. Breton, ministre des Finances de Bayrou ? Du nouveau monde à Jurassic Park


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°° WEBTUBE : « Pensez printemps », disait un Emmanuel Macron messianique, en 2017, au moment de présenter pour la première fois sa candidature aux suffrages des Français. Cela ne voulait rien dire mais c’était frais, les gens aimaient bien, et le jeune ministre des Finances démissionnaire avait appliqué à la lettre ce précepte des publicitaires dans le sketch éponyme des Inconnus : « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu’ils le sont ». Cela avait bien fonctionné. Deux fois, d’ailleurs, puisque ce théâtre avait remobilisé les gogos en 2022, malgré la détestation (assez justifiée) dont faisait l’objet notre chef de l’Etat.

Le printemps a disparu, et c’est maintenant un automne interminable qui préside aux destinées de la France. On le reconnaît au retour des vieux arbres : voyez François Bayrou. A 73 ans, après avoir à peu près tout raté, à l’exception d’une louable longévité à la tête de la ville de Pau, il a été nommé Premier ministre après avoir piqué une grosse colère et menacé de quitter la majorité avec les élus du Modem. Cette menace, qui aurait fait rigoler n’importe quel député macronien en 2017, a valeur de coup de tonnerre en 2024. C’est à ces signes que l’on mesure l’état de décomposition des institutions républicaines.

À ce sujet — [EDITO] Matignon : et si c’était lui ? Qui est, vraiment, François Bayrou ?

Le Béarnais a annoncé une réconciliation, un truc à la Henri IV, qui est, paraît-il, son modèle en politique. Sauf que quand Henri IV se mettait à quatre pattes sur le parquet, c’était pour faire le cheval avec ses petits-enfants et non pour obtenir un portefeuille. Mais qu’importe. Réconcilions donc. Pour cela, il va falloir un gouvernement d’union nationale et toute cette sorte de choses. Et c’est là que la rumeur qui enfle en ce moment est plutôt cocasse, à défaut d’un meilleur adjectif : le ministre des Finances de Bayrou pourrait être…Thierry Breton ! C’est un poste que l’ancien commissaire européen au marché intérieur connaît bien, pour l’avoir déjà occupé… il y a dix-neuf ans, de 2005 à 2007. Par la suite, Thierry Breton, jusque-là présenté comme un redresseur d’entreprises sans égal, a joué un rôle important dans la chute du fleuron français Atos, dont il a été l’emblématique PDG. Et puis, donc, il s’est recasé à la Commission européenne, avec la bénédiction d’Emmanuel Macron.

Le retour des vieux copains

Est-ce vraiment une lumineuse idée que de proposer, pour occuper le poste très sensible de Bruno Le Maire, l’homme qui valait 3000 milliards, un homme qui, à son échelle, a participé à quatre décennies de gabegie financière ? Est-ce vraiment cela, la réconciliation nationale : le retour des vieux copains ? Les Français en ont marre de l’Union européenne et d’Ursula von der Leyen. Thierry Breton peut toujours jouer sur son inimitié (véritable) pour cette dernière. Il n’est pas certain que ça suffise pour faire passer la pilule.

Décidément, ce double quinquennat, ressenti comme un siècle et qui devait être celui du « nouveau monde », aura surtout permis de recaser les dinosaures du monde politique. On attend Villepin ou Juppé aux Affaires étrangères, Jack Lang à la Culture, Jospin à l’Éducation…Une sorte de tournée « Age tendre et tête de bois », mais version politique. Une dream team des plus célèbres éléphants depuis 1981. Une nuit des morts-vivants qui n’en finirait pas. Cela va réconcilier ferme, à n’en pas douter. Il n’est pas certain qu’Emmanuel Macron ait pris toute la mesure de sa décision. Ce n’est jamais bon de trancher par faiblesse.

Arnaud Florac, BV

. Miss France 2025 : concours de beauté ou concours de société ?


