Chaque semaine, Boulevard Voltaire sélectionne dans l’actualité des infos insolites et extravagantes qui nous ont fait sourire, ou des sujets plus sérieux. Des perles…
Cette semaine, vous serez forcément sensible aux arguties de Clément Viktorovitch sur le communisme, au retour de la dimension christique d’Emmanuel Macron pour le sénateur LREM François Patriat, à la cinéphilie de Valérie Pécresse, à la colère d’un certain Ramzy Bédia accusé par un militant décolonial de tourner dans un film raciste. Et au charme particulier des déclarations d’Anne Hidalgo sur son projet pour la France.
[…] Qui se souvient du moment où la dette publique française a atteint 80% du PIB ? Certainement pas grand monde. Ce n’est pourtant pas si vieux puisqu’il s’agit du troisième trimestre 2009. A l’époque, cette barre était présentée comme fatidique et devait, soi-disant, inciter les dirigeants du pays à tout faire pour stopper l’hémorragie. […]
Ainsi, la dette publique a atteint au troisième trimestre 2021, la modique somme de 2.834,3 milliards d’euros et devrait bientôt franchir la barre des 3.000 milliards d’euros, soit environ 120% du PIBfrançais. Et encore, pour ne pas affoler les foules, l’usage veut que l’on compare la dette publique au PIB. Ce qui n’a finalement pas grand sens, puisque tout le PIB n’est pas public (encore heureux !). Il paraît donc plus opportun de la rapporter aux recettes publiques, histoire de se rapprocher d’un ratio “dette / chiffre d’affaires”. Et là, avant de prendre connaissance de ce chiffre, il faut s’asseoir pour ne pas tomber, car ce ratio est actuellement d’environ 230% ! […]
Et quand bien même l’Etat français vendrait tous ses “trésors”, tels que la Joconde, le château de Versailles et autres actifs non mobilisables, il n’arriverait même pas à rembourser son stock de dette. Et bien oui, c’est triste à dire mais l’actif net de l’Etat français est négatif. […] […] la fête est désormais finie et ces derniers ont nettement augmenté. De -0,1% en août 2021, le taux d’intérêt à dix ans des obligations de l’Etat français a atteint 0,8% ces derniers jours et devrait encore se tendre significativement au cours des prochains mois.
Autrement dit, si la flambée de la dette publique française a jusqu’à récemment été indolore, elle va désormais coûter de plus en plus cher, pas seulement pour les générations à venir, mais aussi dès 2022 […]
Éric Zemmour: « Le Grand remplacement doit être arrêté par des mesures très fermes que ne propose pas Valérie Pécresse : fin du regroupement familial, suppression du droit du sol, expulsion des délinquants étrangers, déchéance de nationalité des bi-nationaux criminels, (…) » pic.twitter.com/y9wGdBPktE
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) February 20, 2022
Comment ‘R : Alors là je suis déçu par ce juge, si on veut repeupler notre vieille Europe avec des immigrés africains il faut aller beaucoup plus loin. Si dans ce groupe de 2000 il y a eu une faute de procédure sur 14 d’entre eux, ce n’est pas ces 14 là qu’il faut faire revenir mais les 2000. Finalement ce serait plus simple et efficace….. Il va bien y avoir quelqu’un au fin fond du parlement Européen qui va nous pondre un loi là-dessus.
Ils faisaient partie des 2.000 migrants mineurs marocains arrivés à Sebta (Ceuta) en mai 2021 et expulsés en août dernier, dans le cadre d’une opération menée notamment par le ministère espagnol de l’Intérieur. Retour sur une histoire rocambolesque.
Un juge d’instruction de Sebta (Ceuta) a ordonné le retour en Espagne d’un groupe de 14 mineurs, de nationalité marocaine, qui avaient été expulsés de la ville en août dernier, rapportent plusieurs médias espagnols.
