Articles : Fev. 2021 – Jan. 2021 – Dec. 2020 – Nov. 2020
Lu dans Var Matin
La crise sanitaire complique les obsèques des personnes testées positives à la Covid-19, que le virus soit ou non la cause du décès. Leurs proches dénoncent des situations inhumaines.
Soins funéraires, toilette mortuaire, présentation du corps, mise en bière… Les règles ont évolué depuis le début de l’épidémie. Un décret, paru au Journal officiel le 12 décembre, précise les dernières dispositions.
« Les défunts atteints ou probablement atteints de la Covid-19 au moment de leur décès font l’objet d’une mise en bière immédiate », rappelle le décret.
Le défunt ne peut donc pas faire l’objet d’une présentation en chambre funéraire. Les proches ne pourront revoir le défunt qu’à l’Ehpad ou l’hôpital, avant son transport.
« Les soins de conservation sont interdits sur le corps des défunts probablement atteints de la Covid-19 au moment de leur décès », détaille le décret.
Il s’agit des soins de thanatopraxie, invasifs, de type embaumement, consistant à prolonger la conservation du défunt et à lui rendre des traits apaisés lors de la présentation du corps.
En revanche, une toilette mortuaire simple et l’habillement du défunt restent possibles mais « uniquement à condition qu’ils soient réalisés par des professionnels de santé ou des thanatopracteurs », précise le décret.
« Mais tous n’acceptent pas de le faire, reconnaît Brice Pinatel, directeur des agences de pompes funèbres Roblot de Nice centre et Nice ouest. Car selon les informations dont nous disposons, même décédées les personnes positives au coronavirus sont toujours contagieuses. »
Une décision très mal vécue par les familles, plongées dans l’incompréhension. D’autant plus que la non-présentation du corps complexifie le travail de deuil.
« Nous comprenons que cela est compliqué pour les familles qui ne peuvent plus voir leur défunt. Les obsèques se tiennent avec peu de monde, peu de fleurs », compatit Brice Pinatel, qui constate depuis mi-décembre une hausse de 20 à 30 % de son activité, mais aspire à « retrouver quelque chose de plus qualitatif », notamment dans la relation avec les familles et l’accompagnement des proches que l’urgence et la crise sanitaire ont bouleversés.
« J’ai l’impression que ma mère est partie comme un chien et qu’on nous vole son enterrement. »
Après la peine causée par le décès de sa mère, âgée de 77 ans, à l’hôpital de Nice, place à la colère pour Cathie, une Laurentine de 57 ans.
Admise pour un cancer généralisé contre lequel elle luttait depuis 5 ans, la septuagénaire a contracté la Covid lors de son séjour, sous une forme asymptomatique. Elle a pourtant été déclarée décédée du coronavirus. Ce qui l’empêche d’avoir droit à une toilette funéraire et prive ses proches de lui dire au revoir une dernière fois avant sa crémation.
« A Noël, elle n’arrivait plus à se déplacer. Elle a été hospitalisée à Pasteur. A son arrivée, un test PCR a été pratiqué. Il était négatif. On l’a réhydratée. Pensant qu’il s’agissait d’une simple déshydratation, le médecin a décidé de ne pas la garder », se souvient Cathie.
Malheureusement, son état reste préoccupant. Le 27 décembre elle est admise à l’hôpital de Cimiez.
« Après lui avoir fait faire des analyses, les médecins nous ont annoncé qu’elle avait des métastases au cerveau. Qu’elle n’en avait plus que pour quelques jours », se souvient sa fille.
« Une semaine plus tard, elle semblait avoir repris du poil de la bête. Puis on nous a annoncé qu’elle avait passé un test PCR et qu’il s’était révélé positif. Bien qu’asymptomatique, ma mère a rejoint l’unité Covid pour sept jours d’isolement, du 4 au 10 janvier. Les visites ont été suspendues. »
Le virus pourrait avoir été contracté à l’hôpital, puisqu’elle y était entrée avec un test négatif en poche. « On a tout le temps porté le masque. On a fait très attention. Les visites étaient limitées », énumère Cathie qui juge peu probable que sa mère ait été contaminée lors d’une visite de la famille.
« Le mardi 12, je suis retournée la voir. Le médecin m’a dit qu’il préférait la garder jusqu’à la fin de la semaine dans l’unité Covid et qu’un point sera fait le lundi 18 avec la possibilité qu’elle quitte cette unité. »
Dimanche 17, « ma sœur se rend à l’hôpital pour lui rendre visite. On lui annonce que notre mère vient de décéder et que dans une heure elle sera transférée en chambre froide à Pasteur et que nous ne pourrions plus la voir du tout. Mon neveu a insisté pour qu’ils repoussent le transfert pour me laisser le temps de venir. Ce qui a été accepté. C’était un dimanche. Il n’y avait personne. On ne nous a rien dit de plus. On était perdus. »
Le lendemain, le lundi, Cathie contacte les pompes funèbres. Son interlocuteur lui demande quelle est la cause du décès.
« J’ai répondu : j’espère qu’elle n’a pas été déclarée morte de la Covid. Il rentre dans la base de données et me confirme que c’est bien le cas. Ce qui signifie qu’elle sera enterrée comme elle était, en chemise d’hôpital, sans toilette, et que le cercueil sera fermé sans que nous puissions lui dire au revoir une dernière fois. Ce n’est pas un enterrement digne. Comment être sûre que c’est bien ma mère qui sera dans le cercueil ? Le fait qu’elle soit déclarée morte de la Covid nous vole son enterrement. Or je suis certaine qu’elle n’est pas morte de la Covid. Mais même pour les gens qui meurent de la Covid, je trouve ça lamentable. »
Commentaire dans Démocratie participative :
[…]
L’Etat peut désormais vous décréter « positif » au Cohen19 avec des tests qui ont prouvé leur inefficacité, vous faire hospitaliser de force, vous euthanasier au Rivotril et empêcher légalement vos proches de vous voir ou de voir votre corps.
Il n’y aura jamais d’autopsie ni de révision du certificat de décès.
Ce dispositif ne sera pas suspendu.
[…]
Suite de l’article de Var Matin :
Accueillie dans un Ehpad de Seillans, dans le Var, depuis plusieurs années, Claudette, 81 ans, souffrant de la maladie de Parkinson, est décédée dans la nuit du 23 au 24 janvier.
Sa nièce, Amandine, une Niçoise de 35 ans, dénonce un « abus » : « Elle a été testée positive à la Covid quelques jours avant son décès mais était asymptomatique. Elle est décédée dans son sommeil, des suites de la maladie de Parkinson, mais son décès a été prononcé pour “cause Covid”. Ce qui est faux. On a l’impression qu’on nous a caché beaucoup de choses. »
Conséquence : « Cela complique les obsèques. Pas de toilette, pas de reposoir. Rien. Juste un scellement du cercueil à la va-vite, déplore la jeune femme. Il y a un protocole particulier et les sociétés de pompes funèbres sont obligées de le respecter. »
Autre déconvenue, l’agence de pompes funèbres varoise choisie par la famille “a fait effectuer la crémation à l’Athanée de Nice” mais “n’a pas eu le temps de déposer l’urne au cimetière de Caucade”, nous a-t-on rapportés. Ils sont débordés, il y a trop de décès. Mais la loi nous interdit de garder l’urne à domicile. Nous sommes donc pour le moment sans solutions. Ce n’est pas tous les jours qu’on enterre quelqu’un, nous ne connaissons pas toutes les ficelles. Je trouve tout cela inadmissible ».
Affaire à suivre …
Sébastien Meurant censuré par Twitter : « C’est un sujet grave de liberté d’expression »
Articles : Fev. 2021 – Jan. 2021 – Dec. 2020 – Nov. 2020
Le sénateur Sébastien Meurant a été censuré par Twitter suite à un message dénonçant l’islamisme conquérant. Il dénonce cette atteinte à la liberté d’expression exercée par les GAFAM se substituant à la loi française.
Vous avez décidé de porter plainte au pénal contre Twitter après avoir dû retirer un message sur l’islamisme conquérant. Pouvez-vous nous expliquer ?
Juste avant Noël, je me rendais auprès d’un maire de mon département dans le Val-d’Oise. Sur le chemin, ma route a croisé une femme complètement voilée et gantée en burqa. C’était au lendemain des insultes antisémites contre une des Miss France. On avait pu entendre les ministres de ce gouvernement condamner, bien entendu, ces insultes racistes. J’ai donc montré qu’en France, dans une petite ville tranquille du Val-d’Oise, l’islamisme conquérant se promène dans nos rues en toute impunité. Au lieu de parler, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin devrait agir, car se promener de cette manière, c’est enfreindre la loi. Cet accoutrement symbolise évidemment une volonté de non-intégration et une volonté de revendication politique. J’aimerais entendre les féministes et tous ceux qui défendent l’égalité de la femme et de l’homme. Quelle n’a pas été ma surprise de me voir coupé par Twitter.
