Publié le 12 décembre 2019 – par Jacques Guillemain (RL)
Ce 12 décembre 2019 se joue l’élection présidentielle algérienne, avec cinq candidats en lice, tous adoubés par l’armée qui tient les véritables rênes du pouvoir. Les « indésirables » ont été rapidement mis hors jeu.
Depuis avril, date de l’éviction de Bouteflika par la rue, ce pays au bord de l’abîme n’a plus de Président, mais l’homme fort du régime est le général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major depuis 2004, et qui entend garder la main sur cette élection.
Il n’y a pas de sondages en Algérie. Impossible, donc, de savoir quel candidat sortira des urnes, compte tenu du tripatouillage habituel des scrutins. En 2004, Bouteflika avait été réélu avec 85 % des suffrages ! Mais dans les hautes sphères galonnées, on connaît déjà le vainqueur…
Sur le papier, ce pays est une démocratie, mais dans les faits, c’est un régime mafieux et corrompu, resté aux mains du FLN et de l’armée depuis l’Indépendance.
On comprend donc que le peuple algérien juge cette présidentielle comme une mascarade et choisisse de boycotter le scrutin. Mais que cette élection soit une « parodie » ou une « forfaiture », l’Algérie aura ce soir un nouveau Président. Depuis des mois, la contestation (le Hirak) est dans la rue.
Chez RL, on ne compte plus les articles qui ont dépeint le naufrage de l’Algérie en quatre décennies d’indépendance, par la faute de dirigeants aussi incompétents que corrompus, vivant uniquement de la rente pétrolière et gazière, après avoir dilapidé l’immense patrimoine légué par la France en 1962. Car on ne le dira jamais assez, la France a fait d’un désert un paradis.
C’est la France qui a créé l’Algérie et fait, d’une terre sauvage et hostile, un pays aussi moderne que l’Afrique du Sud en 1962. C’est la France qui a transformé les marécages en grenier à blé.
C’est la France qui a construit des villes, des ports, des aéroports, des routes, des voies ferrées, des écoles et universités, des hôpitaux, des usines, là où il n’y avait que le néant. Aucun autre pays colonisé n’a été autant privilégié que l’Algérie en termes d’investissements massifs venus de métropole.
C’est la France qui a découvert et mis en valeur le pétrole et le gaz du Sahara, une richesse colossale qui représente l’essentiel des ressources du pays.
Cette œuvre civilisatrice admirable, qui a propulsé un pays moyenâgeux vers le monde moderne, c’est ce que notre Président inculte et irresponsable ose appeler un crime contre l’humanité ! Macron est encore plus anti-français que les Algériens !
Mais tout cet héritage est resté à l’abandon. Les nababs du FLN se sont comportés depuis quarante ans en rentiers oisifs, sans jamais développer leur pays. Et pour masquer leur incompétence et s’exonérer de leur responsabilité dans ce désastre absolu, le pouvoir algérien n’a pas cessé de culpabiliser la France coloniale. S’ils sont incompétents et corrompus, c’est la faute des Français.
Le résultat est que les 42 millions d’Algériens (ils étaient 8 millions en 1962) se révoltent et n’ont aucune perspective d’avenir.
Entre 2002 et 2014, l’envolée des cours du baril a permis aux Algériens d’engranger 900 milliards de dollars de réserves. Mais l’économie étatisée ne tournant qu’à coups de subventions, il ne reste plus que 80 milliards de réserves, alors que l’Algérie importe chaque année pour 30 milliards de biens et services.
Cette descente aux enfers ne va pas s’arranger avec une explosion démographique ininterrompue. Cinq fois plus nombreux qu’en 1962, les Algériens courent à la catastrophe.
Toute la jeunesse rêve de venir en France. Quand le chaos et la misère vont se généraliser, ce sera le rush sur la France, où vivent déjà trois millions d’Algériens, dont beaucoup crachent sur notre pays, comme on le constate au quotidien.
La bombe démographique algérienne aura des répercussions dramatiques sur la France, ce pays raciste mais si généreux avec ceux qui le haïssent…