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Baisse du nombre d’exploitations, perte de compétitivité… La France agricole est en déclin et, aujourd’hui, la moitié du contenu de nos assiettes est importé. « Son potentiel productif agricole s’érode d’année en année », alerte ainsi un rapport de la commission économique du Sénat. Le pays est passé de «deuxième à cinquième exportateur mondial en vingt ans» , alors même que ses importations alimentaires « ont doublé depuis 2000 », est-il également déploré dans ce rapport, notamment porté par le sénateur Les Républicains (LR) Laurent Duplomb, agriculteur en Haute-Loire. «
Pour les sénateurs, le gouvernement d’Emmanuel Macron (2017-2022) n’a pas « ralenti le déclin » de la « Ferme France ». Ces élus critiquent le choix du président d’avoir poussé l’agriculture française à « monter en gamme » pour compenser une perte de compétitivité déjà à l’œuvre. Les rapporteurs estiment que cette volonté de réorienter la production nationale vers des produits plus exigeants a surtout profité aux denrées importées, vendues moins cher. Résultat : sur les tables françaises, fruits et légumes sont aujourd’hui importés à près de 50 %.
En 20 ans, la part de poulet importé consommé par les ménages français est passée de 20 à 50 %, tandis que la consommation de poulet labellisé plafonne. Tout se passe comme si les Français consommaient un bon poulet du dimanche par mois, labellisé et produit en France, tout en acceptant de manger tous les jours du poulet importé, issu d’élevages moins regardants sur la qualité de la viande et le respect de normes environnementales, selon le rapport.
En outre, pour les rapporteurs, « si la laiterie française est forte à l’export, elle ne le doit qu’à la faiblesse des revenus de ses éleveurs ». Ils relèvent que 61 % des éleveurs laitiers n’atteignent pas le salaire médian (22 040 euros par an en 2019, selon l’Insee). Le rapport fustige une hausse de charges des producteurs, notamment en raison des coûts de main-d’œuvre. […]
Ecoutez DJMusic.fr Publié le Catégories Non classéLaisser un commentaire sur Selon un rapport sénatorial, le «potentiel productif agricole s’érode d’année en année», la France importe 50 % de ce qu’elle consommeLa France, « grenier de l’Europe », est désormais déficitaire avec l’Union européenne en matière alimentaire depuis 2015. Hors vins, elle est même déficitaire avec le monde entier. https://t.co/MOgVHc6tib
— Saskia (@_Saskia_2020) October 3, 2022
Matthieu Valet, policier : « À Nantes, plus de 50% des voyous interpellés par les policiers sont de nationalité étrangère »
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Ecoutez DJMusic.fr Publié le Catégories Non classéLaisser un commentaire sur Matthieu Valet, policier : « À Nantes, plus de 50% des voyous interpellés par les policiers sont de nationalité étrangère »«A Nantes, plus de 50% des voyous interpellés par les policiers sont de nationalité étrangère. Il y a des voyous étrangers qui prennent la France pour un Eldorado à victimes. Qui pensent qu’on peut dépouiller, cambrioler en toute liberté», commente Matthieu Valet dans #Punchline pic.twitter.com/NuXJ8D7LHP
— CNEWS (@CNEWS) October 1, 2022
Explosion du trafic de drogue à Dijon : un business qui prend de l’ampleur et se professionnalise, la ville connaît une “marseillisation” avec une hausse des règlements de comptes
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Dans une note confidentielle, dont a eu connaissance le JDD, la direction centrale de la police judiciaire détaille l’expansion du trafic de drogue et des règlements de comptes dans des villes moyennes. Dijon et sa banlieue sont particulièrement concernées.
Cannabis, cocaïne, héroïne… Au même titre que Marseille, de nombreuses villes moyennes en France semblent être touchées par une explosion du trafic de drogue dans leurs quartiers. Dijon ne fait pas exception.
(…) Une professionnalisation du business qui se ressent dans différents quartiers de la préfecture, tels que celui des Grésilles, de la Fontaine d’Ouche et de Greuze. Il est important de noter que des communes limitrophes – Chenôve et Talant – sont désormais concernées par cette “marseillisation” du deal.
Interrogé par l’hebdomadaire, Olivier Caracotch, procureur de la République de Dijon, compare ces nouvelles pratiques à du “fordisme” avec “une répartition des rôles et des tâches très définie, tout comme les niveaux de rémunération”. Il ajoute : “Nous sommes aujourd’hui confrontés à des familles qui contrôlent l’intégralité du circuit avec blanchiment, séquestration, menaces, violences, règlements de comptes, etc.”
Cette explosion du trafic de drogue s’accompagne d’une hausse de la violence inhérente aux règlements de comptes. La DCPJ rappelle : “On recense depuis 2017 cinq faits d’homicide par arme à feu, liés au trafic de produits stupéfiants dans la ville de Dijon.” En mars 2022, un homme d’une vingtaine d’années a été tué en pleine rue par deux inconnus dans le quartier de Greuze. “L’enquête montrait qu’il s’agissait d’un jeune vendeur employé sur un point de deal”, révèle la note.
