C’est au tour de la statue de la Vierge à la Flotte, sur l’Île de Ré (Charente Maritime), d’être menacée par la Libre Pensée. L’association anticléricale a saisi la justice début février pour obtenir le déboulonnage de ce monument pourtant cher aux habitants rhétais. La statue de la Vierge, située à l’entrée de La Flotte-en-Ré, a été érigée après la Seconde guerre mondiale en remerciement des grâces reçues, notamment le retour au pays de plusieurs prisonniers de guerre.
Contacté par téléphone, le président de l’association évoque la loi de 1905 qui interdit l’installation de monuments à caractère religieux sur le domaine public.
Trônant au carrefour de l’avenue du 8 mai 1945 et du Mail de Philippsburg à l’entrée de la commune de 3000 habitants située sur la côte nord de l’Île de Ré, la statue s’était déjà accidentellement effondrée en mai 2020.
Un automobiliste avait alors perdu le contrôle de son véhicule avant de finir sa course contre son socle. Il avait fallu attendre plus d’un an et demi, jusqu’au 22 décembre dernier, pour que l’édifice soit de nouveau restitué à la commune grâce au travail de deux sculpteurs locaux Jean-Marie Meslin et François Cochart. A peine revenue à sa place, la voilà donc déjà menacée de disparition. La statue est pourtant chère aux habitants de La Flotte.
Un pur moment d’effroi. Lundi soir, un peu avant minuit, trois individus ont fait irruption au domicile parisien d’une femme, âgée de 35 ans, rue Myrha, en plein quartier de la Goutte d’Or (XVIIIe). Le trio a brisé une fenêtre de son appartement situé au 1er étage d’un petit immeuble faubourien, au-dessus d’un commerce fermé. Ils lui ont plaqué un pistolet sur la tempe.
Au sommaire ce soir, le Convoi de la liberté, ce mouvement venu du Canada qui met la pression sur les dirigeants et tend à s’exporter en France. On s’intéresse ensuite au duel par meeting interposé entre Marine Le Pen et Eric Zemmour. Nous reviendrons sur le week-end des deux candidats.
On peut discuter de tout sauf des chiffres… pourtant nous sommes toujours avec un pass vaccinal et Véran discute du nombre de doses pour se protéger d’un virus qui ne tue pas.
Nous sommes lundi 7 février 2022 dans l’émission 24H Pujadas et la question est posée par David Pujadas : « Est-il vrai que quand on a moins de 60 ans, on ne meurt pas d’Omicron, qu’on soit vacciné ou pas vacciné ? »
C’est la journaliste Fanny Weil qui répond à cette question qui brûle les lèvres de tous. La réponse est pour le moins étonnante, déroutante et même surréaliste au vu des restrictions que nous subissons dans le pays.
« Eh oui, c’est vrai. Et vous le disiez, ce sont des chiffres très officiels de la Direction de la recherche. Des études qui portent sur une période entre le 20 décembre dernier et le 23 janvier, soit une période pendant laquelle on a recensé plus de huit millions de cas et six mille six cents morts dont une écrasante majorité a plus de soixante ans. Comme c’est le cas depuis le début de la pandémie. Mais avec un Omicron, le résultat est sans appel et c’est encore plus net. Le risque de mourir quand on a entre 20 et 59 ans, qu’on attrape Omicron et qu’on n’est pas vacciné est tellement faible qu’il apparaît inexistant dans les données de la DRESS (Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques). »
Se faire vacciner avant 60 ans est inutile
Vous ne rêvez pas ! Cela veut dire concrètement que le ministre Véran pousse à la vaccination alors que le risque d’effets secondaires est supérieur au bénéfice, nous plongeons dans l’aberration la plus totale. De quoi devenir complotiste ! Pour quelle raison vouloir absolument vacciner la population et même les enfants à partir de 5 ans ?
Zéro : c’est le chiffre qui fait que nos enfants sont masqués de 8 heures du matin à 17 heures.
Zéro : c’est le chiffre qui interdit aux enfants non vaccinés, de faire du sport, d’aller au théâtre, au cinéma, dans les parcs d’attractions…
Zéro : c’est le chiffre qui monte les Français les uns contre les autres.
Zéro : c’est le chiffre qui fait que les bars, restaurants, discothèques se cassent la figure.
