Corse. Nicolas Battini : « Nous sommes la génération du 11 septembre, de Charlie Hebdo, du Bataclan, de l’assassinat d’Yvan Colonna par un islamiste » [Interview]

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Le grand public dans l’hexagone l’a découvert récemment suite à une interview donnée au journal VA+. Les militants défenseurs des patries charnelles connaissaient toutefois depuis de nombreuses années déjà Nicolas Battini, militant nationaliste corse condamné en 2016 à huit ans de réclusion pour une tentative d’attentat à la voiture bélier commis en 2012 à Corte contre la sous-préfecture.

Il y a quelques années, nous avions interviewé Jean-Guy Talamoni, qui nous exposait sa vision du nationalisme corse et des luttes de libération. C’est une vision toute autre de ce nationalisme corse que défend aujourd’hui Nicolas Battini. Une vision profondément ancrée dans notre époque, un nationalisme du 21ème siècle qu’il porte, loin d’un certain régionalisme et/ou nationalisme tiers mondiste porté, durant de nombreuses décennies, par les principaux acteurs des mouvements bretons, corses, basques…

Nous vous proposons ci-dessous un entretien que nous avons réalisé avec un homme qui lutte, depuis sa tendre jeunesse, pour son pays, et qui a mis sa peau au bout de ses idées, ce qui lui confère une légitimité supplémentaire pour évoquer le nationalisme corse, son actualité, les problèmes identitaires auxquels est confrontée la Corse comme le reste de l’Europe, les luttes de libération nationale….

Breizh-info.com : Pouvez vous tout d’abord vous présenter à nos lecteurs ?

Nicolas Battini : Je m’appelle Nicolas Battini, je suis corse. Militant nationaliste depuis mon adolescence, incarcéré en 2013, condamné à huit ans de réclusion en 2016 pour des actions politiques qui s’inscrivaient dans un contexte d’affrontement entre le nationalisme corse et les institutions de la République. Ayant purgé la totalité légale de ma peine, à savoir six ans, j’ai été libéré en 2019. Tout en continuant mes études et en travaillant, j’ai alors tenté de fonder une exploitation agricole, que je ne désespère pas de voir aboutir un jour, dans une région reculée du Centre-Corse dont je suis originaire, le Boziu, constituée de villages perchés à flanc de montagne et berceau des deux grandes révolutions de la Corse, celle de 1358 et celle de 1729. J’ai aujourd’hui 29 ans, je suis père de famille et doctorant en Langue et Culture Régionales à l’Université de Corse.

Breizh-info.com : Qu’est-ce qui vous a amené au nationalisme corse ? Et à devenir un acteur important au sein des jeunesses nationalistes corses, mais aussi de Femu A Corsica ?

Nicolas Battini : Sans hésitation aucune, le sentiment d’appartenir à une communauté humaine en passe de disparaître. C’est, pour ce qui me concerne, le grand moteur de mon engagement. Refuser cette disparition. Conceptualiser et soutenir les perspectives politiques qui lui permettraient de se régénérer et de ne pas connaître la fin irrémédiable de son continuum historique. Telles sont mes grandes motivations politiques. C’est ce qui m’a poussé à devenir un cadre lors de la refondation de la Ghjuventù Indipendentista en 2012. Par la suite, en rupture avec la ligne tiers-mondiste majoritaire chez les cadres indépendantistes et après avoir fait un certain nombre de constats quant aux failles structurantes de cette pensée, notamment suite à l’émergence de l’islamisme criminel qui invalide totalement l’idée d’une Corse qui devrait fraterniser avec les peuples du Tiers-monde, mon nationalisme s’est déporté sur une ligne clairement autonomiste. Bien moins exigeante sur les questions institutionnelles, mais tout aussi farouche sur les questions identitaires. Mon engagement au sein de Femu a Corsica dès 2019 s’explique ainsi. J’y ai incarné, avec mes amis, une tendance conservatrice et très ferme sur les questions relatives à l’identité traditionnelle, l’héritage chrétien de la Corse, le prisme civilisationnel, le refus des revendications importées par la gauche parisienne woke et le souci de la question migratoire. Ce fut une période très stimulante intellectuellement et source de nombreuses controverses en interne. Jusqu’à notre rupture en mars 2022, alors que l’on prétendait nous imposer une consigne qui consistait à taire la question islamiste dans l’assassinat d’Yvan Colonna afin d’adopter exclusivement une ligne accusatoire dirigé contre l’Etat. Je me suis opposé à ce narratif là et ainsi ai-je décidé d’en assumer les conséquences en démissionnant de mes charges d’attaché parlementaire et de membre de l’Exécutif de Femu a Corsica afin de me consacrer à la structuration d’une association ethnoculturelle, identitaire, patrimoniale, historique source de réflexion et d’élaboration doctrinale.

Breizh-info.com : Vous avez payé votre engagement nationaliste par six années de prison, à 19 ans. Comment est-ce que l’on fait face à cela, surtout en étant éloigné de son pays, et de ses proches ?

Nicolas Battini : L’engagement militant tel que je le concevais, et tel que je le conçois encore aujourd’hui, était un engagement total. J’entendais déjà dépenser l’intégralité de mon existence au service du combat qui était le mien. Par conséquent, je n’ai jamais eu le sentiment de consentir à d’immenses sacrifices. Tout ce qui m’arrivait était la perspective logique du positionnement de vie que j’avais adopté.

Breizh-info.com : Dans quel état avez-vous trouvé les prisons françaises dans lesquelles vous avez été enfermé ?

Nicolas Battini : Sans trop m’étaler sur l’insalubrité évidente des prisons françaises, c’est le constat de la situation démographique du milieu carcéral qui est tout à fait parlant.

Breizh-info.com : Les Corses, qui étaient en nombre dans les années 70 avec basques et bretons dans les prisons françaises, sont-ils désormais de petites minorités ?

Nicolas Battini : Le terme de minorité pour les Basques, Bretons et Corses est un euphémisme en prison. Il est même difficile, dans la plupart des établissements pénitentiaires de la région parisienne, alors qu’on se réveille tous les matins au son de la Salat de Fajr, la prière du matin, de se souvenir qu’on est en Europe occidentale. Surtout lorsqu’on y connaît un séjour de plusieurs années comme ce fut mon cas.