Ecoutez DJMusic.fr Publié le Catégories Non classéLaisser un commentaire sur Explosion du trafic de drogue à Dijon : un business qui prend de l’ampleur et se professionnalise, la ville connaît une “marseillisation” avec une hausse des règlements de comptesJordan Bardella : « La France est devenue l’hôtel de toute l’Afrique et un guichet social pour la terre entière, donc maintenant stop ! »
Articles : Oct. 2022 – Sept. 2022 – Aout 2022 – Juil. 2022 Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887
«La France est devenue l’hôtel de toute l’Afrique et un guichet social pour la terre entière, donc maintenant stop» affirme Jordan Bardella dans #LeGrandRDV pic.twitter.com/sLYap4HMCp
— CNEWS (@CNEWS) October 2, 2022
Une agression gratuite toutes les 44 secondes, 200 viols par jour, une Nantaise violée par des soudanais en pleine rue, Angèle agressée à Cannes : ce ne sont pas des faits divers mais des faits de société, une barbarie d'atmosphère contre laquelle il va falloir agir.#LeGrandRDV pic.twitter.com/NTFEbNHMhy
— Jordan Bardella (@J_Bardella) October 2, 2022
Sur Éric Dupond-Moretti et Johanna Rolland : "ce sont des gens qui considèrent qu'il y a toujours une excuse à l'agression, au viol et à la délinquance" @J_Bardella dans #LeGrandRDV sur #Europe1 pic.twitter.com/vxFMMhvVKU
— Europe 1 🎧🌍📻 (@Europe1) October 2, 2022
Ecoutez DJMusic.fr Publié le Catégories Non classéLaisser un commentaire sur Jordan Bardella : « La France est devenue l’hôtel de toute l’Afrique et un guichet social pour la terre entière, donc maintenant stop ! »Agression d'une femme à Nantes par 3 hommes : "Qu'est-ce que viennent faire des Soudanais aujourd'hui chez nous ?" @J_Bardella dans #LeGrandRDV sur #Europe1 pic.twitter.com/0M1VjdYzOX
— Europe 1 🎧🌍📻 (@Europe1) October 2, 2022
Dimitri Pavlenko : Le drame du pouvoir d’achat et de la désindustrialisation
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Comment on nous a trompé sur la mondialisation, l’Europe “aujourd’hui ouverte aux quatre vents”, le revers et les coûts de l’écologie érigée en dogme, les effets pervers de la redistribution : Dimitri Pavlenko brise les tabous.
Marc Baudriller. Les auditeurs et les téléspectateurs vous connaissent. Vous animez la matinale d’Europe 1, vous participez à Face à l’info sur CNews et vous publiez Combien ça va nous coûter ? aux éditions Plon. Tout d’abord une question personnelle : comment vous organisez-vous au quotidien pour être sur tous ces fronts à la fois ?
Dimitri Pavlenko. Le rythme de vie d’un matinalier est précis. On se lève vers 2h30–3h00 du matin, certains de mes collègues se lèvent encore plus tôt que moi, on arrive assez tôt à la radio. Bien entendu, le soir, on ne fait pas de vieux os, le week-end non plus car on récupère de la semaine. Et puis, on fait une sieste dans la journée. Cela permet de lisser le temps de sommeil sur la semaine. Les études disent que l’important est de cumuler un certain quota d’heures de sommeil sur la semaine. Si vous dormez 8 à 10 heures le week-end et 6 ou 7 heures le reste de la semaine, ça va ! Malgré tout, on vit avec une dette de fatigue permanente.
Quant au livre, j’ai lancé le projet avec mon premier éditeur Albin-Michel, puis avec Plon, à une époque où je n’avais pas un programme aussi chargé. Je me suis demandé si j’allais l’écrire jusqu’au bout et je me suis dit que ça valait le coup. Quand l’éditeur m’a suggéré de travailler sur le pouvoir d’achat, en janvier 2021, il n’y avait pas d’inflation, la plupart des salaires étaient pris en charge par le gouvernement et le sujet du pouvoir d’achat n’existait pas politiquement. Mon éditrice m’a dit que ce serait le thème central de l’élection présidentielle. Elle a eu du flair.
M.B. Pourquoi vous êtes-vous intéressé à ce thème du pouvoir d’achat ?
D.P. Quand on parlait du pouvoir d’achat dans la presse, ça n’allait jamais très loin. J’avais l’impression d’une étiquette derrière laquelle on ne savait pas trop quoi mettre. Il y avait beaucoup de choses à dire, mais de manière éparpillée : sur le logement, l’alimentation, l’automobile, le coût de la vie et cette impression qu’ont les Français d’un certain déclassement, ainsi que des réflexions sur l’Europe, sur l’identité, sur qui nous sommes aujourd’hui, sur ce qu’est devenu la France. Tout ceci concerne le pouvoir d’achat. J’ai vu qu’hormis les livres d’économie qui expliquent le ratio entre les revenus et les prix, il n’y avait pas grand-chose. Il manquait un tour d’horizon plus large : sociologique, historique. De fil en aiguille, j’ai réalisé qu’il y avait un livre à écrire sur ce sujet. C’est un thème central dont on a parlé durant l’élection présidentielle et malgré tout, peu de livres en parlent. Je pense être le seul à avoir écrit « pouvoir d’achat » sur la couverture.