Concrètement, les GAFAM se substituent à la Justice française…
Très rapidement, j’ai reçu des dizaines de menaces et de messages d’insultes. J’ai peut-être été signalé à Twitter ou peut-être que Twitter a coupé mon expression. Je n’en sais rien, puisque je n’ai eu aucun contact avec Twitter. Je suis un citoyen parlementaire qui a mis le doigt sur quelque chose de grave. Le président de la République parle aussi de l’islamisme et du séparatisme. La censure s’exerce par les GAFAM et, en l’occurrence, Twitter. C’est un sujet grave de liberté d’expression et de démocratie.
Y a-t-il un problème avec l’exclusion du réseau de l’ex-président américain, Donald Trump ? Un camp politique qui n’aurait pas accès à Twitter serait-il discriminé par rapport aux autres camps politiques qui, eux, utiliseraient le réseau social ? Bref, y a-t-il un problème majeur à ce niveau qu’il conviendrait de résoudre ?
Vous mettez le doigt sur quelque chose d’extrêmement important. ou Facebook peuvent s’assimiler, en l’occurrence, à un service public. On peut s’apercevoir, en Europe, que les comptes des candidats aux élections avaient été fermés. Cela porte atteinte à la démocratie. Ces comptes n’ont pas été fermés parce qu’ils enfreignaient les lois du pays mais enfreignaient les règles de Twitter.
J’ai pu constater, récemment, en Pologne et en Hongrie, que les gouvernements réfléchissaient à réglementer les comportements de ces GAFAM. C’est également ce que je demande en France. J’ai demandé à ce gouvernement d’arrêter de parler et plutôt d’agir. Twitter est une entité américaine, en l’occurrence internationale, c’est dire la puissance de ces entreprises. Elles pèsent en Bourse plus que le PIB de beaucoup de pays. Je crois que Facebook a dépassé le PIB français. Il est urgent de ne pas laisser le pouvoir à ces entités privées. J’attends que tous les républicains se mobilisent pour dire qu’en France, ce n’est pas à Twitter de donner la possibilité de s’exprimer, mais c’est à l’État français de dire qui a le droit et qui n’a pas le droit de parler, et dans quelle mesure on a le droit de parler.
La loi est bafouée. Le 22 décembre, le président des États-Unis, la première puissance mondiale, a vu, lui aussi, son compte restreint ou supprimé. C’est vous dire si la puissance de ces entités capitalistiques pose problème pour l’exercice de la démocratie. C’est un vrai sujet de droit.
Sébastien Meurant, dans Boulevard Voltaire
Le confinement a créé des victimes collatérales d’autres pathologies
Articles : Fev. 2021 – Jan. 2021 – Dec. 2020 – Nov. 2020
En France, quelques jours avant le premier confinement, les Agences régionales de santé ont activé le Plan Blanc réservant tous les moyens sanitaires publics et privés aux malades du Covid-19. Et interdisant, entre autres, aux chirurgiens d’opérer, sauf les extrêmes urgences vitales, en négligeant les malades ordinaires. Elles ont ainsi laissé des pans entiers de nos hôpitaux vides, tant dans le public que le privé ; et conduit à la mise au chômage partiel de nombreux personnels de soins, infirmières, aide-soignants, ambulanciers, manipulateurs radios empêchés de traiter les malades ordinaires.
Les traitements médicaux sont d’autant plus efficaces qu’utilisés tôt et bien surveillés. Leur absence, leur retard ou leur mauvaise surveillance ont des conséquences critiques sur la vie des malades, sans compter l’angoisse générée et leur effet connu sur la diminution des défenses immunitaires. La notion de traitement « précoce » doit s’évaluer avec le médecin traitant, dont on tente de plus en plus à minimiser le rôle pourtant essentiel, pour l’adaptation des soins à chaque personne unique.
On peut estimer à 40 000 victimes supplémentaires actuelles et/ou futures par les défauts de soins et regretter le silence de la plupart des politiques et des médias pour ces victimes.
Malades urgents d’autres pathologies déjà morts des confinements
En Île-de-France, la crise a fait chuter les consultations de 40 % chez les généralistes, de près de 70 % chez les spécialistes et l’activité des urgences a fortement régressé. « Les Franciliens ont eu moins recours aux soins, ce qui peut malheureusement engendrer, pour les cas les plus graves, des décès. » a avoué l’agence régionale de santé d’Île-de-France.
Le professeur Johanne Silvain, chirurgien cardiaque à la Pitié-Salpêtrière a précisé que trois quarts des opérations programmées ont été reportées. « Quand on a rappelé des patients pour fixer de nouvelles dates, certains étaient décédés entre-temps ».
Mais, comme prétend encore le ministre et comme le répètent toujours en boucle les médias : « le confinement permet de sauver des vies »…
Le Monde rapporte le cas d’une Parisienne de 65 ans qui a subi un gros infarctus à son domicile, mais a préféré rester confinée. Sept jours plus tard, elle est conduite à la Pitié-Salpêtrière. Elle meurt d’une « rupture cardiaque ».
Une étude de l’Inserm menée par le chercheur Éloi Marijon au Centre de recherche cardiovasculaire de Paris (Inserm/Université de Paris) en collaboration avec Daniel Jost (Brigade des sapeurs-pompiers de Paris) montre que pendant la période du confinement, le nombre d’arrêts cardiaques en région parisienne a été multiplié par deux par rapport à la même période les années précédentes, et que leur taux de guérison a été divisé par deux.
En Grande-Bretagne, une étude portant sur neuf hôpitaux a constaté que durant le confinement, le nombre total d’admissions et de fréquentation aux urgences a diminué de 57,9 % par rapport à l’année précédente. L’activité pour les affections cardiaques, cérébro-vasculaires et autres affections vasculaires a chuté de 31 % à 88 % après le verrouillage, avec les plus fortes réductions observées pour les pontages coronariens, l’endartériectomie carotidienne, la réparation de l’anévrisme de l’aorte et la maladie artérielle périphérique.
Les chances de guérison des accidents vasculaires cérébraux (AVC) dépendent considérablement de l’extrême précocité de leur traitement. Mais le docteur F. Rouanet, de l’hôpital Pellegrin à Bordeaux a vu, pendant vingt jours, le nombre de diagnostics d’AVC baisser de 50 %. « On ne sait pas ce qu’ils sont devenus. La pathologie, elle, n’a pourtant pas disparu, cela nous fait craindre une hausse brutale des accidents et de la mortalité. »
Pourquoi les prévisions de Ferguson et les décisions des gouvernements obéissants n’ont-elles pas prévu ces morts indirectes bien réelles pour ne s’intéresser qu’aux morts Covid virtuelles imaginés par des simulations mathématiques fausses ?
Malades chroniques abandonnés à cause du Plan Blanc
En France, 20 millions de personnes souffriraient de pathologies chroniques, prises en charge à 100 % par la Sécurité sociale. Chaque année, plus de 600 000 d’entre elles nécessitent des soins réguliers, près de 320 000 des chimiothérapies, 210 000 des séances de radiothérapie, et plus de 82 000 doivent être dialysés trois fois par semaine pour insuffisance rénale. La télémédecine tant vantée par les énarques désincarnés ne peut remplacer le contact humain direct avec le malade. Des patients fragiles, angoissés, désespérés, dont les retards de consultations et de traitement ont accru les complications et la mortalité.
Les traitements des cancéreux ont été désorganisés par les injonctions des ARS [1]. Des cures de chimiothérapie ont été espacées ou modifiées, remplaçant un traitement par voie intraveineuse par un traitement oral, éventuellement moins efficace pour s’adapter au blocage des lits d’hospitalisation. Des opérations urgentes ont été annulées, remises à période ultérieure sans précision sur une éventuelle reconvocation. C’est l’ARS qui a bloqué les opérations, les décrétant non urgentes et possiblement remplacées par de la chimiothérapie et/ou de la radiothérapie ! Raisonnement médical perdu, médecins transformés en robots devant obéir à des administratifs sous la surveillance inquisitoriale des Agences régionales de santé, petites dictatures locales contre lesquelles il n’existe aucune voie de recours. Il semble bien que cela a recommencé lors des autres confinements puisque le préfet d’Île-de-France a décrété depuis mi-septembre le Plan Blanc alors que le nombre de morts attribués au Covid est très inférieur à celui de mars.
Cette rupture de soins ne concerne pas uniquement la cancérologie, mais a touché toutes les pathologies : cardiologie, neurologie, endocrinologie, rhumatologie, insuffisance rénale (la moitié des greffes rénales programmées n’ont pas été réalisées), etc.
Compte tenu du nombre considérable de malades chroniques et de leur poids dans la mortalité globale, ce sont plusieurs dizaines de milliers de décès prématurés évitables que ces arrêts/modifications de soins ont créés/vont entraîner. Impossible de prévoir précisément leur nombre car, évidemment, cela va se compter sur des années.
Malades nouveaux diagnostiqués et traités avec retard
Dans tous les pays, la baisse considérable des consultations a entraîné des retards diagnostiques très inquiétants : même si leurs conséquences à venir sont pour l’instant difficiles à mesurer avec précision.
En cardiologie au Danemark, une baisse de 47 % des nouveaux cas de fibrillation auriculaire a été observée. De même, le nombre de patients hospitalisés avec une aggravation de l’insuffisance cardiaque IC ou un diagnostic de nouvelle apparition a été nettement réduit après le confinement soulevant « des inquiétudes quant à un sous-traitement potentiel de l’IC actuellement qui pourrait avoir un impact sur le pronostic à long terme ».