Breizh-info.com : Votre discours nationaliste corse a évolué ces dernières années, notamment du fait de votre long séjour en détention. Mais pas que (vous avez évoqué dans une interview les attentats contre Charlie Hebdo ou au Bataclan, qui ont été un élément déclencheur d’une réflexion chez vous). Comment est-ce que l’on passe d’un nationalisme tiers mondiste à un nationalisme identitaire ?

Nicolas Battini : Le tiers-mondisme consiste à considérer que la Corse est un pays colonisé et qu’à ce titre elle se doit de converger et de fraterniser avec les autres peuples de ce que l’on avait coutume d’appeler le Tiers-monde. C’est une pensée qui nous permettait de tracer des perspectives de lutte d’une part et, d’autre part, de trouver des débouchés politiques au niveau international en étendant les réseaux corses à travers les autres luttes tiers-mondistes. Néanmoins, cette pensée a été élaborée en Corse dans les années 70 et est désormais vieille d’un demi-siècle. Elle est usée et portée essentiellement par des soixante-huitards sur le déclin qui n’arrivent pas à renouveler leur système global de pensée. Elle empêche de facto de s’opposer à l’apport démographique provenant du Sud de la Méditerranée et à son corollaire de revendications communautaires et religieuses en ce que la solidarité internationale entre peuples opprimés prévaut sur tout autre considération. Les héritiers du tiers-mondisme corse, la sociologie de l’époque aidant, sont largement issus des classes bourgeoises et urbaines et ne se préoccupent guère d’idéologie. Qu’ils maintiennent des positions aujourd’hui ridicules issus du tiers-mondisme d’alors ou qu’ils insèrent des revendications provenant directement de la nouvelle gauche décoloniale (écriture inclusive, théorie du genre…), la conceptualisation d’une identité intellectuelle propre ne les intéresse plus.

Tout cela explique les rapprochements idéologiques de plus en plus flagrants entre les cadres de l’autonomisme, de l’indépendantisme, et la base revendicative de la gauche parisienne. C’est une connexion sociologique entre bourgeois urbains qui lisent les mêmes auteurs et côtoient les mêmes salons. J’évoque évidemment les cadres, très peu les militants, encore moins les électeurs. Le tiers-mondisme a accouché aujourd’hui d’un indépendantisme d’extrême-gauche caricatural et d’un autonomisme de centre-gauche très bien-pensant. Ces deux forces n’ont pas les outils capables de répondre à la question islamiste et sont soumis de fait au logiciel nouveau qu’importe le wokisme dans les classes aisées et urbaines, très réduites mais présentes également en Corse. Charlie Hebdo, le 13 novembre 2015, les coups de couteaux dans la prison de Borgu contre deux surveillants corses en 2018, l’assassinat d’Yvan Colonna et j’en passe. Tout ceci est le fait d’individus issus de peuples anciennement colonisés qui justifient leurs actes au nom d’une idéologie purement théocratique, certes, mais enrobée d’un narratif tiers-mondiste, victimaire et anticolonial.

Face à cela, nous sommes des milliers de nationalistes à réagir en occidentaux de culture chrétienne, instinctivement, spontanément. Ce qui nous pousse à renouer avec l’élément essentiel de tout nationalisme, le linceul tiers-mondiste étant caduc, c’est-à-dire avec une pensée résolument identitaire.

Breizh-info.com : Votre cheminement est le même que le mien. N’est-ce pas finalement une affaire de génération ?

Nicolas Battini : Absolument. Nous sommes tous le fruit d’une génération.

Les nationalistes corses des années vingt étaient principalement de droite, ils venaient d’une société très rurale, très catholique et beaucoup d’entre eux ferraillent contre la République jacobine, clairement de gauche, après leur retour des tranchées de 14. Ce contexte structura les cadres nationalistes d’alors qui furent très à droite, A Muvra étant un journal emblématique de ce que j’évoque.
Cinquante ans plus tard, Mai 68 produisit énormément de cadres de gauche qui trouvèrent dans le nationalisme corse un moyen de vivre leur propre épopée révolutionnaire, s’appuyant sur une base militante et un embryon électoral déjà très identitaires mais qui acceptaient bon gré mal gré la phraséologie socialisante, pourvu que l’identité de la Corse fût mise en avant et défendue à travers la promotion de la langue et l’affirmation de l’existence de notre peuple.

Un demi-siècle plus tard, une autre génération émerge. Nous sommes la génération du 11 septembre, de Charlie Hebdo, du Bataclan, de l’assassinat d’Yvan Colonna par un islamiste, des questions migratoires et sociétales, des débats sur la virilité autour d’un barbecue ou sur les hommes enceints. La lecture et les positionnements qui en découlent sont donc nécessairement différents de ceux de nos aînés.

Breizh-info.com : Le problème dans nos terres sous domination républicaine française n’est-il pas justement que les nationalistes des années 60-80 dominent encore finalement la scène politique locale, au moins par leur propension à définir quels sont les champs de bataille principaux et ceux qui doivent être exclus ?

Nicolas Battini : Certes. Comme les nationalistes basques résolument traditionnels et spontanément conservateurs dominaient le nationalisme basque des années cinquante avant qu’une jeune génération marxiste et antifranquiste ne prenne le pouvoir par la production intellectuelle et le coup de force structurel. Aucune génération n’est éternelle. En cela, le travail idéologique et l’action partisane au sein de la jeunesse annonce toujours les recompositions prochaines.

Breizh-info.com : La question de la lutte contre l’immigration semble par exemple être totalement passée sous silence par des responsables comme M. Talamoni ou M. Simeoni, pourquoi ?

Nicolas Battini : La seule question migratoire qu’aucun est autorisé à évoquer sans subir les foudres de la bien-pensance locale est l’apport démographique continentale en Corse. Le tiers-mondisme autorise la critique du Français, il interdit dans le même temps celle du descendant de colonisés. Aussi, d’aucuns nous expliquent que la Corse ne peut pas recevoir des dizaines de milliers de Continentaux supplémentaires chaque année, en cela ils ont tout à fait raison et, du reste, nous convergeons sur ce point. La Corse n’a pas vocation à devenir le camp de retraite des boomers fortunés. Néanmoins, les mêmes se refusent au même discours concernant les populations du Sud de la Méditerranée. La classe parisienne de gauche et ses relais locaux ne l’accepteraient pas et ne manqueraient pas de marquer du sceau de l’infamie toute évocation du sujet.