M.B. Vous faites un travail très solide et très chiffré et en même temps très grand public. Vous abordez le thème du déclassement. Pourquoi les Français ont-ils l’impression d’avoir perdu du pouvoir d’achat depuis 20 ans, alors qu’ils en ont gagné ?
D.P. Statistiquement, depuis 20 ans, le pouvoir d’achat des Français a progressé, leurs revenus ont progressé davantage que les prix. Mais, derrière cette moyenne, se cache de profondes inégalités qui se creusent depuis 40 ans. Pour les plus modestes, les revenus ont peu progressé. De plus, il faudrait revoir la définition de la classe moyenne : il y a beaucoup moins d’homogénéité sociale que durant les Trente Glorieuses, lorsqu’on avait l’impression que nos enfants vivraient mieux que nous, quand on pouvait acheter sa maison et manger à sa faim. C’était cela, la classe moyenne. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus fracturé : quel est le point commun entre des gens qui gagnent 25.000 à 30.000 euros par an et ceux qui en gagnent 80.000 ? À l’autre extrémité de l’échelle sociale, il y a l’élite, les 10 % ou 20 % qui s’en sortent bien. Ils se distinguent socialement du reste de la société par une certaine vision du monde et de l’économie. Ils recoupent assez bien l’électorat d’Emmanuel Macron. Cette élite de masse voit ses revenus progresser beaucoup plus vite que les autres.
M.B. Vous dites en effet que plus on est riche, plus on gagne de pouvoir d’achat ces cinq dernières années.
D.P. Cela s’appuie sur les chiffres de l’Institut des Politiques Publiques. Nous n’avons pas la même chanson si on écoute Bercy ! En septembre/octobre 2021, Bercy disait que tous les Français avaient gagné du pouvoir d’achat et que les plus modestes en avaient gagné davantage. Ce n’est pas vrai. Gagner 3 % ou 4 % de pouvoir d’achat quand on a un petit salaire, ce n’est pas pareil que 2 % ou 3 % pour un très gros salaire. Il y a une question de proportion et de volume.
Sur le sentiment de déclassement ressenti par les Français, qui serait contredit par la réalité statistique de gain de pouvoir d’achat, il faut regarder ces inégalités et la manière dont on gagne du pouvoir d’achat, aujourd’hui, en France. Il y a le travail et, de plus en plus, les pansements sociaux qui s’accumulent depuis 40 ans et deviennent « un socle de droits fondamentaux du pouvoir d’achat » qui font que le pouvoir d’achat est perçu comme une forme d’acquis social, de droit qui doit être réassuré par la puissance publique. On l’a vu au moment de la crise du Covid, lorsque le gouvernement a pris en charge les salaires de ceux qui étaient au chômage partiel. Ça continue aujourd’hui avec l’indemnité carburant, par exemple. On ne comprendrait pas aujourd’hui une absence d’intervention de la puissance publique en ces temps d’inflation. À la fin des années 1970, cela ne se serait peut-être pas passé de la même manière. Lors de la crise inflationniste, il n’y a pas eu ce réflexe de prendre en charge massivement les pertes de revenu générées par l’inflation.
M.B. N’y a-t-il pas une socialisation de l’économie ? On voit que la part du made in France s’effondre dans les catégories des biens fabriqués…
D.P. Le drame du pouvoir d’achat et de la France durant ces 40 dernières années, est celui de la désindustrialisation. À la fin des années 70, après les deux chocs pétroliers, la France résiste assez bien, il n’y a pas d’effondrement massif. Au moment de l’élection de François Mitterrand, on a l’espoir que l’on va continuer sur la lancée des années 70. Or ça n’a pas marché, le monde a changé, la planète s’est mondialisée, on est en concurrence avec le Japon puis la Chine. À l’heure du chômage de masse, le travailleur a perdu son principal levier de négociation, le plein-emploi qui lui permettait de demander une augmentation en raison de l’inflation.
Cette mécanique s’est arrêtée à partir du tournant de la rigueur en 1983. Cela dépasse la politique de François Mitterrand car il y a la mondialisation, l’émergence des révolutions thatchérienne et reaganienne qui changent complètement le logiciel économique de nos élites. On gérait l’inflation et la croissance du pouvoir d’achat par les salaires. Lorsqu’on cesse d’augmenter les salaires avec l’austérité salariale, on gère cela par les prix. Contrôler les prix est le seul moyen de piloter la croissance du pouvoir d’achat. Pour contrôler les prix, on délocalise, on part à l’étranger et on voit des chiffres dramatiques : l’horlogerie française qui était puissante passe à l’étranger ; dans le secteur automobile, la plupart des constructeurs français fabriquent leurs voitures à l’étranger, à l’exception des modèles sur lesquels ils peuvent marger encore et qu’on peut produire en France. Une petite voiture d’entrée de gamme produite en France serait vendue le double du prix de celle fabriquée au Maroc ou en Europe de l’Est.
M.B. Pendant des décennies, la mondialisation était pourtant présentée comme une source de prospérité…
D.P. Le discours dominant sur la mondialisation consistait à dire, in fine, que les vieilles puissances industrielles allaient gagner car on conserverait un avantage technologique sur les pays vers lesquels on délocalisait. Cette théorie est aujourd’hui remise en question. Avec la mondialisation, la France s’est retrouvée perdante. En revanche, l’Allemagne n’est pas une perdante de la mondialisation car elle a entrepris des efforts pour perpétuer le miracle économique. La France ne l’a pas fait dans les années 2000. Et cela contribue aujourd’hui à la crise du pouvoir d’achat.
