La crise gréco-turque, révélatrice de l’impuissance de l’OTAN et de l’Europe

Articles : Août 2020juillet 2020juin 2020mai 2020

Riposte Laïque

Les événements fortement anxiogènes qui se déroulent depuis plusieurs semaines dans la Méditerranée orientale du fait des ambitions ottomanes d’Erdogan font apparaître clairement l’irrésolution et les déficiences de l’Otan et de l’Union européenne.

Ils éclairent d’une lumière crue l’inconsistance du couple franco-allemand dont les membres ont des intérêts et des objectifs profondément divergents.

Une situation explosive

Erdogan, mouché sévèrement par Poutine en Syrie, a jeté son dévolu sur la Libye en proie à une guerre civile et sur des zones entières de l’est de la Méditerranée, riches en gaz et en pétrole et dont certaines relèvent de la souveraineté de la Grèce. Celle-ci est appelée par le dictateur d’Ankara à ne plus s’exercer sur les îles de la mer Égée proches de la Turquie et sur les eaux territoriales qui les entourent.

Son comportement agressif et sa jactance se traduisent par des menaces grossières et des insultes à l’égard de ceux qui envisageraient de ne pas se soumettre.

Plus grave, les marines et même les aviations concernées se croisent, se menacent et sont à la merci du moindre incident, étincelle d’une déflagration possible. L’« illumination » de notre frégate Courbet, le 10 juin, par trois navires turcs escortant un cargo suspect aura été une étape significative de cette escalade voulue et organisée par le dictateur turc.

Face à une Turquie ouvertement belliciste, la Grèce, méprisée par les Européens et maltraitée par les Allemands, affiche, dans la grande tradition de Salamine et des Thermopyles, fermeté et détermination. On ne peut qu’être étonné mais le gouvernement de Macron, il faut pour l’instant en prendre acte, semble vouloir adopter une attitude identique après la reculade du 10 juin.

De même assistons-nous à une sorte de coalition avec l’Italie, Chypre et les Émirats arabes unis.

Malheureusement, ce n’est pas le cas de l’Otan et de l’Union européenne.

Les contradictions et l’impotence de l’Otan
La Turquie a entrepris de s’en prendre à un petit pays, la Grèce, qu’elle menace depuis des années d’une invasion migratoire. Cette crise oppose deux nations membres de la même alliance

Il s’agit d’une agression de la souveraineté d’un pays voisin, du viol des règles et des traités internationaux applicables à cette région de l’Europe et du piratage de ressources énergétiques grecques et européennes. À terme, si on laisse faire Erdogan, ce sont les îles de la mer Égée qu’il enfournera dans son escarcelle.

D’une manière générale, la plupart des pays membres de cette organisation ne réagissent pas ou demeurent indifférents. À la suite de l’illumination du Courbet, la ministre des Armées avait protesté au sein de l’Otan contre un allié qui viole les règles que l’alliance est censée faire respecter. La France n’avait reçu le soutien que de huit pays sur trente.

Les USA se montrent particulièrement discrets : période électorale, ménagement d’un grand allié, intérêt économique lié au gaz ? En tout cas, l’équivoque de leur attitude est telle que la Turquie a pu se flatter d’avoir mené des manœuvres navales avec une frégate américaine. Mais, semble-t-il, la Grèce aussi.

Inerte dans cette affaire, l’Otan se trouve en état de mort cérébrale et neurologique. Issue de la guerre froide menée contre l’empire soviétique, elle est devenue inutile et même néfaste car elle donne un faux sentiment de sécurité aux pays européens qui en prennent prétexte pour désarmer. Elle devrait disparaître.

Une Europe désunie et impuissante

La problématique des relations entre l’Europe et la Turquie ne datent pas d’aujourd’hui. L’antagonisme gréco-turc, Chypre dont une partie a été occupée et annexée par la Turquie en 1974 et la menace de subversion migratoire dont Erdogan menace notre continent constituent des points permanents de friction voire d’affrontement.