Zéro : c’est le chiffre qui fait qu’on martyrise les non-vaccinés, qu’on veut leur faire payer les soins, qu’on leur interdit des transplantations, qu’on les menace de les emmerder, qu’on les insulte sur tous les plateaux de télévision.
Zéro : c’est le chiffre qui justifie que des soignants n’aient plus droit aujourd’hui au chômage en plus d’avoir été licenciés.
L’épidémie actuelle est bénigne par rapport aux autres épidémies qui ont eu lieu en France
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue français Emmanuel Macron tiennent ce 7 février une conférence de presse conjointe après leur rencontre à Moscou.
Les négociations entre les deux chefs d’Etat ont principalement porté sur les vives tensions entre dirigeants de l’Union Européenne et Russie autour de l’Ukraine et les garanties de sécurité mutuelles.
La sortie du livre « Les Fossoyeurs » de Victor Castanet nous rappellent combien les EHPAD représentent un nouvel or gris. Mais à quel prix ? Eh bien, à celui du marché, c’est-à-dire de la compression des coûts et des gains de productivité. L’ironie de l’histoire, si l’on peut dire, c’est que les pensionnaires de ces établissements « de luxe » en sont aussi souvent les actionnaires, ayant plébiscité la retraite par capitalisation et les fonds de pension. Or, le nom dit la chose. Les Anciens qui étaient beaucoup plus sages ne disaient-ils pas : comme on fait son lit, on se couche…
Un fait divers sordide a récemment ému l’opinion publique. Je parle bien évidemment de la maltraitance de vieillards dans un EHPAD.
Or l’actualité, y compris la plus sordide ou la plus anecdotique d’apparence, offre souvent matière à réflexion politique, économique ou sociale. Comme l’a brillamment illustré Laurent Obertone, le fait divers est un fait social majeur et significatif dès lors qu’il sort de l’anecdotique pour s’inscrire dans la répétition ou le symbolique. Audiard ne disait-il pas : un barbu, c’est un barbu ; trois barbus, c’est des barbouzes ! Une attaque au couteau, c’est une attaque au couteau ; trois attaques au couteau, c’est l’avant-garde d’une armée en marche.
Alors quelle moralité tirer de ce fait divers ?
Qui ne se révolterait devant ces témoignages de malades âgés et vulnérables, dépendants physiquement et psychologiquement affaiblis, abandonnés dans leurs excréments des heures durant, parce que les couches leur sont rationnées ? Qui ne se révolterait devant ces chambres insalubres parce qu’on n’y change pas assez souvent les draps ? Devant cette absence de personnel parce qu’il est compté ? Devant cette nourriture indigente et chichement distribuée parce que rationnée…
EHPAD, un produit financier ?
Bien entendu, dans une société où la compassion et l’émotion immédiates et sans lendemain règnent sans partage, les médias et le monde politique se sont précipités dans la dénonciation unanime de l’inhumanité et de l’indécence du sort de « nos vieux ». Et tous de demander, dans un même élan d’indignation tapageuse, davantage de contrôle, réclamant que toute la lumière soit faite et qu’on ne saurait plus jamais tolérer cela, et patati et patata. Et d’ailleurs, le directeur général de la société qui gérait cet EHPAD a été démis de ses fonctions à la suite de la chute du cours de Bourse de l’action, causée par le scandale. Ce qui prouve bien qu’on a eu raison de s’indigner et que tout va rentrer dans l’ordre, dont acte.
Dont acte, vraiment ?
L’affaire est d’autant plus extraordinaire qu’elle n’advient pas dans la banlieue d’une ville du Nord sinistrée par la paupérisation de la France des corons. Les vieilles dames confrontées à l’humiliation de leur déchéance physique ne sont pas des Cosette. Car ici on ne rejoue pas Les Misérables ou Germinal. Pensez donc ! Boulevard Bourdon, à Neuilly-sur-Seine. Voilà une adresse chic qui fleure bon l’argent, le confort, la respectabilité sociale et politique. Loin d’être hébergés charitablement comme des « indigents » du XIXe siècle par l’Assistance publique ou le dévouement acariâtre et bigot de bonnes sœurs en cornette, les pensionnaires de ces établissements s’acquittent de 6 500 à 12 000 euros par mois pour le gîte, le couvert et les soins infirmiers que peut nécessiter leur état. Cela représente quand même de cinq à dix fois le SMIC net, ce qui n’est pas mal comme revenu pour un inactif. À ce prix-là, on pourrait espérer meilleur service.