Quant à l’Europe, elle a porté ce discours selon lequel l’ouverture était indispensable et apporterait la prospérité. Or l’ouverture à la concurrence dans le cadre d’un marché strictement européen : pourquoi pas ? Mais on voit bien en réalité que l’Europe est un marché ouvert au monde entier, aux quatre vents. Face à l’industrie chinoise ou vietnamienne, l’industrie française ne sera jamais concurrentielle.
M.B. Dans l’alimentation, la France surtranspose les directives européennes. Nous produisons donc trop cher.
D.P. Oui, l’alimentation française est 25 % à 30 % plus chère qu’en Allemagne par exemple. En effet, le pouvoir d’achat n’est pas l’alpha et l’oméga de toutes nos politiques publiques. Pourquoi la France surtranspose-t-elle les réglementations européennes en matière de normes environnementales ? C’est au nom de la qualité de notre alimentation. Il y a des enjeux contradictoires. Par moment, l’enjeu environnemental s’oppose à l’enjeu du pouvoir d’achat. Et le consommateur lui-même est pris dans ses contradictions : il souhaite manger bio et sainement, mais ça coûte plus cher. Il se retrouve à devoir effectuer des arbitrages qui sont difficiles et douloureux. Et la seule réponse que l’on peut apporter est d’offrir tous les possibles dans la distribution : de l’alimentation à bas coût dont la qualité sanitaire n’est pas exceptionnelle à une alimentation 100 % bio, mais très coûteuse.
M.B. La politique agricole n’est-elle pas prise en otage par l’Europe, notamment avec le programme « Farm to Fork » (de la ferme à la fourchette) ?
D.P. Le logiciel européen s’avère souvent problématique : en France, il a toujours quelque chose de dogmatique. « L’ouverture » a été le dogme, des années 80 jusqu’aux années 2000. Aujourd’hui, on est sur l’environnement et l’écologie. Farm to Fork (un programme européen qui vise à encadrer la production agricole avec un certain nombre de règles très contraignantes et coûteuses dans le but de verdir l’agriculture) n’est pas un plan aberrant en soi : il veut réduire la part de pesticides dans la production agricole. En regardant les projections faites par des instituts indépendants, et non par l’Europe qui nie les conséquences économiques et productives, on voit qu’il y aura une baisse significative de la production alimentaire européenne. Moins d’offre signifie mécaniquement, à demande constante, des prix plus élevés. Surgit donc cette question : « Notre système agricole mondial est-il en capacité de nourrir la planète, dans le contexte de la guerre en Ukraine ? » Cela paraît donc aberrant que l’on pousse à un tel programme. Même si on saisit l’enjeu environnemental et la nécessité de dépolluer notre alimentation. Nous poursuivons des objectifs contradictoires pour lesquels il faut poser des arbitrages.
M.B. Selon une enquête Ipsos de 2021, les deux tiers des Français estiment que notre pays doit se protéger davantage du monde. Les Français n’en ont-ils pas assez de la mondialisation ?
D.P. Ce sondage est assez limpide. Il révèle la fracture qui existe entre l’opinion publique et l’opinion publiée, soit le discours tenu par la majorité de nos élites qui tentent de s’affranchir du peuple sur de nombreux sujets. Rappelons le référendum de 2005 et le commentaire qui a été fait juste après : c’était peut-être une bêtise de faire ce référendum car le peuple n’a pas apporté la réponse que l’on attendait de lui ! Sur la mondialisation, on le voit aussi. Il y a un échec politique : peut-être la mondialisation a-t-elle été mal expliquée, comme le traité de Maastricht, dont on vient de fêter les 30 ans, a-t-il été mal expliqué. On attendait du peuple autre chose que ce qu’il ressent et ce qu’il dit. C’est au cœur du drame français comme disait Marcel Gaucher, et on le retrouve dans le sujet du pouvoir d’achat. Depuis 40 ans, les politiques ne disent pas ce qu’ils font, ils prétendent faire le contraire de ce qu’ils font réellement. Parfois, des politiques pleines de bonnes intentions, s’avèrent des pièges. En 1995, avec la fracture sociale, Jacques Chirac comprend l’inquiétude populaire très forte qui s’exprime, le sentiment de ne pas être prêt pour le nouveau monde qui se présente devant nous. Ce thème de la fracture sociale va aboutir à la concentration de la redistribution sur la frange la plus pauvre de la population française. Quelques années plus tard, on a vu prospérer le thème de la critique de l’assistanat avec les débats sur l’assurance chômage. Pourquoi en est-on arrivé là ? Aujourd’hui on se demande s’il faut baisser le niveau des allocations : des gens travaillent et voient à côté d’eux des gens qui ne travaillent pas et qui, par le jeu des allocations, arrivent à vivre aussi bien, voire même mieux qu’eux. Cette concentration de la redistribution sur les plus modestes a des effets pervers importants : cela mine le consentement à l’impôt, fait prospérer le thème de l’assistanat, cela génère artificiellement de l’égalité au bas de la pyramide sociale.
