Articles : Juil. 2025 – Juin 2025 – Mai 2025 – Avril 2025 –
Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews Music 24/24 : http://DJMUSIC.fr

#webtube : Les taux sont alarmants, mais tant que « l’eau est bonne », n’est-ce pas… Nicolas a payé, mais il ira se baigner à ses risques et périls. Malgré 1,4 milliard dépensé pour assainir la Seine, le fleuve reste dangereux pour la santé. Après quatre jours de fermeture de la baignade dans les eaux du fleuve parisien (du 6 au 9 juillet), l’agence régionale de santé le confirme : la Seine est polluée. Alors, un conseil : ne vous y trempez pas ! C’est Enzo Morel qui le révèle dans un post : « La baignade dans la Seine a été fermée du 6 au 9 juillet inclus, et a été à nouveau autorisée le 10. Pourtant, les prélèvements réalisés en amont du site de Grenelle, le 10 juillet à 15h09, donc en pleine activité, montrent un taux d’Escherichia coli supérieur au maximum toléré. L’ARS déclare, cinq jours plus tard, que l’eau était à cette date de qualité insuffisante pour la baignade. »
Les prélèvements ont été effectués à la baignade aménagée du bras de Grenelle, en face de l’île aux cygnes et de la tour Eiffel. Un lieu hautement touristique et destiné aux familles, nous dit fièrement la mairie de Paris. Des familles qui aiment le risque, si l’on en croit les résultats des analyses.
Pour une bonne qualité de l’eau, le taux de la bactérie Escherichia coli, en Nb/ml, doit être ≤100 et, pour être qualifiée de « suffisante », ≤900. Or, ce taux était de 1544 Nb/ml, durant ces journées. Mais curieusement, relève Enzo Morel sur son post (documents à l’appui), au point de prélèvement en aval, la qualité de l’eau était jugée propice à la baignade ! Un miracle qui n’est pas sans rappeler le contournement de nos frontières par les radiations de Tchernobyl…
Un précédent : les « fake news » des Jeux olympiques 2024
Souvenez vous. Dans la folie olympique qui nous a tenus en haleine l’été dernier, il y avait l’hypothétique déroulement des compétitions de natation dans la Seine. Il fallait rassurer le CIO et les athlètes, alors on a eu droit à la trempette de quelques politiques. On se rappelle ainsi Amélie Oudéa-Castera, ,alors ministre des Sports, descendant prudemment l’échelle en combinaison de plongée et bonnet de bain vissé sur la tête. On suppose qu’elle s’était fait piquer les fesses avant, histoire d’éviter une tourista ravageuse.
À ce sujet — [SATIRE À VUE ] Amélie Oudéa-Castéra fait trempette dans la Seine
En effet, malgré ses propos rassurants – « Hyper émouvant. On l’a fait. Elle est douce, elle est bonne », lançait alors le ministre au teint verdâtre –, ses bons amis de Mediapart publiaient, un mois plus tard, le 17 août, une enquête reprenant les données de l’ARS d’où il ressortait que, ce jour-là, « la Seine était complètement souillée ».
On se souvient aussi de la polémique autour du forfait de l’équipe belge de triathlon, les médias ayant révélé que la nageuse Claire Michel, triathlète belge, avait été hospitalisée quelques jours après sa course, entraînant son équipe à quitter la compétition. La presse de gauche montait aussitôt au créneau, dénonçant une cabale : « Non, une triathlète belge n’est pas hospitalisée depuis quatre jours après une épreuve dans la Seine », titrait alors Libération. La réalité était tout autre, assurait le quotidien, car « si l’athlète a bien consulté un médecin, elle n’a pas été hospitalisée ». Toutefois, confirmait le Comité olympique belge, « elle a été emmenée à la polyclinique du village olympique plus tôt dans la journée [de dimanche] pour y être soignée », mais elle est, « entre-temps, de retour dans sa chambre au village olympique ». La polyclinique n’est pas l’hôpital, donc c’est une « fake news ». Ledit comité de confirmer, néanmoins, le forfait de l’équipe belge pour la suite des compétitions. Ceci n’ayant, bien sûr, aucun rapport avec cela…
Escherichia coli et leptospirose
Le lecteur me pardonnera cette expression triviale, mais Escherichia coli, c’est Escherichia caca, autrement dit la bactérie des déjections. Tapie dans le tube digestif des humains et autres animaux à sang chaud, elle peut être mortelle, comme l’a révélé l’actualité récente : 23 cas d’intoxication alimentaire liée à la bactérie E. coli étaient recensés dans l’Aisne ; une enfant de douze ans en est décédée. La viande contaminée provenait de trois boucheries halal qui ont été fermées. De même, on a appris, le 15 juillet, que les magasins Fresh et Mon Marché rappellent leurs stocks de viande hachée dans toute la France.
Mais Paris sera toujours Paris et, les élections municipales approchant, il convient de divertir le bobo à la hauteur de ses attentes. Quitte à embouteiller les urgences hospitalières. On nous alerte sur la chaleur, la nécessité de boire quand on a soif ou pas, de dormir la nuit et de regarder nos urines du matin, mais pas question d’alerter sur les dangers d’une baignade en eaux troubles. L’infectiologue Benjamin Davido les énumérait, l’été dernier, au micro d’Europe 1 : « Dans l’eau de la Seine, les poissons cohabitent avec plusieurs bactéries et parasites et pour nous, boire la tasse n’est pas sans conséquences, avec un risque d’avoir une gastro-entérite, de violents vomissements à cause de la bactérie Escherichia coli. Autre problème, dans la Seine : les déjections de rats dans les égouts », qui peuvent transmettre une saloperie encore pire : la leptospirose.
Alors, à vous de voir…
Marie Delarue, dans BV