutiennent l’Ukraine, ainsi que grâce au peuple russe qui s’est adapté à un chapelet de sanctions sans précédent. À ma connaissance, aucun pays ne pourrait résister à une telle coalition. Il faut donc être vraiment simplet pour avoir sous-estimé la Russie, son peuple et son armée du futur. Si la coalition otanienne est vaincue, ce n’est pas un hasard. C’était écrit.
2) Pour Trump et Poutine, l’Europe est tout simplement hors jeu.
– Elle n’a rien compris à ce qui se joue entre le Kremlin et la Maison-Blanche ;
– Elle ne fait qu’agiter la menace d’une illusoire agression russe quand Trump veut la paix ;
– Elle reste en plein délire guerrier alors que la victoire russe est incontestable et irréversible.
3) Pour Trump, c’est le rapprochement entre Washington et Moscou qui reste prioritaire pour la paix dans le monde, quels que soient les états d’âme de Zelensky et des Européens.
4) De plus, dans ce long processus de paix, aucun des deux protagonistes ne doit perdre la face. Ce à quoi Poutine fait très attention, compte tenu du caractère impulsif et parfois déroutant de Trump. Tact et diplomatie sont de rigueur. Poutine a exprimé sa gratitude à Donald Trump pour sa démarche en faveur de la paix et de la fin de l’hécatombe.
5) Enfin, soyons convaincus que pour chaque citoyen russe, Poutine et son armée mènent un combat existentiel face à un Occident pervers qui veut sa peau. Autant dire ce peuple courageux, qui a gardé le même patriotisme que ses aînés vainqueurs de Stalingrad, autant dire que ce peuple ne reculera jamais.
Déclaration intégrale du Kremlin (source blog Telegram de Boris Karpov)
https://t.me/boriskarpovrussie/152122
Je ne vais pas résumer ce texte, au risque de le déformer. Je me contente de souligner ce qui me semble essentiel :
- Après avoir confirmé son engagement fondamental en faveur d’une résolution pacifique du conflit, le Président russe a déclaré sa volonté de travailler avec ses partenaires américains pour explorer en profondeur les voies possibles de résolution du conflit, qui devraient être globales, durables et à long terme. Et, bien sûr, il faut tenir compte de la nécessité absolue d’éliminer les causes profondes de la crise, les intérêts légitimes de la Russie dans le domaine de la sécurité ;
- Dans le contexte de l’initiative du Président américain d’introduire un cessez-le-feu de 30 jours, la partie russe a souligné un certain nombre de points importants concernant la garantie d’un contrôle efficace d’un éventuel cessez-le-feu sur toute la ligne de contact de combat, la nécessité d’arrêter la mobilisation forcée en Ukraine et de réarmer les forces armées ukrainiennes. De graves risques liés à l’incapacité à négocier du régime de Kiev, qui a saboté et violé à plusieurs reprises les accords conclus, ont également été notés. L’attention est attirée sur les crimes terroristes barbares commis par les militants ukrainiens contre la population civile de la région de Koursk ;
- Il a été souligné que la condition clé pour empêcher l’escalade du conflit et œuvrer à sa résolution par des moyens politiques et diplomatiques devrait être la cessation complète de l’assistance militaire étrangère et la fourniture d’informations de renseignement à Kiev ;
- En lien avec le récent appel de Donald Trump à épargner la vie des militaires ukrainiens encerclés dans la région de Koursk, Vladimir Poutine a confirmé que la partie russe est prête à se laisser guider par des considérations humanitaires et, en cas de reddition, garantit la vie et le traitement décent des soldats des forces armées ukrainiennes conformément aux lois russes et au droit international ;
- Au cours de la conversation, Donald Trump a avancé une proposition selon laquelle les parties au conflit s’abstiendraient mutuellement de frapper les infrastructures énergétiques pendant 30 jours. Vladimir Poutine a répondu positivement à cette initiative et a immédiatement donné à l’armée russe le commandement correspondant ;
- Le Président russe a également répondu de manière constructive à l’idée de Donald Trump de mettre en œuvre une initiative bien connue concernant la sécurité de la navigation en mer Noire. Il a été convenu d’entamer des négociations pour élaborer plus avant les détails spécifiques d’un tel accord ;