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°° WEBTUBE : Samedi soir avait lieu, au Futuroscope de Poitiers, l’élection de Miss France 2025. Miss Martinique, Angélique Angarni-Filopon, représentera donc la femme française cette année. Ce concours, maintes et maintes fois décrié par certaines féministes, semble, comme son présentateur Jean-Pierre Foucault, indéboulonnable, inébranlable. Sauf que… ne serions-nous pas passés d’un concours de beauté à un concours de société ? En regardant l’émission retransmise en direct sur TF1, samedi soir, la question s’est posée bien plus d’une fois.

Trente jeunes femmes, toutes plus jolies les unes que les autres, sont venues représenter leur région. Mais pas seulement. Comme un argument marketing, leur différence, leurs caractéristiques sont devenues un programme pour convaincre. Leur silhouette, leur visage, leur charme ne semblent plus qu’annexes et accessoires. Jolies femmes ou beaux programmes ? Jeunes beautés régionales ou figures de proue de causes sociétales ? Cela fait bien longtemps que le concours tente de moderniser son image, de ne plus être qu’un concours de beauté. Il semble que le résultat ait dépassé ses ambitions.

L’événement aurait pu être fédérateur. Que de joie populaire, que de tableaux envoûtants, de tenues resplendissantes, de danses charmantes tout au long de la soirée ! On notera notamment la revue particulièrement réussie des Miss en costumes régionaux derrière lesquelles 24 athlètes des sapeurs-pompiers enchaînaient les prouesses gymnastiques devant la tour Eiffel parée de fumées tricolores. Les costumiers s’étaient surpassés. Taxé de réactionnaire ou de conservateur, ce concours l’est peut-être si ces mots signifient patriote : la France y est mise à l’honneur et c’est avec l’écharpe, la bannière de leurs régions que ces jeunes filles concourent.

Pourtant… si l’on en croit les réactions sur X (ex-Twitter), ce sont d’autres couleurs que les internautes soutiennent : celles de la peau des candidates. Ainsi, on peut lire « Allez les Noires ! », « Martinique et Guadeloupe sont en finale. On a 2 chances sur 5 pour qu’une Noire gagne. On y va », « 1 Noire et une Arabe dans le Top 2, c’est les émotions » (sic). Nous qui croyions naïvement que serait élue la plus belle, celle qui saurait le mieux convaincre et charmer le jury et le public… les miss sont françaises, et c’est tout ce qui devrait compter !

Non, Miss France n’est pas que la représentation de la femme française, son élection est à l’image de la société en général, fracturée par une discrimination qui ne vient pas forcément de là où l’on voudrait nous le faire croire. Ainsi en finale se sont retrouvées, face à face, Angélique Angarni-Filopon (Miss Martinique), la doyenne des candidates, âgée de 34 ans, fière de montrer que son âge n’empêche rien, face à Sabah Aïb, Miss Nord-Pas-de-Calais, revendiquant fièrement ses origines maghrébines. Chacune son projet, comme dirait un autre de nos représentants. Dès le début de la soirée, certaines se voyaient déjà jetées de la roche Tarpéienne. Comme Manon Le Maou, Miss Franche-Comté, fière d’être gendarme comme son père, ce qui n’a pas manqué de faire réagir, sur X : « Une miss gendarme ? Et puis quoi, encore. » Pourtant, la jeune femme a failli perdre la vie, il y a deux ans, à cause d’un refus d’obtempérer, peut-on lire dans Le Parisien. « Mon métier me demande d’incarner le pays, et être Miss, c’est exactement la même chose », explique-t-elle. En effet, comment être mieux placée pour représenter la femme française forte et courageuse ?

Elle n’est pas la seule, cependant, à s’être vue ainsi vilipendée sur les réseaux. Miss Champagne-Ardenne (Louison Thevenin) a osé affirmer, pendant sa courte présentation, qu’elle « espère devenir le visage de la femme française ». Un espoir partagé par chacune des concurrentes, on s’en doute. Eh bien, non : sur X, la voilà déjà taxée de raciste ! Pourquoi tant de haine ? Mais parce qu’elle est blanche et que ses mots excluraient les autres. Pourtant, les mêmes mots dans la bouche de la première dauphine n’auraient sans doute pas provoqué la même réaction.