La privatisation de la fin de vie
Alors, que nous dit vraiment ce « fait divers » ? Comment en est-on arrivé là ? On connaît les victimes, mais qui sont les coupables ?
La compassion et l’émotion fugitive ayant supplanté tout esprit critique et toute velléité d’analyse politique, il est évident qu’on ne va pas poser à la télévision les bonnes questions ni enquêter sur les racines du mal. L’examen de la question n’est pourtant pas des plus complexes. La faute en incombe à la sacro-sainte économie de marché, dont nombre de « victimes » ont été de fervents promoteurs.
Supposons – exercice facile, j’en conviens – que la famille de ces pensionnaires ne réside pas loin : Neuilly, Levallois-Perret, Boulogne (nord, pas Billancourt, comme on s’en doute), Paris 8e et 16e. De même, quelques rudiments de sociologie économique et politique élémentaire laissent à penser que lesdits pensionnaires et leur famille disposent d’un patrimoine immobilier et mobilier conséquents ainsi que de revenus confortables, et votent pour des candidats et des partis respectables qui appartiennent au « cercle de la raison » cher à Alain Minc. Les gens « bien », dans ces beaux quartiers, votent pour des Macron, des Sarkozy ou des Balkany, pas pour les fous bolcheviks du RN ou du PC.
La réduction des coûts, la compression des vieux
Vous rappelez-vous, Madame, vous qui macérez dans vos couches, comme vous appréciiez Édouard Balladur, un homme « si bien et si raisonnable » ? Et même Jacques Delors – « C’est vrai qu’il est du Parti socialiste, mais c’est un modéré ; et puis l’Europe, c’est l’avenir n’est-ce pas, sans compter que c’est un homme qui comprend l’économie et les marchés. N’est-il pas pour les privatisations et la concurrence ; et la concurrence, c’est capital, n’est-ce pas ! »
Vous rappelez-vous encore comment vous regardiez avec les yeux de Chimène cette génération de managers politiques à la Woerth qui ramenaient la gestion du pays à une expertise en tableau Excel et qui répétaient à l’envi qu’il y a trop de fonctionnaires ?
N’avez-vous pas voté en faveur des privatisations et pour la réduction drastique du nombre de fonctionnaires ? Si, si, rappelez-vous, la dernière fois, c’était pour Fillon, vous aviez encore toute votre tête. À propos, reste-t-il encore assez de fonctionnaires pour venir inspecter votre EHPAD de luxe, investiguer la gestion comptable des couches pour incontinents, étudier la recette de votre soupe claire de pois cassés qui ferait passer la ration d’un prisonnier de guerre japonais pour un réveillon chez Maxim’s, éplucher les rapports financiers du DG de la société cotée en Bourse à la dernière assemblée générale avec la promesse de dividendes confortables ?
Le dilemme de l’actionnaire-pensionnaire des EHPAD
Et vous, Monsieur qui avez sonné cinq fois l’aide-soignante sans voir venir personne, vous rappelez-vous vos précieux « investissements » financiers et boursiers ? Comment alors vous vous félicitiez d’avoir acheté des actions de ce groupe de grande distribution si « efficient » dans sa stratégie d’achats et de « sourcing » ? Le groupe a pourtant poussé à la faillite des fournisseurs industriels, qui ont mis des ouvriers au chômage, et il a tellement pressuré ses propres fournisseurs agriculteurs que beaucoup se sont suicidés. Cela ne vous a pas dérangé à l’époque, au contraire. C’est ça, un management moderne ! C’est comme ça qu’on « crée de la valeur pour l’actionnaire » !
Au fait, Monsieur le pensionnaire de l’EHPAD de luxe, à midi, elles étaient bonnes, vos lasagnes à la viande de cheval crevé polonais ? Vous avez plébiscité en Bourse chaque fermeture d’usine, chaque délocalisation ou compression drastique de personnel chez votre constructeur automobile préféré, car « la gestion efficiente de la masse salariale est un indice crucial de la bonne gestion de l’entreprise dans un environnement concurrentiel ». « Ah mais qu’est-ce qu’elle fout, cette aide-soignante, mes draps sont mouillés, ça fait cinq fois que je l’appelle, pourquoi n’y en a-t-il qu’une seule pour tout l’étage ? »
Cela ne vous est pas venu à l’idée que le directeur de l’EHPAD est un bon gestionnaire selon votre cœur, un adepte zélé de tout ce qui vous a enrichi à travers vos dividendes ?
