Articles : Mai 2021 – Avr. 2021 – Mar.2021 – Fev.2021 – Jan.2021
Comment tout a commencé ? Nul ne s’en souvient. Depuis plus de vingt ans, les bandes des quartiers du Canal et des Pyramides, à Évry-Courcouronnes, en banlieue parisienne, se livrent une guerre. Pour un centimètre de bitume et une réputation, ces ados, prisonniers d’un cycle de violence héréditaire, mettent en péril leur vie. Le 21 mai, un jeune de 16 ans a été une fois de plus poignardé. Alors que le gouvernement doit présenter, le 2 juin, un “plan bandes” pour stopper cet engrenage, les éducateurs tentent d’amorcer un dialogue avant qu’une nouvelle génération ne se lance à son tour dans la bataille.
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Ibrahima a 17 ans aussi, il habite à Évry aussi, à 500 mètres de chez Ousmane, mais c’est comme si son quartier à lui se situait sur un autre continent. Ibrahima est d’origine sénégalaise sauf que, avant tout, il est du quartier des Pyramides. Lui nous regarde toujours droit dans les yeux. Il dit qu’il n’a jamais peur, mais sûrement qu’il ne dit pas tout. Il a une cicatrice qui traverse une bonne partie du côté gauche de son crâne. Il ne veut surtout pas rentrer dans les détails, ce serait humiliant. Il a un sourire magnifique et impitoyable. « Je connais celui qui m’a fait ça. Je me suis vengé. Je l’ai beaucoup chopé à un contre un, à la piscine, à la sortie de la mosquée. Le traquer, ça me motive pour me lever le matin. » Son ennemi, son obsession. Ousmane, lui, ne veut pas avouer que, depuis deux ans, il a peur quand il se lève le matin. « C’est pas simple au quotidien, je ne dois pas me faire attraper. Mais, maintenant, je suis habitué. » En fait, là où il se sent bien, c’est dans son quartier : « C’est comme ça. Ça m’est tombé dessus parce que j’ai envoyé un Pyramide à l’hôpital. Parce que je suis de Canal. » Ousmane et Ibrahima ont des gueules de jeunes premiers, mais, quand ils parlent du camp adverse, ils se barbouillent de haine. Ibrahima n’est pas très costaud. Il a commencé les rixes en troisième et s’est retrouvé six fois en garde à vue. Il a passé des vingt-quatre heures au poste, reçu des amendes, il a fait un stage de citoyenneté qui a coûté 150 euros, il a eu des rappels à la loi. Mais il n’a jamais été condamné. « Canal, c’est des tapettes. Nous, on se balade tranquillement dans la ville. Pas Canal. Ils ne viennent pas ici. » Ousmane parle d’une ligne de front : « Les Pyras avancent de plus en plus. Ils sont en supériorité numérique. On ne peut les contrer qu’avec des mortiers. »
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Mais, le vendredi 21 mai, vers 14 heures, à Fleury-Mérogis, un jeune de Canal est tombé sur deux ados des Pyramides et il a reçu un coup de couteau au thorax. Le pronostic vital fut un temps engagé, mais finalement, il est sorti d’affaire. Il ne s’agit pas d’Ousmane.
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Quelques jours avant tout ça, donc, avec Ousmane, de Canal, puis Ibrahima, des Pyramides, on a passé en revue les différentes manières de faire mal, comment donner des coups de couteau dans les membres inférieurs, pour éviter de tuer. Ils nous avaient décrit l’arsenal qu’ils ressortent pour les grandes occasions. Même s’ils sont ennemis indissociables, Ibrahima et Ousmane sont d’accord sur un point : ils sont incapables d’énoncer une raison valable pour laquelle ils se battent. Cela n’a rien à voir avec un quelconque trafic illégal, ni avec la drogue, ni avec des ordres édictés par des caïds, ni avec leurs pays d’origine, ni avec leur religion. Cela a tout à voir avec une assignation aussi triste qu’arbitraire : l’un est de Canal et l’autre de Pyramides. Ici, les choses fonctionnent ainsi.
