. ALLEMAGNE II, récession, retraites, marchés, ACHTUNG ça va craquer! par Charles et Emmanuelle Gave


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°° WEBTUBE : 01:00 La Bourse ces derniers temps. 04:26 La recession de l’Allemagne 06:23 Le cycle de financement 08:00 Le fin de la Bundesbank 14:00 La dette de Draghi 20:06 Prendre la hausse 23:00 Valorisation des fonds de pension 25:00 La règle d’or appliquée à l’Allemagne 26:00 Les crimes économiques se payent avec retard. 45:00 Les mesures à prendre en Allemagne 48:00 Zemmour

. Réchauffement climatique : un physicien détruit les mythes – Daniel Husson. Alors on en est où ?


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°° WEBTUBE : Avec Daniel Husson, Docteur en physique des particules, chercheur, enseignant à l’Université de Strasbourg sur la thermodynamique et la relativité. Co-auteur de l’ouvrage collectif “La physique pour les nuls” (Editions pour les nuls), Auteur récemment de “Climat, de la confusion à la manipulation” (Ed. Artilleur)

. Inflation, répudier la dette, Taïwan, Charles et Emmanuelle Gave répondent à vos questions


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°° WEBTUBE : 02:00Sur les cadrans économiques somment en croissance inflationniste ou en décroissance inflationniste? Le principe des 1/4. 4% réel 07:00. Acheter des obligations Chinoises? 09:25 Dette de la France et Or. 11:35 Quid d’un conflit avec Taiwain 16:33 La révolution Française, c’est trop tôt pour savoir. 18:41 Guerre contre la drogue 23:46 Quel avenir pour les petits commerçants en France? 26:00 Comparer le cour de l’or au dollars et la masse monétaire M2 29:00 REPUDIER NOTRE DETTE? 34:52 Trop tard pour acheter de l’or? Trop tard pour acheter du yen 36:00 LA CHINE et la bourse 41:00 Intervention de l’Etat. 48:00 L’automobilier allemande 58:00 Le spread

. En prison pour 120 viols, le rappeur Puff Daddy ou le nouveau Jeffrey Epstein ?


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°° WEBTUBE : Sean Combs, rappeur de profession, plus connu sous ses successifs noms de scène Puff Daddy, P. Diddy puis Love, alias Brother Love, dort en prison depuis ce 16 septembre. Pour quels motifs ? Quelque 120 viols attribués lors de bringues réservées aux « rich and famous ». Dans le show-biz américain, Puff Daddy n’est pas exactement le premier venu, sa fortune étant estimée, en 2015, à 735 millions de dollars par le magazine Fortune ; ce qui fait de lui l’un des artistes les plus riches au monde. Après avoir longtemps tutoyé des sommets de respectabilité – il fut l’un des donateurs les plus généreux du Parti démocrate –, notre homme est désormais un justiciable comme les autres. Dans ce registre, il y avait déjà eu le cas Jeffrey Epstein, ce milliardaire connu pour organiser des partouzes pour une clientèle tout aussi huppée, cas parfaitement résumé par le criminologue Xavier Raufer, bien connu de nos lecteurs, dans un ouvrage que l’on peut tenir pour définitif sur la question : Jeffrey Epstein – L’âme damnée de la IIIe culture (Éditions du Cerf). Parmi les participants présumés des soirées de ce héraut du progressisme à la mode libertarienne ? Le prince Andrew lui-même, cadet de la défunte reine Élisabeth II, qui dut sortir le chéquier pour faire taire le scandale. À ces turpitudes comparées, celles d’un Dominique Strauss-Kahn et ses sauteries provinciales de l’hôtel Carlton de Lille finissent par sembler presque anodines.

Le gratin des arts impliqué ?

Mais revenons-en plutôt à Puff Daddy et ses soirées, finissant en « freaks offs » à l’aube, avec prostitués, hommes et femmes, chargés de pimenter ce qui l’était déjà assez. Des listes d’invités prestigieux circulent, à prendre avec des pincettes, toutefois. En effet, France Info met en garde les amateurs de sensations fortes, d’où cette liste 2, pouvant être sujette à caution : « Selon le site Les Surligneurs, cette dernière a même très certainement été générée par une intelligence artificielle. Elle circule sur les réseaux sociaux depuis début octobre, depuis que l’avocat des victimes de P. Diddy a affirmé qu’il allait, un jour, révéler des noms d’autres “personnes puissantes” accusées d’agressions sexuelles. Mais ses avocats ne l’ont pas encore fait ».

Quand républicains et démocrates se mêlent de l’affaire…

Qui dit vrai, qui dit faux ? Il n’empêche que des noms circulent en boucle, et pas des plus anodins : « Entre 1998 et 2009, on a pu voir passer Jay-Z [rappeur], Ashton Kutcher [ancien amant de l’actrice Demi Moore], Paris Hilton [héritière des hôtels éponymes et starlette de télé-réalité], Kim Kardashian [héritière d’une famille d’avocats et, elle aussi, starlette de télé-réalité], Chris Brown [rappeur à succès] ou encore Mariah Carey [couineuse de R&B] ». Sur le papier, certains de ces événements étaient de simples célébrations d’anniversaires ou des fêtes destinées à une cause caritative, notamment « l’éradication du paludisme », affirme Les Surligneurs, site plus haut cité et refusant, au passage, de sombrer dans le « complotisme »…

Non sans raison, sachant qu’une photo truquée de Kamala Harris a récemment fait le tour des réseaux sociaux, tandis que Donald Trump tente lui aussi d’instrumentaliser cette ténébreuse affaire, histoire de renvoyer ses adversaires démocrates à leurs turpitudes supposées.