Les mineurs faisaient partie des quelques 2.000 enfants et adolescents qui avaient réussi à entrer dans la ville à la mi-mai 2021. Ils ont cependant été « soudainement expulsés vers le Maroc dans le cadre d’une opération menée par la délégation gouvernementale et parrainée par le ministère de l’Intérieur, avec le collaboration de la mairie », explique le quotidien espagnol El Pais.
Dans sa décision, le magistrat a considéré que la procédure légale n’a pas été respectée et que le droit fondamental à l’intégrité physique et morale des mineurs a été violé. Leur expulsion de Sebta (Ceuta) a omis « toutes les procédures » et placé les enfants renvoyés dans une situation de « risque important », détaille le journal en ligne Eldiario.es.
Le juge a rejeté catégoriquement les principaux arguments avancés par la délégation gouvernementale espagnole à Sebta (Ceuta) et le procureur pour justifier les rapatriements lancés à la mi-août. Selon eux, cette procédure était conforme à l’accord signé en 2007 entre l’Espagne et le Maroc sur la coopération concernant la prévention de l’émigration illégale des mineurs non accompagnés.
Comment’R : A l’époque, P. Seguin faisait parti d’un parti de droite et non d’extrême droite, on pouvait alors s’exprimer sur l’immigration. Aujourd’hui ce discours serait perçu d’extrême droite et raciste. En 30 non seulement rien n’a été fait pour régler ce problème mais en plus on diabolise ceux qui soulèvent les problèmes liés à l’immigration.
Réécoutons Philippe Seguin parlant d’immigration en 1991. Il signale un consensus, au moins implicite, sur des solutions raisonnables. Comment les partis de gouvernement se sont-ils débrouillés pendant 30 ans pour ne rien faire et laisser ces idées devenir "d’extrême-droite"? pic.twitter.com/jPkw7NsCo5
Canada, la sécurité à Blue Mountain Ontario agresse un homme devant sa femme et ses enfants parce qu’il ne porte pas de masque médical malgré son exemption.
Canada, security in Blue Mountain Ontario assaults a man in front of his wife and children for not wearing a medical mask despite being exempt. This is the result of the mandates created by some governments to oppress honest people, including Italy. pic.twitter.com/eGVh51FDAk
C’est une vidéo vue plusieurs millions de fois. Rien que sur le compte TikTok où elle a été initialement postée, elle dénombrait vendredi après-midi plus de six millions de vues. On y voit Benjamin Ledig, presque 90 000 abonnés sur TikTok, et Queen Paul (c’est un pseudo), plus de 3 millions d’abonnés, danser en crop top dans une église, devant un crucifix. Une vidéo qui fait polémique sur les réseaux sociaux. L’église concernée a demandé la suppression de la vidéo, sans succès pour l’heure.
Au moins deux vidéos ont été publiées sur les réseaux sociaux, sur TikTok et sur Instagram. La plus vue, postée mercredi par Benjamin Ledig, toujours disponible sur son compte TikTok, montre les deux influenceurs danser devant la croix de Jésus-Christ, sur le son « Mecs de cité » des rappeurs Sifax et Sofiane. « Ce soir on est à la prier à l’église, vous vous rappelez de ce son ? » (sic) est-il légendé. Habillés avec un crop top (un haut moulant laissant voir le bas du ventre), les jeunes se déhanchent. Dans une autre vidéo, supprimée depuis, on voit Queen Paul simuler une fellation, avec toujours le crucifix en arrière-plan.
C’est le pic ultime de la démoralisation complète.
Le Parisien a pu se faire confirmer que la vidéo avait été tournée dans l’église Saint-Paul-Saint-Louis, dans le IVe arrondissement de Paris. Dans un communiqué, le diocèse de Paris a dit « l’inutile vulgarité de la vidéo ». L’institution a aussi annoncé avoir demandé à l’auteur de supprimer la vidéo dans les 24 heures, se donnant aussi l’occasion « d’explorer toutes les possibilités judiciaires permettant de faire cesser l’atteinte aux droits (de la paroisse) que constituent la captation et la diffusion de cette vidéo sans autorisation ».