Et puis, vous savez, vos enfants qui gèrent aujourd’hui les investissements que vous leur laissez, ils possèdent peut-être des actions de la société cotée qui exploite votre EHPAD, directement ou indirectement à travers des produits financiers type SICAV, OPCVM ou autre. Et c’est grâce, en partie, aux dividendes de cette société si bien gérée qu’ils paient votre pension dans l’établissement. Même que les actionnaires familiaux ont approuvé les comptes de la société à la dernière assemblée générale. Faudrait pas cracher dans la soupe de pois cassés, quand même !
Le paradoxe des conséquences
Et, si l’on vous disait que la seule leçon à tirer de ce fait divers, c’est la nationalisation « sèche » de la société (sans indemnisation des actionnaires, qui ont moralement commis le délit de complicité de maltraitance sur personne vulnérable, en approuvant les comptes et en donnant quitus aux dirigeants lors de la dernière assemblée générale), je suis sûr que vous auriez encore la force de protester contre cette spoliation bolchévique.
J’arrête là. Vous êtes en effet une victime, mais certainement pas d’une maltraitance. Nous sommes ici confrontés à un cas typique d’hétérotélie. L’hétérotélie, cette « ruse de l’histoire » selon Hegel, consiste à viser un but qui peut, par ailleurs, être des plus rationnel et raisonnable, mais aboutit à un résultat tout à fait différent de celui escompté, voire radicalement inverse. Parfois par maladresse, le plus généralement par inconséquence. Inconséquence au sens propre du terme, en ce qu’elle n’anticipe pas, ou récuse, les conséquences logiques et naturelles des décisions prises initialement. Or, A entraîne B qui entraîne C, et il ne sert à rien de déplorer la conséquence B ou C de votre décision A.
Vous êtes d’âge à avoir bien connu les aventures de Gaston Lagaffe. Vous rappelez-vous ce jour où Gaston Lagaffe s’essaie à tirer à l’arc et se plante une flèche dans le cul, Si vous n’avez pas la fibre philosophique, je trouve que c’est une illustration assez claire du concept.
Moralité :
« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. »
« Comme on fait son lit, on se couche. »
Concédez, pour finir, ceci : vous avez investi dans l’économie de marché pour être à jamais à l’abri du besoin. Mais aujourd’hui, vous macérez dans vos besoins. Car s’il n’y a plus assez d’aides-soignantes, c’est que l’actionnaire – vous – l’a décidé pour le pensionnaire – vous encore.
Lu dans : Revue Élément pour la civilisation Européenne
Le « convoi de la liberté » bloque la capitale canadienne depuis plusieurs jours. À l’origine de ces révoltes, l’obligation, depuis la mi-janvier, pour les camionneurs d’être vaccinés pour passer la frontière entre les États-Unis et le Canada. Les chauffeurs routiers s’élèvent contre les mesures vaccinales qui empêchent les travailleurs ne s’étant pas soumis aux réglementations en vigueur de travailler. Et tant que les restrictions ne seront pas levées, « les manifestants affirment vouloir poursuivre leur occupation », relatait Le Parisien, le 6 février. De plus, toujours selon Le Parisien, ces manifestations se sont transformées en un « en mouvement contre les mesures sanitaires dans leur ensemble et aussi, pour certains, contre le gouvernement de Justin Trudeau ».
À la radio, le maire de la ville Jim Watson dresse ce constat : « La situation, actuellement, est complètement hors de contrôle, car ce sont les protestataires qui font la loi. » Il ajoute que les manifestants « sont beaucoup plus nombreux que nos policiers » et conclut : « Nous sommes en train de perdre la bataille […] nous devons reprendre notre ville. »
Bientôt en France ?
Le mouvement pourrait-il essaimer en France ? Sur Facebook et Twitter, plus de 170.000 personnes ont répondu à l’appel pour bloquer Paris samedi prochain. Selon France Info, « des convois au départ de Brest, Lille ou encore Metz sont déjà planifiés ».
