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Vous connaissez la phrase de Saint-Just, pendant la Révolution : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ». La définition de la liberté a fluctué au gré des courants historiques, mais le « deux poids deux mesures », lui, n’a pas pris une ride. Ainsi, quand un député est menacé de mort symboliquement par ses électeurs parce qu’il a voté une loi que l’on peut considérer comme liberticide, par exemple, la Justice s’active – la police est sur les dents, comme on disait autrefois paresseusement dans la PQR. Quand Jean-Marie Le Pen faisait des blagues vaseuses sur « Durafour crématoire », c’était le tribunal, direct. Mais quand une vidéo circule, où des jeunes montrent un drapeau algérien en traitant Éric Zemmour de « fils de juif » et de « fils de putain », bon, benn là, euh, c’est pas pareil.
Je tends l'oreille, je n'entends aucune condamnation des insultes antisémites dont #Zemmour a fait l'objet : "espèce de juif de fils de p…" pic.twitter.com/Ppe6kIU9rP
— Gilbert Collard (@GilbertCollard) January 31, 2022
Quand les Zouaves se battent à Villepinte contre des gauchistes venus les provoquer, c’est la dissolution immédiate. Mais quand des antifas saccagent Nantes, c’est pas bien grave. Tout récemment, encore, quand SOS Racisme et l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) se prennent pour Jean Moulin en collant des affiches qui assimilent Zemmour au maréchal Pétain, devant les caméras, c’est un happening – au pire, c’est de l’agit-prop, comme du temps du rideau de fer. Ce n’est pas une insulte.
Non au négationnisme, non à l’antisémitisme, non au racisme ! Rappel ce soir, sur le local de campagne d’#EricZemmour avec l’@uejf #Sosracisme pic.twitter.com/e51VRzG3Xq
— SOS Racisme – #NonAuRacisme (@SOS_Racisme) January 30, 2022
Il y a quasi officiellement, en politique, le bon et le mauvais chasseur. Comme dans le sketch des Inconnus, peu de choses les séparent… sauf qu’il y en a un, c’est un bon chasseur.
À gauche de la gauche et dans la diversité bienheureuse, par exemple, ce sont de bons chasseurs (même si cela ne doit pas leur faire plaisir). Quand ils voient un truc, ils hurlent, ils cassent, ils brûlent, ils interdisent ou ils excommunient. Incroyable et paradoxale écume de haine sortant de la bouche de ceux qui, justement, prétendent souvent lutter contre la haine. Pas d’arrestations, quelques molles condamnations, et roulez jeunesse ! Au pire, Gérald Darmanin se « rendra sur place ». Au pire du pire, on fera marcher la planche à billets : subventions aux associations, stades et médiathèques en banlieue. Argent magique. Impunité quasi totale.
À droite, en revanche, malgré une longue (et sans doute répréhensible) habitude cynégétique, ce sont plutôt de mauvais chasseurs. Jean Messiha s’insurge d’avoir été traité de chameau par le président de SOS Racisme ? Peu importe. Zemmour est agressé le jour de son premier grand meeting ? Peu importe. Et, donc, son QG est ciblé par des militants bas du front qui se prennent pour des résistants à la bête immonde ? On verra, mais à mon avis, il ne se passera rien du tout. C’est normal, pour la Justice : Zemmour, c’est la haine, et on ne débat pas avec les « marchands de haine » qui « jouent sur les peurs », sinon c’est immédiatement « le bruit des bottes ». L’opinion publique commence à se réveiller. Elle rejette les médias, les discours préfabriqués, les indignations sur commande. On lui en a trop fait. Ce n’est pas trop tôt, espérons seulement que ce ne soit pas trop tard…
Arnaud Florac, Boulevard Voltaire
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