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°° WEBTUBE : Le député insoumis Ugo Bernalicis a déposé mardi à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à abroger la loi punissant le délit d’apologie du terrorisme, jugeant que «les méthodes de l’antiterrorisme» ne font que «réprimer la liberté d’expression». Une nouvelle fois, se pose le problème de la dissolution de LFI et ses satellites, dont le sinistre groupuscule Action antifasciste Paris banlieue qui a récemment menacé de mort les féministes Marguerite Stern et Dora Moutot qui dénoncent le délire transgenriste dans leur livre Transmania. La balle est dans le camp du ministre Retailleau, qui devra bien un jour joindre les actes conséquents à ses bonnes paroles qui flattent l’électorat de droite.
«Quelle démocratie peut encore conserver son nom, lorsque les méthodes de l’antiterrorisme sont utilisées pour réprimer des militants politiques, des militants associatifs, des journalistes ou encore des syndicalistes», peut-on lire dans l’exposé des motifs. LFI souhaite s’en tenir à «la loi du 29 juillet 1881 traitant des faits relevant des délits d’apologie de crime, d’apologie de crime de guerre, d’apologie de crime contre l’humanité», qui, selon eux, suffit en l’état.
«C’est difficile de faire plus ignoble» a commenté sur X le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
La loi du 14 novembre 2014 sur «la lutte contre le terrorisme», voulue par le gouvernement Valls, a inscrit le délit d’apologie d’un acte de terrorisme – déjà sanctionné par la loi de 1881 sur la liberté de la presse – dans le Code pénal, avec la possibilité de passer en comparution immédiate devant la justice. La peine encourue peut aller jusqu’à 7 ans de prison et 100.000 euros d’amende. Pour les élus LFI, cet outil n’est qu’une «instrumentalisation de la lutte antiterroriste» et une atteinte à «la liberté d’expression», expliquent-ils dans le texte déposé ce mardi.
Les réactions, à droite mais aussi dans les rangs macronistes, se multiplient depuis samedi. Après Bruno Retailleau, l’ex-LR et président du groupe Union des droites Éric Ciotti a fustigé «une proposition de loi de la honte», «une infamie de plus des Insoumis».
Plusieurs députés du camp présidentiel, exprimant eux aussi leur indignation, ont interpellé les élus socialistes en remettant en cause l’alliance du NFP. «Ils ne peuvent pas être plus clairs sur leurs affinités !», a jugé Sylvain Maillard, élu Renaissance. «Députés socialistes, comment pouvez-vous continuer à siéger aux côtés de telles personnes ?!». «Socialistes, comment pouvez-vous prétendre gouverner avec eux ?», a renchéri le député macroniste David Amiel, ainsi que plusieurs autres de son groupe. «Ils en sont là !», a taclé de son côté l’eurodéputée Horizons Nathalie Loiseau.
Face au tollé, Jean-Luc Mélenchon a déploré «une nouvelle agression contre LFI», «venue de l’extrême droite et servilement reprise par l’officialité médiaticopolitique (sic)». Et le patron des Insoumis d’exhorter à «lire le texte de la proposition de loi (…) plutôt que de se faire des films».
Plusieurs responsables LFI ou de gauche radicale ont été condamnés récemment dans le cadre de ce délit. Dans leur texte, les députés LFI citent plusieurs exemples pour justifier leur volonté d’abrogation, à commencer par le responsable CGT du Nord Jean-Paul Delescaut, condamné à un an de prison avec sursis en première instance – il a interjeté appel – pour des propos tenus dans un tract de soutien aux Palestiniens. «Les horreurs de l’occupation illégale se sont accumulées. Depuis samedi [7 octobre 2023, date de l’attaque du Hamas en Israël, NDLR)] elles reçoivent les réponses qu’elles ont provoquées», pouvait-on lire dans ce tract.
La présidente de groupe, Mathilde Panot, et l’eurodéputée LFI Rima Hassan ont également été entendues en avril par la police judiciaire parisienne dans le cadre d’enquêtes pour «apologie du terrorisme». La première avait notamment été entendue au sujet du communiqué publié par son groupe le 7 octobre 2023, dans lequel l’attaque du Hamas en Israël avait été décrite comme «une offensive armée de forces palestiniennes», dans un «contexte d’intensification de la politique d’occupation israélienne» dans les territoires palestiniens. En janvier 2024, dans une story Instagram du média Le Crayon, Rima Hassan a répondu par « vrai » à l’affirmation : « Le Hamas mène une action légitime » et par « faux » à l’affirmation « L’État d’Israël a un droit de défense ». En août 2024, une cinquantaine de députés du groupe Renaissance reprochent à Rima Hassan d’avoir participé à une manifestation en Jordanie qu’ils qualifient de « pro-Hamas ». Ils envoient alors un signalement à la justice et demandent à la présidente du Parlement européen la levée de l’immunité parlementaire d’Hassan.
Une nouvelle fois, se pose le problème de la dissolution de LFI et ses satellites, dont le sinistre groupuscule Action antifasciste Paris banlieue qui a récemment menacé de mort les féministes Marguerite Stern et Dora Moutot qui dénoncent le délire transgenriste dans leur livre Transmania. La balle est dans le camp du ministre Retailleau, qui devra bien un jour joindre les actes conséquents à ses bonnes paroles qui flattent l’électorat de droite. Un Retailleau qui par ailleurs prône la tolérance zéro avec les agriculteurs en colère et leur envoie les blindés de la gendarmerie.
Cyrano, Riposte Laïque