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Recueilli par le Collectif Tenir ta main, voici le témoignage très émouvant de l’actrice Anny Duperey qui se fait la voix d’une famille endeuillée. Rentrée à l’hôpital pour une rotule cassée et prétendument contaminée par le Covid-19, sans jamais avoir eu un seul symptôme, traitée comme patiente Covid, sans visite, avec seulement le contact téléphonique. Anny Duperey raconte la douleur de cette famille qui ne peut plus avoir de contact « ne plus pouvoir te serrer dans nos bras, ne plus pouvoir t’embrasser, ne plus te murmurer : je t’aime à l’oreille ». Suivie pour un œdème cardiaque, la santé de la vieille dame s’est rapidement détériorée :
« Même en insistant, les visites demeuraient interdites. Il nous restait juste le téléphone, jusqu’au jour où tu ne pouvais plus répondre. Le vendredi 22 janvier 2021, l’hôpital nous a appelé car tu devenais trop faible et le lendemain tu nous quittais après onze jours de prise d’otage, morte comme une pestiférée. » « Quand nous t’avons vue nue dans une housse, avec seulement cette robe madras posée sur toi, notre colère a pris le pas sur chagrin, ils n’ont même pas eu la décence de te fermer la bouche. »
« Même en insistant les visites demeuraient interdites. Il nous restait juste le téléphone, jusqu'au jour où tu ne pouvais plus répondre. »
— Tenir ta main (@TenirTaMain) May 25, 2021
🙏Merci Anny Duperey d'être la voix de cette famille endeuillée. pic.twitter.com/3O5eIsMcXd
Merci à Media en 4-4-2
Pour Emmanuel Macron, l’immigration africaine est « une chance » pour la France [Vidéo]
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L’entretien accordé par Emmanuel Macron au magazine Zadig fait couler beaucoup d’encre. S’il a fait l’éloge du département de Seine-Saint-Denis, le président de la République a également déclaré que l’immigration africaine était « une chance pour notre pays ». Décryptage.
Pour Emmanuel Macron, la Seine-Saint-Denis, c’est toujours la Californie…
C’était au mois de février 2019. Lors d’une intervention devant des élus d’Île-de-France, Emmanuel Macron déclarait : « La Seine-Saint-Denis, c’est San Francisco ! Il ne manque que la mer par rapport à la Californie ! »
Deux ans plus tard, l’affection du chef de l’État pour le département le plus pauvre de métropole ne se dément pas. Dans une interview publiée le 26 mai par le magazine Zadig, il s’est longuement attardé sur le cas du « 9-3 ». Une Seine-Saint-Denis qu’il aime « énormément » puis de décrire le sulfureux département comme étant « le plus jeune de France, avec deux aéroports internationaux, le plus important stade sportif français et le plus grand nombre de créations de start-up par habitant ».
Quant à la comparaison avec la côte ouest américaine, elle tient toujours aux dires d’Emmanuel Macron : « Il ne manque que la mer pour faire la Californie », selon lui. Chacun jugera :
Pour expliquer les « difficultés » auxquelles est confronté le département, le président de la République avance que, contrairement à la Californie, en Seine-Saint-Denis, « quand les gens progressent, ils partent ». Une « fuite des talents » qui, à ses yeux, se « conjuguent » avec les difficultés économiques, sociales et sécuritaires du territoire.
Mais le département a également inspiré le chef de l’État et son gouvernement sur d’autres plans : « C’est là que j’ai compris qu’il fallait absolument rouvrir les écoles », détaille Emmanuel Macron au sujet de la crise sanitaire. Une décision notamment motivée par le message d’alerte de Gilles Poux, maire de La Courneuve, sur la précarité sociale et éducative des élèves.