Le drame des cancéreux
En cancérologie en France, 380 000 nouveaux cas de cancer sont détectés chaque année, soit environ 30 000 par mois. Durant le premier Plan Blanc [2] 75 000 nouveaux cancers auraient dû être diagnostiqués si les chirurgiens avaient pu opérer.
L’académie de chirurgie s’en est inquiétée (assez tard) dans son communiqué du 15 mai 2020 : « depuis la mise en place du Plan Blanc le 13 mars, 85 % des 7,2 millions d’interventions chirurgicales programmées chaque année en France ont été reportées, soit près d’1,1million d’actes (CNAMTS, ATIH). Il en résulte des risques d’aggravation dus au retard de prise en charge, non seulement en oncologie, mais également dans les autres disciplines ».
Durant le confinement, ce chiffre semble être descendu de moitié. En cancérologie, l’Institut Curie a vu le nombre des urgences et consultations pédiatriques reculer de 30 %. Les adultes sont aussi concernés par ces retards de diagnostic, notamment pour les formes de cancer les plus agressives, comme celui du poumon. Le professeur F. Le Tourteau du département de l’oncologie médicale de Curie témoigne : « pendant trois semaines, au lieu de 15 à 20 personnes par jour aux urgences, on n’avait que 2 à 3 patients et on s’attend à une vague de diagnostics à des stades plus graves ».
Un constat partagé par l’institut Gustave-Roussy où « les urgences ont perdu 50 % de leur fréquentation. On a envoyé des messages d’information aux 15 000 personnes inscrites dans nos fichiers, on a eu moins de 10 % de réponses ».
Les auteurs de l’étude estiment à près de 10 000 morts les conséquences prévisibles des retards de diagnostic pour les seuls cancers du sein et du côlon.
Les dermatologues espagnols ont constaté : « en l’absence de diagnostic et de traitement adéquats du carcinome et du mélanome, la survie spécifique à la maladie à 2, 5 et 10 ans chez les patients dont la chirurgie a été retardée de 3 mois a diminué de 6,2 %, 8,2 % et 5,2 %, respectivement ».
Au Royaume-Uni, the Centers for Disease Control and Prevention estiment que, « du fait du confinement, une augmentation de mortalité de 20 % des nouveaux cancers est à craindre. »
Une autre étude britannique estime à 59 204 – 63 229 ans le nombre d’années de vie perdues pour les seuls cancers colo-rectaux, du sein, de l’œsophage et du poumon en raison des retards de diagnostic dus au confinement.
En France « nous craignons 5 000 à 10 000 morts supplémentaires du cancer”, explique Jean-Yves Blay, du centre d’oncologie Léon Bérard de Lyon. « Ces estimations sont même plutôt optimistes, les Anglais ont des projections allant jusqu’à 40 000 patients décédés en excès.”
Si on fait la somme des morts en excès toutes pathologies hors Covid confondues, le bilan mortifère des retards diagnostiques s’élève actuellement pour la France à plus de 40 000 morts à venir. Cette estimation ne constitue qu’un minima.
L’hécatombe programmée de nos aînés
Le confinement avait pour premier prétexte de protéger particulièrement nos aînés. Mais dix mois de mesures sanitaires inventées de toutes pièces sans fondements scientifiques ont abouti à une hécatombe sans précédent.
Pour les vieillards, pensionnaires des Ehpad, la solitude complète imposée par le confinement les a conduits au « syndrome de glissement » et à la mort, presque aussi sûrement que le virus. Quelle ineptie et quelle honte de leur interdire les visites de leurs proches, alors que leurs soignants sortent chaque jour et prennent des transports publics bondés puis reviennent un jour ou l’autre porteurs du virus qu’ils propagent à leur insu, car scandaleusement peu protégés. Et que dire de l’interruption des rééducations, en particulier pour dysphagie, nécessaires à beaucoup des pensionnaires ?
Et que penser de la note du ministère aux directeurs d’Ehpad précisant clairement que les personnes âgées malades ou susceptibles de l’être ne doivent en aucun cas être adressées aux urgences car elles ne seront ni hospitalisées, ni traitées, ni réanimées ? Précisons qu’il s’agit de critères d’âge, sans tenir aucun compte de l’état physique et intellectuel des résidents. Nous connaissons tous de beaux vieillards de plus de 90 ans et des « très vieux » de 70 ans ou moins. Les médecins ont toujours pesé ces éléments du temps où ils pouvaient exercer leur vocation selon Hippocrate, et non sous l’autorité dictatoriale de bureaucrates interdisant d’hospitaliser les infectés de plus de 70-75 ans « afin qu’ils ne puissent pas occuper inutilement les lits de réanimation ». Les nazis à la descente du train de déportés triaient selon l’âge physiologique. Pas nos bureaucrates. Les plus de 70 ans infectés sont renvoyés dans leurs Ehpad où faute de possibilité d’isolement réel, de traitement, de personnel et de matériel de protection, ils contaminent leurs compagnons d’infortune sans même pouvoir dire adieu à leurs familles. Et, pour tout traitement, le ministre propose le Rivotril censé leur adoucir la mort.
Nos technocrates auraient-ils imaginé un début de solution au financement des retraites par le génocide des plus vieux retraités, suivant ainsi les conseils de J. Attali, mentor du Président ?
Les récits dramatiques se succèdent sur les réseaux sociaux. Couples déchirés dans leurs derniers moments, enfants qui ne reverront jamais leur mère, soignants qui veillent depuis des mois ou années sur des vieillards et les voient brutalement contaminés, refusés d’hôpital, interdits de réanimation, privés de traitement, abandonnés à la mort sans personne pour leur tenir la main. Puis jetés au tombeau en catimini, sans accompagnement, les familles recevant des contraventions s’ils se retrouvent pour les accompagner au cimetière. Avec l’épidémie de décès dans les Ehpad, les proches risquent même la prison pour récidive d’infraction (présence aux enterrements), en attendant peut-être qu’on les condamne à mort comme l’Antigone de Sophocle, emmurée vivante pour avoir bravé l’interdiction royale d’enterrer son frère. Éternel combat de la morale qui définit notre humanité contre des lois tyranniques injustifiés.
Les victimes de pathologies psychiatriques
Le nombre de victimes de maladies organiques du confinement doit être complété par les conséquences des confinements sur les pathologies psychiatriques en traitement, les nouveaux malades psychiques, et les futurs suicides liés, entre autres, à la crise économique.
Les complications psychiques des personnes saines confinées sont nombreuses et bien connues : dépressions qui persistent dans plus d’un tiers des cas de nombreux mois après sa levée, stress post-traumatique durable, obésité, drames familiaux, divorces, retard scolaire, addiction renforcée à l’alcool, aux drogues ou aux écrans. Les complications médicales et sociales de cette mesure moyenâgeuse inefficace sont avérées et souvent catastrophiques.
Tous les confinés interrogés décrivent un sentiment d’isolement et le manque de contacts sociaux. L’absence de tout contact physique avec les membres de la famille et amis confinés ailleurs est particulièrement mal vécue, surtout lorsque le confinement aveugle est prolongé.
Certains groupes de personnes sont encore plus à risques. Enfants placés, qui se retrouvent encore plus seuls avec la moitié des encadrants absents. Femmes et/ou enfants victimes de violences familiales, confinés avec leurs bourreaux eux-mêmes agacés par l’absence de sortie et paniqués par le Covid-19. Prisonniers et malades des hôpitaux psychiatriques privés de visites, facilitant donc le syndrome de glissement.
Mais, plus généralement, les enfants ainsi que le rappellent [3] des professionnels en psychologie, psychanalyse, pédiatrie et pédopsychiatrie qui : « relèvent de graves perturbations dans le vivre-ensemble et la socialisation, la survenue de nouvelles maltraitances au sein des établissements, une condamnation de la tendresse, de l’empathie et un interdit implicite à l’altérité, une entrave au développement relationnel, psychomoteur ainsi que des régressions dans les apprentissages, une fragilisation majeure de l’autorité bienveillante/contenante et de la posture parentale, une perte de repères structurants et des discours paradoxaux. Le tableau clinique conclut à une souffrance psychique croissante chez les enfants, risquant d’entraîner une explosion de troubles psychiques graves et de passages à l’acte suicidaires. »
Les adolescents privés de leurs premières amours sont complètement déprimés. Le téléphone et même Skype et/ou FaceTime, Instagram ou WhatsApp ne pouvant en rien remplacer l’intimité qu’ils commençaient à découvrir. Même leur école et leurs professeurs en chair et en os, qu’ils critiquaient souvent, leur manquent cruellement. Les adolescents sportifs de haut niveau sont particulièrement menacés, car ils ont été privés des entraînements et des compétitions nationales permettant de sélectionner nos futurs champions afin de mieux les préparer aux épreuves internationales proches.
Accouchées et nouveaux-nés privés de la visite de leurs proches dans une période pourtant anxiogène pour ces jeunes femmes, particulièrement en période de psychose publique organisée.
L’aggravation de la famine par les confinements tue les enfants
Le Covid-19 ne tue pas les enfants, mais la famine consécutive aux confinements les menace directement [4].