Breizh-info.com : A ce propos, quelle est la situation migratoire en Corse ?

Nicolas Battini : En 2018, selon les chiffres du recensement de l’INSEE, les personnes nées étrangères à l’étranger et ayant acquis ou non la nationalité française représentaient 9,9 % de la population de l’île. 33 600 immigrés en Corse au total. À environ 23%, ces immigrés viennent du Portugal, à hauteur de 12% de l’Italie. Mais c’est bien le Maroc qui est le pays le plus représenté, avec près de 30% des immigrés de Corse.

La Corse est la 3ème région de France recevant le plus d’immigrés proportionnellement à sa population. Il s’agit d’ajouter à cela, bien évidemment, un flux constant en provenance du Continent comprenant nombre de boomers à la retraite qui alimentent un phénomène déjà avancé de dépossession foncière, de hausse des prix et de prédation héliotropique.

Breizh-info.com : Comment avez-vous reçu les déclarations de M. Simeoni se prononçant, une fois de plus, pour l’accueil des migrants amenés en Europe par les bateaux des ONG complices des passeurs ?

Nicolas Battini : Comme la suite logique de tout un logiciel bien-pensant et soumis à l’élite de gauche parisienne. Le ressenti populaire est extrêmement sévère à ce sujet. Le président Simeoni, que je connais personnellement et qui a tout mon respect sur un plan personnel, est un homme extrêmement intelligent. Il sait ce qu’il fait, il comprend les signaux qu’il envoie. Ces signaux ne s’adressent pas aux Corses qui, au second tour des présidentielles, votent Marine Le Pen à hauteur de 58% des suffrages.

Ce sont des signaux progressistes adressés aux états-majors d’Emmanuel Macron et de Jean-Luc Mélenchon. Le président Simeoni a fait le pari de la respectabilité pour atteindre l’autonomie, même s’il doit avancer contre l’avis populaire, même s’il aggrave tous les facteurs de décorsisation de la Corse au nombre desquels compte évidemment l’immigration incontrôlée. C’est une conception autonomiste devenue folle après avoir perdu de vue l’objectif historique du nationalisme : la défense de l’identité culturelle des Corses.

Breizh-info.com : Est-ce qu’il existe des mouvements nationalistes corses émergents, non groupusculaires, qui souhaitent en quelque sorte renverser la table d’un nationalisme corse resté dans les années 70-80 pour l’orienter vers de nouveaux paradigmes : et notamment la lutte pour la survie civilisationnelle qui va, à mon sens, de pair avec la lutte contre la République française et pour l’autonomie des patries charnelles ?

Nicolas Battini : Toutes les conditions sont désormais réunies pour l’émergence d’une telle force en Corse : une génération nouvelle, une sociologie qualitative qui souhaite s’impliquer, une démobilisation généralisée dans le mouvement nationaliste, une rupture toujours plus importante entre la jeunesse nationaliste et le vestige tiers-mondiste, le vieillissement d’une génération passée et son incapacité à renouveler sa vision d’ensemble, la fin de l’élan de 2015 et de son cortège d’illusion, la dynamique internationale favorable à une lecture civilisationnelle des rapports de force. Je pense, pour paraphraser Hugo, qu’il n’est rien de plus fort qu’une idée dont l’heure est venue.

Breizh-info.com : Vous expliquez notamment dans la grande interview à VA+ que les responsables nationalistes corses seraient en profond décalage avec le peuple corse… qu’est-ce qui explique qu’ils soient encore aux affaires dans ce cas ?

Nicolas Battini : Pour deux raisons essentielles.

La première : le facteur clanique. Celui qui détient le pouvoir politique en Corse détient également la capacité à distribuer emplois publics locaux et avantages. Un bon tiers de l’électorat corse se détermine en fonction de ces considérations. C’est une donnée essentielle à comprendre et à intégrer dans toute réflexion politique relative à la situation de notre île afin de relativiser les adhésions au pouvoir en place en même temps que le potentiel de renouvellement qui, tous deux, sont soumis à ce facteur népotiste et clientéliste.

La deuxième : la polarisation institutionnelle. La vie politique corse a vécu au rythme de l’opposition entre partisans de l’autonomie d’une part et jacobins républicains d’autre part. Ce paradigme d’opposition écartait de fait les considérations sociétales voire même les divergences d’ordre économique et social. Or, cette période prend fin pour la simple et bonne raison que la question institutionnelle n’entraîne plus les mêmes antagonismes qu’autrefois. L’autonomie de la Corse ainsi que la reconnaissance de l’existence de son peuple sont aujourd’hui admises par la grande majorité du paysage politique comme des positions raisonnables et acceptables. La polarisation des débats, nous en sommes convaincus, se fera désormais autour des questions suivantes : L’autonomie, pour quelle société ? Qu’est-ce que le peuple corse ? Alors, s’accomplira nécessairement, d’années en années, la recomposition du spectre politique insulaire autour des mêmes questions qui agitent l’Occident tout entier.

Breizh-info.com : La société corse actuelle, et notamment sa jeunesse, est-elle pénétrée par le wokisme, par un certain gauchisme distillée dans les universités, par les questions de genre…mais aussi, comme cela peut l’être en Bretagne, par un attrait qui mériterait parfois des études psychologiques, pour « l’autre » du moment qu’il n’est pas Français et surtout si il vient d’une autre continent ?

Nicolas Battini : La société corse connaît la même situation que le reste de l’Occident. D’une part, une classe bourgeoise urbaine et aisée qui se fait le relais des nouvelles trouvailles progressistes élaborées à Boston en constituant localement le bloc élitaire, d’autre part les périphériques, les ruraux et les déclassés,  » les petits Blancs « , qui sont hermétiques à la radicalisation woke des élites et sont essentiellement structurés autour de ce qu’il reste de nos valeurs traditionnelles (la famille, le village, les ancêtres, les processions…) tout en étant sensibles aux problématiques qui impactent leur niveau de vie (immigration, sécurité, prix de l’essence…). Comme souvent dans l’Histoire, l’élite a une longueur d’avance. Elle est éduquée, produit des cadres, a accès aux médias, tient l’Education Nationale. Elle s’est déjà recyclée dans l’autonomisme dirigeant, jusqu’à le vider de sa substance identitaire initiale et historique, n’en tolérant que quelques slogans en langue corse.