Quelques rappels chiffrés sur la Seine-Saint-Denis :
L’immigration africaine, « une chance pour notre pays »
Au cours de l’entretien, le sujet de l’immigration a également été abordé par Emmanuel Macron. Tout comme pour la Seine-Saint-Denis, le président de la République s’est montré fidèle à ses vieilles passions en chantant les louanges de l’Afrique, et plus particulièrement des « immigrations africaines ». S’adressant à ces dernières, il les a de nouveau présentées comme étant une richesse pour la France : « Vous qui êtes là par les cruautés de l’histoire, par la volonté de vos grands-parents, de vos parents ou par la vôtre propre, vous êtes une chance pour notre pays ».Quant aux récalcitrants angoissés par les conséquences d’un possible Grand Remplacement des autochtones par des immigrés d’origine extra-européenne, Emmanuel Macron répond que « la France n’est pas une identité figée », mais « une volonté de chaque jour »…
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La gauche n’est plus le parti de la sécurité économique et sociale mais c’est le parti de l’insécurité culturelle et identitaire.
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« La gauche n’est plus le parti de la sécurité économique et sociale mais c’est le parti de l’insécurité culturelle et identitaire. »
— Paris Première (@ParisPremiere) May 26, 2021
Crise des gauches : @hadrienmathoux souligne « la déconnexion des militants et des cadres de gauche avec la société.» #ZENPP pic.twitter.com/qo93Hr219E
Un étudiant impuissant face au squat de son appartement à Toulouse
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[…] après avoir passé trois mois confiné chez ses parents. “J’arrive avec mes affaires. J’essaye de rentrer mes clés et ça ne rentre pas”, a confié Tristan. L’appartement est visiblement squatté, ce qui n’étonne pas son voisin. Le jeune étudiant dépose plainte, mais on lui conseille de ne pas intervenir. Déloger lui-même les squatteurs pourrait tourner à son désavantage. Or, en rejoignant les voisins, on apprend qu’un autre appartement, squatté lui aussi, a été évacué il y a quelques semaines par les forces de l’ordre. Tristan découvre, effaré, des images de ses meubles. Canapé, lit, lave-linge, vaisselles… toutes ses affaires ont servi à meubler deux appartements occupés illégalement. […]
Gap : deux mois de prison pour deux militants engagés auprès des migrants dans les Hautes-Alpes
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Deux militants engagés auprès des migrants ont été condamnés ce jeudi par le tribunal correctionnel de Gap. Ils avaient aidé une famille afghane à traverser la frontière franco-italienne.
Les deux militants mis en cause âgés de 28 et 31 ans ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis pour “aide à l’entrée en France de personnes en situation irrégulière”.
Le tribunal correctionnel de Gap a suivi les réquisitions du procureur de la République de Gap, Florent Crouhy. Lors de l’audience du 22 dernier, ce dernier avait toutefois estimé que ces “aidants” ne devaient pas être assimilés à “des passeurs qui profitent de la misère”.
Le 19 novembre 2020, les Thibault et Alexandre avaient aidé une famille afghane en situation irrégulière à traverser la frontière franco-italienne.
“Nous sommes restés côté français, à 300 mètres de la frontière. Nous sommes allés à la rencontre de la famille. La mère avait du mal à se déplacer. Au même moment, un gendarme est arrivé derrière nous”, s’est souvenu à la barre Thibault C.
(…)
Viols en pleine rue à Paris: où sont les féministes?
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Nîmes : dans certaines écoles, la journée de classe est rythmée par les cris des guetteurs
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"Arah", hurlent ces adolescents.
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) May 27, 2021
Un signal d’alerte aux dealers. Traduction : des policiers entrent dans ce quartier à Nîmes.
Pour ces mineurs, c’est un jeu mais surtout un travail rémunéré : "On fait ça parce qu’on a besoin d’argent." #trafic #EnvoyeSpecial pic.twitter.com/HYIE5q1FLB
Laure ne sait plus quoi répondre à ses élèves de CP de l’école Georges Bruguier à Nîmes :
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) May 27, 2021
"C’est la première fois que j’entends ça de la part d’enfants de six ans. Des histoires de fusillades, de courses-poursuites. J’essaie de les rassurer comme je peux." #trafic #EnvoyeSpecial pic.twitter.com/6jpzsON95Y
En décembre 2020, des trafiquants sautent dans la cour de l'école Georges Bruguier pour fuir la police. L’alarme intrusion est déclenchée.