La famine est déjà réapparue en France [5] [6]. Le Secours populaire, le Secours catholique et les Restos du cœur sont débordés. Et on lit de plus en plus de témoignages de mamans : « j’ai inscrit ma fille à la cantine et ne mange plus le midi, non par goût mais par économie. On s’habitue… »
C’est aussi le cas en Italie [7] avec les enfants affamés italiens, où la politique italienne délétère est à l’origine d’un nombre de morts directs des plus élevés,mais également de morts indirectes très élevées.
Dans les pays pauvres, d’après les responsables de l’ONU [8], de l’Oxcam [9] et du programme alimentaire mondial contre la faim [10], l’aggravation de la famine risque d’entraîner plus d’une centaine de millions de morts.
Les principales fautes de notre politique sanitaire
Le comité prétendument scientifique et notre Premier ministre suivent l’exemple de Ferguson et ses élèves, et continuent de se glorifier de leur politique sanitaire, malgré les résultats catastrophiques sur la mortalité attribuée au Covid-19. Ce déni permanent de la réalité est très inquiétant pour l’avenir car, comme le disait A. Einstein : « ce n’est pas avec ceux qui ont créé les problèmes qu’il faut espérer les résoudre ». Rappelons la liste de leurs autres principales erreurs :
– Ils ont cru un mathématicien-prophète prônant le confinement aveugle sans évaluer ses conséquences, au lieu d’utiliser la technique médicale éprouvée d’endiguement-quarantaine ;
– Ils ont créé un comité prétendument scientifique en réunissant les personnes les plus liées aux firmes pharmaceutiques dont peu de cliniciens, et lui ont accordé un pouvoir discrétionnaire sur nos libertés ;
– Ils ont interdit aux médecins de ville de traiter les malades comme ils le jugeaient utile : interdiction de la chloroquine, puis interdiction de l’azithromycine, et même de l’ivermectine récemment ;
– Ils ont interdit l’admission des vieillards en réanimation, puis à l’hôpital puis aux urgences pour les renvoyer sans traitement dans leurs Ehpad d’origine ;
– Ils ont conseillé d’euthanasier par Rivotril, sans leur consentement, les vieux simplement suspects de Covid-19 (les tests leur étant refusés) ;
– Ils ont discrédité les médecins opposés à leurs mesures infondées, rétabli le délit d’opinion pour les médecins par un décret du 22 décembre 2020, et font poursuivre par le Conseil de l’Ordre les donneurs d’alerte.
Pourquoi devrions-nous attendre la fin de l’épidémie pour réagir ?
C’est maintenant que nous devons nous soulever pour stopper cette monstruosité, ce génocide de nos aînés qui se poursuit dans les Ehpad, et de nos jeunes isolés, privés de ce qui fait le sel de la vie : les contacts avec les autres humains.
Que chacun d’entre nous joigne le maximum d’élus, maires, conseillers régionaux et députés, sénateurs pour qu’ils transmettent au gouvernement la réalité des chiffres, montrant que le confinement aveugle général s’accompagne de beaucoup plus de morts que l’isolement ciblé des malades et de leurs contacts.
Les mesures sanitaires ont tué plus de Français qu’elles n’auraient pu en sauver et sont responsables de notre rang de 5e européen des plus fortes mortalités Covid-19. Elles vont en tuer davantage dans les mois et années qui viennent.
Et ils veulent nous reconfiner !
Stop à toutes ces mesures sanitaires sans justification scientifiques. Liberté !
Nicole Delépine, dans Riposte Laïque
[1] Agences régionales de santé
[2][2] Interdiction pour les chirurgiens publics ou privés d’opérer les malades non urgents, l’urgence étant décidée par l’ARS et non le chirurgien ou son malade, décret d’Édouard Philippe début mars 2020
[3] https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/impacts-traumatiques-de-la-politique-sanitaire-actuelle-sur-les-enfants-un-constat
[4] France culture La faim plus dangereuse que le coronavirus ? 01/05/2020 https://www.franceculture.fr/emissions/radiographies-du-coronavirus/la-faim-plus-dangereuse-que-le-coronavirus
[5] D’après le Canard Enchaîné, Georges-François Leclerc, préfet de Seine-Saint-Denis aurait écrit : « Je redoute des émeutes de la faim. Nous comptons entre 15.000 et 20.000 personnes qui, entre les bidonvilles, les hébergements d’urgence et les foyers de travailleurs migrants vont avoir du mal à se nourrir ».
[6] “Dans mon frigo, il y a de l’eau, du jus d’orange et deux yaourts”, a ainsi témoigné Viviane, habitante de Stains, sur France Bleu.
[7] Sara Rosenbaum et AFP Coronavirus en Italie : 700.000 enfants en difficulté alimentaire RTL 10/5/2020 https://www.rtl.fr/actu/international/coronavirus-en-italie-700-000-enfants-en-difficulte-alimentaire-7800498903
[8] ” Tiphaine Walton, porte-parole du Programme Alimentaire Mondial de l’ONU : » Ce qui nous inquiète, c’est la récession économique qui va être engendrée par le coronavirus. On estime qu’il y a plus de personnes qui vont mourir à cause de cette récession qu’à cause du virus en lui-même”
[9] Oxfam, Le nombre de personnes menacées de famine en Afrique de l’Ouest pourrait quasi tripler en trois mois et concerner 50 millions de personnes en août, mardi 21 avril.
[10] Margot van der Velden, directrice du bureau des urgences du PAM :« Lorsque nous déclarons une famine, cela signifie que de nombreuses vies ont déjà été perdues. Si nous attendons d’être sûrs qu’elle soit là, des personnes ont déjà perdu la vie ».
Darmanin chez Pascal Praud : capitulation en rase campagne contre l’islam
Articles : Fev. 2021 – Jan. 2021 – Dec. 2020 – Nov. 2020
Lundi 1er février 2021, à l’occasion de l’examen du projet de loi « confortant le respect des principes républicains » – là où il aurait fallu avoir le courage de parler de l’islam et rien que l’islam –, Gérald Darmanin s’est offert un satisfecit à peu de frais dans l’hémicycle clairsemé de l’Assemblée nationale lors d’un discours lénifiant à souhait.
Car ce n’est pas une loi qui stoppera l’intégrisme mais une démonstration de force sans états d’âme. Ce à quoi la veulerie des pouvoirs publics en la matière ne nous prépare pas. Quant à Darmanin, il est toujours bon de rappeler qu’il est accusé de viol, même s’il dénonce de « fausses fuites » dans les médias…
Ce mardi 2 février, le ministre de l’Intérieur s’est frotté à L’Heure des pros, sur CNews, émission animée par Pascal Praud – lequel est intelligent quand il n’est pas bête, ce qui n’est pas toujours le cas ! Notons que CNews étant devenue la chaîne d’information qui monte, de plus en plus de têtes couronnées par Macron souhaitent désormais s’y faire voir.
« Le mot “islam” n’est jamais cité, le mot “islamique” n’est jamais cité », s’étonne Pascal Praud dans son entrée en matière. Darmanin lui répond avec conviction : « Ce n’est pas le seul des séparatismes que nous devons combattre. » Et de pointer le danger des survivalistes et suprémacistes blancs, entre autres…? D’accord, un survivaliste a récemment assassiné trois gendarmes dans le Puy-de-Dôme, mais combien de morts dus à l’islam ?! Le tueur serait d’ailleurs une « caricature du survivalisme » selon des spécialistes de la question. Quoi qu’il en soit, l’argument de Darmanin est malhonnête.
Rapidement, le ministre nous assène « que l’islam est compatible avec les valeurs de la République ». Et de vanter sa loi famélique, fort d’un livre qu’il vient de commettre : Le séparatisme islamiste. Il explique même, toute honte bue, que les associations de défense des migrants ne seront pas visées dans ladite loi, quand bien-même c’est un délit de faire entrer illégalement en France des étrangers.
Charlotte d’Ornellas, pour tempérer ses ardeurs à lutter contre tous les séparatismes, rappelle que l’Église catholique fonctionne très bien sans qu’il soit besoin de tout balayer : « Toutes les religions s’inquiètent alors qu’une partie d’une seule pose problème. » Inquiétude notamment liée à la remise en cause de l’enseignement à domicile.
Darmanin tort alors l’Histoire de France pour argumenter, remontant au gallicanisme du temps de Philippe Le Bel, « qui concerne l’Église catholique de France, considérée comme jouissant d’une certaine indépendance à l’égard du Saint-Siège » (Le Petit Robert). Il va jusqu’à citer en exemple la Révolution en matière de tolérance religieuse ! Les prêtres réfractaires, les Chouans et les Vendéens apprécieront outre-tombe…
À la proposition d’un syndicaliste du personnel pénitentiaire de mettre tous les détenus radicalisés ensemble pour qu’ils ne contaminent pas les autres, Darmanin balaie cet argument censé qui permettrait pourtant de les avoir tous sous la main dans un seul endroit et ainsi mieux les contrôler. Pour ceux qui sont dans la nature, le ministre déclare : « Je peux assurer qu’ils sont tous suivis. » Ce qui est faux, car il faudrait pour cela des milliers de policiers dédiés à cette seule surveillance.