Néanmoins, il existe une différence essentielle entre la Corse et la Bretagne : le niveau de richesse et d’urbanisation. La Corse est un pays pauvre, vieillissant, encore très rural, peu urbanisé. Son substrat populaire est essentiellement conservateur et périphérique, son élite de centre-ville très limitée quantitativement et opérationnellement. Ce qui rejoint d’ailleurs ce qu’expliquent Jérôme Sainte Marie et Jérôme Fourquet quant aux territoires qui votent pour Marine Le Pen aux présidentielles.

Breizh-info.com : Quelles perspectives pour le nationalisme corse au 21ème siècle selon vous ?

Nicolas Battini : Un nationalisme nationaliste. Basé sur l’héritage, l’appartenance familiale, la culture, l’histoire des ancêtres, les traditions communautaires. Une pensée organisée sur une proposition autonomiste, soucieuse des réalités économiques et considérant le Corse moyen tel qu’il est, avec l’acculturation due à nos sociétés modernes, avec la périphérisation qu’entraînent les grandes espaces urbains, avec les mélanges d’origines qu’induit le développement des transports et des communications, mais sans rien renier de notre passé, de nos racines et de notre continuum historique. Sans se soumettre aux injonctions du progressisme radical.

Breizh-info.com : Doit-il se chercher des alliés, y compris dans l’hexagone, y compris parmi d’autres peuples d’Europe, ou pensez-vous qu’il doive se cantonner à une lutte et une seule, en Corse ?

Nicolas Battini : Dès lors que les nationalismes autochtones d’une part renoncent au tiers-mondisme et à son corollaire indépendantiste et que, d’autre part, les nationalismes d’État tournent la page du jacobinisme issu historiquement de l’extrême-gauche républicaine, s’ouvrent d’infinies perspectives d’entente et de partenariat. C’est du reste ce qu’il se passe en Sardaigne depuis 2019, à travers l’alliance de la Lega et des nationalistes sardes du PSA. Face au délitement civilisationnel, pour résister à cette pression commune qu’exerce le wokisme de l’intérieur et l’islamisme de l’extérieur, le temps est à la convergence de ceux qui veulent défendre ce qui dure, dans le respect et la considération de nos identités communes ou respectives.
 Breizh-info.com

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Dans vos commentaires cette semaine : « Que font-ils donc pour la France ? »

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On a les stars qu’on mérite. « Ce 19 novembre : Emmanuel Macron a rencontré la chanteuse Yseult, écrit notre chroniqueur Arnaud Florac dans son article . La chanteuse qu’il a désignée comme… marraine de la francophonie pour l’année 2024 ! Une série de photos, postées sur le compte Twitter du chef de l’État, rendent compte de cette belle initiative ». Cette promotion d’une chanteuse tout ce qu’il y a de plus wokiste a interpellé Johnny Croipa : notre lecteur a étudié le personnage et les paroles de ses chansons. Il en est revenu armé pour deux exécutions : « Même coiffure qu’Assa Traoré, même mentalité qu’Iquioussen, on peut comprendre que notre président déconstruit adore, ironise-t-il. Pour suivre le conseil redoutable d’Arnaud Florac, j’ai plongé dans la lecture des paroles de l’œuvre de cette artiste remarquable, béatifiée par une victoire de la musique. J’y ai effectivement pris une violente bouffée de vide sidéral. On plane comme on peut ». Macron et Yseult, même combat ? Pour Cidcampeador, « Macron n’en est plus à une “indignitude” de plus ». Et notre fidèle lectrice Josée Perlaut tire avec lucidité la conclusion qui s’impose : « Macron fait le job pour lequel une partie des votants l’ont élu, c’est-à-dire détruire le pays et le ridiculiser ». De quoi donner un espoir à Zebulon qui croit à la justice, la vraie : « J’espère que ce Macron paiera un jour tout le mal qu’il aura fait à notre pays ».

Et ce jour-là, pour Macron, la facture sera lourde, encore plus lourde que les frais pharaoniques, payés par les Français, d’une immigration devenue folle. Notre journaliste Clémence de Longraye en donne la preuve point par point dans son article Cinquante mille euros par mineur isolé : quand l’État finance sa propre submersion migratoire« Cette question – certes cruciale – de la minorité parfois factice des jeunes migrants cache un autre sujet de taille, écrit-elle : le coût réel de leur prise en charge. Chaque année, la France dépense ainsi des milliards d’euros pour subvenir aux besoins de ces mineurs dits isolés ». Clémence de Longraye fait le détail, point par point, de ce gouffre. Notre lecteur Julien 65 a pourtant d’autres idées pour utiliser cet argent : « Pendant que ces milliards s’envolent et partent dans les poches d’associations et d’organismes dédiés par exemple… à l’accroissement de l’invasion, il n’y a plus d’argent pour aider nos enfants à travailler mieux à l’école.. ». Et oui, l’Etat macroniste a ses priorités. Marie-Odile Stouff pose d’ailleurs la bonne question : « Tous ces soi-disant mineurs non accompagnés, obtiennent-ils ce statut à vie ?, demande-t-elle. Je me suis toujours demandée ce qui arrivait le jour de leurs 18 ou 21 ans, dans leurs propres pays ? » Mais face au déluge, notre lecteur San Antonio n’est guère optimiste : « Nous pouvons en parler autant que nous le voulons, nous ne pouvons rien faire ! C’est pour eux la loi “européenne” qui s’impose, si ces prétendus mineurs mettent le pied en Europe ils sont “intouchables” ». Même tonalité fataliste chez Jean Des Entamures : « Une fois que l’on a dit cela, et on le sait depuis déjà plusieurs années puisque nous l’avons dénoncé durant la campagne présidentielle, on fait quoi ? On dit quoi, tous les jours, à tous ceux qui sont autour de nous et qui votent Macron, NUPES ou LR ? »BV a la réponse : on leur recommande de s’abonner d’urgence ! Incitez vos amis à s’abonner en masse ! Diffusez-nous pour aider les Français à ouvrir les yeux !