Ainsi, même l’élection de Miss France, fête populaire et joyeuse, n’aura pas su rassembler une société fracturée, cristallisée dans ses luttes de pouvoir culturel ou ethnique. On en viendrait presque à se demander si élire une Miss ne sera pas, bientôt, aussi difficile que de nommer un ministre. « La beauté sauvera le monde », dit-on pourtant…

Victoire Riquetti, Boulevard Voltaire

. Beaucaire (30) : La mairie assignée en justice pour atteinte à la laïcité après une plainte de la Ligue des droits de l’homme


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°° WEBTUBE : Bis repetita. Cette année encore, l’installation d’une crèche dans la cour de l’hôtel de ville de Beaucaire, dans le Gard, suscite la polémique. Après le dépôt d’un recours en justice par la ligue des droits de l’Homme (LDH), la ville devra venir s’expliquer, mercredi 18 décembre, devant le tribunal administratif de Nîmes. «Il y a des citoyens qui souhaitent pouvoir se rendre en mairie, pour aller chercher un acte de naissance, pour un service public, et qui ne veulent pas se faire imposer une religion, quelle qu’elle soit. Nous sommes en France, un pays laïc, avec la séparation des églises et de l’État», a justifié l’avocate de la LDH, Sophie Mazasse, dans une interview accordée à France Bleu Gard Lozère. 

[…]

Le maire de la commune, Nelson Chaudon, y compare la démarche de la LDH à «certains qui brûlaient des livres pour s’attaquer à l’art et à la culture, et pour interdire toute liberté d’expression», et assure qu’il «défendra avec détermination la crèche de Beaucaire» le 18 décembre. «Elle représente un témoignage vivant des traditions provençales et françaises, que chacun, quelle que soit sa religion, peut apprécier comme une exposition artistique et festive», défend-il, à l’image de son prédécesseur, Julien Sanchez, qui avait, lui, essuyé une condamnation pour la même raison.

[FIGARO]

. Sarah Knafo sur Sud Radio : Je veux dire aux Français où va leur argent.


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°° WEBTUBE : Sarah Knafo, députée française de Reconquête au Parlement européen, était l’invitée d’André Bercoff sur Sud Radio, le jeudi 12 décembre 2024. Sarah Knafo a fait de nombreuses révélations sur les gabegies de l’État. Sarah Knafo a évoqué tous les gaspillages que l’État fait avec l’argent des Français. Elle a appelé les politiques à s’occuper de réduire nos dépenses et leurs gabegies, pour enfin réduire les impôts et les taxes qui pèsent sur les Français.

. Une chanson de Noël par jour, Coldplay – Christmas Lights 


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°° WEBTUBE : Cette chanson de Noël est un classique intemporel des fêtes de fin d’année. C’est le groupe Coldplay, ils ont tout compris et chantent Noël…. Bon décembre à tous ! Noël approche à grands pas. Que tous vos ennuis disparaissent ; ne serait-ce que pour un instant. On aimerait que cette période dure toute l’année…

°° WEBTUBE : This Christmas song is a timeless holiday classic. It’s the band Coldplay, they’ve got it all figured out and are singing Christmas… Happy December everyone! Christmas is fast approaching. May all your troubles disappear; if only for a moment. We would like this period to last all year…

. Pour écarter la censure, L. Garnier ou É. Borne ont menti aux Français !


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°° WEBTUBE : Fin de la prise en charge de l’assurance maladie, arrêt du versement des retraites, diminution de la prise en charge par les Tickets-Restaurant™ de l’alimentation indirectement consommable : la censure du gouvernement allait provoquer une avalanche de catastrophes gravement préjudiciables aux Français, assuraient les partis du système. Sauf que c’était… faux ! Retour sur un festival de désinformation venu de haut !