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Caroline Nisand balaie la carte du département, elle constate que ces guerres de bandes gangrènent même les zones les plus rurales. En 2020, 357 rixes ont été rencensées en France, en hausse de 24 % par rapport à 2019. La majorité se sont déroulées en Île-de-France avec une hausse de 80 % en Essonne. Elle énumère aussi un tas de dispositifs aux dénominations compliquées, imaginées pour les tuer dans l’œuf. Seulement, il y a un autre décompte, autrement plus macabre. Quatre morts en moins d’un an, des victimes qui avaient 14 ou 15 ans, rien que pour son département : des ados qui habitaient Massy, Draveil, Boussy-Saint-Antoine et Saint-Chéron.
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« Le système d’appartenance au quartier, le refuge, est d’autant plus fort qu’ils ne se sentent pas appartenir à la société, décrypte Coralie Benard, directrice d’Oser. Leur capital scolaire, social et culturel est faible. Mais leur capital guerrier est fort. C’est cette force qu’ils vont mettre en jeu pour montrer qu’ils sont quelque chose. »
Mourir pour son quartier – M Le Magazine
I-Média n°350 – L’énorme bobard des médias sur l’origine du Covid-19
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01:45 L’image de la semaine – Macron face à McFly et Carlito Emmanuel Macron a invité à l’Elysée les deux Youtubeurs McFly et Carlito pour un improbable concours d’anecdotes. Une vidéo dérangeante qui pose question…
07:01 L’énorme bobard des médias sur l’origine du Covid-19 Pendant des mois, les médias nous l’avaient assurés d’un ton docte : le virus Sars-Cov-2, à l’origine du Covid-19, n’était pas sorti du laboratoire de virologie de Wuhan. Finalement, tous les médias reviennent aujourd’hui sur leurs affirmations et admettent que cette hypothèse reste une possibilité.
19:04 Revue de presse
31:26 Les aides à la presse : pluie d’argent public sur les médias en 2019 La Lettre A a mis la main sur les données des aides publiques à la presse en 2019. Analyse de cette pluie de subventions pour un montant total minimal de 225 millions d’euros.
Séquestration de personnes âgées, drogue, violence, délit de fuite… : le CV de N’Diaga Dieye, le multirécidiviste radicalisé ayant poignardé une policière à La Chapelle-sur-Erdre.
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05/10/2015
Ce lundi s’ouvre un procès à la cour d’assises du Nord pour séquestration, violence, vol avec arme, excès de vitesse, défaut de maîtrise et délit de fuite. L’accusé, en détention depuis son arrestation en mars 2013, clame son innocence. Le procès prend fin mercredi.
L’histoire commence le 7 mars 2013, aux alentours de 21 h. Ce soir-là, un couple de Cantin vaque à ses occupations. L’enquête révèle que N’Diaga Dieye, 32 ans, originaire de l’Essonne, se serait introduit au domicile du couple. Le visage dissimulé, il se serait attaqué d’abord à Madame, l’aurait ligotée, puis se serait tourné vers Monsieur, après avoir trouvé son fusil et non sans abuser de violence. Le couple – respectivement 74 et 77 ans à l’époque des faits – se retrouve saucissonné avec des câbles électriques, recouvert d’un drap pendant que la maison est fouillée. Le voleur présumé la quitte avec une centaine d’euros et la voiture familiale, une Citroën C4. Le couple mettra quatre heures à se libérer et à donner l’alerte. « Encore aujourd’hui, ils sont tous les deux très stressés, très traumatisés, souligne leur avocate Me Stéphanie Galland. Madame a toujours un suivi psychologique. Les souvenirs restent vivants. »
Pendant que les victimes tentent de se défaire de leurs liens, l’homme, seul ou accompagné, prend la direction du péage de l’A1 à Fresnes-lès-Montauban, se faisant flasher au passage en bas du viaduc de Lambres-lez-Douai, en empruntant la rocade-sud de Douai. Mais il est victime d’un accident sur l’autoroute et abandonne la voiture sur place. Qu’a fait l’homme par la suite ?[…]
07/10/2015
N’Diaga Dieye a été reconnu coupable de séquestration et de vol avec arme d’un couple de personnes âgées de Cantin en mars 2013. Pour cela, il est condamné à une peine de huit ans d’emprisonnement. Il compte faire appel de la décision.