Car Amélie de Montchalin ne fera campagne ni pour BV, ni pour son pays. Dans son article (Amélie de Montchalin est recasée : enfin !), Georges Michel ne lui présente guère de cadeaux, alors même que Noël approche. « On apprend en effet que celle qui fut battue aux législatives dans l’Essonne par le socialiste Jérôme Guedj hérite d’un poste prestigieux. Celui de représentante permanente de la France (autrement dit ambassadrice) auprès de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), une organisation internationale qui compte une petite quarantaine de pays développés. Un poste qui devrait aller comme un gant à l’ancienne secrétaire d’État chargée des Affaires européennes, tout juste âgée de 37 ans ».

Nos lecteurs rivalisent d’ironie. A l’image de Scandella : « Eh oui, Amélie. La crise, c’est pour tout le monde, c’est trop dur ! » Ou de Candide : « République des copains et des coquins, aurait dit Michel Poniatowski ». Bernard, lui, s’attarde sur cette (décidément) étrange politique de nomination : « Ce qui est bien avec Macron, c’est que qui perd gagne ! Soyez mauvais et vous serez récompensé ! ». Une méthode qui a fait ses preuves ?

Dans cet océan de nullité crasse alimenté généreusement par le macronisme, un homme vous a redonné un peu de peps, c’est le nouveau président du Rassemblement national. Car « en bonne logique, ces instances supranationales devraient s’auto-congratuler bruyamment, remarque Nicolas Gauthier dans son article Anniversaire au Parlement européen : Jordan Bardella met de l’ambiance à StrasbourgSoixante-dix ans de Parlement européen, trente de traité de Maastricht et vingt d’euro, ce n’est pas rien. Et pourtant, grande est l’impression que tout cela a, non point été fêté, mais à la va-vite commémoré ».

Crusader applaudit : « Bon discours de Bardella. Les Français ont-ils voté pour cette Europe ? Je ne pense pas. Une Europe des nations serait préférable à cette U.E. qui veut impose sa loi. Une loi qui se substitue à la nôtre et fait qu’en matière d’immigration, nous ne pouvons pas prendre les mesures qui s’imposent, surtout avec un Macron, qui préfère l’U.E. à la France ». Mais Bernard s’agace : « Nous avons élu des “députés” à Bruxelles ! Que font-ils donc pour la France ? » C’est par un feu d’artifice ininterrompu que vous saluez cet anniversaire européen. Un feu d’artifice de critiques résumées par Larouille : « Il faut en finir au plus vite avec cette prétendue “construction européenne” qui n’est, en réalité, que la source d’une idéologie politique contraire à ce qu’attendent la plupart des pays concernés ». Laissons à Coeurvert le mot de la fin : « La construction européenne est purement idéologique. (…) Cette idéologie a construit le cadre d’une dictature qui musèle ses oppositions et brime les peuples. Comme toute construction idéologique elle conduit au désastre. La Norvège et la Suisse qui ont choisi d’échapper à cette chimère montrent bien qu’une autre voie était possible. Et meilleure ». 

Marc Baudriller Boulevard Voltaire

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L’État veut récupérer les armes en circulation : pourquoi les Français les rendraient-ils ?

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Dans le cadre de l’ouverture du « système d’information sur les armes » (SIA) à l’ensemble des Français, le gouvernement lance, du 25 novembre au 2 décembre, une vaste opération de récupération des armes détenues « illégalement » par les Français. Ainsi, les intéressés auront deux solutions. Soit régulariser leur situation en s’inscrivant sur le SIA et en y déclarant les armes en leur possession. Soit en abandonnant les armes en question auprès des services de l’État compétents.

Cette opération de régularisation, qui pourrait a priori paraître de bon aloi, introduit cependant de nombreuses questions, notamment quant à sa temporalité et à sa pertinence au regard d’un contexte où la violence n’a jamais été aussi présente. Par ailleurs, une autre question se pose au regard du public qui voudra ou pas se plier à cette mesure. Car enfin, ne soyons pas naïfs, peut-on imaginer un instant que ceux qui ont, une fois encore, le 26 novembre dernier, ouvert le feu à Marseille dans le quartier de la Belle-de-Mai, occasionnant de graves blessures à un individu par ailleurs douteux, viendront tranquillement déposer les armes ?

Le trafic d’armes est un commerce qui prospère dans le monde (il est estimé à 1.200 milliards de dollars par an par l’ONU). Et s’il est impossible de savoir combien d’armes irrégulièrement détenues circulent sur la planète, il est loisible d’observer que le nombre des saisies ne cesse d’augmenter. En Europe, ce sont les revolvers et les pistolets qui sont les plus régulièrement appréhendés par les forces de l’ordre. Viennent ensuite les fusils de chasse et les armes automatiques.

D’après les études réalisées (UNODC-2020), il apparaît en outre que si l’on tient compte du contexte criminel, la proportion d’armes saisies dans le cadre du trafic de stupéfiants apparaît de loin comme la plus importante. Dans l’ensemble, plus de 50 % des homicides commis dans le monde chaque année sont réalisés avec une arme à feu. Toutefois, force est de constater que le phénomène reste largement invisible et non divulgué car les saisies opérées se font le plus souvent sur le point d’arrivée (lieu de commission du crime) et non sur le point de départ (lieu d’origine du trafic).

Pour ce qui concerne le cas particulier de la France, les origines des armes illégalement détenues par les Français sont nombreuses. Tout d’abord, les guerres qui ont sévi sur notre sol ont largement approvisionné, pendant de nombreuses années, le grand banditisme. Les conflits plus récents, en ex-Yougoslavie notamment, ont également contribué, au cours de ces dernières décennies, à armer de nombreux gangs. Ce sont généralement ces armes que l’on retrouve dans les règlements de comptes qui sévissent ici ou là sur le territoire national. L’AK-47 et ses modèles dérivés se taillent la part du lion dans les matériels utilisés au cours de ces opérations. D’ores et déjà, il est à craindre un réapprovisionnement massif des réseaux criminels généré par la guerre qui sévit actuellement en Ukraine.

Les armes détenues à la suite « d’héritages » constituent également une part importante du stock actuellement en possession des Français. Il est toutefois à noter que ces armes, généralement assez anciennes, servent peu à alimenter le banditisme mais se retrouvent plutôt lors de la commission de crimes intrafamiliaux. Enfin, les armes de chasse non déclarées constituent aussi une part importante de cet ensemble dont le volume reste, répétons-le, une vaste inconnue.