Les revenus des 10 % les plus modestes sont de 10.000 euros par an. Sur ces 10.000 euros, 1.500 euros seulement proviennent du travail. Le reste, c’est de la redistribution. Est-ce normal, quand de l’autre côté vous avez des gens de la classe moyenne qui donnent beaucoup et reçoivent peu et considèrent que c’est une injustice ? Ces phénomènes minent la solidarité nationale et jouent à plein dans le sentiment d’une injustice, d’un dysfonctionnement de la société française. Et pourtant, l’intention de base de Jacques Chirac de lutter contre la fracture sociale et d’aider les plus pauvres était parfaitement saine.
M.B. Mais la réalisation a dévissé…
D.P. Oui, et s’installe dans l’opinion publique l’impression que le pouvoir d’achat est un droit qui doit être régulièrement réassuré par la puissance publique, alors que le pouvoir d’achat est la récompense du travail. C’est la récompense d’une politique industrielle, économique qui amène à la prospérité. Je recommande l’excellent livre de Nicolas Dufourcq sur la désindustrialisation. Il explique ce qui se passe de 1995 à nos jours, avec la perte de plus de la moitié de nos usines en 25 ans.
Nos voisins allemands ont réussi à s’installer confortablement dans la mondialisation en devenant un fournisseur de luxe de la Chine. Le processus mental qui se joue chez les Allemands est très loin de celui que nous vivons. En 2000, ils ont compris que pour se faire une place dans la mondialisation, réussir l’intégration de l’Allemagne de l’est et revivre ce miracle économique qu’ils ont vécu au sortir de la guerre, il faut se retrousser les manches, accepter des sacrifices qui nous emmèneront à la prospérité 10 ou 15 ans plus tard. Les Allemands ont fait ces choix et ça leur réussit pleinement. On retrouve ces efforts que les Français eux-mêmes ont consenti au sortir de la deuxième guerre mondiale. Les communistes disaient qu’il fallait mener la bataille de la production, main dans la main avec les gaullistes. Il régnait un grand climat d’unité en France. Aujourd’hui, sur le moindre sujet, c’est la fracturation à tous les étages.
M.B. Vous abordez également le sujet des impôts. Vous évoquez les radars automobiles qui sont une véritable machine à cash pour l’État. L’amour des taxes n’explique-t-elle pas une partie du mal français ?
D.P. Il faudrait passer une heure entière sur la fiscalité française pour voir toutes les bizarreries ! Les Gilets jaunes ont montré à quel point le sujet routier était important, au-delà du prix du carburant. Les radars représentent un impôt caché. De plus, en l’espace de 15 ans, le prix moyen d’un véhicule neuf est passé de 19.000 euros à 27.000 euros. Dans le domaine automobile, l’inflation a fait bondir les prix de 50 % en 10 ans. C’est considérable. Et l’on s’étonnera aujourd’hui que le marché du neuf se réduit comme peau de chagrin, tandis que le marché de l’occasion ne cesse de grossir. Comme la maison, la voiture était un signe extérieur de richesse pour les gens : aujourd’hui, c’est un outil. Quand le prix de cet outil devient prohibitif, on le ressent comme une vexation. On vit mal de ne pas pouvoir s’acheter le véhicule neuf que l’on pouvait s’offrir 20 ans en arrière. La voiture fait sauter aux yeux des gens la réalité de leur pouvoir d’achat. Les revenus n’ont pas baissé, les prix ont globalement moins progressé que les revenus, mais pour la voiture, vous voyez bien que l’inflation n’a pas démarré la semaine dernière.
M.B. Dans votre livre, vous abordez peu le thème de l’immigration pourtant lié au pouvoir d’achat. N’est-ce pas un élément majeur des défis de la France des années qui viennent ?
D.P. Je déplore que l’on ne puisse pas parler sereinement et de manière apolitique de l’immigration. Il n’y a pas de raison que ce soit un sujet dont on ne puisse pas parler. Je recommande d’ailleurs le livre de Stephen Smith La ruée vers l’Europe qui explique bien les mécanismes en jeu. Le thème de l’immigration est périphérique de ma problématique du pouvoir d’achat. En effet, si vous voulez parler de l’école, il faut parler de l’immigration car elle conditionne les choix éducatifs de manière sectorielle. On n’a pas la même politique éducative dans les quartiers à forte concentration de population étrangère que dans le centre de Paris, où il y a une relative homogénéité scolaire, sociale et même de couleur de peau des élèves. Pour le pouvoir d’achat, j’aurais pu aborder le sujet en demandant si l’immigration était une menace pour les travailleurs français. C’est un vieux sujet dont la gauche s’emparait au XIXe siècle. Elle reprochait au patronat de faire venir des travailleurs de l’étranger car c’était une concurrence déloyale et cela faisait baisser les salaires. En France, nous avons une qualité de population immigrée assez peu diplômée, comparé à d’autres pays comme le Canada qui font le choix de faire venir des gens diplômés. Quelle incidence cette concurrence venue de l’étranger a-t-elle sur le niveau des salaires ? Elle est assez faible. Ce sujet soulève toujours des passions alors qu’en réalité, on devrait pouvoir en parler sereinement. C’est un phénomène socio-économique comme un autre. Quant au rapport avec l’école, l’enjeu dramatique qui rejoint le sentiment de déclassement est qu’aujourd’hui, dans cette société du roi diplôme, la concurrence ne cesse de se déplacer vers le haut. Pour un emploi à bac+3 ou 4, ce sont des gens à bac+5 qui vont postuler, car ceux à bac+5 voient se présenter à leurs emplois des gens à bac+8, etc. Ce phénomène fait que des personnes qui pourraient prétendre à un emploi avec un certain niveau de revenus n’y ont pas accès, car ils sont concurrencés par des gens plus diplômés qu’eux. Cela contribue au sentiment de déclassement. Beaucoup le vivent eux-mêmes ou connaissent des gens qu’ils ont vécu. Cette course effrénée à toujours plus de diplôme fait qu’il y a une déconnexion entre notre système éducatif et les emplois proposés. Le sentiment de déclassement est le cœur de ce livre.