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) May 27, 2021
"C’est une situation qu’on ne devrait pas vivre dans une école", pour Christophe Boissier, le directeur. #trafic #EnvoyeSpecial pic.twitter.com/wQpnmHKevY
Un individu est aperçu sur le toit de l’école. Quand la police municipale arrive, plus personne mais des preuves de l’intrusion :
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) May 27, 2021
"On essaie d’être là tous les jours mais malgré tout, ça ne suffit pas. Le #trafic est plus fort que nous ici", selon ces policiers #EnvoyeSpecial pic.twitter.com/8Kz5IVfRIC
Dans ces conditions, comment enseigner ? À l’école Georges Bruguier, les professeurs sont soudés :
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) May 27, 2021
"Ce n’est pas aux enseignants de gagner ce combat, c’est à la République. Pour qu’il n’y ait pas de territoires où on se sente abandonné." #trafic #EnvoyeSpecial pic.twitter.com/iYvxbsvVRG
Pour certains professeurs, ce climat de tension au quotidien est devenu invivable. Frédéric enseignait depuis 17 ans au Chemin-bas d’Avignon, à Nîmes.
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) May 27, 2021
Il a demandé sa mutation : "Les trafiquants ont réussi à me faire partir." #trafic #EnvoyeSpecial pic.twitter.com/RjYxqr74EO
Les Restos du cœur est une association essentielle pour beaucoup de familles du quartier du Chemin-bas d’Avignon, devenue elle aussi victime collatérale du #trafic de drogues.
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) May 27, 2021
En 2020, la veille de Noël, des coups de feu retentissent pendant la distribution. #EnvoyeSpecial pic.twitter.com/i3654p70Mm
Au Chemin-bas d’Avignon, à Nîmes, cette mère de famille décrit le #trafic de drogues comme une toile d’araignée :
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"Ils sont polis, ils nous respectent mais si vous touchez à leur business, on sait qu’il y aura des représailles." #EnvoyeSpecial pic.twitter.com/nDGhiPaTZW
Christophe Boissier, le directeur du groupe scolaire, interroge les conseillers du premier ministre :
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) May 27, 2021
"On ne peut pas déployer des moyens suffisants pour dégager du tour de l’école le #trafic de drogue ? C’est impossible ? Je pose la question, c’est silence radio" #EnvoyeSpecial pic.twitter.com/6x0W4BfZZM
Brice Gajean, SGP Police FO dans #EnvoyeSpecial :
— Envoyé spécial (@EnvoyeSpecial) May 27, 2021
"On ne vous dit pas : "Allez arrêter dix dealers !" Ça ne marche pas comme ça. En multipliant les opérations dans les quartiers, en cherchant des guetteurs, des vendeurs, des consommateurs, vous faites du chiffre indirectement." pic.twitter.com/2MjIgLV4Mt
Dans les écoles du Chemin-bas d’Avignon, à Nîmes, la journée de classe est rythmée par de drôles de cris qui retentissent régulièrement depuis la rue : ceux des guetteurs, de jeunes adolescents chargés de prévenir de l’arrivée d’une patrouille de police. Car ce groupe scolaire est littéralement cerné par le trafic de stupéfiants qui s’opère aux quatre coins des bâtiments. Le directeur, les professeurs, les élèves et leurs parents ne supportent plus l’insécurité qui règne et qui les met en danger.
Intimidations, intrusions des trafiquants dans la cour de récréation, règlements de comptes armés dans la rue, ils ne comptent plus les incidents qui bouleversent leurs journées. Malgré les interventions de la police et de la mairie, le trafic semble impossible à arrêter. Les équipes d’”Envoyé spécial” ont posé leur caméra au cœur de l’école, avec les professeurs et leurs élèves pour comprendre leur quotidien.