La prise en charge des Tickets-Restaurant™

Laurence Garnier, la secrétaire d’État à la Consommation, avait annoncé, le 9 décembre, sur France Bleu, la fin de la prise en charge des Tickets-Restaurant™ à partir du 31 décembre. Les Français, disait-elle, « ne pourront plus utiliser leurs titres restaurants dès le 2 janvier 2025 pour leurs courses de farine, beurre, huile et tous les produits alimentaires non directement consommables. Que les députés du RN et du NFP s’en expliquent devant leurs électeurs. » Une information remise en cause par BFM Business, le 12 décembre : « Oubliez tout ce que vous avez entendu sur les titres restaurant, ces derniers jours, c’est de la pipe », explique Raphaël Legendre, éditorialiste de la chaîne économique. Dans son article publié sur le site de BFM Business, le journaliste explique que le projet de prolongation a été adopté au Sénat en commission et suspendu en séance… « en attendant le nouvel exécutif. Mais dès qu’il sera nommé, le vote pourra se faire et l’affaire sera pliée, poursuit Raphaël Legendre. Au pire, s’il faut attendre courant janvier, cela ne changera pas grand-chose. » Une information nuancée par le député LIOT Charles de Courson, rapporteur général de la commission des finances, interrogé par BV. Sur le plan purement législatif, la dérogation qui élargit l’usage des Tickets-Restaurant™ se termine. « La loi spéciale ne peut davantage prolonger un avantage fiscal, une réduction d’impôt, un crédit d’impôt […], poursuit Charles de Courson. Mais une loi de finances peut de nouveau les recréer. » Moins optimiste que BFM TV, il rappelle un précédent historique : en 1925, le gouvernement Herriot n’avait pu faire voter le budget de l’année en cours qu’en juin-juillet !

Les « fake news » d’Élisabeth Borne 

Avant même le vote de la censure, le 23 novembre, l’ancien Premier ministre Élisabeth Borne alarmait sur la fin de l’assurance maladie, sur France 2, dans l’émission Quelle Époque ! : « Si le budget de la Sécurité sociale n’est pas adopté, il n’y a aucune solution : votre carte Vitale ne marche plus, il n’y a plus de retraites. » Pourtant, la loi permet à la Sécurité sociale d’emprunter, comme explique la sénatrice Élisabeth Doineau, la rapporteur général de la commission des affaires sociales, sur Public Sénat. Cela permet de financer toutes les prestations de la Sécurité sociale. Des dispositions permettent aussi d’augmenter le plafond d’emprunt, creusant encore le déficit de la Sécu. « Bien sûr que [les cartes Vitale] fonctionneront !, s’exclame Charles de Courson, puisque tout cela est du domaine règlementaire, il n’y a pas de changement », précise-t-il. À l’inverse, « la diminution du taux de remboursement des médicaments, qui relève du législatif, ne se fera pas car la loi n’a pas été votée ».

Sans budget de la Sécu, « il n’y a plus de retraites », assurait Élisabeth Borne. Faux ! Le meilleur connaisseur du budget de l’Assemblée, Charles de Courson, balaie à nouveau cette menace d’un revers de main : « Grâce au vote de la motion de censure, les retraites [inférieures au SMIC, NDLR] vont bénéficier d’une augmentation de 2 %, alors que si la loi sur la Sécu avait été votée, l’augmentation se serait limitée à 0,9 % au 1er janvier et au 1er juillet. » Un festival.

Le pouvoir a bien menti dans les grandes largeurs. Charles de Courson ne cache pas son agacement devant les propos de ces faux prophètes de malheur : « Tous les commentaires catastrophistes, tout cela n’est pas sérieux », estime le député, auprès de BV. Et d’ajouter : « Il y a beaucoup de “fake news”, et […] une partie de l’opinion publique [y] croit, surtout quand c’est une ancienne première ministre qui le dit. Tout cela ruine le jeu démocratique. » Charles de Courson évoque aussi la responsabilité des réseaux sociaux qui relayent abondamment, et sans recul ni contradiction, les propos clairement manipulatoires du pouvoir. Heureusement que BV veille !