Serait-ce le début d’une nouvelle crise des gilets jaunes ?
Preuve qu’il ne faut jamais désespérer, certains candidats finissent par se jeter dans le bain et s’emparer du sujet « natalité ». La France souffre de multiples manques. Quasi quotidiennement sont évoquées les pénuries d’électricité, de main d’œuvre, d’infirmières à l’hôpital, de places en réanimation, de médecins en zone rurale ; celles des naissances beaucoup plus rarement. Parce que le problème est complexe, coincé entre revendications féministes et hantise de l’immigration, mais incontournable car il concerne directement la survie de notre civilisation.
Malgré tout, les chiffres ne sont pas bons : songeons qu’en 1973 on comptabilisait 916.000 naissances. En 2021, le chiffre est retombé à 738.000 en 2021. Et parallèlement le nombre de personnes âgées ne cesse d’augmenter : comptant aujourd’hui pour plus de 20 % de la population, elles seront 20 millions en 2030 et 24 millions en 2060. Selon le dernier rapport du Haut-Commissariat au plan, il manque à ce jour 40 à 50.000 naissances par an pour espérer sauver notre système de protection sociale. Malgré les chiffres, implacables, comme le disait Dominique Marcilhacy interrogée dans ces colonnes, « il n’y a aucune volonté politique en France d’assurer la fécondité suffisante ».
Tous les territoires ne sont pas logés à la même enseigne. Pour ne citer qu’elle, la Seine-Saint-Denis (département qui connait le fort taux d’immigrés, 30,7 % « chiffre officiel » pour une moyenne nationale de 9 %) est la championne de France des naissances avec le taux de natalité le plus fort. Elle détient aussi le record des familles les plus nombreuses de l’Hexagone (18 % de familles de plus de trois enfants) et peut se vanter d’être en perpétuelle croissance : depuis les années 2000 sa population a augmenté de 16 % entre 1999 et 2016 contre 10 % pour l’ensemble de la France métropolitaine. De quoi intimider les partisans d’une politique nataliste forte hantés par la perpétuelle hausse de l’immigration.
Une équation difficile à résoudre qui n’embarrasse pas Valérie Pécresse : elle propose sans distinguer les bénéficiaires une prime de 900 euros pour le premier enfant et la revalorisation des allocations familiales (en y consacrant 1 milliard d’euros par an). En prônant le retour à l’universalité des allocations, elle envoie cependant un signal fort aux familles moyennes et aisées punies par les mesures vexatoires du gouvernement Hollande (plafond de ressource et quotient familial).
Subtil, Eric Zemmour laboure les campagnes ; comme nous l’explique Laurence Trochu (porte parole de Reconquête ! et présidente du Mouvement Conservateur) « alors qu’ils représentent 33 % de la population, ce sont les territoires ruraux qui ont perdu le plus d’habitants entre 2014 et 2019 avec une baisse de la natalité de 10 % contre 5 % dans les espaces urbains ». A ces « grands invisibles », Eric Zemmour promet 10.000 euros par naissance d’enfant. De quoi « créer les conditions pour que les gens aient envie d’avoir des enfants et cesser de se concentrer sur les grandes villes », nous détaille Laurence Trochu.
Marine Le Pen qui a « fendu l’armure » ce week-end, tire les leçons de son expérience personnelle de mère isolée : un quotidien difficile pour ces familles monoparentales qu’elle veut améliorer en doublant leurs allocations. Encore traditionnelle malgré tout, elle réserve les allocations aux familles françaises et s’inspire du modèle hongrois de facilitation d’accès à la propriété pour les familles en proposant un prêt auprès de l’Etat de 100.000 euros qui ne sera plus à rembourser à partir du 3ème enfant.
A gauche, la politique familiale est toujours la grande absente. Ses candidats feignent sans doute de croire que l’importation de population immigrée aura réponse à tout : paiement des retraites, pénurie de main d’œuvre, consolation et soutien des vieux que nous serons demain, quitte à laisser sombrer notre civilisation.
L’Institut Montaigne vient de publier une large enquête sur les 18-24 ans dont le titre n’est pas neutre : « Une jeunesse plurielle ». Parce qu’au-delà des analyses statistiques, il est grand temps de nous faire admettre que la France de grand-papa, c’est fini. Bienvenue dans la France « village global ».