Charlotte d’Ornellas soulève alors le problème de l’immigration et des naturalisés qui ont décidé de combattre la France. Elle pointe aussi le refus coupable d’imposer l’assimilation et ce, depuis plusieurs années. En face, l’islam « propose des repères » et assimile, démontre-t-elle à juste titre. Réponse de Darmanin : « Discours excessif »…
La question du voile tombe, « preuve de séparatisme », souligne Pacal Praud. Là encore, Darmanin botte en touche en citant la mère du soldat tué par Merah, Latifa Ibn Ziaten. Une belle et bien pratique vitrine que cette femme !
L’entretien se conclut sur le conseil de défense : « Est-ce qu’enfin on admet l’idée que la santé ce n’est pas simplement lutter contre le Covid ? » demande Pascal Praud, avec certainement en tête les drames qui sont en train de se jouer à cause de décisions hâtives et incohérentes sur ce sujet. Darmanin ne répond pas vraiment, salue ses collègues incompétents, mais laisse toute le monde dans le flou, sans aucune perspective claire pour le proche avenir. « Nous sommes un pays qui a bien géré la crise », claironne-t-il. On n’obtiendra pas mieux, au grand dam de Serge Grouard, maire d’Orléans qui voulait confronter Darmanin aux impérities de l’exécutif.
Enfin, pour répondre à la question centrale posée par Pascal Praud en débriefing de l’entretien avec Gérald Darmanin, il y a peu de chances que dans vingt-cinq ans la question islamique soit réglée. Car l’islam a pour lui la démographie tandis que l’Occident vieillit inexorablement. Sauf à accepter de mener le combat libérateur. Mais pas dans vingt-cinq ans : maintenant !
Charles Demassieux, Riposte Laïque
Le virus et le Président : une des plus grandes tromperies de l’Histoire
Articles : Fev. 2021 – Jan. 2021 – Dec. 2020 – Nov. 2020
Un livre fait beaucoup parlé, ces derniers jours, c’est celui écrit par Claude Janvier et une vieille connaissance de Riposte Laïque, Jean-Loup Izambert. Le premier était interrogé par Richard Boutry, de France-Soir.
Et le second a accepté de répondre à nos questions. L’auteur avoue, en conclusion, ne pas partager toutes les options de Riposte Laïque, mais se félicite de pouvoir s’y exprimer. Nous sommes d’accord avec lui, nous ne partageons pas tout ce qui est écrit ci-dessous, mais nous sommes ravis, une nouvelle fois, de donner la parole à Jean-Loup Izambert.
Qui sommes-nous, Claude Janvier et moi ?
Riposte Laïque : Vous avez publié, il y a quelques semaines, le livre « Le virus et le Président ». Pourriez-vous d’abord vous présenter aux lecteurs de notre site qui ne vous connaîtraient pas ?
Jean-Loup Izambert : Je suis journaliste professionnel depuis 1971, diplômé l’Ecole des Hautes Etudes Sociales, des Hautes Etudes Internationales et l’Ecole supérieure de journalisme. J’ai travaillé dans différents métiers de la presse, du secrétariat de rédaction à l’enquête en passant par le reportage et la direction d’équipes rédactionnelles. Par ailleurs, j’ai exercé comme conseil en communication de collectivités territoriales, de PME-PMI et de grands comptes. Cet autre métier m’a amené à croiser les parcours de dirigeants très différents tout en me permettant, à partir de 1995, de financer mes enquêtes sur les milieux de la finance, des cercles de pouvoir et de l’économie. J’ai travaillé pour des titres très divers comme le mensuel économique et financier du groupe Les Echos, L’Humanité et son hebdomadaire, VSD du temps où l’enquête y avait encore une place, PME Affaires.
J’ai également collaboré avec des médias étrangers allemands, russes, finlandais, anglais et italiens à l’occasion de divers reportages. Les difficultés pour publier mes enquêtes dans la presse m’ont aiguillé vers le livre. Depuis 1998 j’ai publié onze ouvrages sur des sujets divers parmi lesquels Le krach des 40 banques, Le Crédit Agricole hors la loi ?, Faut-il brûler l’ONU ? ou, parmi d’autres, les deux tomes « 56 » sur les relations entre des dirigeants de l’Etat français et d’administrations avec ceux de groupes criminels sunnites.
De son côté Claude Janvier est écrivain polémiste. Je l’ai rencontré lors d’un salon du livre dans le Lot. C’est une fine fourchette qui a un parcours d’hôtelier-restaurateur lors duquel il n’a pas manqué d’observer la société. Il est à l’affût des nouveautés culinaires et n’hésite pas à se rendre, par exemple, au Grand marché couvert de Budapest pour en ramener des spécialités et un excellent caviar. Il traque l’actualité avec la même ferveur. C’est un disciple de Pierre Desproges à l’humour caustique qui a publié trois livres de billets d’humeur, ses « coups de gueule », sur différents thèmes d’actualité. Il diffuse également régulièrement ses articles vers de nombreux sites Internet comme planetes360.fr qui le sollicitent pour égayer les ondes à l’actualité maussade.
Riposte Laïque : Quand vous est venue l’idée d’écrire ce livre, et pourquoi l’avoir écrit à deux ?
Jean-Loup Izambert : En début d’année 2020 nous travaillions sur un livre qui traite de la manière dont les cercles de pouvoir politique, économique et financier étasuniens dépossèdent les Français de leur identité en les habituant insidieusement à utiliser les normes US. L’un des chapitres traitera dans ce prochain livre des pressions des lobbies de ces sociétés transnationales, dont celles de l’industrie pharmaceutique, auprès des dirigeants de l’Union dite « européenne » et français pour imposer leurs produits. Nous y passons en revue différents aspects de cette guerre sourde contre la France. Nous étions presque en fin d’écriture lorsqu’a surgit la pandémie de la Covid-19.
Les déclarations contradictoires et fantaisistes de certains dirigeants politiques comme de hauts fonctionnaires de différentes administrations nous ont conduit à nous arrêter sur cette actualité. Claude Janvier a un regard immédiat sur l’actualité et tourne souvent en dérision avec humour des situations et des faits de société. Son approche et son écriture sont différentes de la mienne par le fait que je suis tenu à l’écriture dense, rigoureuse et précise qu’impose l’enquête. J’ai pensé que l’association de ces compétences différentes pouvait donner de l’attrait à l’écriture, un livre au style plus « enlevé » pour les lecteurs. C’est ainsi qu’à commencé cette écriture à quatre mains de manière presque naturelle, sans écueils dans la collecte des faits, de leur vérification et de leur description. L’actualité s’est chargée de nous provoquer en nous détournant de notre premier livre..
Riposte Laïque : Vous qualifiez ce virus d’une des plus grandes tromperies de l’Histoire. Pourtant, tous les jours, sur les plateaux de télévision, on annonce des morts, des salles de réanimation saturées, des mesures nécessaires de confinement, de couvre-feu, de masques, de fermetures de commerces, et peut-être bientôt un troisième confinement. Et cela se fait partout dans le monde. Où voyez-vous une tromperie ?
Jean-Loup Izambert : Il y a tromperie pour plusieurs raisons. D’abord, les chiffres diffusés par le gouvernement, le ministre de la Santé et certaines administrations ne correspondent pas du tout à la réalité de la maladie. Ils sont largement surestimés. Nous le démontrons en nous référant à différentes analyses comme celle du général Dominique Delawarde, ancien chef du bureau Situation-Renseignement-Guerre Électronique de l’État-major Interarmées de Planification Opérationnelle, du docteur Peter El Baze, créateur des logiciels médicaux Megabaze et Oncobaze (chimiothérapies) qui connaît bien la question de la collecte des données dans le secteur santé, de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) ou encore de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
Un exemple : à la fin janvier 2021 l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) recense 667 940 décès en 2020 contre 613 395 décès en 2019 soit une augmentation de 54 545 décès toutes causes de mortalité confondues. Or, au 26 janvier 2021, Santé publique France, agence du ministère de la Santé, diffuse le chiffre de 74 106 personnes décédées de la Covid-19, dont 51 868 à l’hôpital Comment l’agence du ministère de la Santé peut-elle annoncer que 74 106 personnes sont décédées de la seule Covid-19 du début de la pandémie en 2020 au début de l’année 2021 quand l’Insee recense 54 545 décès de plus, toutes causes de mortalité confondues entre l’année 2019 et 2020 ?!… Cela représente quand même 19 561 personnes de plus que le recensement de l’Insee qui, de plus, seraient toutes décédées pour la même période de la seule Covid-19 ! Même si tous les Français ne mouraient que de la Covid-19 cela est mathématiquement et statistiquement impossible.
Les chiffres ne sont qu’un aspect de cette tromperie
Riposte Laïque : Mais au-delà de ces chiffres que vous mettez en cause, la tromperie que vous dénoncez n’est-elle pas bien plus grave ?
Jean-Loup Izambert : Effectivement, les chiffres ne sont qu’un aspect de cette tromperie. Quelle est-elle sur le fond ? Depuis des décennies le pouvoir politique est responsable de la dégradation du système de santé publique. Deux chiffres dans le budget de l’Etat 2020 illustrent les raisons de l’aggravation de la situation : la Direction du budget du ministère de l’Action et des comptes publics qui publie le budget de l’Etat voté pour 2020 indique que les crédits de paiement ouverts pour la mission Santé dans le budget général de l’Etat en 2020 sont de 1,128 milliard d’euros contre 46,07 pour la Défense !