Dans sa plaidoirie pour les parties civiles, Me Galland l’admet. Ses clients « ne savent pas si Monsieur Dieye est leur agresseur » Depuis le début du procès, ils ont confirmé à de nombreuses reprises n’être pas en mesure d’identifier clairement l’auteur de leur malheur.
C’est donc sur le faisceau d’indices qui a conduit à l’interpellation de M. Dieye que l’avocat général s’est appuyé dans son réquisitoire. « Je ne suis pas venu pour avoir le scalp de M. Dieye. Mais je suis convaincu que c’est lui l’auteur des faits qui lui sont reprochés. Si j’avais un doute, je serais le premier à demander l’acquittement. » Il s’attelle avec méthode à démontrer les faiblesses dans la version de l’accusé.[…]
Pour autant, le jury décide de suivre l’avis de l’avocat général et de déclarer N’Diaga Dieye coupable. Il est condamné à huit ans de prison puis à quatre ans de suivi sociojudiciaire durant lesquels il devra justifier de soins, et d’un emploi ou d’une formation. Pour les délits routiers qui lui sont reprochés, il écope de deux amendes de 150 euros chacune. Enfin, en réparation de leur préjudice moral, il devra verser 7.000 euros à chacune des deux victimes. Il compte utiliser son droit à faire appel.
31/08/2011
Des fournisseurs de la victime ont été retrouvés. Mais pas de quoi prouver au procès qu’il s’agissait de l’héroïne mortelle.
Ce devait être une nuit de fête. Ce 31 décembre 2009 bascula dans le tragique avant l’heure des embrassades pour les quatre amis réunis dans une maison de Savenay. L’un des locataires s’était plaint de maux de ventre au moment du repas, quittant ses camarades pour aller s’allonger. Quinze minutes plus tard, ils l’avaient retrouvé inanimé, déjà mort. L’autopsie a conclu à un décès par asphyxie en lien avec la prise d’un produit toxique. L’héroïne qu’il consommait apparemment régulièrement et dont on a retrouvé deux grammes dans ses poches ? C’est probable, mais impossible à prouver formellement.
Il fallait tout de même déterminer la provenance de cette drogue qui a pu être mortelle. L’enquête des gendarmes a débouché hier par la comparution devant le tribunal correctionnel de sept hommes. La plupart toxicomanes, revendant pour leur consommation, ils avaient été interpellés quelques mois après l’overdose.[…]
Il reste la condamnation pour le trafic. Les cinq premiers revendeurs ont été condamnés à des peines allant de trois ans dont dix-huit mois avec sursis à douze mois de sursis. Deux hommes, considérés comme les têtes de réseau, détenus depuis leur arrestation risquaient beaucoup plus gros. Il y a d’abord N’Diaga Dieye, 30 ans et dix-sept condamnations au casier, qui plaide l’erreur judiciaire avec son avocat parisien : « Je vends pas d’héro » dit-il au tribunal. S’il est passé aux aveux au bout de l’enquête, c’est pour « protéger sa famille ». Quant à Grégory Bézier, onze téléphones portables retrouvés lors de la perquisition, il doit sa présence aux écoutes téléphoniques qui ont mené à lui. Son avocate, Me Garcia-Dubrais, a plaidé « ses efforts énormes en détention. » Les deux hommes ont été condamnés à une peine de quatre ans de prison dont un avec sursis et un maintien en détention.