Il ne faut pas oublier la question religieuse avec la profanation de Sainte-Sophie et la présence de hordes de millions de Turcs sur le sol européen.

L’Europe détient une responsabilité immense dans l’aggravation de ces tensions et dans la montée de l’agressivité turque qui vise depuis 1975 la Méditerranée orientale et les côtes grecques.

Comme le souligne Olivier Delorme, l’Union européenne a montré un aveuglement géostratégique immense en déversant des milliards d’euros au titre de la préadhésion et du chantage aux migrants sans imposer de contrepartie comme l’évacuation de la partie du territoire de Chypre, membre de l’UE, colonisé depuis 1974 et l’arbitrage de la Cour de La Haye concernant les exigences d’Ankara sur les territoires grecs. Et ce, dans un contexte de nettoyage ethnique à l’égard des Kurdes, de réislamisation des musulmans des Balkans et de la mainmise sur les communautés turques d’Europe occidentale.

Cette lâcheté, il faut bien employer le mot, ne peut qu’encourager Erdogan à attaquer un pays voisin plus petit et surtout ravagé économiquement et financièrement par Bruxelles et Merkel.

À la fermeté grecque répondent le manque de solidarité et la désunion des pays européens.

Si certains pays comme la France, Chypre, l’Italie se sont rangés aux côtés de la Grèce, l’Allemagne et l’Espagne ont adopté une approche beaucoup plus conciliante. Des pays de l’Est comme la Pologne et la Hongrie souhaitent garder de bonnes relations avec Erdogan. En revanche l’appui apporté par les Émirats arabes unis apparaît nettement plus ferme que celui de beaucoup d’États européens.

Les ministres des Affaires étrangères se sont réunis il y a quelques jours mais cela ne semble pas avoir abouti à une solution concrète, sinon prévoir un sommet extraordinaire les 24 et 25 septembre prochains. Cette lenteur de réaction constitue un aveu de totale d’impuissance.

Une fois de plus l’impotence et la lâcheté de l’Union européenne déshonorent et mettent en danger notre continent.

La politique solitaire et égoïste de l’Allemagne et son rôle néfaste

L’Allemagne de Merkel refuse de prendre position en faveur de la Grèce et de la France. La ministre allemande de la Défense, l’illustre AKK, a déclaré que « les manœuvres navales qui ont lieu aujourd’hui ne sont certainement pas utiles ».

En fait les Allemands, peu soucieux d’aider les Français, suivent une politique identique à celle des Britanniques dans les années 30, qui consiste à mettre sur le même plan Grecs et Français d’une part et les Turcs de l’autre. Sur ce fondement, au nom d’une vertueuse médiation, ils adoptent une posture d’arbitrage au terme de laquelle ils pourront donner une satisfaction au moins partielle à Erdogan, au mépris des lois et des traités internationaux.

Où est l’Europe dans cette affaire ? Nulle part.

Aujourd’hui l’Allemagne ne peut être un « intermédiaire impartial ». Elle ne travaille et n’agit que dans son propre intérêt national au mépris de la prétendue souveraineté européenne :
– elle a d’importants intérêts économiques en Turquie ;

– elle ploie sous la menace d’Erdogan d’ouvrir les frontières de la Turquie aux migrants afin de forcer Bruxelles à faire des concessions. Il ne vient pas à l’esprit de ses dirigeants de renforcer les capacités de la Grèce à repousser les envahisseurs. Elle préfère transiger, payer et céder ;

– amie de la Turquie depuis plus d’un siècle, elle a accueilli 3 millions de Turcs sur son sol qui sont contrôlés largement par des parties islamistes turques et qui représentent une épée de Damoclès mortelle.

Il faut donc s’attendre à ce que Merkel s’aligne sur le tyran belliciste d’Ankara et impose une négociation bilatérale, sans prendre parti, entre la Grèce et la Turquie plutôt que le respect du droit par la cour internationale de justice prônée par l’ONU. Comme le dit Olivier Delorme, l’Allemagne prend aujourd’hui le parti de l’agresseur contre l’agressé.