Ces choix politiques s’inscrivent dans le cadre des Grandes orientations de politique économique – les Gopé – décidées par l’Union dite « européenne ». En appliquant les recommandations de l’Union les dirigeants au pouvoir ont continué, de présidence en présidence, de détruire le système de santé publique français qui faisait référence dans les années 1960-70. Rien qu’entre 2011 et 2018, la Commission européenne a recommandé à 63 reprises aux États membres de l’Union de privatiser des pans entiers du secteur de la santé publique au nom de « la libéralisation des entreprises » (sic) et de réduire de plusieurs dizaines de milliards d’euros les dépenses publiques en matière de santé.
Nous expliquons comment dans un chapitre intitulé Mort programmée sur ordonnances. Résultat de cette politique ? Aujourd’hui 7 Français sur 10 reportent des soins ou renoncent à se soigner soit par faute de moyens financiers, soit en raison de délais d’attente trop longs ou encore de pouvoir accéder à un spécialiste dans des délais normaux ! Ne pouvant déjà plus faire face à de simples épidémies de grippe, la France s’est trouvée complètement démunie en février 2020 lorsque surviendra la pandémie du SRAS-CoV-2.
La pandémie n’est pas aussi importante que les dirigeants et les médias le disent
Riposte Laïque : Il y a donc tromperie politique et médiatique ?
Jean-Loup Izambert : C’est évident ! La pandémie n’est pas aussi importante que les dirigeants politiques, certains élus et médias le disent sans vérifier les données qui sont transmises par le pouvoir central et les hauts fonctionnaires de certaines administrations. Les chiffres de l’Insee en font la démonstration d’une année à l’autre, mois par mois et semaine par semaine. Il y a bien sûr une légère augmentation des décès en raison de la pandémie mais certainement pas dans les proportions communiquées par le gouvernement.
Selon l’association Réinfocovid (www.reinfocovid.fr ) qui regroupe aujourd’hui plus de 30 000 médecins et autant de personnels soignant, le taux de létalité de la maladie Covid-19 « ne relève pas d’une très forte létalité dans le domaine des maladies infectieuses. » Lorsqu’elle est traitée précocement, la létalité de la Covid-19 – c’est-à-dire le nombre de personnes décédées sur le nombre de personnes infectées – est aux alentours de 0,5%. De son côté, le taux de mortalité du virus – c’est-à-dire le nombre de décès rapporté à la population générale – était de 0,1% selon les statistiques de Santé publique France au 21 janvier 2021.
A titre de comparaison, pour la saison 2018-2019, avec 8100 morts en France la grippe saisonnière avait, selon Santé publique France, un taux de létalité compris entre 0,2 et 0,5%. Ce n’est donc pas la virulence du virus SRAS-CoV-2 qui est responsable de la crise sanitaire mais bien la politique de santé du pouvoir. Et c’est aussi pourquoi il tente de dissimuler ses responsabilités dans la crise économique et financière en rendant la Covid-19 responsable des conséquences de cette autre crise.
Comme l’a dit le général Dominique Delawarde, dont nous publions des extraits de ses observations, « la Covid19 tue peu, très peu… et elle tue d’autant moins que la plupart des décès qui lui sont attribués sont des décès liés à l’âge et aux autres pathologies préexistantes chez les patients. Il y a donc une large part d’hystérisation de l’opinion publique, liée à la couverture médiatique très excessive de cette épidémie.»
Nous recherchons les causes de la crise sanitaire et en désignons les responsables
Riposte Laïque : En quoi votre livre se distingue-t-il des thèses suggérées dans le film « Hold-up », ou sur nombre de sites de réinformation, évoquant un calcul des mondialistes pour imposer un Grand Reset aux peuples ?
Jean-Loup Izambert : Le Grand reset n’est qu’un maquillage idéologique de la tentative des grands propriétaires privés de l’économie et de la finance de prolonger la survie de leur système. Ils savent que leur type de gestion économique aux hiérarchies très centralisées et secrètes est en dépôt de bilan. Les progrès des sciences et des techniques, l’accès plus large à l’éducation par les peuples d’une manière générale même s’il y a encore beaucoup à faire en la matière, appelle un saut qualitatif de démocratie politique et économique. Mais celui-ci abolira les privilèges de cette caste mondiale qui s’accroche à ses prés carrés. C’est l’une des raisons pour lesquelles le grand patronat du Medef s’oppose à toutes mesures de transparence de gestion des entreprises et fait pression sur le pouvoir politique pour qu’il fasse voter des lois liberticides comme celle sur « le secret des affaires ».
Nous décrivons ces manoeuvres dans le chapitre intitulé 11 400 milliards en secret. L’un des aspects importants de notre travail et ce qui le distingue sans doute de ce qui a été produit est que nous ne nous contentons pas de décrire la crise sanitaire. Nous recherchons les causes et en désignons les responsables. Notre travail d’enquête aurait été incomplet sans montrer comment les dirigeants au pouvoir mettent les caisses de l’Etat à disposition de ceux que nous appelons « les écrasés » auxquels nous consacrons également un chapitre. Ces grands patrons apatrides opèrent un véritable hold-up sur les richesses du pays en détournant une partie du chiffre d’affaires des entreprises qu’ils dirigent de l’investissement, de l’emploi, des salaires et de l’amélioration des conditions de travail. Vous pouvez discourir tant que vous voulez sur tel ou tel aspect de la crise sanitaire tant que vous ne situez pas les responsabilités là où elles se trouvent : dans les centres de décision des sociétés transnationales, à l’Elysée-Matignon et dans les bureaux des hauts fonctionnaires de la Commission européenne.
Ces crises, sanitaire et économique et financière, sont d’abord la résultante d’une politique
Riposte Laïque : La responsabilité de cette situation de crise sanitaire et économique et financière n’incombe pas qu’au seul président de la République comme vous le montrez dans votre enquête ? Quels en sont les autres responsables ?
Jean-Loup Izambert : Non, bien sûr. Si nous avons chois comme titre Le virus et le président c’est parce que ces crises, sanitaire et économique et financière, sont d’abord la résultante d’une politique. Monsieur Macron fut Secrétaire général adjoint et conseiller du président Hollande puis ministre de l’Economie dans le gouvernement Valls avant de devenir président de la République. Il est à ces titres l’un des principaux responsables de la politique qui a eu pour conséquence l’accroissement du chômage et de l’endettement du pays et la poursuite de la dégradation du système de santé publique pour ne s’en tenir qu’à ces aspects. Mais il n’est pas seul en cause, loin de là. Le gouvernement Valls prévoyait la fermeture d’une centaine de services d’urgence hospitalière dans le pays et il du battre en retraite devant la mobilisation des personnels de santé publique.
De plus, il faut rappeler également que certains dirigeants nationaux de centrales syndicales, dirigeants d’associations, certains artistes et autres ont applaudi et soutenu Emmanuel Macron lorsque, candidat à la présidence de la République, il annonçait vouloir supprimer 120 000 emplois dans la fonction publique. Et que des millions de Français ont voté pour cette politique de casse du contrat social français ! Cela voulait dire notamment moins de médecins, moins d’infirmières, moins de spécialistes, moins de structures de soins.
Comme a pu le dire l’historien et philosophe Alain de Benoist « la présidence Macron est le produit des gens qui ne pensent pas ». Bien que le président Macron soit minoritaire dans le pays il n’en reste pas moins que ce choix de la réduction des dépenses de l’Etat au profit de l’intérêt général, dont celles de la Santé, était celui d’une majorité de votants lors des élections présidentielles de mai 2017. Et il est également celui d’une majorité de parlementaires qui ont voté un budget de la Santé relégué parmi les dernières missions dans le budget de l’Etat et qui continuent aujourd’hui la même politique de destruction nationale.
La question qui se pose désormais avec force est celle de la souveraineté nationale
Riposte Laïque : Avez-vous été surpris par le peu de réactions de nos compatriotes, jusqu’à ce jour, et surtout pas l’unanimité de la classe politique à accepter les mesures mises en place par le pouvoir ?
Jean-Loup Izambert : Non puisqu’aucun parti politique, du Rassemblement national au Parti communiste français en passant par « les partis de la plaine et du marais » ne propose de rupture radicale avec le système. La question qui se pose désormais avec force est celle de la souveraineté nationale, de la sortie de cette construction européenne pour ouvrir les portes d’une autre Europe de la coopération, de l’Europe réelle du détroit de Béring à la mer d’Irlande, d’une constitution démocratique et du contrôle du travail des élus, de la restructuration du paysage bancaire, de la maîtrise des secteurs clés de l’industrie, de la possibilité d’intervention des citoyens dans le fonctionnement des administrations et de l’appareil judiciaire, etc.