Dans le contexte violent que connaît notre société, au sein de laquelle le taux d’homicidité ne fait que croître, il y a donc fort à parier que peu de Français feront le choix de se dessaisir volontairement d’une arme sur laquelle ils comptent, à tort ou à raison, pour se défendre en cas de besoin. Car de moins en moins confiants dans les forces de l’ordre et la Justice pour assurer leur protection, nombreux sont ceux qui font désormais le choix de se préparer au pire.

Olivier Damien pour Boulevard Voltaire

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Chez BFM, le vice-président de la Douma enfonce le clou : percutant !

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Chez BFM, le vice-président de la Douma enfonce le clou. Percutant !

Il est clair que le narratif otanien mensonger, que nos médias tiennent pour parole d’Évangile depuis neuf mois, bat sérieusement de l’aile. Et si la presse française n’en est pas encore à se désavouer, elle commence néanmoins à ouvrir ses colonnes à la parole russe, après des mois de propagande à sens unique.

Chacun semble avoir enfin compris que Moscou mène une guerre existentielle et ne lâchera rien de ses objectifs initiaux. La fable d’une victoire ukrainienne tourne à la farce grotesque. Pour Kiev, les chances de gagner cette guerre sont rigoureusement nulles, quel que soit le soutien de l’Otan. Milliards engloutis en pure perte, matériels détruits par l’artillerie russe, ou évaporés dans les circuits mafieux, sanctions-boomerang qui ruinent l’Europe, c’est cela la véritable politique imposée par Washington. Un naufrage collectif occidental qui ne fait que renforcer les BRICS et l’OCS.

Côté médias, c’est d’abord Maria Sakharova qui nous livre une excellente analyse du conflit ukrainien dans le magazine Le Point. Et c’est maintenant le vice-président de la Douma, Piotr Tolstoï, qui s’exprime sans détour sur les origines et les suites du conflit.

En écoutant  ces deux brillantes personnalités russes, on mesure combien les Occidentaux se sont fourvoyés et n’ont rien compris au film qui se déroule sous leurs yeux. Comment ont-ils pu se tromper à ce point ? J’avoue que c’est assez sidérant. Pas besoin d’être un génie pour comprendre le point de vue de Moscou et analyser les véritables causes de la guerre. Nous les avons largement exposées chez RL dès le mois de février.

Évidemment, chez les intervenants de BFM, le discours antirusse mensonger ne change pas depuis neuf mois. Et on ne peut pas dire que le ton employé vis-à-vis de l’invité russe soit particulièrement avenant… Mais ce comportement arrogant prendra fin quand la Russie sera victorieuse et que les bonimenteurs devront avaler leur chapeau. En attendant, c’est la même rengaine :

La Russie est l’agresseur. Les Russes ciblent les civils et se livrent à des crimes de guerre. L’armée russe recule sur la ligne de front de Kharkov à Kherson, subissant revers sur revers. Les Ukrainiens remportent des victoires éclatantes (sans combattre). Et les munitions commencent à s’épuiser dans les stocks de Moscou. Sans oublier que Poutine est fou et malade, et nous fait du chantage nucléaire.

Mais personne ne vous dira que les pertes ukrainiennes sont dix fois supérieures à celles des Russes et que la véritable guerre n’a pas encore commencé. La guerre de haute intensité est pour bientôt.

Bref, c’est le cocktail délirant habituel. L’Occident ne comprendra la situation que lorsque l’Ukraine sera anéantie, Zelensky et sa clique renversés et l’économie européenne exsangue. Mais laissons la parole à Piotr Tolstoï qui remet les pendules à l’heure de façon magistrale. Voici un condensé de l’essentiel :

Notre but c’est la victoire, c’est clair. Vous critiquez les bombardements sur l’Ukraine, mais vous oubliez les bombardements de l’Otan sur l’ex-Yougoslavie et l’Irak. La Russie vise les infrastructures de l’Ukraine qui sera renvoyée au XVIIIe siècle. Dire que la Russie n’a pas de succès sur le terrain est faux. Mais on ne veut pas cibler les civils, sinon nous pourrions raser des zones entières.

Il y a toujours des victimes collatérales dans les guerres, mais vous êtes des hypocrites et des malhonnêtes, car vous avez ignoré les 200 enfants tués dans le Donbass par les Ukrainiens. Nous bombardons les infrastructures énergétiques pour paralyser l’armée ukrainienne. Mais plus vous aidez l’Ukraine et plus cette guerre sera longue.

« La Russie ne peut pas perdre la guerre. »

Non, il ‘y a aucune menace nucléaire de notre part, contrairement aux Occidentaux qui ont effectué des bombardements à uranium appauvri en Serbie, provoquant des tumeurs et une surmortalité chez des milliers de citoyens. Et vous donnez des leçons d’humanisme !

Vous, les journalistes, vous croyez qu’on va vous donner des visas pour le Donbass, alors que les Russes sont interdits de venir en Europe ? Vous êtes bien naïfs ! On vous recevra à Kiev et à la frontière polonaise bientôt, mais pas dans le Donbass où se poursuivent des opérations de guerre. Vous menez une guerre économique contre nous et vous voudriez qu’on vous accueille à bras ouverts pour venir sur le front ?

C’est vous qui avez déclenché cette guerre en ignorant depuis des années toutes nos préoccupation sur la sécurité de la Russie. Vous avez cru qu’après avoir gagné la guerre froide, vous pouviez installer l’Otan à notre frontière. Non ! Ne vous inquiétez pas. On va gagner la guerre et vous inviter à la frontière polonaise. Notre objectif est clair : Dénazifier et démilitariser l’Ukraine.

Vous croyez quoi ? Que les Russes se sont retirés de Kherson parce que nous avons peur des Ukrainiens ? Il faut regrouper les troupes avant l’hiver et évacuer les populations civiles. Kherson est une ville russe. Nous reviendrons à Kherson et à Kiev. Il n’y a aucun doute là-dessus.

Une attaque sur la Crimée ? La Crimée n’a jamais été ukrainienne et l’armée russe est assez forte pour repousser toute attaque. Les Ukrainiens perdent des milliers de soldats dans des attaques vaines. Nous pourrions utiliser des armes lourdes capables de tout raser sur de vastes zones, mais nous ne le voulons pas. On ne s’y résoudra que si les Ukrainiens se lancent dans des attaques irresponsables.