En Lien :
Une policière poignardée à La Chapelle-sur-Erdre (44) : Le suspect, Ndiaga Dieye est un musulman connu pour s'être radicalisé en prison, il a été abattu (MàJ) – https://t.co/yJeGRCwplC pic.twitter.com/un78b4Vjje
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) May 28, 2021
Maltraitance Covid : l’actrice Anny Duperey sur le décès d’une mère, « Morte comme une pestiférée après 11 jours de prise d’otage »
Articles : Mai 2021 – Avr. 2021 – Mar.2021 – Fev.2021 – Jan.2021
Recueilli par le Collectif Tenir ta main, voici le témoignage très émouvant de l’actrice Anny Duperey qui se fait la voix d’une famille endeuillée. Rentrée à l’hôpital pour une rotule cassée et prétendument contaminée par le Covid-19, sans jamais avoir eu un seul symptôme, traitée comme patiente Covid, sans visite, avec seulement le contact téléphonique. Anny Duperey raconte la douleur de cette famille qui ne peut plus avoir de contact « ne plus pouvoir te serrer dans nos bras, ne plus pouvoir t’embrasser, ne plus te murmurer : je t’aime à l’oreille ». Suivie pour un œdème cardiaque, la santé de la vieille dame s’est rapidement détériorée :
« Même en insistant, les visites demeuraient interdites. Il nous restait juste le téléphone, jusqu’au jour où tu ne pouvais plus répondre. Le vendredi 22 janvier 2021, l’hôpital nous a appelé car tu devenais trop faible et le lendemain tu nous quittais après onze jours de prise d’otage, morte comme une pestiférée. » « Quand nous t’avons vue nue dans une housse, avec seulement cette robe madras posée sur toi, notre colère a pris le pas sur chagrin, ils n’ont même pas eu la décence de te fermer la bouche. »
« Même en insistant les visites demeuraient interdites. Il nous restait juste le téléphone, jusqu'au jour où tu ne pouvais plus répondre. »
— Tenir ta main (@TenirTaMain) May 25, 2021
🙏Merci Anny Duperey d'être la voix de cette famille endeuillée. pic.twitter.com/3O5eIsMcXd
Merci à Media en 4-4-2
Pour Emmanuel Macron, l’immigration africaine est « une chance » pour la France [Vidéo]
Articles : Mai 2021 – Avr. 2021 – Mar.2021 – Fev.2021 – Jan.2021
L’entretien accordé par Emmanuel Macron au magazine Zadig fait couler beaucoup d’encre. S’il a fait l’éloge du département de Seine-Saint-Denis, le président de la République a également déclaré que l’immigration africaine était « une chance pour notre pays ». Décryptage.
Pour Emmanuel Macron, la Seine-Saint-Denis, c’est toujours la Californie…
C’était au mois de février 2019. Lors d’une intervention devant des élus d’Île-de-France, Emmanuel Macron déclarait : « La Seine-Saint-Denis, c’est San Francisco ! Il ne manque que la mer par rapport à la Californie ! »
Deux ans plus tard, l’affection du chef de l’État pour le département le plus pauvre de métropole ne se dément pas. Dans une interview publiée le 26 mai par le magazine Zadig, il s’est longuement attardé sur le cas du « 9-3 ». Une Seine-Saint-Denis qu’il aime « énormément » puis de décrire le sulfureux département comme étant « le plus jeune de France, avec deux aéroports internationaux, le plus important stade sportif français et le plus grand nombre de créations de start-up par habitant ».
Quant à la comparaison avec la côte ouest américaine, elle tient toujours aux dires d’Emmanuel Macron : « Il ne manque que la mer pour faire la Californie », selon lui. Chacun jugera :
Pour expliquer les « difficultés » auxquelles est confronté le département, le président de la République avance que, contrairement à la Californie, en Seine-Saint-Denis, « quand les gens progressent, ils partent ». Une « fuite des talents » qui, à ses yeux, se « conjuguent » avec les difficultés économiques, sociales et sécuritaires du territoire.
Mais le département a également inspiré le chef de l’État et son gouvernement sur d’autres plans : « C’est là que j’ai compris qu’il fallait absolument rouvrir les écoles », détaille Emmanuel Macron au sujet de la crise sanitaire. Une décision notamment motivée par le message d’alerte de Gilles Poux, maire de La Courneuve, sur la précarité sociale et éducative des élèves.