Auprès du Parisien, Benjamin Ledig redit, comme sur TikTok, qu’il refuse de s’excuser. « Depuis deux ans que je suis sur les réseaux sociaux, des gens dans les commentaires faisaient référence à l’Église pour déplorer ce que je faisais. Ce que j’ai voulu dire, c’est que je ne cautionne pas ce que fait l’Église : son homophobie, le fait que le mariage homosexuel ne soit pas accepté… » explique-t-il. Mais le jeune homme d’avouer qu’il n’avait pas conscience de cela lorsqu’il a tourné la vidéo, alors qu’il était « un peu alcoolisé ». « Je ne regrette rien de ce que j’ai fait », explique-t-il cependant, refusant de supprimer la vidéo. Il affirme aussi ne pas avoir été contacté par la paroisse.
C’est une chance pour ces deux hommes qui s’éjaculent du sperme dans la bouche et l’anus alternativement que l’Eglise Catholique soit la plus puissante organisation LGBT de la planète, sinon les choses auraient pu mal tourner.
Si cela avait été dans une mosquée, ils seraient actuellement en partance pour un état anal étranger.
« On voulait rigoler tous les deux. On était seuls. L’église était vide. Au début il n’y avait pas l’intention de la poster ensuite. C’était impossible de penser qu’il y aurait une telle réaction » a-t-il précisé ce vendredi soir dans l’émission TPMP. « On m’a souvent fait des remarques parce que j’ai des relations avec des hommes, que je devrais retrouver le « droit chemin ». Je voulais dénoncer l’homophobie à travers cette vidéo », a-t-il précisé. « Mon but n’a jamais été de blesser qui que ce soit », a souligné l’influenceur très ému sur le plateau. « Tout cela, ça ne fait pas de moi une méchante personne » a-t-il livré au bord des larmes. Son avocat, lui aussi sur le plateau a rappelé que le droit au blasphème existait en France.
En France, […]l’Etat ne protège en effet aucun lieu de culte des éléments les plus extrémistes de la société.
C’est un fait.
Sauf les synagogues et les mosquées qui sont sous la garde de l’armée française
C’est marrant d’ailleurs. Des Français s’engagent dans l’armée en pensant servir leur pays et ils se retrouvent à protéger les étrangers qui le détruisent.
Quant à Queen Paul, il a supprimé sur Instagram toutes ses publications. Sur TikTok, le jeune homme a également effacé la vidéo dans lequel on le voyait mimer une fellation. Dans un message en anglais, l’influenceur, habituellement connu pour ses vidéos de maquillage, explique « vouloir s’excuser auprès des catholiques que j’ai pu blesser ».
Les réactions à la publication de ces vidéos ont été rapides, alimentées par la dénonciation de ces gestes par plusieurs influenceurs auprès de leurs millions d’abonnés. Parmi ces réactions, certaines sont véhémentes, violentes, et incitent effectivement à la haine. Comme a pu le constater Le Parisien, l’adresse et le numéro de téléphone des parents de Benjamin Ledig ont été partagés sur les réseaux sociaux.
Dans un communiqué de presse diffusé sur les réseaux sociaux, ses avocats du cabinet Influxio, spécialisé dans la défense des influenceurs, ont dénoncé « un déferlement de haine d’une particulière violence impactant lourdement son quotidien et celui de ses proches ». « Il n’est pas en mesure de sortir de chez lui sans recevoir insultes et menaces de mort », continuent-ils, expliquant saisir la justice pour chacun de ces faits.