Marc Baudriller, Boulevard Voltaire
Ecoutez DJMusic.fr Publié le Catégories Non classéLaisser un commentaire sur Dimitri Pavlenko : Le drame du pouvoir d’achat et de la désindustrialisationLa chanson du jour, KALEO – Backbone *
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Laissez passer 1 minute à 1 minute 30 et le morceau commence réellement. Voix puissante et expressive. Au départ les instruments restent en embuscade puis la chanson démarre vraiment laissant le groupe s’exprimer totalement. Bravo !
Let 1 minute to 1 minute 30 pass and the song really begins. Powerful and expressive voice. At the beginning the instruments remain in ambush then the song really starts letting the group express itself completely. So nice !Ecoutez DJMusic.fr Publié le Catégories Non classéLaisser un commentaire sur La chanson du jour, KALEO – Backbone *
Jérôme Batout : « La province est en train de prendre sa revanche sur Paris »
Articles : Oct. 2022 – Sept. 2022 – Aout 2022 – Juil. 2022 Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887
Il est temps que le mot «province» réintègre le langage commun. Considéré comme désuet, voire péjoratif, celui-ci a été écarté au profit des termes «territoires» et «périphérie». Après les moments noirs de la désindustrialisation et de la casse sociale liés au mouvement de la mondialisation, la province a su faire valoir ses atouts, note Jérôme Batout, philosophe et économiste. S’appuyant sur les faits mais aussi sur la littérature et les sensibilités, il publie La Revanche de la province, chez Gallimard. Un essai qui invite à une véritable réconciliation française.
LE FIGARO. – Vous employez à dessein le mot «province», quelque peu abandonné. Pourquoi?
Jérôme BATOUT. – Je crois qu’il est désormais justifié d’utiliser à nouveau le mot ancien et superbe de «province». Le sentiment d’infériorité que ce mot véhiculait hier est en train de faire place à une nouvelle fierté, et c’est très bien. À l’opposé des mots «périphérie», «territoires», «archipel», abstraits et provisoires, la province a pour elle quatre siècles d’existence. Elle est réelle, elle est charnelle et elle a de l’avenir. Le couple Paris-province a structuré l’imaginaire français pendant quatre siècles. Il conserve un énorme potentiel.
(…)
La trahison? Que s’est-il passé?
Quand la mondialisation commence, dans les années 1990, Paris a largué la province et a tendu la main au vaste monde pour délocaliser la production. Chine, Asie, Afrique de Nord, Europe de l’Est: Paris a ainsi abandonné sa vieille compagne, qui a vécu dans sa chair la désindustrialisation et la casse sociale, sans compter la tristesse d’être abandonnée. Ce largage de la province est une faute majeure, aux conséquences énormes, renforcées encore par une décentralisation maladroite qui a souvent accru les missions de la province sans lui donner les moyens de les remplir. La fin du cumul des mandats a encore creusé l’éloignement entre Paris et la province.
(…)
Jérôme Batout : cette fierté provinciale ou l’altérité intime
« La France est une nation dont l’identité profonde repose sur une altérité intime. Cette altérité nous concerne tous : être français, c’est réussir à articuler en soi ces deux polarités, parisienne et provinciale, dans sa vie amoureuse, familiale, dans sa carrière, dans son imaginaire » (Jérôme Batout / 2022).
(…)
Retard, ennui, souffrance.
Mais cette définition à l’envers de la province contenait en elle-même son propre dépassement. Malgré l’hétérogénéité entre métropoles, petites villes, campagnes et outre-mer, entre Bretons, Bourguignons et Guadeloupéens, le regroupement de tout ce petit monde dans « la province » a lentement créé une unité symbolique et un potentiel d’affirmation très puissant.». On sent qu’il s’agit d’un livre prophétique. Ce qui, demain, pourrait sauver la France,c’est la patrie de nos enfances. Et « ce qui croît avec le péril », et qui nous sauvera si l’on en croit Jérôme Batout, c’est la France « périphérique »devenue en trente ans désirable au point qu’elle pourrait relever les défis du XXI ème siècle.
Les « territoires » épousent mieux l’avenir que ne le fait Paris.
« Les personnalités politiques, maires ou présidents de région, se sont battues, dans l’ombre, pour attirer les fonds européens, les investissements des entreprises étrangères, et pour convertir leur tissu industriel. Des entrepreneurs, des associations, des groupes de citoyens ont réinventé leur façon de travailler, de redistribuer, de produire pour répondre aux nouvelles aspirations. Des agriculteurs ont pris à leur compte les mouvements écologistes pour développer une alternative bio crédible et redonner tout son sens à une vie à la campagne. Des artistes et des créateurs ont pour la première fois fait de la province un terrain de projection et d’idéal »,poursuit l’auteur, inspiré. Jérôme Batout nous galvanise au passage et ce n’est pas si courant.