La question posée aujourd’hui est de passer à un stade supérieur de démocratie pour dégager l’Etat de l’influence des oligarques, de ceux qui privatisent et livrent des fleurons de l’industrie française comme Alstom et d’autres à des transnationales US. Il s’agit de remettre la puissance publique au service de l’intérêt général. Comment ceux qui prétendent depuis des années vouloir « réorientrer la construction européenne » ou que « la sortie de l’euro n’est plus une priorité » pourraient-ils redonner ses couleurs à la France ? L’expérience montre qu’ils s’accommodent parfaitement d’un système.
Derrière leurs discours électoraux, ces élus du peuple qui échappent à tout contrôle pendant leurs mandats ont fait de notre pays un « terrain vague économique » dans lequel, selon une étude de la Direction générale des entreprises du ministère de l’Économie et des Finances, les industries manufacturières ne représentent plus que moins de 10% de son activité économique ! Comme nous le soulignons dans notre enquête, ce n’est pas la Covid-19 qui a conduit la France dans cette situation désastreuse mais bien la politique atlantiste des présidents qui se succèdent au pouvoir depuis les années 1970. Et ce sont les mêmes qui ont organisé le démantèlement du système de santé publique de législature en législature.
Une lutte en cours résume la situation : celle des chercheurs et travailleurs du groupe Sanofi engagée à l’appel de leur syndicat CGT et aujourd’hui d’autres syndicats. Pourquoi ? Parce que les dirigeants de Sanofi veulent mettre en œuvre un plan de suppression de 1700 emplois dont 1000 en France dont 400 chercheurs. En dix ans Sanofi a supprimé près de la moitié de ses effectifs de chercheurs qui sont passés de 6387 en 2010 à 3905 aujourd’hui. De plus l’entreprise se désengage des secteurs comme la cardiologie ou la diabétologie qu’elle ne juge pas assez rentable. Or, en dix ans, les dirigeants de Sanofi ont reçu, tenez-vous bien, plus d’un milliard d’euros d’aides publiques. Et en 2020, ce sont 4 milliards d’euros que les actionnaires ont empoché sur le dos de l’entreprise ! Voilà comment le régime Macron laisse faire la destruction d’une entreprise qui aurait été capable de fabriquer un vaccin contre le SRAS-CoV-2 et porte un nouveau coup à la souveraineté et à l’intelligence française.
Le président Macron n’est en rien un incapable, au contraire !
Riposte Laïque : Deux théories s’affrontent, chez ceux qui sont révoltés par la gestion de la crise sanitaire par Macron. Certains le qualifient d’incapable, d’autres prétendent qu’il est dans son rôle de destruction de la France, comme de tous les Etats-nations, afin de promouvoir un gouvernement mondial. Votre avis ?
Jean-Loup Izambert : Que l’on soit révolté par la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement et l’Union « européenne » est parfaitement compréhensible. Mais le président Macron n’est en rien un incapable. Il gère au contraire la crise sanitaire avec la même compétence qu’il gère la crise économique et financière. Le problème est qu’il ne le fait pas au profit de l’intérêt général des Français et du pays mais des intérêts privés égoïstes des grands propriétaires privés de l’économie et de la finance. Chaque année l’Etat accorde plus ou moins 200 milliards d’euros aux entreprises sous différentes formes – aides multiformes à la création d’emplois, au maintien de l’outil de travail, exonérations fiscales, réductions de paiement des cotisations sociales, etc.
Les sociétés transnationales du CAC40 raflent environ 90% de cette manne publique. Pour faire quoi ? Délocaliser les productions, ne pas créer un emploi en France mais du chômage, éviter le fisc en exportant partie des bénéfices des entreprises dans des places offshore, réaliser les plus gros chiffres d’affaires en payant le moins d’impôt possible ! Aussi, les capitalistes n’ont pas besoin de gouvernement mondial. Voyez comment les milieux impérialistes de Washington recourent au mensonge, au chantage, aux sanctions politiques, économiques, financières contre les Etats qui s’opposent à leur domination, à l’espionnage, à la désinformation, y compris contre leurs « alliés », et si nécessaire à la guerre.
Depuis 1990 le monde ne cesse d’être endeuillé par des guerres ouvertes par Washington. Nous nous sommes arrêtés sur cette question dans le chapitre intitulé Tableau de chasse des assassins financiers. Dans des sociétés US de conseil, des « assassins financiers », très compétents dans leurs domaines d’interventions multiples, préparent les plans qui permettent aux transnationales étasuniennes de s’approprier ce qu’ils appellent de « nouveaux territoires économiques ». Cela peut être une entreprise comme Alstom, des sociétés de l’armement qui disparaissent dans des conglomérats étrangers, une région riche en ressources du sous-sol comme l’ancienne Yougoslavie, des pays disposant de richesses énergétiques ou agro-alimentaires comme l’Irak, la Libye, la Syrie ou certains pays d’Afrique ou d’Amérique centrale et du sud. Nous rapportons leurs méthodes au-travers du témoignage de l’un d’entre eux.
Cela étant dit, les Etasuniens ne font qu’occuper le vide offert par la servilité et la lâcheté des dirigeants atlantistes français et de l’Union « européenne ». Les organisations régionales comme le Fonds monétaire international et d’autres au sein desquelles les pays occidentaux, et tout particulièrement les Etats-Unis, sont omniprésents ont en charge de faciliter ces conquêtes en les accompagnant.
Les postes de journalistes d’investigation ont pratiquement disparu des rédactions
Riposte Laïque : Quel a été l’accueil réservé à votre livre ? Pourquoi ne vous voit-on pas sur les plateaux de télévision, voire sur des sites sympathisants, comme France-Soir ?
Jean-Loup Izambert : C’est une question qu’il faut leur poser. Plusieurs facteurs concourent à marginaliser temporairement le livre malgré son actualité et son contenu. IS Edition et nous-mêmes prenons en charge tout le travail de promotion. Il faut donc plus de temps pour informer les médias, organisations et associations. S’ajoute à cela que malgré le soutien de l’Etat à la presse d’environ plus ou moins 400 millions d’euros jusqu’en 2022, les dirigeants de sociétés propriétaires de 90% des médias continuent de réduire les équipes rédactionnelles. Rien qu’en 2020 ce sont plusieurs milliers d’emplois qui seront supprimés dans les médias. Dans la quasi-totalité des rédactions la tendance est à la réduction de postes, à l’augmentation des maladies professionnelles en raison du stress et à la précarisation de la profession. De ce fait les journalistes se trouvent confrontés à devoir traiter plus rapidement une masse d’information plus importante avec de moins en moins de moyens humains et financiers. Les postes de journalistes d’investigation ont pratiquement disparu des rédactions.
Dans ces conditions la pratique courante consiste à se référer à des sources d’organismes officiels dont les informations sont considérées à priori comme fiables. Cela va plus vite, vous protège et ne coûte rien en terme de contrôle de l’information. Aussi, lorsque vous arrivez avec un livre qui demande de prendre du recul sur l’actualité pour analyser des faits, qui apporte des éléments sourcés qui contestent des données de ces mêmes sources officielles, la plupart des journalistes n’ont tout simplement pas le temps de s’y arrêter. Lors des contacts que nous déployons actuellement avec IS Edition, un rédacteur en chef d’un grand journal m’a expliqué comment la direction du groupe propriétaire du titre l’a appelé au téléphone un vendredi soir pour lui demander de supprimer cinq emplois de journalistes le lundi suivant et cela sans aucune trace écrite ! Vient se greffer sur ce climat délétère la censure telle que nous l’avons vécue à Sud Radio. La vidéo d’une très bonne émission réalisée le 22 décembre dernier avec les journalistes Philippe David et Augustin Moriaux avec les auditeurs sur Le virus et le président a carrément été supprimée. Quelques heures après sa diffusion celle-ci a été retirée de tous les médias de Sud Radio : podcast, Youtube et réseaux numériques, page Facebook de Sud Radio. Toutes les émissions du jour ont été conservées sauf celle-ci.
Christian Latouche, le président du groupe Fiducial propriétaire de Sud Radio, devrait donner plus de moyens humains et techniques à ses équipes de journalistes pour leur donner au moins les moyens de faire vivre son slogan : « Parlons vrai ! »… Nous avons aujourd’hui de nombreux sites Internet, comme celui de France Soir de planetes360, du Centre de recherche sur la mondialisation, crashdebug, Le Libre Penseur et bien d’autres, qui s’emparent du livre par des interviews et des articles. C’est un signe encourageant pour développer cette « bataille du livre » et nous avons bien l’intention de l’amplifier encore.
Non, ce n’est pas le Covid qui est responsable de la crise économique !
Riposte Laïque : Pensez-vous que ce cauchemar va se terminer bientôt, en France et dans le monde, ou bien craignez-vous le pire ?
Jean-Loup Izambert : Comme nous le montrons, ce n’est pas la Covid-19 qui est responsable de la perte d’emplois et de la fermeture d’entreprises mais la politique économique d’avant la Covid-19 et les mesures gouvernementales d’avec la Covid-19 qui sont complètement injustifiées. Le pouvoir se voit obliger de multiplier et de prolonger ces décisions incessamment dans le temps car il doit faire adopter par l’opinion publique l’idée que la Covid-19 est responsable de la crise économique et financière. Ce qui est faux ainsi que nous le montrons en produisant des extraits d’un rapport très peu médiatisé de la Janus Henderson Investors (JHI), société spécialiste de la gestion d’actifs mondiaux.