Quelques rappels chiffrés sur la Seine-Saint-Denis :
L’immigration africaine, « une chance pour notre pays »
Au cours de l’entretien, le sujet de l’immigration a également été abordé par Emmanuel Macron. Tout comme pour la Seine-Saint-Denis, le président de la République s’est montré fidèle à ses vieilles passions en chantant les louanges de l’Afrique, et plus particulièrement des « immigrations africaines ». S’adressant à ces dernières, il les a de nouveau présentées comme étant une richesse pour la France : « Vous qui êtes là par les cruautés de l’histoire, par la volonté de vos grands-parents, de vos parents ou par la vôtre propre, vous êtes une chance pour notre pays ».Quant aux récalcitrants angoissés par les conséquences d’un possible Grand Remplacement des autochtones par des immigrés d’origine extra-européenne, Emmanuel Macron répond que « la France n’est pas une identité figée », mais « une volonté de chaque jour »…
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2021, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
Breizh.info.com
La gauche n’est plus le parti de la sécurité économique et sociale mais c’est le parti de l’insécurité culturelle et identitaire.
Articles : Mai 2021 – Avr. 2021 – Mar.2021 – Fev.2021 – Jan.2021
« La gauche n’est plus le parti de la sécurité économique et sociale mais c’est le parti de l’insécurité culturelle et identitaire. »
— Paris Première (@ParisPremiere) May 26, 2021
Crise des gauches : @hadrienmathoux souligne « la déconnexion des militants et des cadres de gauche avec la société.» #ZENPP pic.twitter.com/qo93Hr219E
Un étudiant impuissant face au squat de son appartement à Toulouse
Articles : Mai 2021 – Avr. 2021 – Mar.2021 – Fev.2021 – Jan.2021
[…] après avoir passé trois mois confiné chez ses parents. “J’arrive avec mes affaires. J’essaye de rentrer mes clés et ça ne rentre pas”, a confié Tristan. L’appartement est visiblement squatté, ce qui n’étonne pas son voisin. Le jeune étudiant dépose plainte, mais on lui conseille de ne pas intervenir. Déloger lui-même les squatteurs pourrait tourner à son désavantage. Or, en rejoignant les voisins, on apprend qu’un autre appartement, squatté lui aussi, a été évacué il y a quelques semaines par les forces de l’ordre. Tristan découvre, effaré, des images de ses meubles. Canapé, lit, lave-linge, vaisselles… toutes ses affaires ont servi à meubler deux appartements occupés illégalement. […]
Gap : deux mois de prison pour deux militants engagés auprès des migrants dans les Hautes-Alpes
Articles : Mai 2021 – Avr. 2021 – Mar.2021 – Fev.2021 – Jan.2021
Deux militants engagés auprès des migrants ont été condamnés ce jeudi par le tribunal correctionnel de Gap. Ils avaient aidé une famille afghane à traverser la frontière franco-italienne.
Les deux militants mis en cause âgés de 28 et 31 ans ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis pour “aide à l’entrée en France de personnes en situation irrégulière”.
Le tribunal correctionnel de Gap a suivi les réquisitions du procureur de la République de Gap, Florent Crouhy. Lors de l’audience du 22 dernier, ce dernier avait toutefois estimé que ces “aidants” ne devaient pas être assimilés à “des passeurs qui profitent de la misère”.
Le 19 novembre 2020, les Thibault et Alexandre avaient aidé une famille afghane en situation irrégulière à traverser la frontière franco-italienne.
“Nous sommes restés côté français, à 300 mètres de la frontière. Nous sommes allés à la rencontre de la famille. La mère avait du mal à se déplacer. Au même moment, un gendarme est arrivé derrière nous”, s’est souvenu à la barre Thibault C.
(…)
Viols en pleine rue à Paris: où sont les féministes?
Articles : Mai 2021 – Avr. 2021 – Mar.2021 – Fev.2021 – Jan.2021
Nîmes : dans certaines écoles, la journée de classe est rythmée par les cris des guetteurs
Articles : Mai 2021 – Avr. 2021 – Mar.2021 – Fev.2021 – Jan.2021
"Arah", hurlent ces adolescents.
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) May 27, 2021
Un signal d’alerte aux dealers. Traduction : des policiers entrent dans ce quartier à Nîmes.