Certains, sur les réseaux sociaux, ont fait le parallèle avec Mila, menacée de mort pour avoir critiqué l’islam. « Il y a un lien entre nos deux histoires. On se retrouve dans la même situation », estime auprès du Parisien Benjamin Ledig. « J’ai reçu des menaces, l’adresse et le numéro de téléphone de mes parents ont fuité, des conversations personnelles ont fuité », déplore-t-il. Le jeune homme a fait une « demande » pour une protection policière, craignant pour sa vie.
Contacté pour savoir pourquoi la vidéo n’avait pas été supprimée malgré de nombreux signalements, TikTok n’avait pas répondu au moment de la publication de cet article.
La conclusion de cet article du journal Le Parisien, c’est que ces deux sodomites exhibitionnistes sont les véritables victimes suite à cette profanation.
Je me demande ce que Le Parisien dirait si la même chose se produisait dans une synagogue ou une mosquée.
Franchement, je ne suis pas sûr que nous aurions un plaidoyer pour les simulations d’avalement de sperme entre hommes dans les lieux de culte.
Ce qui est sûr, c’est que seuls ceux qui sont craints se font respecter.
Il y a une autre dimension sur la question du catholicisme en France, c’est que les églises des grandes villes sont pleines de nouveaux croyants qui ne sont pas nécessairement très ouverts à la théorie du genre.
Ils viennent de pays où les homosexuels ne sont pas encore pleinement acceptés.
Les vieilles bigotes blanches progressistes de Bergoglio sont rapidement remplacées […] par des croyants des pays du sud de l’Afrique qui ne sont pas versés dans les subtilités jésuitiques de Vatican 2.
Pour eux, un sodomite qui simule une fellation dans une église n’est rien d’autre qu’un démon à tuer à coups de machette.
D’ailleurs, les Français pensaient la même chose jusqu’à il n’y a pas si longtemps… relisez vos anciens livres d’Histoire!
[…] Les homos en mal de sensations feraient bien de rapidement réviser leur approche du christianisme en France, car être anticatholique sera bientôt assimilé à du racisme systémique. S’ils ne veulent pas finir dévorés vifs par des intellectuels africains, se tenir à bonne distance des églises est le plus indiqué.
Merci à D.P. (certains passages de l’article ont été modifiés)
Après le calamiteux quinquennat de François Hollande, le Président « normal », le quinquennat d’Emmanuel Macron, élu à la hussarde dans des circonstances qui interpellent, est aussi un échec. Lors de sa campagne, il promettait aux Français un monde politique nouveau, une France dynamique championne, dans une mondialisation heureuse. Élu, il impose un style de gouvernement étonnant : c’est Macron-Jupiter, ignorant tous les corps intermédiaires et s’entourant de technocrates.
Le premier éclat surgit avec le brutal limogeage du chef d’état-major des armées Pierre de Villiers, qui eut le tort de défendre le budget des armées. Ses relations avec les militaires demeurent exécrables alors qu’il est le chef des armées. La démission du général Lecointre le confirme.
Enfermé dans sa méthode de gouvernance, il provoque les manifestations monstres des « gilets jaunes » occasionnées par la hausse des carburants ; manifestations qui recommencent ces jours-ci, avec les camions de la liberté. La violence des manifestants atteint son paroxysme contre le chef de l’État le 4 décembre 2018 où, au Puy-en-Velay son convoi est pris pour cible. La réforme par points des retraites, quintessence d’une réforme technocratique, déclenche manifestations sur manifestations.
Face à la pandémie du Covid, il tergiverse : le masque ne servirait à rien ; et pour cause, les masques ont été détruits par les conseillers de François Hollande devenus les siens.
Adepte de la mondialisation heureuse, Emmanuel Macron opère un changement radical de pied et découvre la nécessité, pour la France, de retrouver sa souveraineté économique. Décision bien tardive pour un pays qui s’enfonce dans le déficit commercial et la désindustrialisation avec l’abandon des fleurons nationaux. Il a participé activement – et de manière obscure – au bradage d’Alstom à l’américain General Electric (GE) en 2015 et, aujourd’hui, il opère un tête-à-queue et fait racheter très cher par EDF les turbines Arabelle et le nucléaire de GE !