Observant que « ces derniers jours (NdA : avril 2020) un certain nombre de sociétés ont suspendu le paiement de leurs dividendes alors qu’elles avaient des bilans solides et suffisamment de liquidités pour les payer », les analystes soulignent qu’« il pourrait être difficile pour les entreprises de certaines régions du monde et dans certains secteurs de justifier le versement de dividendes aux actionnaires tout en bénéficiant de prêts commerciaux garantis par l’État ou de programmes de rémunération des salariés. La question-clé sera de savoir dans quels délais ces entreprises pourront recommencer à verser des dividendes une fois la crise passée ». Dur de continuer de ponctionner les résultats financiers des entreprises en réduisant drastiquement les effectifs pour augmenter les dividendes des actionnaires tout en recevant des milliards d’euros de fonds publics de l’État au prétexte de la Covid-19 !
Voilà qui écorne sérieusement le discours du grand patronat sur le thème « travaillez plus » et celui du gouvernement qui appelle également les Français à se serrer la ceinture au nom de « l’union nationale » pour « relancer l’économie ». Dans ces conditions, le président Macron qui déclare vouloir « reconstruire une économie forte et souveraine » c’est un peu comme si une dinde fêtait Noël !
La mission de Castex : écouler le stock de vaccins payé avec nos impôts
Riposte Laïque : Selon vous les vaccins contre la Covid-19 vont-ils changer les choses ?
Jean-Loup Izambert : Non, surtout à la vue des mesures gouvernementales en cours. Le Premier ministre Castex et son gouvernement doivent écouler le stock de vaccins commandé avec l’argent public. Un nouveau scandale couve-t-il alors que le vaccin dit ARNm de la société étasunienne transnationale Pfizer a été mis sur le marché suite à un forcing de ses dirigeants auprès de l’Union « européenne » et cela sans que l’on connaisse vraiment ni ses propriétés ni ses dangers ? L’avenir nous le dira.
N’étant pas scientifique, je citerai l’article de Stéphane Korsia-Meffre paru le 10 décembre 2020 dans Le Vidal, la référence des professionnels de la santé en matière de pharmacologie, agréé par la Haute Autorité de la Santé (HAS). Dans cet article très détaillé et documenté sur le vaccin ARNm conçu par les laboratoires Pfizer et BioNTech, ce spécialiste de l’information médicale auprès du grand public passe en revue l’historique et les données de ce vaccin. Il souligne, parmi d’autres chapitres, que « Les questions relatives à l’efficacité demeurent en suspens », que « Des effets indésirables post-injection (sont) plus sévères chez les moins de 56 ans » et surtout que « la question d’une éventuelle toxicité à long terme se pose toujours, ainsi que celle des effets indésirables graves et rares qui pourraient survenir. »
L’auteur indique en conséquence que « ces points irrésolus montrent la nécessité absolue, à la fois de poursuivre l’étude », de «mener des études complémentaires ciblées sur ces questions et de mettre en place des mesures de vaccinovigilance efficaces.» De même, il préconise de mettre également en place des mesures « d’évaluation de l’efficacité de ce vaccin chez les personnes de plus de 75 ans qui vont être massivement vaccinées dans les semaines qui viennent. » C’est dire que ce vaccin reste plein d’incertitudes alors que le gouvernement mène actuellement campagne pour le faire injecter à des millions de personnes. Et c’est bien là ce qui est dangereux, que nous dénonçons et qui dérange : faire vacciner des millions de personnes avec un vaccin sans rien connaître de son éventuelle toxicité à long terme comme de ses effets indésirables graves qui pourraient survenir et alors que des études complémentaires doivent être encore menées !
Ils ont supprimé 103.000 lits d’hôpitaux entre 1993 et 2018
Riposte Laïque : Selon vous comment est-il possible de sortir de cette situation qui devient impossible pour la plupart des Français et que vous abordez en conclusion avec votre dernier chapitre sur « Le guerrier », les endetteurs et les payeurs ?
Jean-Loup Izambert : Nous constatons que tout le monde n’est pas concerné de la même manière par la pandémie Covid-19 en Europe. En ce mois de février, la France est empêtrée dans des mesures de confinement qui vont conduire de nombreux commerces, artisans, PME et services vers de graves difficultés. Par contre, en Fédération de Russie, par exemple, les bureaux et les usines tournent, les jeunes vont à l’école et à l’université, font du sport, les commerces, les salles de concert, de spectacles, les bibliothèques et autres lieux culturels sont ouverts. Avec 69 462 décès du début de la pandémie à fin janvier 2021 selon l’OMS, la Fédération de Russie est le pays d’Europe qui a le mieux maîtrisé la Covid-19 avec la Biélorussie en regard de leur population.
Cela tient essentiellement à ce que les autorités de ces pays ont réagi tout de suite, pris immédiatement des mesures cohérentes, que ces deux pays disposent de systèmes de santé de bonne qualité même s’ils doivent être encore améliorés et que les médecins généralistes ont été tout de suite en première ligne pour soigner. Il y a donc des signes d’espoir. Concernant notre pays, les choses ne pourront changer que lorsque les Français, au-delà des clivages politiques du passé, trouveront une plate-forme commune pour rompre avec ce système. Si celle-ci doit prendre la forme d’un programme populaire et démocratique, les questions de la finance, de la maîtrise des richesses du pays, de la souveraineté, de l’Europe, du contrôle du travail des élus et des responsables d’administrations, de la santé et de l’éducation devront être du nombre des propositions prioritaires et des priorités budgétaires de la nation.
Toutes ces questions sont en débat de manière plus ou moins visible dans la plupart des partis politiques. Un tel changement ne peut, bien évidemment, se réaliser avec un pouvoir exécutif atlantiste et eurocrate qui décide seul, en pleine crise sanitaire, de continuer de faire supprimer des lits d’hôpitaux. Alors que 103 000 lits d’hôpitaux supprimés entre 1993 et 2018 des milliers de nouvelles places hospitalières sont en voie de fermeture : 50 lits d’hospitalisation à l’hôpital de Juvisy, en région parisienne, 28 places au CHU de Besançon, 80 lits seraient supprimés d’ici à 2022 à l’hôpital psychiatrique du Rouvray, près de Rouen, 75 places d’hospitalisation à celui du Vinatier, à Lyon, 174 lits d’ici à 2024 au CHU de Nancy, près de 100 lits au CHU de Nantes, 184 lits en moins d’ici à 2027 au CHU de Reims, suppression de 200 lits à l’horizon 2026 à Caen, 200 lits en moins de prévu au CHU de Nice, 230 lits à Marseille, etc. Entre 2003 et 2017 ce sont 69 000 places d’hospitalisation à temps complet qui ont été supprimées. Mais qui en parle ? Le mensuel BastaMag (www.bastamag.net) en a dressé une première liste à la fin du mois d’octobre 2020.
Mais sur l’essentiel, comme l’a dit le président Poutine dans son intervention au Forum de Davos à la fin du mois de janvier, « la situation pourrait prendre une tournure inattendue et incontrôlable – à moins que nous ne fassions quelque chose pour l’empêcher. (…) Nous avons la responsabilité partagée de prévenir ce scénario, qui ressemble à une sombre dystopie, et de veiller à la place à ce que notre développement emprunte une trajectoire différente – positive, harmonieuse et créative.»
Vive le débat contradictoire et la confrontation des idées
Riposte Laïque : Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?
Jean-Loup Izambert : Oui. Claude et moi, ainsi que notre éditeur IS Edition, tenons à remercier Riposte Laïque de nous avoir permis de nous exprimer sur notre travail et sur des faits qui restent encore dans l’ombre. Nous ne partageons pas forcément toutes les opinions qui s’expriment sur RL mais le fait de pouvoir partager avec vos lecteurs est déjà un bel exemple de tolérance. Nous aimerions voir une telle ouverture d’esprit et une telle réactivité dans d’autres médias qui, bien que disposant de moyens humains, techniques et financiers largement supérieurs, ont visiblement du mal à relater, pour reprendre la formule du grand historien Alain Guérin, la « vérité vraie ». Le débat contradictoire et la confrontation des idées dans un respect mutuel sont pourtant essentiels pour s’efforcer de comprendre les choses. Encore merci à Pierre Cassen et à l’équipe de Riposte Laïque.
Riposte Laïque : Comment peut-on se procurer le plus facilement votre livre, et à quelles conditions ?
Jean-Loup Izambert : Dans toutes les bonnes librairies. Quelques libraires ayant indiqué qu’il fallait compter plusieurs semaines pour avoir le livre, nous précisons que celui-ci est diffusé par Hachette Livre et livré en quelques jours. Par ailleurs le livre peut être commandé :
Chez IS Edition : https://www.is-ebooks.com/produit/194/9782368452905/le-virus-et-le-president),
Amazon : https://www.amazon.fr/virus-Pr%C3%A9sident-Enqu%C3%AAte-tromperies-lHistoire/dp/2368452893
Fnac : https://livre.fnac.com/a15528388/Jean-Loup-Izambert-Le-virus-et-le-President
Propos recueillis par Pierre Cassen, Riposte Laïque