- Vladimir Poutine a annoncé que le 19 mars, un échange de prisonniers sera effectué entre les parties russe et ukrainienne – 175 pour 175 personnes. En outre, en guise de geste de bonne volonté, 23 militaires ukrainiens grièvement blessés qui suivent un traitement dans des établissements médicaux russes seront transférés ;
- Les dirigeants ont confirmé leur intention de poursuivre les efforts pour parvenir à un règlement ukrainien de manière bilatérale, notamment en tenant compte des propositions susmentionnées du Président américain. À cette fin, des groupes d’experts russes et américains sont créés ;
- Vladimir Poutine et Donald Trump ont également abordé d’autres questions à l’ordre du jour international, notamment la situation au Moyen-Orient et dans la région de la mer Rouge. Des efforts conjoints seront déployés pour stabiliser la situation dans les zones de crise et établir une coopération sur les questions de non-prolifération nucléaire et de sécurité mondiale. Cela contribuera à son tour à améliorer l’atmosphère générale des relations russo-américaines. L’un des exemples positifs est le vote unanime à l’ONU sur la résolution concernant le conflit ukrainien ;
- Un intérêt mutuel a été exprimé pour la normalisation des relations bilatérales à la lumière de la responsabilité particulière de la Russie et des États-Unis pour assurer la sécurité et la stabilité dans le monde. Dans ce contexte, un large éventail de domaines dans lesquels nos pays pourraient établir une coopération ont été examinés. Plusieurs idées ont été discutées, qui vont dans le sens du développement d’une coopération mutuellement bénéfique dans le secteur économique et énergétique.
Conclusion
Il est incontestable que Poutine a joué fin, accordant une trêve pour les frappes sur les installations énergétiques et les infrastructures durant 30 jours, mais sans cesser les combats, ce qui briserait la dynamique actuelle en faveur de l’armée russe qui avance sur tout le front.
Le processus de paix sera long. Il est évident que Poutine, durant le long échange téléphonique, a rappelé ses exigences. Pas de paix possible sans éliminer les causes profondes de la guerre, totalement ignorées par l’Occident durant trop d’années.
Ce qui est certain dans ces difficiles négociations, j’insiste, c’est que sans son armée puissante, la Russie aurait été méprisée et humiliée comme jamais. Elle aurait même été dépecée à terme comme la malheureuse petite Serbie.
ONU ou pas, la loi du plus fort reste toujours la meilleure.
Et pendant que l’Europe, totalement irresponsable, désossait son outil de défense, Poutine a mis vingt ans pour reconstruire l’armée la plus moderne qui soit. Il en récolte les fruits aujourd’hui.
Quant à Macron, qui se prend pour un chef de guerre visionnaire, il nous disait avant 2017 que la dissuasion ne servait à rien et coûtait cher. Aujourd’hui, il dit aux pilotes de chasse de la base aérienne de Luxeuil que notre dissuasion est une chance pour le pays ! N’est pas de Gaulle qui veut.
Jacques Guillemain, Riposte Laïque
. Ukraine : les vrais experts à Bistro Libertés (TVL)
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°° WEBTUBE : Au programme de ce “Bistro Libertés” d’experts, spécial Russie : 1) La France en guerre avec la Russie, une folie ? 2) Une paix durable à long terme est-elle possible ?
Pour en parler, Eric Morillot a réuni les personnalités qui contestent la position du Système en France :
- Caroline Galactéros, docteur en sciences politiques et spécialiste de la gestion de crise. Cette géopolitologue a enseigné à HEC, l’ENS et à l’Ecole de guerre.
- Florian Philippot, président des Patriotes. C’est un des rares énarques à être souverainiste et à ne pas tenir une langue de bois sur le conflit ukrainien.
- Régis Le Sommier, grand reporter, chroniqueur à CNews, Radio Courtoisie, JDD, et ancien directeur adjoint du magazine Paris Match. Fondateur en 2022 du média Omerta, il est le seul journaliste français à avoir réalisé des reportages des deux côtés du conflit ukrainien.
- Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France et candidat à l’élection présidentielle de 2022. Il dénonce les manœuvres et les risques pris par le lobby pro-guerre.
. LA GAÎTÉ ÉVACUÉE : expulsion sous haute tension avec Vincent Lapierre
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°° WEBTUBE : Après plus de trois mois d’occupation par environ 400 “mineurs isolés” venus d’Afrique subsaharienne, le théâtre parisien La Gaïté Lyrique est évacuée par les forces de l’ordre. Opération sous haute tension.