Il n’empêche qu’à l’instar de celle ayant emmené Jeffrey Epstein à se suicider, le 10 août 2019, dans sa cellule du Metropolitan Correctional Center de Manhattan, prison dans laquelle le même Puff Daddy est désormais incarcéré, l’horizon judiciaire s’assombrit chaque jour davantage pour notre artiste. Le 18 septembre, ses avocats demandent à ce qu’il soit remis en liberté contre une caution de 50 millions de dollars ; ce qui lui est refusé.

Il est vrai que les accusations auxquelles notre homme doit répondre ne sont pas minces. Ainsi, selon le parquet de Manhattan, « ces soirées étaient des performances sexuelles élaborées et produites que Combs organisait, dirigeait, pendant lesquelles il se masturbait et qu’il filmait souvent ». Une vieille tradition hollywoodienne ?

D’où ces 120 plaintes déposées par des femmes dont certaines étaient mineures lors des faits et qu’il ne pourra évidemment pas toutes mettre sur le compte de mythomanes évaporées. Si ce genre de scandale touche aujourd’hui le monde du rap, n’oublions pas qu’il est à peu près aussi vieux que ceux ayant entaché la réputation d’Hollywood depuis sa fondation. Roscoe Arbuckle, par exemple, acteur plus connu sous le sobriquet de « Fatty » Arbuckle, accusé de la mort d’une jeune actrice, Virginia Rappe, retrouvée morte le 9 septembre 1921 alors qu’elle n’affiche que vingt printemps, lors d’une fête tout aussi particulière organisée par l’acteur en question. Le présumé coupable sera finalement innocenté, au terme de trois procès.

Puff Daddy connaîtra-t-il un sort aussi clément ? Rien n’est moins sûr. Mais il y perdra, à n’en point douter, ce qui lui demeurait de carrière. L’industrie du show-biz est ainsi faite qu’elle n’hésite généralement pas à sacrifier ses propres enfants ; fussent-ils dévoyés. Sacrifier les brebis égarées pour que survive le système ? Du fond de sa geôle, Harvey Weinstein, le producteur déchu qu’on sait, ne nous contredira pas. Mais à Hollywood, tout se finit tôt ou tard en chansons. The Show Must Go On, dit-on.

Nicolas Gauthier, Boulevard Voltaire

. Cinéma : Riverboom, le documentaire à ne pas rater


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°° WEBTUBE : C’est relativement rare, mais l’on tombe parfois sur des films absolument uniques en leur genre, totalement inattendus, qui ne ressemblent à rien de préexistant. Certes, nous connaissions déjà le concept de « found footage », qui consiste à réutiliser des images perdues, fraîchement retrouvées, pour fabriquer un nouveau film. En la matière, le cinéma d’épouvante est passé maître dans l’art de produire des faux – on pense, évidemment, au Projet Blair Witch, à REC, à Cloverfield ou encore à Paranormal Activity. Sorti en salles le 25 septembre dernier, Riverboom est un « vrai », pur jus, mais avec tout de même pas mal de sucre ajouté… Un documentaire suisse joyeusement foutraque, excentrique et fantaisiste dont les images avaient été perdues pendant deux décennies avant d’être retrouvées puis montées par leur créateur.

L’Afghanistan par la rigolade

Un an, seulement, après l’effondrement du World Trade Center, survenu le 11 septembre 2001, Claude Baechtold se voit proposer par le reporter de guerre Serge Michel, journaliste au Figaro, un périple en Afghanistan, alors en plein conflit armé. Muni simplement d’un appareil photo bon marché, Baechtold accepte l’aventure sans trop savoir dans quoi il met les pieds. Sur place, le jeune homme obtient une fausse carte de presse, dégote une caméra DV amateur puis est rejoint avec son compère par Paolo Woods, un photographe de guerre chevronné. Guidées par un traducteur un peu zinzin, ces trois têtes brûlées vont alors parcourir le pays, de Kaboul – zone sécurisée aux mains des Occidentaux – jusqu’au nord, où s’affrontent deux seigneurs de guerre.