Gabriel Decroix
, Boulevard Voltaire

. L’Arcom, ce « machin » dont il faut se débarrasser !


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°° WEBTUBE : Cette « Autorité de Régulation de la Communication audiovisuelle et numérique » est notamment censée « garantir la liberté de communication« . Agissant au nom de l’État, elle dispose, contrairement aux autorités administratives indépendantes, d’une personnalité morale et peut agir en justice. Elle bénéficie d’un pouvoir de transaction pénale, c’est-à-dire la faculté d’infliger des amendes sans passer par le juge. Elle dispose d’un budget d’ailleurs très conséquent : 50 millions d’euros par an, soit un demi-milliard sur dix ans ! Une somme astronomique, que rien ne justifie. Peu de pays peuvent se payer ce luxe. D’ailleurs, pour bon nombre d’entre eux, les lois sur la presse suffisent pour réguler la liberté de l’information, sans qu’il y ait besoin d’y ajouter une autorité à part, avec le pouvoir de court-circuiter la justice

Le parti de Florian Philippot, Les Patriotes, avait annoncé de longue date un grand rassemblement devant le siège de l’Arcom, 37 quai André Citroën, pour le samedi 14 décembre 2024. Cette autorité publique indépendante, née en 2019 de la fusion entre le CSA et HADOPI comprend 9 membres : trois sont nommés par le président du Sénat, trois pas le président de l’Assemblée nationale, un par le Conseil d’État, un par la Cour de Cassation et un par le président de la République. Au prétexte de « lutter contre le piratage informatique », cette fusion a été adoptée par le Parlement le 29 septembre 2021 par 49 voix contre 4 (bizarre, je croyais qu’il y avait 577 députés !). Cette « Autorité de Régulation de la Communication audiovisuelle et numérique » est notamment censée « garantir la liberté de communication« .

https://www.arcom.fr/nous-connaitre/decouvrir-linstitution

Agissant au nom de l’État, elle dispose, contrairement aux autorités administratives indépendantes, d’une personnalité morale et peut agir en justice. Elle bénéficie d’un pouvoir de transaction pénale, c’est-à-dire la faculté d’infliger des amendes sans passer par le juge. Elle dispose d’un budget d’ailleurs très conséquent : 50 millions d’euros par an, soit un demi-milliard sur dix ans ! Une somme astronomique, que rien ne justifie. Peu de pays peuvent se payer ce luxe. D’ailleurs, pour bon nombre d’entre eux, les lois sur la presse suffisent pour réguler la liberté de l’information, sans qu’il y ait besoin d’y ajouter une autorité à part, avec le pouvoir de court-circuiter la justice.

De fait, l’Arcom n’est autre que la police des médias. Elle distribue les fréquences radio et TV comme bon lui semble. Elle se permet de faire des rappels à l’ordre, de contrôler les temps de parole sur des critères douteux, inflige des amendes ou des suppressions de licence pour les chaînes qui ne lui conviennent pas, comme ce qui s’est passé pour C8 et NRJ 12 (qui seront respectivement remplacées dès 2025 par Ouest-France TV et Réels TV, la chaîne de… Caroline Fourest !). Mais les choses commencent à bouger : après de sérieuses menaces contre CNews, l’association RSF (Réseau Sans Frontières) dépose plainte contre l’ARCOM auprès du Conseil d’État et obtient gain de cause. Par un arrêt du 13 février 2024, le Conseil d’État enjoint l’Arcom :

1) de réviser sa position sur CNews

2) d’adopter une vision plus large de l’expression pluraliste des courants de pensée et d’opinion

3) de sortir d’une logique de simple comptabilisation du temps d’antenne. 

Mais ce rappel à l’ordre sera-t-il suivi d’effet ? On peut en douter !

À propos de C8, Florian Philippot nous fournit la preuve par 9 : il devait passer, la veille du rassemblement, sur la chaîne C8 pour annoncer sa manif. Mais trois heures avant le direct, la chaîne annule son passage sur ordre de l’Arcom pour une histoire de temps de parole déjà épuisé !

