Voici ce que donnerait une confrontation nucléaire avec la Russie

Une confrontation nucléaire avec la Russie, voici ce que cela donnerait

Après 77 années d’équilibre de la terreur, ayant permis d’éviter un holocauste nucléaire planétaire, on a entendu le saltimbanque illuminé de Kiev réclamer une frappe préventive contre Moscou. Preuve que des fous prêts à appuyer sur le bouton rouge, il y en aura toujours.

Mais les cinq puissances nucléaires historiques, États-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne, ainsi que les derniers pays ayant adhéré au club de l’atome, Israël, Pakistan, Inde, Corée du Nord et bientôt Iran, ont tous su garder la tête froide et nous éviter l’Apocalypse.

Toutefois, imaginons qu’aujourd’hui l’Otan, en plein délire et refusant la défaite de l’Ukraine, suive le scénario de Zelensky et choisisse l’option nucléaire en croyant faire plier Moscou. Ce serait le grand suicide collectif.

Je vous invite à lire le lien ci-dessous, qui nous livre une analyse remarquable sur la menace nucléaire. J’en reprends de larges extraits.

https://www.notre-planete.info/terre/fin_du_monde/guerre-nucleaire-consequences.php

Ces « armes magiques » de Poutine, que l’Occident ne possède pas

« Outre ses missiles balistiques continentaux “classiques”, la Russie s’est dotée d’un missile balistique intercontinental lourd dénommé “Sarmat” (ou Satan 2). Il s’agit d’un missile capable de frapper n’importe quelle région sur Terre avec une puissance de feu dévastatrice et inégalée.

Ce missile peut transporter jusqu’à 10 grandes ogives nucléaires ou 16 petites ogives qui peuvent être dirigées chacune sur une cible. Ces ogives sont des armes thermonucléaires, ce qui signifie qu’elles utilisent la fusion nucléaire plutôt que la réaction de fission nucléaire utilisée dans une bombe atomique. Elles sont ainsi beaucoup plus destructrices que les bombes larguées sur Nagasaki et Hiroshima à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Et pour cause, ce missile de 100 tonnes, 35,5 mètres de long pour 3 m de diamètre a une puissance totale de 8 à 12 Mt de TNT (450 fois la puissance de la puissance de la bombe atomique larguée sur Hiroshima), de quoi transformer un pays de la taille de la France ou la Grande-Bretagne en désert inhabitable en seulement 2 minutes…

Avec une vitesse de 20 fois celle du son, le vice-ministre de la Défense Alexei Krivoruchko a décrit ce nouveau missile comme impossible à intercepter : « Avec de telles capacités, aucun système de défense anti-missile, même le plus moderne, ne peut l’intercepter« , rapporte la publication “Sokhu”. Et quand bien même, sa destruction en vol serait encore plus dévastatrice… Au moins 50 systèmes de lancement de Sarmat seront déployés sur le territoire de la Russie d’ici fin 2022.

Ajoutons les missiles hypersoniques Avangard, Kinjal et Zircon. L’Avangard, qui vole à plus de mach 20, est considéré comme invincible. L’intérêt des missiles hypersoniques réside non seulement dans leur vitesse, mais aussi dans leur manoeuvrabilité qui rend leur trajectoire imprévisible, ce qui déjoue toutes les défenses antimissiles de l’ennemi. L’hyper-vélocité, tout l’Occident en veut !

En 2022, la Russie a également mis en service son drone nucléaire sous-marin Poséidon, une arme capable d’engendrer des mégatsunamis.

Si Moscou ne retient pas, pour le moment, le recours à une frappe préventive dans sa doctrine d’emploi de l’arme atomique, il faut savoir que la riposte russe serait immédiate, avant même que les missiles ennemis aient atteint leur cible en Russie. Plus de cent missiles seraient tirés en représailles instantanées. Poutine vient de le confirmer.

Et même au bord de l’anéantissement, la Russie possède un système automatique de riposte ultime. L’agresseur n’a aucune chance d’en réchapper.