Pour nous, le plus important est de faire face à l’aide massive de l’Otan et aux satellites qui renseignent les Ukrainiens. Pour cela, vous allez payer très cher votre soutien à l’Ukraine. L’Europe va s’appauvrir et manquer de ressources énergétiques. La Russie est un grand pays. Nous avons mené deux guerres en Europe. La première s’est terminée à Paris et la seconde à Berlin. Vous aurez la ruine économique.

On a vu ce que donnent vos grandes théories humanistes, avec les centaines de milliers de morts en Libye, en Irak, en Afghanistan. Vous vous inquiétez des souffrances du peuple ukrainien, mais pendant huit ans vous avez ignoré les persécutions des Russes dans le Donbass, martyrisés par le pouvoir de Kiev.

Les frontières actuelles de l’Ukraine sont celles héritées de l’ex-URSS. Ce ne sont pas les frontières historiques et nous allons vous le prouver.

Non, Poutine n’est pas impopulaire, au contraire. S’il n’est pas allé au G20, c’est parce qu’il mène une guerre majeure et que sa place est auprès de son peuple et de son armée. Poutine n’est ni malade ni isolé. Ça, c’est une fable occidentale. Quant aux jeunes Russes qui émigrent pour fuir la guerre, ils sont peu nombreux et beaucoup reviennent, faute d’avoir trouvé les moyens de vivre à l’étranger.

Il n’y a aucune chance pour que la Russie perde cette guerre. Non, Poutine n’a pas peur pour sa vie, ce sont des rumeurs infondées. Mais sachez que cette guerre n’a pas vraiment commencé.

Si à Kherson on n’entend que des témoignages pro-ukrainiens, c’est tout simplement parce que les journalistes qui montrent des témoins pro-russes perdent immédiatement leur accréditation auprès des autorités ukrainiennes.

Non, nous ne franchirons pas la frontière polonaise. Pourquoi le ferions-nous ? C’est l’Otan qui nous agresse, pas nous. Cette guerre, c’est votre faute.

On ne saurait être plus clair. Voilà une excellente mise au point qui mérite d’être saluée. Car si les médias occidentaux nous ont saoulé avec le discours larmoyant de Zelensky, pour une fois la parole russe a droit de cité. Pas trop tôt. 

Et plus vite l’Occident reconnaîtra que son entêtement est suicidaire, plus vite la paix reviendra.

Jacques Guillemain pour Riposte Laïque

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Le Maire, le guignol de Bercy

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++ WEBTUNE : Un littéraire complètement fermé aux chiffres à la tête du ministère de l’économie qui dit que tout va bien alors que tout va mal….. Finalement c’est logique.

Que feriez-vous si vous étiez le ministre de l’Économie d’un pays de 67 millions d’habitants depuis cinq années, endetté jusqu’à la moelle, au bord de la guerre civile, en récession, qui fait état d’un déficit commercial abyssal, ravagé par le chômage et la désindustrialisation, et qui s’apprête à subir une vague de faillites sans précédent due à un marché européen de l’électricité inique ?

Normalement vous démissionneriez, et iriez vous pendre dans votre salle de bain, après vous être ouvert les veines, et avoir ingurgité un litre de détergent. Le Maire, lui, bien au contraire, n’est pas mécontent de son bilan, et il envisage même de poursuivre l’aventure.

Rappelons tout de même à qui nous avons affaire. Bruno La Maire, diplômé de l’Ecole Normale Supérieure de Paris, Sciences Po, l’ENA, agrégé de lettres modernes et spécialiste de Proust. Dans un pays normal, une personne de ce type n’est que rarement autorisée à sortir de son bureau à l’université, excepté pour se nourrir et faire ses besoins. Il ne viendrait à l’idée de personne de lui demander son avis concernant quoi que ce soit qui ait la moindre relation avec la réalité. Dans les autres pays développés, on voit très peu de diplômés en lettres modernes à la tête des ministères comme l’Économie ou l’Industrie. On leur préfère en général des profils un peu plus techniques, tant les conséquences de mauvaises décisions peuvent s’avérer fatales dans ces domaines.

En France, quelqu’un comme lui devient ministre de l’Agriculture, puis ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Rappelons que cet individu, qui a passé près de 3 ans à la tête du Ministère de l’Agriculture, n’a pas été en mesure, lors d’une interview, de dire combien de mètres carrés contenait un hectare. D’aucuns diront qu’un ministre n’a pas besoin de savoir cela. Je m’insurge contre cet argument ; cela fait montre d’un manque de respect total et d’un désintérêt complet envers le monde rural qu’il est supposé représenter. Quiconque s’intéresse un tant soit peu à l’agriculture, se doit de savoir ce que sont un hectare et un quintal. Quoiqu’il en soit, les paysans ont continué à se flinguer à tour de bras durant son passage au Ministère de l’Agriculture, dans l’indifférence générale.

Comme il le dit lui-même, il n’a jamais aimé les mathématiques, c’est là son excuse. Il est fort dommageable d’être nul en mathématiques lorsqu’on préside à la destinée financière de la France. Les problèmes de dettes, de marchés financiers et de taux d’intérêts ne sont hélas que pures mathématiques. Son désintérêt pour cette matière explique sans doute pourquoi il a décidé de nous endetter avec des obligations indexées sur l’inflation, qui sont des outils normalement réservés aux pays du tiers-monde. Il a certainement pris pour argent comptant ce qu’un de ses conseillers, probablement un spécialiste de la poésie allemande du 18e siècle, lui aura raconté.

De toute façon, toutes ces fonctions ministérielles ne sont rien pour un esprit brillant comme Le Maire, qui a trouvé le temps, malgré sa charge, d’écrire 4 livres depuis 2008, suivant ainsi le chemin tracé par son aîné Dominique de Villepin, qui ne publiait pas moins de 10 ouvrages entre 2002 et 2007, dont un recueil de poésie, alors qu’il assumait les plus hautes fonctions.

C’est ce même Le Maire qui annonçait qu’il allait mettre l’économie russe à genoux, avec ses sanctions. Le Maire fait partie de ces imbéciles qui répètent à plus soif que le PIB de la Russie et le même que celui de l’Espagne, ce qui en fait par conséquent un pays minable. Dieu qu’il faut être un ignare en économie pour ne considérer que le PIB lorsqu’on aborde la question de l’économie russe ! Pour rappel, le PIB de la Russie en parité de pouvoir d’achat se classe en 6e position, juste derrière l’Allemagne, alors que la France n’est que 10e. Cela aussi, il l’aura probablement appris récemment, à nos dépens.

