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°° WEBTUBE : Elle a coulé la région Poitou-Charentes, elle se voit chef de gouvernement. Tout est prêt. Elle a déjà choisi ses ministres. Comme beaucoup en ce moment, elle est prête à offrir sa personne à la France. Ségolène Royal ne doute de rien, se voyant très bien sévir à Matignon, en mettant en avant sa longue expérience en politique et sa soi-disant capacité à apaiser les tensions de l’arc républicain, contrairement à un Cazeneuve jugé trop rigide ! Laissons de côté la haute estime que cette dame a d’elle-même et attachons-nous à son bilan.
Ségolène Royal ne doute de rien, se voyant très bien sévir à Matignon, en mettant en avant sa longue expérience en politique et sa soi-disant capacité à apaiser les tensions de l’arc républicain, contrairement à un Cazeneuve jugé trop rigide !
Laissons de côté la haute estime que cette dame a d’elle-même et attachons-nous à son bilan.
Personnellement je me moque de son côté caractériel, de sa réputation de personne agressive, je me moque de ses surnoms, comme celui de “miss glaçon” qu’on lui attribuait à l’ENA, ou de “pintade du Poitou” quand elle était présidente de région. L’arène politique n’est pas une maternelle et il faut avoir le cuir épais pour y faire son trou. Enfants de chœur, s’abstenir.
Je me moque de ses casseroles judiciaires.
Je me moque de sa façon d’exercer sa fonction d’ambassadrice des pôles Arctique et Antarctique et de sa prétendue gestion cigale du budget alloué.
Tout cela ne m’intéresse pas et de toutes façons, toutes ces critiques sont balayées d’un revers de main par l’intéressée, qui les juge calomnieuses et diffamatoires.
Ce qui m’intéresse, c’est le concret, car les chiffres ne mentent pas.
Le bilan de Ségolène Royal en tant que présidente de la région Poitou-Charentes est tellement désastreux qu’il suffit à lui seul pour la disqualifier à jamais dans la course à Matignon.
Avec une dette publique de 3 200 milliards et un déficit de près de 6 % en 2024, soit plus de 160 milliards, la France n’a nul besoin de faire appel à celle qui a plombé les finances de sa région quand elle la présidait, de 2004 à 2014.
La Chambre régionale des comptes (CRC) avait publié en 2016 un rapport accablant sur la gestion de la région. Ségolène Royal a laissé une lourde ardoise en quittant la présidence.
“Impayés massifs, dérapage des frais de fonctionnement et de la dette, recours abusif aux emprunts toxiques…”
132 millions d’impayés ramenés à 111 par la CRC.
Augmentation des frais de fonctionnement de 12 % entre 2011 et 2015
Hausse de la dette de 51 %
Recours aux emprunts toxiques sur des produits à risque
Le président de la Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset, avait dénoncé à l’époque cette gestion calamiteuse et avait commandé un audit au cabinet Ernst & Young.
Verdict sans appel :
L’ancienne région Poitou-Charentes serait “vraisemblablement en faillite” si elle n’avait pas fusionné avec l’ex-Aquitaine et l’ex-Limousin !
La France, déjà au bord de la faillite, n’a certainement pas besoin d’une cigale irresponsable à la tête du gouvernement. Car à Matignon, ce ne sont pas quelques dizaines de millions que l’on brasse, mais des centaines de milliards.
Et si Ségolène Royal a l’habitude de balayer d’un revers de main toutes les attaques qui la ciblent, il est plus difficile de contester les chiffres de la CRC ou les conclusions du cabinet Ernst & Young. Son bilan, qui n’a rien de calomnieux ou de diffamatoire, est une réalité qui la discrédite totalement.
Jacques Guillemain, Riposte Laïque