Source Boulevard Voltaire
Pour ces deux jeunes filles belges, le nec plus ultra en matière de vacances d’été était d’aller faire du terrassement sous un soleil de plomb dans le sud du Maroc. Bénévolement, bien entendu. La fibre humanitaire les tenaillait. Elles devaient apporter leur contribution au sauvetage du monde, payer de leur personne et, éventuellement, s’autoflageller si le travail n’avançait pas assez vite.
Un reportage vidéo consacré aux travaux d’Hercule de ce groupe de « mères Teresa » d’un jour les montrait transpirant dans leur tenue de travail. En short. Jambes apparentes, genoux, cuisses, mollets… Torride ! À la vue de ce spectacle sur son téléviseur, le sang d’un instituteur de 26 ans ne fit qu’un tour. Tant d’impudeur, tant de provocation ne pouvaient rester impunie. Et le Marocain outragé de lancer un appel sur Facebook à décapiter les deux dépravées. Curieusement, l’homme n’a pas souhaité sectionner d’abord l’objet du délit, à savoir les jambes…
D’autres réactions virulentes se firent entendre… la « shortophobie » faisait rage. « Depuis quand les Européens font-ils des travaux en tenue de baignade ? » s’est indigné un député du parti islamique. « Depuis que vous ne les faites pas vous-mêmes », aurait pu répondre le chef de chantier s’il n’avait pas eu peur d’être poursuivi pour islamophobie à son retour en Belgique. Des voix locales confirmaient cette vision de l’affaire. La plupart des commentaires saluaient le dévouement de ces bénévoles « venus faire le boulot à la place des responsables locaux ».
Selon l’article consacré au sujet dans les pages du Figaro, le lanceur de fatwa qui demandait la tête des jeunes Belges a été arrêté et devrait être poursuivi pour « incitation à des actes terroristes ». Lors du reportage, l’une des protagonistes de cet « attentat à la pudeur » involontaire ne tarissait pas d’éloges pour ce pays où elle terrasse joyeusement : « Les gens sont très gentils et amicaux, j’adore le Maroc ! » Les deux jeunes Scandinaves décapitées pour de bon en décembre 2018 dans cette même zone du Maroc n’avaient pas eu le temps d’exprimer tant d’enthousiasme… La conscience de ce groupe belge des dangers encourus dans la région semble, elle aussi, un peu short…
Maroc : des bénévoles menacées de décapitation, la Belgique rapatrie des ressortissantes, l’association n’y enverra plus de volontaires
Une vidéo montrant un groupe de jeunes bénévoles belges en short terrassant un chemin au Maroc crée le scandale.
Ce reportage vidéo, publié samedi 3 août, montre un groupe de jeunes filles travaillant, sous la chaleur, sur le chantier d’un village près de Taroudant dans le sud du Maroc.
En réaction à cette vidéo, un instituteur marocain de 26 ans a publié sur Facebook un appel à la décapitation de ces jeunes femmes. Un communiqué de la Sûreté marocaine (DGSN), rapporté par l’AFP, a affirmé mardi que l’auteur de ce message avait été arrêté ce lundi pour « avoir publié sur Facebook un message haineux ». La DGSN ajoute que cet homme sera poursuivi pour « incitation à des actes terroristes ». […]
De jeunes Belges, travaillant bénévolement sur un chantier dans le sud du pays, ont reçu des menaces de mort en raison de leur tenue.
Certains, au Maroc, ne semblent pas très adeptes des tenues d’été légères que de nombreux Européens affectionnent tant. La preuve en est avec la polémique née autour d’un groupe de jeunes filles belges principalement, travaillant bénévolement en short sur un chantier dans le sud du pays. Leur tenue a provoqué de virulentes réactions comme cet appel à la décapitation, lancé par un instituteur de 26 ans. Cet homme, qui vivait dans le nord du pays, va être poursuivi pour « incitation à des actes terroristes ».
« Depuis quand les Européens font-ils des travaux en tenue de baignade ? » s’est pour sa part indigné Ali El Asri, un député du parti islamiste (PJD, (à la tête de la coalition gouvernementale) sur sa page Facebook, suscitant des réactions indignées qu’il a qualifiées de « terrorisme laïc ».
(…) « Les gens sont très gentils et très amicaux, j’adore le Maroc ! » déclarait Luna, une des jeunes interrogées dans cette vidéo.