Filmé sur un mode surréaliste où l’ironie mordante de la voix off, enregistrée vingt ans après les images, le dispute à l’amateurisme de l’époque, Riverboom n’a rien du documentaire rigoureux, sérieux et factuel auquel on pourrait s’attendre sur la guerre en Afghanistan, même si Claude Baechtold fait l’effort minimum, auprès du spectateur, de contextualiser les conflits, avec synthèse, pédagogie et moult cartes. Narquois, le réalisateur ne manque pas d’exposer, au passage, la méconnaissance et le désintérêt patents des réalités sociologiques du pays par l’armée américaine, et le messianisme délirant de ses gradés…

Immortalisation d’une aventure de jeunesse

Son sujet, en vérité, n’est pas tant la géopolitique et la situation chaotique de l’Afghanistan – bien que ce fût l’objet initial de son voyage – que l’immortalisation et la célébration nostalgique de cette aventure de jeunesse. Une période de la vie du cinéaste où tous les risques étaient permis, y compris celui de traverser des terrains minés, de filmer des champs de cannabis aux mains des talibans ou d’aller interviewer de façon un peu cavalière des tueurs sanguinaires à la mine patibulaire.

Documentaire déjanté, détonnant radicalement avec la gravité des événements – on pense souvent au style de Michael Moore –, Riverboom est également un mélange complexe d’images filmées, de photographies d’époque, d’archives et de commentaires ajoutés qu’une bande son rythmée parvient aisément à agglomérer. Claude Baechtold nous livre là un objet cinématographique solide, drôle et souvent piquant à côté duquel il serait dommage de passer.

4 étoiles sur 5

Pierre Marcellesi, Boulevard Voltaire

. [EDITO] Islamisme : renverser la table, au nom de Dominique Bernard


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°° WEBTUBE : Tant pis, nous allons nous répéter. La semaine dernière, à l’occasion du premier anniversaire de l’attaque terroriste du Hamas en Israël, nous citions Primo Levi : « C’est arrivé, cela peut donc arriver de nouveau : tel est l’essentiel de ce que nous avons à dire ». Et ce dimanche 13 octobre, nous « célébrons » un autre triste anniversaire : celui de l’assassinat de Dominique Bernard, paisible professeur de français d’un lycée d’Arras, par un islamiste d’origine tchétchène. Et la même phrase de Primo Levi nous revient. Lancinante. Douloureuse. D’autant plus en découvrant l’entretien que la veuve de Dominique Bernard, Isabelle Bernard, a donné le 12 octobre au Monde. « Ce jour-là, le 16 octobre 2020, dit-elle, quand nous avons appris l’attentat contre ce professeur d’histoire-géographie [Samuel Paty] en regardant le journal télévisé, nous étions bouleversés. Nous avions mal au ventre. Je me souviens avoir dit à mon mari : “Qui sera le prochain ? Parce qu’il y en aura un” ».

À ce sujet — [EDITO] 7 octobre : un an, déjà. Et la France ?

C’est arrivé, cela peut donc arriver de nouveau. Et si c’est arrivé en 2023, il n’est pas irrationnel de penser que cela peut arriver en 2024, en 2025… Mais vous ne devriez pas dire ça ! Comment osez-vous, en ce jour anniversaire, de recueillement, dire des choses pareilles, etc. ? Pourtant, c’est à partir de cette potentielle récurrence que devrait se construire toutes réflexion et action publiques : comment faire pour que la probabilité qu’une telle atrocité se reproduise sur notre terre de France soit réduite à néant ? La tâche est vaste et, pour ne pas dire désespérée, en tout cas désespérante, tant des années et des années de déni semblent avoir anesthésié la société française. On a tout entendu, à propos de ces attentats islamistes : que cela n’avait rien à voir avec l’immigration, rien à voir avec l’islam non plus, qu’on avait affaire à des fous, etc. On a tout entendu et parfois, en revanche, il y a des mots qui ont eu du mal à sortir de la bouche de certains responsables politiques : « islamisme », par exemple. Ainsi, le maire d’Arras a réussi l’exploit, durant les quelque sept minutes de son discours pour rendre hommage à Dominique Bernard, ce dimanche 13 octobre, de ne pas prononcer ce mot. Pourtant, c’est bien au cri de « Allah akbar » que Mohammed Mogouchkov a poignardé à mort Dominique Bernard. Pourtant, c’est bien « parce qu’il était enseignant et qu’il incarnait la République » que ce professeur a été assassiné, rappelle sa veuve. On tournera les choses comme on voudra, on allumera toutes les bougies que l’on veut, on aura beau faire chanter en chœur les enfants des écoles, dessiner des fresques rappelant la devise de la République, la réalité est là : la « barbarie » (mot utilisé par le maire d’Arras dans son discours) qui a tué Dominique Bernard a un nom : islamisme. Un islamisme revendiqué, du reste, par Mogouchkov.

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, après le meurtre de Philippine par un Marocain sous OQTF, avouait récemment son effroi à lire les dépêches qui arrivent chaque matin sur son bureau pour lui rendre compte de la réalité sécuritaire de notre pays : cette « chronique devenue trop banale de faits abominables » dont « les médias ne connaissent qu’une toute petite partie ». « Il faut renverser la table en mémoire de Philippine », lâchait-il. On attend ce même cri du cœur, ce même mot d’ordre et sa mise en action, pour ce qui concerne le combat contre l’islamisme : renverser la table en mémoire de Dominique Bernard. Et, parce que c’est arrivé, pour que cela n’arrive plus.

Georges Michel, BV