Publié le 17 janvier 2019 – par Sophie Durand dans Riposte Laïque
Moi, Benalla, il m’amuse. Pas vous ?
Il m’amuse parce que pris la main dans le pot de confiture, il s’imagine que cela va passer comme une lettre à la poste, et qu’il pourra récidiver autant de fois que cela lui plaira, sans problème. Il m’amuse comme un gamin de six ans qui croit que tout lui est permis et que plus c’est gros, plus ça passe.
Mais il arrive que ça casse et patatras, voilà Benalla en garde à vue pour faux et usage de faux :
Benalla, c’est ce simple garde du corps qui s’appellerait paraît-il Lahcène Benahlia et non Alexandre Benalla. Ce proche de Macron dont on se demande par quel tour de passe-passe il a pu devenir un proche, par quelle incurie de l’Élysée. Car il avait des précédents, déjà.
En effet Benalla a été chauffeur d’Arnaud Montebourg, alors ministre, avant de travailler pour Macron, mais Montebourg l’avait licencié pour faute grave : Benalla avait causé un accident et essayé de prendre la fuite.
Benalla, celui qui a cru qu’il pouvait librement assouvir ses pulsions violentes sur deux manifestants. Ceux-ci n’étaient pas paisibles mais on voit mal comment un Marocain (car les Marocains restent toujours marocains, a dit le roi du Maroc) peut se permettre de casser du Français.
Mais le gentil Benalla est tombé des nues devant les reproches car, a-t-il dit suavement, il faisait le coup de poing pour aider la police. Gentillesse méconnue…
On a ensuite appris avec la plus grande stupeur que Benalla était à 26 ans lieutenant-colonel de réserve de gendarmerie, avec un salaire mirobolant, certainement apprécié à sa juste valeur par les Gilets jaunes. Puis qu’il avait un magnifique appartement Quai Branly, aux frais de la République.
Appartement sur lequel on a mis les scellés mais cela n’a pas empêché un coffre de se volatiliser.
On a appris aussi qu’il avait un badge d’accès à l’Assemblée nationale, badge conservé malgré son licenciement et utilisé deux fois depuis…
Tout est trouble chez lui, y compris le fait qu’il devait se marier le 21 juillet à la mairie d’Issy- les-Moulineaux, alors qu’il avait été mis en garde à vue la veille. Oui, mais des petits malins n’ont pas trouvé trace des bans. Et Benalla n’aurait pas revu celle dont on ne sait pas si elle est son épouse ou pas, mais dont on sait que Benalla ne savait pas qu’elle travaillait pour LREM…
Enfin les macronistes ont cru que Benalla allait se faire oublier mais c’était mal le connaître. On vient de le retrouver faisant des voyages au Tchad juste avant le voyage de Macron, en jet privé, et rencontrant le président tchadien, lui, le simple garde du corps. Pour lui dire quoi ?… Au nom de qui ?…
À cette occasion on découvre que Benalla avait plusieurs passeports diplomatiques. Oui, lui, simple porteur de valises et garde du corps. Et qu’après avoir été remercié par l’Élysée, il les avait rendus mais qu’on les lui avait redonnés. Ubuesque mais vrai.
Et cerise sur le gâteau, on découvre que Benalla possède également un téléphone crypté secret défense !
Et qu’il n’avait jamais cessé, selon lui, d’être en communication avec Macron !
Il y a eu aussi le permis de port d’armes…demandé par lui et obtenu.
N’en jetez plus, c’est trop, même s’il y en a encore !… Ce gamin mérite une énorme fessée, une déculottée… au sens propre et au sens figuré.
Un petit fait semble être passé inaperçu au milieu de cet imbroglio : Edwy Plenel, qui avait invité à voter Macron, a lâché Benalla, le 28 décembre, en expliquant que Benalla était protégé par Macron, et qu’il fallait savoir pourquoi :
On pouvait penser que si Plenel par la voix de Mediapart lâchait Benalla, c’était un signe et qu’il allait se passer quelque chose. Voilà qui est fait, avec cette nouvelle mise en garde à vue de Benalla. On espère enfin savoir bientôt pourquoi Benalla est protégé ainsi par Macron. Même si on a déjà une petite idée…
Pour conclure, car tout a une fin pour les aigrefins, les escrocs, les profiteurs, les sans- scrupules et sans-principes, cela sent la fin pour Benalla car tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse. Et cela pourrait bien du même coup sentir vraiment, cette fois, la fin pour Macron… du moins les Français le souhaitent de toutes leurs forces.