Le visuel de présentation va nous aider à comprendre : une image constituée d’une mosaïque de visages représentant toute la diversité possible avec, bien entendu, des Blancs en minorité. Rien n’est laissé au hasard. Et, surtout, une photo qui retient l’attention avec une jeune fille voilée. Une « jeunesse plurielle », donc, dans une France multiculturelle où les minorités deviennent majoritaires. L’enquête cherche, avant tout, à faire passer un message positif : « des jeunes heureux ». Bien sûr, il y a des difficultés, mais rien de grave. Allez, « roulez jeunesse ».
Cependant, derrière la belle image d’une France « plurielle », harmonieuse et tout sourire, une autre réalité se devine malgré les efforts des auteurs de l’enquête pour brouiller les pistes. Une analyse approfondie révèle, en effet, la face sombre d’une France fracturée avec une partie de la jeunesse développant, sur certains territoires, une contre société extrémiste et violente. Pour éviter toute stigmatisation malheureuse qui nous conduirait à ce triste constat, les auteurs de l’enquête créent des classifications statistiques larges et abstraites.
Ainsi, parmi la typologie proposée, on trouve les « intégrés transgressifs » animés par « des sentiments transgressifs sur la violence politique, la violence privée ou les incivilités et la déviance ». Les jeunes de ce mystérieux groupe trouvent « moins grave » que d’autres le fait « d’injurier une femme dans un lieu public » (49 % contre 73 %) . Ils sont les moins nombreux à juger “très grave” « d’injurier quelqu’un en raison de son origine ou de sa couleur de peau » (57 % contre 82 % pour l’ensemble des jeunes) mais, dans le même temps, ils sont 72 % à considérer « que la France est une société structurellement raciste, contre 46 % de l’ensemble des jeunes ».
Tout au long de leur enquête, les auteurs font usage de la notion très controversée de « racisme structurel » sur laquelle prospèrent les idéologies woke et décoloniale. Leur problème, c’est que l’excuse habituelle de l’« exclusion » économique et sociale, qui engendrerait la « radicalisation », ne fonctionne pas avec ce groupe. Il faut donc trouver autre chose. En effet, ces jeunes, « présentent de nombreux signes d’intégration ». Ils sont même « nettement plus souvent que les autres jeunes en emploi (à 64 %) » et disent « ne pas ressentir de difficultés matérielles particulières ».
L’étude nous apprend alors que « Le groupe des “intégrés transgressifs” est le seul où les musulmans sont surreprésentés ». « Sur l’ensemble de l’échantillon, les jeunes d’origine étrangère comme les jeunes de confession musulmane montrent bien un niveau de tolérance plus élevé à l’égard de la violence et de la déviance que les jeunes d’origine française, et que les jeunes catholiques ou sans religion ».
Afin de détourner notre regard de la problématique de la contagion islamiste, les auteurs explorent des facteurs d’explication extra religieux comme l’hypothèse victimaire des phénomènes de discrimination individuelle ou celle du groupe minoritaire opprimé par le groupe majoritaire. Ce qui, indirectement, donne une caution scientifique aux concepts idéologiques décoloniaux.
Pour bien analyser cette enquête et comprendre ce qu’elle ne dit pas clairement, il faut se reporter à une autre enquête conduite par un des deux auteurs, le sociologue Olivier Galland. Consacrée aux lycéens, et publiée en 2018, « La tentation radicale » donnait une analyse bien différente en évoquant franchement la problématique de la radicalisation religieuse : « Ces jeunes se situent bien dans un univers culturel et normatif très éloigné de celui de la jeunesse majoritaire et très éloigné des valeurs centrales de la société. Leur radicalité religieuse est donc bien loin de n’être qu’une réaction épidermique à un sentiment d’injustice personnel ou collectif. Elle est associée à un ensemble de valeurs qui font sens et qui sont largement en décalage avec celles qui dominent dans la société française ».
Derrière le mythe de la diversité heureuse dont l’Institut Montaigne cherche à faire la promotion, une autre dynamique est à l’œuvre. Celle de la constitution d’une contre-société violente, alimentée par l’idéologie décoloniale et les réseaux islamistes.