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Lors de l’université du Medef qui s’est déroulée fin août, le patron d’EDF, Jean-Bernard Lévy, n’avait pas hésité à pointer la responsabilité du président Macron concernant la fermeture des réacteurs nucléaires français : « On manque de bras, on n’a pas assez d’équipes (…) car on nous a dit : “votre parc nucléaire, il est en train de décliner […] Préparez-vous à fermer les douze (centrales) suivantes”. Évidemment on n’a pas embauché pour en faire, mais pour en défaire. »
Ces arrêts de réacteurs nucléaires ont des conséquences gravissimes suite à la raréfaction du gaz russe à cause des sanctions européennes qui vont paralyser les entreprises et mettre les Français dans une situation très préoccupante cet hiver.
Le président d’EDF critique Emmanuel Macron sur la crise énergétique
Loin de se démonter, le président Macron assume ses choix, tente de se déresponsabiliser et accuse de menteur et d’irresponsable — sans le nommer — Jean-Bernard Lévy : « Il est inacceptable que des gens qui ont eu la responsabilité de la maintenance du parc (de centrales) installées disent avoir manqué de visibilité. Nous avons décalé (…) la fermeture des centrales prévue initialement et redonné de la visibilité à la filière. Chacun à sa place doit prendre ses responsabilités. Les travaux de maintenance du parc existant ne sont en rien conditionnés par les décisions sur le nouveau nucléaire que j’ai prises, il est vrai, en fin de mandat. Qui pourrait penser qu’un pays doté d’un tel parc de réacteurs puisse effectuer ses investissements et ses recrutements en fonction d’une commande de nouveaux réacteurs ? C’est faux et irresponsable. »
Pour la journaliste Le Point, Géraldine Woessner, qui réagit sur Twitter, Macron fait dans l’inversion accusatoire « M. Macron sait évidemment que c’est faux. Fessenheim était en parfait état. La maintenance a été assurée jusqu’au bout. La fermeture, de l’avis de tous les experts, était irrationnelle. Rejeter ainsi la faute sur les travailleurs de la filière est très surprenant. »
François Asselineau n’a pas manqué, lui aussi, de réagir sur Twitter face aux propos du président : « Je connais bien le président d’EDF, il était directeur de cabinet de Gérard Longuet (1993-1995) dont j’étais conseiller international. C’est un serviteur de l’État d’une intelligence et d’une droiture parfaites. Les attaques de Macron sont une honte absolue. Jean-Bernard Lévy est un X-Télécom, il en a la rapidité intellectuelle et la rigueur. Il n’a agi à la tête d’EDF que sur les ordres exprès d’Emmanuel Macron. C’est Macron, et lui seul, le responsable de la démolition de notre filière nucléaire. Qu’il se défausse sur Lévy est d’une lâcheté sans nom. »
Pour Olivier Marleix, député et président du groupe Les Républicains (LR), François Hollande et Emmanuel Macron « ont une responsabilité immense devant la nation et les Français […] Nous avons une technologie en or, qui nous assurait une énergie propre et bon marché, nous l’avons sacrifiée au nom d’un accord électoral PS-Verts en 2011: l’échange de quinze circonscriptions législatives contre la fermeture de vingt-quatre réacteurs nucléaires ! »
Rappelons à nos lecteurs que président français Emmanuel Macron avait pourtant, lui seul, fermé la centrale nucléaire de Fessenheim qui était en parfait état de marche. Voici le tweet qui cause notre perte : « Sur le nucléaire : concrètement, 14 réacteurs de 900 MW seront fermés d’ici 2035. Ce mouvement commencera à l’été 2020 avec l’arrêt définitif des deux réacteurs de Fessenheim. Il se prolongera avec la fermeture de 4 à 6 réacteurs avant 2030. »
Sur le nucléaire : concrètement, 14 réacteurs de 900 MW seront fermés d’ici 2035. Ce mouvement commencera à l’été 2020 avec l’arrêt définitif des deux réacteurs de Fessenheim. Il se prolongera avec la fermeture de 4 à 6 réacteurs avant 2030.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 27, 2018
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