En matière d’énergie, c’est encore pire. Il semble que Le Maire ait découvert il y a quelques mois comment fonctionnait le marché européen de l’électricité, qui aboutit à ce que nous achetions l’électricité à prix d’or alors que nous devrions à peine être concernés par l’explosion du prix du gaz. Le Maire, comme tout bon européiste, au lieu de sortir unilatéralement de ce système pour sauver la peau de ce qui reste de son industrie, est allé s’ensabler dans des négociations sans fin avec la Commission européenne, qui n’ont bien entendu abouti à rien. Mais cela, j’ose espérer qu’il l’avait déjà anticipé, vu que les Allemands n’ont pas d’intérêt à trouver un accord. Leur problème n’est pas le prix du gaz en lui-même, ni celui de l’électricité. Leur objectif premier est de s’assurer que les autres pays européens n’auront pas accès à ce gaz, et que l’industrie française ne bénéficie pas d’une électricité nucléaire bon marché qui ferait concurrence à la sienne.

Malgré l’échec complet de sa politique dans tous les domaines, Le Maire est content de lui. Alors que tous les pays européens, Allemagne incluse, voient leur économie sombrer dans la récession et le marasme, Le Maire nous annonce que la France, elle, fonce vers le plein emploi ! Le Maire va sans doute prendre exemple sur son collègue Darmanin ; de même que la manière la plus efficace de supprimer un clandestin des statistiques consiste à le régulariser, le plus sûr moyen de faire disparaître un chômeur n’est pas de lui trouver un emploi, mais de le radier d’une façon ou d’une autre.

De même, Le Maire se vante que la France est le pays d’Europe dans lequel l’inflation est la plus faible, grâce aux multiples boucliers tarifaires mis en place, qui n’auraient jamais eu lieu d’exister si des gens comme lui avaient fait leur travail correctement. Il convient de conserver en mémoire que les prix garantis par l’État, et autres mécanismes de protection, se retrouveront dans la dette, et par conséquent dans les impôts. Cela n’a pas d’importance, la patate chaude sera pour son successeur.

La France de Macron et de Le Maire commence de plus en plus à ressembler à l’URSS de Gorbatchev, juste avant la dislocation en 1991. Quelques mois avant, les autorités annonçaient encore une croissance économique des plus respectables.

Il y a quelques jours, le FMI vient de mettre en garde la France contre les effets néfastes de sa politique économique dispendieuse, qui ne s’est traduite par aucune création de richesse, mais a considérablement plombé les comptes publics. Ce genre d’avertissement est normalement réservé aux pays du tiers-monde, et n’augure rien de bon pour la suite.

Peu importe, Le Maire est content de lui, et prend même cela comme un compliment. Il commence d’ailleurs déjà à rêver à sa nomination à la tête de ce même FMI, que Macron ne manquera pas de soutenir, afin de récompenser comme il se doit ce grand serviteur de la France.

Isaac Asimov disait : « La violence est le dernier refuge de l’incompétence ». Quand l’économie et les finances de notre pays seront complètement exsangues, Le Maire et Macron, ne se remettront nullement en cause, et s’en prendront à nous pour justifier leur impéritie. « La fin de l’abondance », et « le budget de l’État à l’euro près », sont les signes précurseurs de ce qui nous attend.

Alain Falento pour Riposte Laïque

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Les supporters marocains célèbrent la victoire de leur équipe sur celle de la Belgique avec des émeutes à Bruxelles et à Liège ; incendies dans le centre-ville, magasins pillés, policiers et journalistes agressés, un commissariat attaqué (titre trompeur de France Info)

Articles  :   Nov.2022  –  Oct. 2022 – Sept. 2022 – Aout 2022 Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887

27/11/2022

Comme le rapportent la RTBF et RTL info, plusieurs de leurs journalistes ont été agressés physiquement et verbalement lors des incidents. Ce dimanche soir, les deux rédactions ont fermement condamné ces violences.

“Nos collègues ont été agressés physiquement par plusieurs individus. Ils ont pu trouver refuge dans un commerce situé à proximité. Barricadés de longues minutes, ils ont finalement pu quitter les lieux”, raconte le média. “La rédaction de RTL INFO condamne ces agressions contre des journalistes dans l’exercice de leurs fonctions”, ajoute RTL info.

Attaque d’un commissariat à Liège :

La fête autour de la victoire du Maroc contre la Belgique à la Coupe du monde (0-2) s’est rapidement transformée en véritable émeute à Liège. Une cinquantaine de personnes ont notamment attaqué le commissariat de Droixhe.

(…) Peu de temps plus tard, les premières images dérangeantes apparaissaient toutefois sur les réseaux sociaux. On y voyait notamment de nombreux jeunes prendre d’assaut l’ourson géant qui trône à l’entrée du Village de Noël. Qui, quelques instants plus tard, gisait au sol, escaladé par ces mêmes supporters marocains.

Peu après 18h, une émeute a éclaté à Droixhe. Une cinquantaine de personnes ont attaqué le commissariat de police, dont ils ont notamment brisé les vitres. Deux véhicules de police ont également été abîmés, souligne la porte-parole.

Le Soir

«Vers 15h22, des dizaines de personnes, dont certaines étaient encagoulées, ont cherché la confrontation avec les forces de l’ordre, ce qui a compromis la sécurité publique», a expliqué à Belga Ilse Van de Keere, porte-parole de la zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles. «Il y a eu utilisation de matériel pyrotechnique, lancer de projectiles, utilisation de bâtons, incendie sur la voie publique, notamment d’un conteneur à l’intersection du Boulevard Lemonnier et de la rue de Woeringen», a détaillé la police. «On déplore aussi la destruction d’un feu de signalisation ainsi que l’encerclement d’un véhicule avec occupant sur le Boulevard Lemonnier. Mais aussi, un journaliste a été blessé au visage par des feux d’artifice. C’est pour ces raisons qu’il a été décidé de procéder à une intervention de la police, avec déploiement de l’arroseuse et utilisation de gaz lacrymogène», a exposé la porte-parole.

(…) Sud Info

Le match Belgique-Maroc dérape complètement à Bruxelles: violences contre les forces de l’ordre, jets de projectiles, voiture retournée, une centaine de policiers sur place doivent intervenir ! (photos et vidéos)

Sudinfo.be

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