(…)
Repères
Jérôme Batoux est docteur en philosophie et sciences sociales, diplômé de L’IEP Paris et de laLondon School of Economics (plusieurs anciens étudiants et professeurs se virent attribuer un Nobel). Ex responsable « stratégie, médias et communication » à Matignon, associé à la direction de Publicis, Jérôme Batout collabora de 2014 à 2020 à la revue « Le Débat », dirigée par Pierre Nora et Marcel Gauchet.
EXTRAIT 1 : Paris a fait mine d’ oublier la province
Trente ans. C’est le temps qui s’est écoulé entre le début de la mondialisation signalé par la chute du Mur et l’éclatement de la crise des Gilets jaunes. Trente ans entre l’ivresse d’une mondialisation vécue par Paris comme sa dernière chance de reconquérir un statut de capitale mondiale, et la migraine du retour à la réalité.Voilà que la province, pourtant presque reniée et presque niée, se rappelle à Paris. L’arrière-pays met soudain sous le nez parisien, et même en pleine figure quand on se rappelle la violence de certaines manifestations, sa trahison. Lancé à toute vitesse vers un « monde d’après » qu’il croyait forcément mondialisé et délesté de ses racines territoriales, Paris a largué au tout début des années 1990 la province qui l’avait si long- temps nourri, habillé, chauffé.
Presque du jour au lendemain, Paris est parti sans donner de nouvelles. Il l’a fait consciemment, croyant trouver son salut ou de meilleurs alliés ailleurs, en fermant les usines qu’il possédait en province, en délocalisant leurs emplois, en « rationalisant » le nombre de lignes TER ou de classes élémentaires. Paris a oublié la province. Ou, plus précisément, il a fait mine de l’oublier. L’abandon parisien de la province était tout à fait volontaire. On l’a expliqué à coups d’« avantages compétitifs » inéluctables. On l’a rendu désirable à force de «mondialisation heureuse» et de « village global ». Et, finalement, on a opéré cet abandon « nécessaire, inévitable ». Les cartes de désindustrialisation du pays, que nous connaissons tous désormais tant la presse a fini par s’en émouvoir, n’en sont que le plus cinglant témoin.
(…)
Mais les conséquences du largage ont dépassé les frontières provinciales : trente ans après, Paris les ressent à son tour. Désormais dépourvu d’un tissu industriel solide en province, il ne rivalise plus avec les grandes puissances économiques, ni même avec le voisin allemand. La capitale est prise à son propre piège : le largage, qu’elle envisageait comme un délestage, se révèle être une perte de consistance. Les deux années de crise du Covid-19 en ont été le révélateur le plus criant. Les pénuries de masques ou de matériel médical ont joué un rôle majeur dans la revalorisation toute récente de l’industrie. Le remplissage rapide des hôpitaux a souligné le désinvestissement dans l’hôpital public qui courait depuis des décennies. Et les séjours de certains Parisiens en province, ne serait-ce que le temps d’un confinement, leur ont au moins permis de constater les dégâts de trente années de largage. Bien obligé de s’intéresser de nouveau à la province, où se trouvait son salut économique, stratégique, sanitaire dans un monde brusquement barricadé, Paris a redécouvert l’ampleur de sa dépendance envers son arrière-pays.
L’invasion russe de l’Ukraine au mois de février 2022, comme un rappel à l’ordre du tragique après l’illusion d’une « fin de l’histoire », met un terme encore plus définitif à une parenthèse naïve. La mondialisation à outrance n’a jamais délesté la capitale de sa dépendance face à la province : elle l’a remplacée par une dépendance alimentaire, industrielle, énergétique vis-à-vis des pays que l’on redécouvre seulement aujourd’hui, tantôt lointains, tantôt hostiles.
EXTRAIT 2 : La revanche de la province modifie le « champ des possibles
Avec la presse en ligne, la multiplication des chaînes de télévision et les réseaux sociaux, le niveau d’accès à l’information est quasi nivelé : à part quelques journalistes pour lesquels les cafés parisiens demeurent des lieux de scoops ou de offs, la possibilité de savoir, de connaître, est égale à Paris et en province – il faut rappeler qu’il n’y a pas si longtemps Matignon et l’Élysée avaient Le Monde à 11 heures du matin alors que la province l’aurait le lendemain par le train de Paris. De même, le développement des transports à grande vitesse et du numérique facilite largement le développement d’une activité entrepreneuriale loin de Paris, voire d’une vie en province couplée à une activité professionnelle parisienne. La revanche de la province, à mesure que progressait la conscience écologique, a modifié notre définition même du « champ des possibles ». Parce qu’au-delà du capital économique, culturel, historique, ces deux basculements ont introduit de nouvelles richesses, et donc de nouveaux rapports de force, que le sociologue Bruno Latour appelle « géosociaux ». Au premier rang de ces nouvelles richesses, il y a le territoire. L’accès au territoire, c’est non seulement la garantie d’un espace pour construire et se construire, mais aussi une sécurité alimentaire, environnementale et donc sanitaire, industrielle. C’est en plus une identité authentique, sincère, un enracinement, pour reprendre le terme de Simone Weil qui est d’une actualité frappante. Enracinements que la mondialisation a fait vaciller entre l’illusion d’un « village global », et celle d’une identité national(ist)e. Et force est de constater que Paris manque cruellement de territoire : Paris est en 2020 la sixième ville la plus dense du monde, avec plus d’habitants au kilomètre carré qu’à New York ou à New Delhi. Plus qu’un rééquilibrage des rapports avec Paris, la revanche de la province est à l’origine d’une nouvelle donne territoriale. On le doit à une nouvelle phase de mondialisation, plus étatiste et moins financière, au surgissement des enjeux environnementaux, et surtout à la province elle-même. Et il s’agit d’un changement fondamental des règles du jeu avec la capitale : un jeu sur lequel sa domination est moins nette, moins systématique sur chaque aspect, moins nécessaire aussi à la cohésion du territoire.