L’insécurité empire, les policiers sont la cible de tirs, la peine de mort est devenue la règle des trafiquants de drogue, nombre d’innocents perdent la vie, dont des mineurs en nombre croissant. L’immigration illégale, source de délinquance, est ininterrompue, les expulsions quasi inexistantes ; 15 % des personnes incarcérées sont des étrangers, les mineurs étrangers sont souvent des récidivistes confirmés.
En politique étrangère, il restera dans les mémoires comme celui qui courtise Trump, lequel le ridiculise en l’époussetant… Pétri d’idéologie européenne fédérale, il adresse à tous les médias européens une véritable « épître » pour pousser nos partenaires à se rallier à ses convictions : il ne récolte qu’ironie et mépris. Macron mise tout sur l’Allemagne en l’appelant à briser les tabous, elle le prend au mot, exige même que la France cède à l’Union européenne son siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies. À ce titre, le nouveau chancelier Olaf Scholz poursuit les mêmes objectifs que la fameuse Annegret Kramp-Karrenbauer (dite AKK), à savoir supplanter la France au Conseil de sécurité, n’ayons aucune illusion ! Le fameux moteur franco-allemand et dénommé « couple franco-allemand » à Paris, et surtout pas à Berlin, est une illusion totale d’Emmanuel Macron !
Pour couronner le tout, les Français sont stigmatisés par ses petites phrases à l’emporte-pièce, véritables florilèges de son mépris. Macron rabaisse la fonction présidentielle, se présentant bras dessus bras dessous avec des jeunes, torses nus, jouant les amuseurs publics en recevant à l’Élysée McFly et Carlito… Tenter de reconquérir l’opinion publique en démultipliant les voyages sur le terrain tout en saturant les médias, il fait campagne aux frais des contribuables. C’est inadmissible !
Emmanuel Macron conduit la France d’échecs en échecs, il n’est plus crédible, c’est la raison pourquoi il diffère le plus possible l’annonce de sa candidature. Il le sait, dès qu’il descendra de son Olympe jupitérienne, il marchera vers la roche Tarpéienne.
Le sondage hebdomadaire IFOP, attendu par les uns, redouté par les autres, est tombé vendredi soir et enregistre un croisement des courbes entre Zemmour et Le Pen, ce qui ouvre au candidat de Reconquête la porte du second tour. Aucun sondage depuis l’automne n’avait placé Éric Zemmour au second tour. Les mouvements entre les trois candidats sont certes minimes et dans la marge d’erreur (+0,5 pour Zemmour, -0,5 pour Le Pen) mais semblent enregistrer des dynamiques. Toute la question est de savoir si elles vont se prolonger ou pas.
Les événements de la semaine écoulée expliquent sans doute le passage en tête d’Éric Zemmour. Ce ne fut, en effet, que déconvenues pour Marine Le Pen et Valérie Pécresse. Le départ de nombreux cadres du RN – Nicolas Bay après Stéphane Ravier, Gilbert Collard et Jérôme Rivière – pour l’une, son discours raté du Zénith pour l’autre les ont, tout au moins pour un temps, affaiblies.