Le couple franco-allemand n’existe pas

Les intérêts de la France de l’Allemagne apparaissent de plus en plus divergents, particulièrement dans le contexte de cette crise de la Méditerranée orientale.

Apparemment la France est défavorable à une hégémonie turque en Méditerranée orientale. Elle souhaite éviter une intrusion de la Turquie en Libye, intrusion largement entamée depuis plusieurs mois. Elle semble déterminée à aider la Grèce à se défendre contre les agressions turques et à protéger la souveraineté de ce pays molesté par l’UE et l’Allemagne. Elle revendique également d’avoir sa part dans les gisements pétroliers et gaziers que prospecte le consortium Total-ENI.

L’Allemagne, quant à elle, entend entretenir des relations privilégiées avec la Turquie d’Erdogan dans son intérêt propre, économique comme démographique, au mépris de la souveraineté européenne et de la démocratie. Le couple franco-allemand ne lui importe que s’il peut l’aider à asseoir sa domination sur l’UE.

Un article du Figaro affirme que cette crise prouve que le couple franco-allemand n’existe plus. Hubert Védrine soutient que ce couple a disparu en 1989 lors de la réunification allemande. Il est loisible de se demander s’il n’a jamais existé lorsqu’on repense à la prise de position du Bundestag contre l’esprit du traité franco-allemand de 1963.

Mais surtout il convient de rappeler à quel point l’Europe a donné les moyens à l’Allemagne de mener une politique solitaire strictement égoïste :

– la monnaie commune lui a permis d’engranger les excédents commerciaux à notre détriment puisque nous ne pouvions plus dévaluer ;

– elle a refusé sans discussion l’union pour la Méditerranée à laquelle tenait tant, peut-être à tort, Sarkozy ;

– elle a abandonné le nucléaire, sans concertation avec ses voisins, inondant son pays d’éoliennes et en maintenant les centrales au charbon ;

– elle ne contribue que de manière dérisoire à notre opération au Mali, indispensable à la sécurité européenne ;

– surtout, sans concertation une fois de plus, Merkel, dont l’histoire dira qu’elle a été une catastrophe pour l’Europe, a accueilli plus d’un million de migrants en 2015 ;

– enfin, toujours sans concertation, elle a cédé aux exigences du maître chanteur Erdogan et négocier un accord sur les migrants au détriment des finances européennes.

En définitive

Cette crise qui pourrait s’avérer extrêmement grave, a permis d’effectuer plusieurs constats qui ne sont pas nouveaux mais qui sont apparus d’une manière criante.

– L’Otan est en situation d’acharnement thérapeutique ;

– Le concept de souveraineté européenne ne correspond aujourd’hui à aucune réalité ;

– Le partenariat franco-allemand est une duperie de la part des européistes, idiots utiles d’une Germanie prépondérante.

Vivement une solidarité et une coopération en Europe entre des États-nations souverains et puissants.

Le “King Kong des prétoires” ose nier l’ensauvagement de la France

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Riposte Laïque

Pendant que les agressions mortelles, les passages à tabac gratuits, les attaques au couteau, les coups de marteau, les pillages et les viols explosent, Dupond-Moretti et Darmanin, pourtant censés assurer ensemble la sécurité des Français, s’écharpent sur le terme “ensauvagement”. Une polémique pitoyable !

Le garde des Sceaux récuse l’expression, largement utilisée par le ministre de l’Intérieur, ne voyant qu’un “sentiment d’insécurité”, nourri par les difficultés économiques, le Covid, les médias et le discours populiste ! Pour lui, le terme “ensauvagement” fait partie du vocabulaire d’extrême-droite.

Il faut croire que le besoin de sécurité  exprimé par les  citoyens, un droit   élémentaire dans une démocratie, est donc une exigence de facho !

Bref, l’éternel discours victimaire exonérant les racailles de toute responsabilité. Ce n’est pas pour rien que Dupond-Moretti est l’idole des malfrats, ovationné par les taulards quand il visite une prison. C’est Taubira en pire.