EXTRAIT 3 : La province est plus que jamais ancrée dans le XXIème siècle
(…) Je serai clair d’emblée : ce phénomène seul n’explique pas la revanche de la province. Sans la résilience, puis la reconquête économique et politique décrite dans les pages précédentes, jamais cette revanche n’aurait eu lieu. Cette résilience était la condition sine qua non. Tout ce qu’on lit – beaucoup trop – post-Covid sur l’exil des Parisiens désireux de « refaire leur vie » dans les villes de province ou à la campagne serait impossible si certaines conditions économiques n’étaient pas réunies, ou sur le point de l’être. Mis à part quelques trentenaires souhaitant passer de la théorie à la pratique en se lançant dans la permaculture (avec plus ou moins de succès), peu de Parisiens peuvent raisonnablement se permettre de quitter la capitale simplement pour assouvir un changement de cadre ou de temps pour soi. En témoigne d’ailleurs la faible part de Parisiens quittant effectivement la capitale parmi ceux qui en manifestent le souhait dans les études d’opinion. Mais le travail de fond, de résilience et d’innovation, mené en province depuis le largage des années 1990, commence à payer. La renaissance économique, politique et sociale de la province a inversé la tendance. Lorsqu’on est Parisien, on ne fait toujours pas le choix d’une vie en province sur un coup de tête ; mais on peut de plus en plus l’envisager sereinement.
Ecoutez DJMusic.fr Publié le Catégories Non classéLaisser un commentaire sur Jérôme Batout : « La province est en train de prendre sa revanche sur Paris »Marion Maréchal : “L’idée du francocide, c’est de mettre un mot sur un phénomène de société. Une insécurité endémique principalement originaire d’une délinquance étrangère ou issue de l’immigration”
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«L’idée du francocide, c’est de mettre un mot sur un phénomène de société. Une insécurité endémique principalement originaire d’une délinquance ou issue de l’immigration, ou de nationalité étrangère, à l’encontre de Français», commente Marion Maréchal dans #Faceabockcote pic.twitter.com/hZG8lDAtis
— CNEWS (@CNEWS) October 1, 2022
Ecoutez DJMusic.fr Publié le Catégories Non classéLaisser un commentaire sur Marion Maréchal : “L’idée du francocide, c’est de mettre un mot sur un phénomène de société. Une insécurité endémique principalement originaire d’une délinquance étrangère ou issue de l’immigration”« Dans notre système de scrutin aux élections législatives, il y a la possibilité de créer des coalitions. La NUPES l’a fait. Même Emmanuel Macron a été le candidat d’une coalition. J’ose espérer que les exemples italiens et suédois vont servir. » #FaceABockCote #UnionDesDroites pic.twitter.com/ASI86ko4Qo
— Marion Maréchal (@MarionMarechal) October 1, 2022
« 40% des enfants de 0 à 4 ans sont immigrés ou d’origine immigrée » : le militant antiraciste Pierre Lellouche met les Gaulois à la page !
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++ WEBTUBE : Un peu tard pour se rendre compte enfin que notre pays est maintenant peuplé et remplacé majoritairement par des étrangers et en particuliers par de futurs musulmans…. Vos enfants d’origine européens devront faire avec…. Bon courage te bonne chance.
« 40% des enfants de 0 à 4 ans sont immigrés ou d'origine immigrée. On a une modification en profondeur de la population de ce pays avec un poids déterminant de l'#islam, puisque la plus grande partie de cette #immigration vient du Maghreb ou d’Afrique noire » @LellouchePierre pic.twitter.com/MW0Ygc5HiN
— Marc Herstalle 🇨🇵 (@herstalle) September 28, 2022
Sans rancune, hein.
Merci au site DP
Ecoutez DJMusic.fr Publié le Catégories Non classéLaisser un commentaire sur « 40% des enfants de 0 à 4 ans sont immigrés ou d’origine immigrée » : le militant antiraciste Pierre Lellouche met les Gaulois à la page !Effondrement énergétique, tensions : la GUÉRILLA c’est maintenant ? Le dernier livre d’Obertone
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Entretien en direct, le journaliste et écrivain Laurent Obertone parle de son dernier opus de la saga “Guérilla : Le dernier combat” aux éditions Magnus.
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