Pour ces mineurs, c’est un jeu mais surtout un travail rémunéré : "On fait ça parce qu’on a besoin d’argent." #trafic #EnvoyeSpecial pic.twitter.com/HYIE5q1FLB
Laure ne sait plus quoi répondre à ses élèves de CP de l’école Georges Bruguier à Nîmes :
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) May 27, 2021
"C’est la première fois que j’entends ça de la part d’enfants de six ans. Des histoires de fusillades, de courses-poursuites. J’essaie de les rassurer comme je peux." #trafic #EnvoyeSpecial pic.twitter.com/6jpzsON95Y
En décembre 2020, des trafiquants sautent dans la cour de l'école Georges Bruguier pour fuir la police. L’alarme intrusion est déclenchée.
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) May 27, 2021
"C’est une situation qu’on ne devrait pas vivre dans une école", pour Christophe Boissier, le directeur. #trafic #EnvoyeSpecial pic.twitter.com/wQpnmHKevY
Un individu est aperçu sur le toit de l’école. Quand la police municipale arrive, plus personne mais des preuves de l’intrusion :
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) May 27, 2021
"On essaie d’être là tous les jours mais malgré tout, ça ne suffit pas. Le #trafic est plus fort que nous ici", selon ces policiers #EnvoyeSpecial pic.twitter.com/8Kz5IVfRIC
Dans ces conditions, comment enseigner ? À l’école Georges Bruguier, les professeurs sont soudés :
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) May 27, 2021
"Ce n’est pas aux enseignants de gagner ce combat, c’est à la République. Pour qu’il n’y ait pas de territoires où on se sente abandonné." #trafic #EnvoyeSpecial pic.twitter.com/iYvxbsvVRG
Pour certains professeurs, ce climat de tension au quotidien est devenu invivable. Frédéric enseignait depuis 17 ans au Chemin-bas d’Avignon, à Nîmes.
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) May 27, 2021
Il a demandé sa mutation : "Les trafiquants ont réussi à me faire partir." #trafic #EnvoyeSpecial pic.twitter.com/RjYxqr74EO
Les Restos du cœur est une association essentielle pour beaucoup de familles du quartier du Chemin-bas d’Avignon, devenue elle aussi victime collatérale du #trafic de drogues.
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) May 27, 2021
En 2020, la veille de Noël, des coups de feu retentissent pendant la distribution. #EnvoyeSpecial pic.twitter.com/i3654p70Mm
Au Chemin-bas d’Avignon, à Nîmes, cette mère de famille décrit le #trafic de drogues comme une toile d’araignée :
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) May 27, 2021
"Ils sont polis, ils nous respectent mais si vous touchez à leur business, on sait qu’il y aura des représailles." #EnvoyeSpecial pic.twitter.com/nDGhiPaTZW
Christophe Boissier, le directeur du groupe scolaire, interroge les conseillers du premier ministre :
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) May 27, 2021
"On ne peut pas déployer des moyens suffisants pour dégager du tour de l’école le #trafic de drogue ? C’est impossible ? Je pose la question, c’est silence radio" #EnvoyeSpecial pic.twitter.com/6x0W4BfZZM
Brice Gajean, SGP Police FO dans #EnvoyeSpecial :
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) May 27, 2021
"On ne vous dit pas : "Allez arrêter dix dealers !" Ça ne marche pas comme ça. En multipliant les opérations dans les quartiers, en cherchant des guetteurs, des vendeurs, des consommateurs, vous faites du chiffre indirectement." pic.twitter.com/2MjIgLV4Mt
Dans les écoles du Chemin-bas d’Avignon, à Nîmes, la journée de classe est rythmée par de drôles de cris qui retentissent régulièrement depuis la rue : ceux des guetteurs, de jeunes adolescents chargés de prévenir de l’arrivée d’une patrouille de police. Car ce groupe scolaire est littéralement cerné par le trafic de stupéfiants qui s’opère aux quatre coins des bâtiments. Le directeur, les professeurs, les élèves et leurs parents ne supportent plus l’insécurité qui règne et qui les met en danger.
Intimidations, intrusions des trafiquants dans la cour de récréation, règlements de comptes armés dans la rue, ils ne comptent plus les incidents qui bouleversent leurs journées. Malgré les interventions de la police et de la mairie, le trafic semble impossible à arrêter. Les équipes d’”Envoyé spécial” ont posé leur caméra au cœur de l’école, avec les professeurs et leurs élèves pour comprendre leur quotidien.