Comme n’ont pas manqué de le rappeler certains intervenants, l’Arcom semble oublier la Charte de Munich de 1971, qui définit les devoirs et les droits des journalistes. Parmi ceux-ci, celui qui a trait à la liberté d’expression : le droit numéro 3 nous dit : «  il (« le journaliste ») ne peut être contraint à accomplir un acte professionnel ou à exprimer une opinion qui serait contraire à sa conviction ou sa conscience« .

À deux pas du métro Javel, le noyau dur des Patriotes était donc réuni devant la tour grisâtre, au sommet de laquelle les justiciers de l’information ont leurs bureaux. On aperçoit à l’avant-dernier étage le logo de l’Arcom, vu à l’envers (Mocra), car tourné vers l’intérieur des bureaux. Le symbole même de l’opacité de cette structure  centrée sur elle-même.

Le mot d’ordre du rassemblement était : « Nous sommes les médias« , un clin d’œil aux médias de réinformation qui prolifèrent sur internet et qui rivalisent en professionnalisme avec les médias mainstream dont l’audience ne cesse de baisser.

D’ailleurs, Jean-Philippe Delsol de l’IREF (Institut de recherches économiques et sociales) nous le dit : la télévision publique, c’est fini ! ».

Les intervenants se succèdent sur le podium joliment décoré pour Noël. Tel un rituel bien rodé, Dominique Bourse-Provence ouvre la cérémonie par la Marseillaise. Viennent ensuite, Alexandre Achard, référent Patriotes du 92, Radouane Kourak, journaliste se disant « arabe, de droite et patriote », David Guyon, avocat, Myriam Palomba, journaliste indépendante, Anne-Marie Coustou, référente « agriculteurs du 46 », Pierre-Yves Rougeyron, co-fondateur du Cercle Aristote, et enfin arrive le mot de la fin avec Florian Philippot.

Tous dénoncent les abus de l’Arcom et les atteintes à la liberté d’expression.

Mais certains ont pointé du doigt le manque de solidarité au sein de la réinformation. Myriam Palomba rappelle le peu d’élan de solidarité qui a suivi l’interdiction de RT France et de Sputnik, chaînes d’information pourtant immatriculées en France, qui s’est traduite par la mise au chômage de 150 journalistes.

Pour y parvenir, les autorités françaises se sont appuyées sans états d’âme sur un règlement européen de 2014 «concernant des mesures restrictives eu égard aux actions compromettant ou menaçant l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine». Une interdiction sans base juridique sérieuse. Il est vrai que RT France était depuis longtemps dans le collimateur, pour avoir activement couvert les manifs des Gilets jaunes, boudées par les médias mainstream, sinon pour mettre en lumière les dégradations urbaines commises par des antifas, déguisés en Gilets jaunes.

Et en effet, rappelons que derrière l’Arcom, on retrouve encore l’Union européenne et en particulier le fameux Règlement sur les services numériques, dit DSA (Digital Services Act) visant à lutter contre les « contenus illicites » en ligne. Sous prétexte d’assurer une meilleure sécurité aux internautes, le fameux règlement vise à identifier et à poursuivre des contenus « illégaux » dans lesquels s’engouffreront la « haine » en ligne et la désinformation, autant de concepts fourre-tout qui ouvrent la voie à une censure déguisée. Le DSA est adopté par le Parlement européen et le Conseil européen le 19 octobre 2022, avec la bénédiction de Thierry Breton et s’applique à tous les acteurs du numérique depuis février 2024.

Malgré les menaces croissantes pesant sur l’ensemble de la réinfosphère, il est étonnant que ni TV Libertés, ni Radio Courtoisie, ni l’OJIM, ni Tocsin, ni Frontières, pour ne citer qu’eux, se soient officiellement joints à ce rassemblement devant l’Arcom, donnant l’impression qu’en France, les chapelles sont incapables de coordonner leurs actions contre un ennemi commun. Il est vrai que le parti des Patriotes avait gardé jalousement la paternité de l’événement et assuré seul sa logistique. Mais quand même ! Quant aux Pascal Praud, Hanouna et autres journalistes directement inquiétés par l’Arcom, ils étaient aussi aux abonnés absents.