Le choix de Macron de nommer Darmanin et Dupond-Moretti  à l’Intérieur et à la Justice n’est pas un hasard. C’est la parfaite illustration de la politique du “en même temps”.

Le “en même temps”, c’est  la marque de l’indécision, de la politique du cul entre deux chaises, donc de l’immobilisme absolu.

Il n’y a par conséquent rien à attendre de ce binôme ministériel qui n’est d’accord sur rien.

Pour celui qu’on surnomme le King-Kong des prétoires, le meurtre d’une adolescente de 15 ans, violée puis massacrée par un barbare multirécidiviste, condamné à 18 ans de prison pour 12 viols mais relâché prématurément, ne doit pas être prétexte à une surenchère populiste !

Il faut donc se taire et accepter l’ensauvagement de la société comme une fatalité.

“La France n’est pas un coupe-gorge” affirme le garde des Sceaux. Si, Monsieur le ministre, car elle est devenue le pays le plus dangereux d’Europe. Les chiffres le prouvent.

Et votre discours consistant à nier les faits et à culpabiliser les citoyens qui ne se sentent en sécurité nulle-part, ne fait que confirmer le naufrage sécuritaire de ce quinquennat.

Quand ce n’est pas le Président qui compare les actes de barbarie à de simples “incivilités”, c’est son ministre de la Justice qui nie l’ensauvagement du pays. On n’en sortira jamais.

Dans une excellente enquête sur l’ensauvagement de la France, Valeurs Actuelles a relevé les crimes et délits perpétrés par les nouveaux barbares durant 60 jours. Éloquent !

Deux mois de violences gratuites, de massacres en tous genres, qui démontrent que les Français vivent dans un environnement de plus en plus dangereux. Toutes les villes sont concernées. Il n’existe plus de sanctuaire.

“En une journée, un homme peut mourir pour une cigarette, une femme peut être violée pour une jupe trop courte et des seniors tabassés pour avoir appelé au calme”.

Si ce n’est pas là une société de sauvages, qu’est-ce que c’est ?

Les chiffres explosent, comme le montre l’image ci-dessus.

17 % des Français renoncent à sortir de chez eux tant ils se sentent en insécurité ! Du jamais vu.

Depuis 2009, les tentatives d’homicides ont bondi de 175 %.

Depuis 1996, les coups et blessures ont explosé, avec un bond de 250 %.

On recense 89 attaques de molosses depuis le début de l’année !

Les viols sont en hausse de 136 %.

Et que dire des voleurs qui dépouillent  les touristes ? Des racailles venues des pays de l’Est et d’Amérique du Sud et qui opèrent en toute impunité.

Chaque année, ce sont plus de 20 000 policiers et gendarmes qui sont blessés dans l’exercice de leurs fonctions, soit 55 par jour. Et si on totalise toutes les agressions  contre les forces de l’ordre, ce sont 110 policiers qui sont menacés chaque jour.

Et que fait Macron ?

Il a libéré plus de 13 000 détenus, dont des fichés “S”.

Et il va supprimer l’ONDRP, l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, brouillant ainsi les vrais chiffres de la délinquance.

Conclusion :

Si pour Dupond-Moretti l’ensauvagement de la société n’est en fait qu’un sentiment d’insécurité exacerbé par l’extrême-droite, Macron a préféré, quant à lui, limiter les risques pour sa petite personne.

Aux 77 policiers et gendarmes du GSPR, il a ajouté 50 policiers de la préfecture de police pour assurer sa protection rapprochée.

Lui seul a le droit d’avoir peur !

Personne ne s’attaquera aux trafics de drogue, car l’État sera incapable de faire face à des émeutes ethniques

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Dans les quartiers, ceux qui ne travaillent pas vivent des allocations et des trafics, c’est tout ! Le trafic de drogue, c’est la paix sociale ! Les gamins dealent, et les parents vivent avec l’argent de la drogue, c’est un ecosystème organisé