La Commission européenne nous y a habitués : pas une des ses publications sur l’un ou l’autre sujet, qu’il s’agisse d’environnement, de lutte contre l’homophobie ou d’un quelconque sujet de société, qui ne mette en scène des femmes portant le voile islamique. Affiches, dessins, plaquettes, le voile fait désormais partie du banal « dress code » de l’Union européenne.
Aujourd’hui, c’est à l’occasion de la Journée des droits de l’enfant qu’on nous présente, non plus la maman voilée, mais sa petite fille. C’est Mme Dubravka Šuica, vice-présidente de la Commission européenne chargée de la Démocratie et de la Démographie, qui présente ainsi le nouveau clip de l’institution. Avec cette explication : « La Journée internationale de l’enfance nous rappelle que chaque #enfant, partout, a le droit de vivre une vie sans peur, sans violence, et de s’épanouir dans un monde aux possibilités infinies. Dans trop d’endroits dans le monde, ce droit est attaqué. Nous nous engageons à continuer à investir dans les #enfants. »
International Children’s Day reminds us that every #child, everywhere, has the right to live a life free from fear, violence & to thrive in a world of endless opportunities. In too many places around the world this right is under attack. We pledge to keep investing in #children. pic.twitter.com/NHLoBoZgCh
Reprenons ce programme que nul ne songe à contester : « vivre sans peur, sans violence, s’épanouir dans un monde aux possibilités infinies ». Où cela ? Dans les pays où les enfants sont voilées, comme les petites Afghanes sans doute, comme les petites Nigérianes raflées par Boko Haram ? Comme les gamines encore excisées jusque dans nos banlieues ? Comme celles, pourtant nées dans nos provinces, qu’on renvoie au pays à 15 ans pour les marier et qui reviennent la bague au doigt et le ventre fécond pour accoucher ici ? Surtout y accoucher de petites filles qui, désormais, vont vivre elles aussi entre le kébab tenu par papa et l’appartement d’où maman ne sort plus guère ?
Madame Dubravka Šuica se garde bien de nous dire dans quels « endroits » du monde ce droit primordial des petites filles est attaqué. Sans doute considère-t-elle que c’est sur le sol européen en proie à l’islamophobie rétrograde ?
Une petite musique se fait entendre, portée par les études sociologiques publiées ici et là dans nos universités : le voile ne serait en rien l’expression d’une soumission imposée aux femmes mais bien un élément émancipateur. Ainsi, l’université de Genève qui, dans son magazine scientifique, écrit : « Accusé de priver la femme de sa liberté et d’entraver son émancipation, [le voile] est devenu le symbole d’un islam rétrograde, intolérant et incompatible avec la démocratie. Ce point de vue, qui trouve des soutiens non seulement parmi les féministes mais aussi aux deux bords de l’échiquier politique, a le mérite de la simplicité. L’inconvénient, c’est qu’il traduit de façon extrêmement réductrice un phénomène complexe qui n’a rien d’archaïque et qui renvoie avant tout à notre rapport au corps, à la pudeur et à l’altérité. »
L’argument des trois chercheuses en sociologie, auteurs de l’ouvrage, est que le voile islamique « est également d’emblée utilisé comme un ornement et un moyen pour les femmes de s’embellir ». Une arme de séduction, disent-elles, et de rappeler que « la première loi imposant aux femmes mariées de se couvrir la tête remonte à l’époque mésopotamienne, soit il y a 5.000 ans environ ».
Admettons, mais dans le cas qui nous occupe ici, il ne s’agit pas de femmes mariées mais de fillettes, en 2023, pour qui ce n’est ni un ornement ni la marque qu’elles sont à marier. Du moins, on l’espère…
Cette semaine, Boulevard Voltaire reçoit Dans votre salon Agnès Verdier-Molinié. Essayiste, elle dirige depuis 2007 la fondation iFRAP (Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques), un think tank libéral, et intervient régulièrement dans les médias sur les sujets des déficits, de la dette publique, des impôts et de la gestion de l’argent public. Dans son nouveau livre, Où va notre argent ? (Éditions de l’Observatoire), Agnès Verdier-Molinié aborde sans détour la question du niveau des prélèvements obligatoires, le rapport Pisani-Ferry qui propose de nouvelles taxes pour financer la transition écologique. Et démonte les arguments de la gauche qui ne jure que par l’impôt. Plongée au cœur d’un triste record français.
Sept magasins Auchan vont fermer en France faute d’une rentabilité suffisante. Aux Mureaux (Yvelines), les prix bas du concurrent HMarket ont contribué à l’hémorragie de clients.
Dans cette nouvelle capsule de l’Économie expliquée par mon père, Charles et Emmanuelle Gave tentent de redéfinir la notion de PIB, Produit Intérieur Brut.
++ WEBTUBE : Pourquoi n’entend-on que le point de vue du GIEC dans les grands médias ?
Dans son ouvrage “Le climat par les chiffres – Sortir de la science-fiction du GIEC”, Christian Gerondeau, ingénieur polytechnicien, renverse 30 ans d’intimidation intellectuelle en montrant, sur la base des chiffres officiels, que les affirmations des plus hautes autorités au sujet du climat sont infondées. L’auteur l’explique : 6 millions d’enfants meurent chaque année dans les pays en développement car ils n’ont pas accès à l’énergie et à l’électricité. C’est pourquoi les dirigeants de ces Etats n’écouteront jamais les pays riches qui leur demandent d’y renoncer. Ils savent qu’ouvrir une mine de charbon ou forer un puits de pétrole, c’est sauver des vies. Un livre direct et étayé qui doit aider à sortir d’un aveuglement comme l’humanité en a rarement connu.
++ WEBTUBE :Sujet passionnant où l’on apprend que l’Etat ne nous dit pas tout …
L’ancien magistrat et l’auteur de Cartel des Fraudes, aux éditions RING, Charles PRATS réagit au nouveau plan du gouvernement pour lutter contre la fraude sociale. Manque d’ambition, effets d’annonce ou même mensonges, ce plan peut-il réellement être applicable ?
++ WEBTUBE : Beaucoup de références à des livres de SF incontournables.
Michel Geoffroy est énarque et brillant essayiste. Son livre “La super classe mondiale contre les peuples” a rencontré un vif succès et plus d’un demi-million de téléspectateurs ont suivi l’entretien qu’il avait accordé à TVL. Michel Geoffroy intervient aussi régulièrement dans l’émission “Le Nouvel I-Media” animée par Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin. Mais c’est un Michel Geoffroy bien différent qui se présente à nous avec son nouveau livre “Bienvenue dans le meilleur des mondes”. Dans cet essai, l’auteur a pour ambition de montrer que notre réalité est en train de dépasser les sombres prévisions de la science-fiction. Et si d’ailleurs, ce genre littéraire et cinématographique souvent déconsidéré avait plus à nous apprendre sur notre monde contemporain que nous le croyions ? On oppose souvent fiction et réalité, utopie et réalisme. Pourtant, à la lecture de l’ouvrage, il apparaît important, à bien des égards, de revisiter ce dualisme. Quand la réalité dépasse la science-fiction…