Hector Poupon, dans Riposte Laïque

. Une chanson de Noël par jour, Michael Bublé – It’s Beginning to Look a Lot Like Christmas


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°° WEBTUBE : La musique de Noël de Michael Bublé est tout simplement charmante ! Sa voix douce ajoute une touche particulière aux chansons classiques des fêtes, créant une atmosphère joyeuse et festive. Idéal pour se mettre dans l’ambiance de Noël !

°° WEBTUBE : Michael Bublé’s Christmas music is simply charming! His smooth voice adds a special touch to the classic holiday songs, creating a joyful and festive atmosphere. Perfect for getting into the Christmas spirit!

. Visite du pape en Corse : un moment hors du temps


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°° WEBTUBE : Le troisième dimanche de l’Avent est le dimanche de Gaudete (« réjouissez-vous »). Voilà une circonstance que les bouleversements du calendrier liturgique n’ont pas fait disparaître du calendrier, même après Vatican II. C’est l’un des deux seuls dimanches de l’année pendant lesquels les ornements sacerdotaux sont roses. L’autre est le dimanche de Laetare, quatrième dimanche de Carême. Ces deux dimanches, comme des pauses de bonheur simple dans des périodes d’attente fébrile et de conversion des cœurs, portent des noms latins. C’est normal : ce sont les premiers mots de leurs introïts respectifs – les prières introductives… dans l’ancien missel, celui que le pape François déteste et voudrait voir disparaître. Mais laissons là ces querelles, pour l’instant, et réjouissons-nous, nous aussi, de ce déplacement papal sans faute en Corse.

Arrivé tôt le matin, le Saint Père a été accueilli par l’évêque d’Ajaccio, le très charismatique cardinal François Bustillo, que l’on peut considérer comme l’artisan de la venue du Pape en terre corse. Monseigneur Bustillo est un franciscain qui aime la piété populaire. François valide. Il a monté une visite papale magnifique. En voilà, de la piété populaire, avec ses processions toute l’année, ses 90% de Corses qui se revendiquent catholiques sur l’île de Beauté, ses confréries bigarrées et séculaires, le Casone d’Ajaccio plein à craquer. Tout a été parfait.

François ne veut pas venir en France, aime-t-il à répéter. On comprend ce qu’il veut dire : ce qu’il n’aime pas, il l’a répété pendant cette visite, c’est la laïcité agressive, c’est l’opposition entre la république et le catholicisme. C’est ce qu’est devenu le pouvoir central. Emmanuel Macron est descendu rapidement, d’un coup d’avion, lui présenter ses respects et lui offrir un livre sur la restauration de Notre-Dame, à laquelle le souverain pontife n’avait pas jugé bon d’assister. Quand on a vu les bancs de la cathédrale, on a compris : qu’aurait fait le lieutenant de Dieu sur Terre entre Jack Lang et Elon Musk ? Il a donc fait venir Macron à lui. Un pape qui force un dirigeant français à venir le voir, alors que lui-même n’en a rien à faire : on n’avait pas vu ça depuis au moins le XIIIème siècle, non ?

C’est l’une des bonnes surprises de ce déplacement en Corse : la fierté identitaire des Corses semble avoir réveillé les meilleurs côtés du pape François. Il y a naturellement eu des polyphonies, des dames en mantille, des enfants qui récitent le Credo, des chœurs et des soutanes. Mais il y a aussi eu un pape heureux de voir cette population irréfragablement catholique, d’une manière très simple, sans complexes (il l’a dit lui-même) et très populaire. On comprend, en somme, l’agacement du Saint Père à voir qu’en Europe, le catholicisme est devenu un accessoire bourgeois du même acabit que le pantalon de couleur. La visite papale aura peut-être permis de lever les malentendus de la période Pachamama.