« Hérité de la guerre froide, ce système de notification automatique et d’émission d’ordres de lancement d’armes nucléaires stratégiques se mettra en route si tous les systèmes de défense de la Fédération de Russie sont anéantis par des frappes nucléaires. Autrement dit, le dernier mot sera pour la Russie qui lancera automatiquement ses derniers missiles nucléaires sur son assaillant, le détruisant également complètement. C’est pourquoi le président russe Vladimir Poutine a affirmé qu’il n’y aura pas de gagnants dans une guerre nucléaire… »

Et voici le bilan d’une guerre nucléaire fraîche et joyeuse, pour ceux qui s’imaginent qu’une confrontation avec la Russie se résumerait à un remake des bombardements de Nagasaki ou Hiroshima.

Les conséquences d’un choc nucléaires entre les deux superpuissances ont largement été analysées.

Le scénario de l’Apocalypse

  1. En quelques heures, 34 millions de personnes seraient tuées par l’effet direct des explosions nucléaires.
  2. Des incendies colossaux et incontrôlables générés par les bombes enverraient 9 millions de tonnes de suie dans l’atmosphère. En moins de 50 jours, toute la planète serait affectée par les cendres.
  3. Pendant une décennie, les rayons du Soleil seraient alors en partie filtrés. Résultat : la température planétaire baisserait de 1,25 °C au cours des trois premières années ; les précipitations mondiales diminueraient de 10 % dans les deux à quatre ans suivant l’événement ; les gelées seraient plus fréquentes.
  4. La photosynthèse plus faible. L’agriculture serait alors durement affectée et donc les ressources alimentaires pour l’ensemble de l’humanité. En effet, les cycles agricoles seraient probablement désorganisés du fait de l’effet combiné d’un refroidissement, d’une moindre pluviométrie et de la baisse de l’intensité des rayons solaires à la surface terrestre. Ceci se traduirait par des interruptions à répétition des cycles de croissance dues au gel.
  5. Enfin, ce scénario s’accompagne d’une perte généralisée (75 % au niveau planétaire – 65 % aux Tropiques) de la couche d’ ozone stratosphérique pendant environ 15 ans. Même une guerre nucléaire régionale (Inde vs Pakistan) entraînerait une perte d’ozone jusqu’à 25 % dans le monde qui mettrait 12 ans à se résorber. Une telle destruction de l’ozone entraînerait de graves problèmes de santé et l’altération des écosystèmes terrestres et aquatiques, et de l’agriculture.

Selon la modélisation publiée dans JGR Atmospheres en octobre 2021, une guerre nucléaire entre les États-Unis et la Russie produirait 150 millions de tonnes de fumée tandis qu’une guerre nucléaire régionale entre l’Inde et le Pakistan produirait 5 mégatonnes de fumée.

L’hiver nucléaire

« Selon cette vision, la Terre serait alors enveloppée d’un écran de poussières radioactives empêchant l’énergie solaire de parvenir jusqu’à nous pendant une durée assez longue, ce qui ferait disparaître l’espèce humaine de notre planète. En effet, sans l’énergie du soleil, les températures baisseraient et la photosynthèse serait compromise : les rendements agricoles s’effondreraient tandis que l’approvisionnement énergétique serait sollicité outre mesure pour chauffer les logements. »

« Dès 1982, des études russes et américaines ont évoqué les conséquences de frappes nucléaires : plus que la radioactivité élevée et les dégâts des explosions, l’humanité a bien plus à craindre d’un hiver atomique. »

Voilà qui devrait calmer les ardeurs belliqueuses des faucons du Pentagone. Après 77 ans d’équilibre de la terreur, il faudrait être fou de vouloir le rompre pour sauver l’Ukraine, pays sans sans le moindre intérêt, pauvre et corrompu, dirigé par une élite mafieuse.

Zelensky est reçu ce jour à Washington. Il ne sera malheureusement pas question de désescalade ou de négociations. Comme le dit Boris Karpov, Zelensky est allé pleurer devant le Congrès pour faire la manche.

Jacques Guillemain