D’où ces transferts de voix à l’intérieur de l’électorat de droite. Ils ne sont probablement pas terminés. D’après un autre sondage de la semaine (Odoxa pour L’Obs et Mascaret), la candidate LR perdait 7 points depuis décembre, à 12 %, permettant à Éric Zemmour de la devancer pour la première fois depuis sa désignation à la primaire. Mais cet effondrement de Valérie Pécresse ouvre une marge de progression supplémentaire à Éric Zemmour. D’après Guillaume Tabard, du Figaro, c’est même le prochain épisode qu’il aurait théorisé en décrivant la candidate LR « se hamoniser ». En effet, « pour Éric Zemmour, il ne s’agit pas d’une question conjoncturelle, mais structurelle. D’espace politique. Il reste convaincu de l’incapacité de Valérie Pécresse à incarner une alternative clairement de droite et suffisamment opposée à la ligne incarnée par Emmanuel Macron. Et que, dès lors, elle subira le même sort que Benoît Hamon. En 2017, bien qu’investi par une primaire et parti haut dans les sondages (jusqu’à 18 %), le candidat socialiste, faute d’élan et prisonnier d’une logique partisane moribonde, avait été dépouillé de son électorat social-démocrate par un Emmanuel Macron menant une campagne joyeuse et de son électorat radical par un Jean-Luc Mélenchon menant une campagne offensive et disruptive. » On peut donc s’attendre à un double siphonnage des voix Pécresse, par Macron et par Zemmour.
Et du côté de Marine Le Pen ? La marge de progression est moins évidente pour Éric Zemmour. Il devrait donc continuer à cibler l’électorat LR pour l’attirer et Emmanuel Macron pour crédibiliser sa position de leader de la droite.
En tout cas, l’hypothèse d’un second tour Macron-Zemmour réjouissait les partisans des deux camps. Et, selon RTL, l’entourage du Président sortant l’a désormais intégrée : « Le chef de l’État pense depuis quelques jours qu’Éric Zemmour est un possible adversaire de second tour. À 50 jours du scrutin, une même intuition est partagée autour de ces deux candidats : celle que Valérie Pécresse va décrocher. »
Cette qualification éventuelle d’Éric Zemmour pour le second tour exprimerait le désir des Français d’avoir le débat le plus tranché. Le camp Macron y voit même un avantage. Toujours selon RTL, « un conseiller d’Emmanuel Macron estime que Macron/Zemmour, c’est ce que veulent les Français et un second tour Macron/Zemmour peut amener plus d’électeurs aux urnes qu’un match retour Macron/Le Pen. »
Et RTL croit encore savoir que la perspective d’affronter Éric Zemmour pousserait le Président sortant à vouloir « cogner fort » contre la vision de la France du candidat Reconquête. Tout en réactivant la stratégie de « front républicain ».
Est-ce vraiment le bon angle d’attaque ? Le lexique guerrier et excessif n’a pas réussi à Emmanuel Macron. Et réduire la vision de la France d’Éric Zemmour à un pétainisme apparaîtra tout aussi grossier. Il lui faudra trouver autre chose pour être à la hauteur et ne pas stigmatiser, à nouveau, des millions de Français.
En tout cas, si l’équipe Macron retient sérieusement l’hypothèse d’un second tour face à Éric Zemmour, avant même la publication de ce sondage, c’est qu’elle constitue bien un tournant dans la campagne. Et, du côté des partisans de Reconquête où l’on soulignait que ces croisements de courbe arrivent au bon moment, celui de la cristallisation de février, l’ambiance était euphorique, à la veille du nouveau meeting programmé au Mont-Saint-Michel.
Laurent Joffrin, ancien directeur de la rédaction et de la publication de Libération, nous a offert un magnifique passage de tartufferie écolo sur le plateau de Pascal Praud.
Pécresse foire sa campagne !
Valérie Pécresse a fait parler d’elle dans les médias, suite à son grand meeting parisien. Le loupé était magistral tant sur la forme que sur le fond. Jean-Yves Le Gallou décortique ces erreurs qui pourraient lui coûter cher dans les urnes.
Revue de presse
Un collectif citoyen expose le militantisme de France Télévision – France 2 s’infiltre dans un mouvement de jeunesse catholique – Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, instaure le système de crédit social à la chinoise dans l’indifférence médiatique.
Convoi de la liberté, convoi des réprimés !
La manifestation sauvage du Convoi de la liberté a fait un flop ce week-end en France. Jean-Yves Le Gallou revient sur les causes de cet échec et sur la violence gouvernementale à l’égard des braves gens.