Les Corses méritent les remerciements du peuple de Dieu en Europe. Ils nous montrent l’exemple et ont mérité, par leur ferveur et leur fierté, d’accueillir le souverain pontife. Et, ce soir, je pense que beaucoup de Continentaux, eux aussi, se sont sentis fiers d’être catholiques en voyant ce peuple pour qui la foi était une affaire si simple.

Arnaud Florac, BV

. Pour relever le niveau, exerçons notre mémoire !


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°° WEBTUBE : Face à l’effondrement du niveau en orthographe, en calcul ou en culture générale, une question s’impose : que reste-t-il de l’art d’apprendre ? Alors que les neurosciences révolutionnent notre compréhension des mécanismes de la mémoire, il pourrait être utile de se tourner vers des méthodes éprouvées, parfois vieilles de plusieurs siècles, pour éclairer nos pratiques éducatives modernes. Soyons positifs : proposons des solutions.

Dans l’Antiquité, apprendre par cœur n’était pas un luxe mais une nécessité. Les supports d’écriture, coûteux et rares, obligeaient les esprits à cultiver une mémoire à la fois vive et fiable. C’est ainsi qu’est née la méthode des « loci », « les lieux », autrement appelés les « palais de la mémoire ». Étudiants, orateurs et avocats visitaient un lieu en prêtant attention à chaque détail. Lorsqu’ils devaient apprendre un discours ou un long texte, ils le découpaient en parties, puis associaient chaque partie à un objet ou un symbole qu’ils déposaient ensuite mentalement dans un endroit spécifique de l’édifice de référence. Chaque pièce, chaque recoin devenait ainsi le réceptacle d’une idée ou d’un argument à mémoriser. C’est là l’origine des « loci communes », les fameux « lieux communs » : dans ces espaces incontournables, on plaçait les parties du discours à la fois nécessaires, habituelles et non originales. Elles formaient la base stable et consensuelle sur laquelle pouvaient s’appuyer des arguments plus élaborés et personnels. C’est la méthode qu’a utilisée mon fils aîné, lors de ses révisions pour l’oral de français du bac.

Au XXe siècle, l’Allemand Sebastian Leitner a conçu un outil qui repose sur la répétition espacée. Les « boîtes de Leitner » sont une façon de mettre en œuvre des « autotests distribués » et de favoriser la consolidation des connaissances dans la mémoire à long terme. Laissons Olivier Mottint, d’enseignons.be, nous en expliquer le fonctionnement : « Ces boîtes contiennent plusieurs compartiments numérotés (6, par exemple). À la première utilisation, on place dans le premier compartiment un ensemble d’étiquettes recto/verso. Sur le recto de chaque étiquette figure une unique question : par exemple, s’il s’agit de mémoriser la table de 7, des étiquettes portent respectivement les opérations suivantes « 1 x 7 », « 2 x 7 », « 3 x 7 », « 4 x 7 », etc. Sur le verso figurent les réponses correspondantes. L’élève saisit les étiquettes une par une et s’autoteste, consultant ensuite le verso de l’étiquette pour vérifier sa réponse. Si sa réponse est correcte, l’étiquette est versée dans le compartiment suivant, et ainsi de suite jusqu’au dernier compartiment et, finalement, jusqu’à la « sortie » de l’étiquette de la boîte après le compartiment n° 6. Si la réponse est erronée, l’étiquette est rétrogradée dans le compartiment précédent. » Ce principe exploite des mécaniques essentielles de la mémoire, bien documentées aujourd’hui par les neurosciences : l’effort de rappel, l’autotest et le retour rapide sur information, couplés à un espacement progressif dans le temps, favorisent une consolidation durable des connaissances.

Ces deux méthodes pourraient être réintroduites à peu de frais dans l’école de nos enfants : la mémoire est un facteur prépondérant dans le développement de toutes les autres compétences, mais aussi dans celui de l’esprit critique.